VILLE-DE-RABAT — Cargo — Société Franco-Mostaganémoise d’armement.

[Rutilius]

Bonjour à tous,


Ville-de-Rabat — Cargo — Société Franco-Mostaganémoise d’armement, Mostaganem.


La Ville-de-Rabat était « un petit cargo à fond plat, à deux hélices et à gouvernail de rivière ». Alors qu’elle était encore chargée de fûts de vin à destination du Maroc, elle fut réquisitionnée le 4 février 1915 dans le port de Marseille, afin de servir de base flottante à la Flottille des dragueurs des Dardanelles alors en voie de constitution et confiée au commandement du capitaine de frégate Pierre Ferdinand Maxime de COURTOIS de LANGLADE (Commandant de COURTOIS de LANGLADE : « Une flottille française aux Dardanelles (1915). Les Patrouilles en Méditerranée centrale (1917 ~ 1918). », préface du commandant Auguste THOMAZI, Impr. Girouard & Richou, Saumur, 1936, p. 4 et 5).

Ce dernier rapporte à son propos l’anecdote suivante : « Il fallut deux jours pour remplacer son équipage de forbans par du personnel de l’État et, opération plus délicate, en faire déménager le capitaine et sa femme pour en donner le commandement à un lieutenant de vaisseau. » (op. cit., p. 5). L’officier en question était le lieutenant de vaisseau Joseph Alexandre Jean THÉRON.

La Ville-de-Rabat fut ultérieurement utilisée comme réserve d’eau pour le Corps expéditionnaire d’Orient. Elle fut alors remplacée, comme base de la flottille, par le cargo Arcturus – bâtiment ex-allemand interné à Bordeaux en Août 1914 –, commandé par le lieutenant de vaisseau auxiliaire Louis Gustave GUFFLET (op. cit., p. 5 et 6).
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Bien amicalement à vous,
Daniel.

[Memgam]

Bonjour,

Ville de Rabat, vapeur de l'armement Mazzella (Casablanca), 967 tjb, réquisitionné du 05/02/1915 au 06/11/1916.

Source : Jean-Michel Roche, Dictionnaire de la flotte de guerre française de 1671 à nos jours, Rezotel Maury, 2005.

[Rutilius]

Bonsoir Memgam,
Bonsoir à tous,

A cette date, je pense qu'il s'agissait de la Compagnie Orano-Marocaine Michel Mazzella & Cie, qui avait ses bureaux à Casablanca, Boulevard circulaire (Selon un encart publicitaire publié dans L'Informateur du Maroc, n° 3 – apparement de l'année 1908 – trouvé sur le site de la Bibliothèque nationale du Maroc).

V. également ici —> pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... 1733_1.htm

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Bien amicalement à vous,
Daniel.

[Memgam]

Bonjour,
L'armement Léon Mazzella & Cie (pavillon bleu avec un M blanc)a été fondé en 1928, à Oran par Léon Mazzella, décédé en 1951 et auquel a succédé sa femme, jusqu'à son décès en 1957. Le fils, Léon, deuxième du nom, assurera le transfert à Bayonne en 1962 dont l'activité se poursuivra jusqu'en 1980. Léon (II) Mazzella est décédé en 2007.
Cet armement avait été précédé par l'armement Mazzella & Cie, (pavillon rouge avec une étoile noire et une ancre blanche) dite compagnie Orano Marocaine, dans laquelle Léon était actionnaire et qui possédait le cargo Michel Mazzella.

Sources : Sites : houseflag, Rabat avant 1920.
Pierre Lacaze, Léon Mazzella Di Bosco, Navires & marine marchande, janvier 2007.
Jean Randier, Histoire de la marine marchande française des premiers vapeurs à nos jours, EMOM, 1980.

[dbu55]

Bonjour à toutes et à tous,

Il y déjà un post sur la Ville de rabat de la Société Franco-Mostaganémoise d'Armement - Mostaganem

pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... 367_1.htm

Le vapeur Ville de Rabat s'était échoué à la côte entre La Nouvelle et le cap de Leucate en 1913

Extrait des Annales du sauvetage maritime 4ème fascicule 1913 Octobre – Novembre - Décembre

LA NOUVELLE (Aude).

30 septembre 1913.

J'ai l'honneur de vous informer que le 30 septembre nous avons aperçu un vapeur à la côte entre La Nouvelle et le cap de Leucate ; le canot a été armé et traîné sur son chariot par deux chevaux offerts gracieusement par M. PARÉS, négociant. Vers 11 heures, le canot armé de seize hommes, conduits par M. GASC, membre du Comité, est arrivé à la plage de la Palme où se trouve le vapeur « Ville de Rabat » ; le Canot mis à la mer a franchi les brisants et s'est rendu à bord.
M. GASC et le patron ont offert au capitaine de conduire le personnel à terre, l'offre n'a pas été acceptée étant donné le bon état du vapeur « Ville de Rabat » ; le canot est retourné à terre et est arrivé à La Nouvelle vers 4 heures du soir, sans avaries.

Le Président du Comité de Sauvetage,

A. AZIBERT,


Il semble que le vapeur ait ensuite été assisté par le remorqueur Marius Chambon (deuxième du nom) de Marseille.

Cordialement
Dominique

[Memgam]

Bonjour,

30 septembre 1913
"Se rendant de Cette à Tarragone, le cargo Ville de Rabat, de la compagnie Franco-Mostaganienne, pris par gros temps de S.O. à 10 milles de La Nouvelle, s'échoue près du cap Leucate. Il est secouru par le Marius Chambon et le Walkyrien."

Source : Pierre Gallocher, Méditerranée, mer cruelle, 1830-1950, Tacussel éditeur, 1986.

Cordialement.

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

Register 1901 :

PRUSSIA GE 2T (9)
965 Stettin-Stolper Dampfs. Ges. (A. Stenzel & Rolke), Stettin 228.5 x 34.2
C Oderwerke A.G., Stettin (11) #524
09 - L. Jahn & C. Wiese (A. H. Schwedersky Nachfl.), Memel
13 - VILLE DE RABAT Soc. Franco-Mostaganémoise d'Armement, Mostaganem FR
Wrecked at Cap Bojador, 15 March 1917, voy. Rufisque, Senegal - Marseille, groundnuts

La Ville-de-Rabat appartenait bien à la Société Franco-Mostaganémoise d’armement, de Mostaganem, et non point à la Compagnie Orano-Marocaine Michel Mazzella & Cie, d’Oran. Ceci se trouve nécessairement confirmé par un arrêt de la cour d’appel d’Aix-en-Provence en date du 7 avril 1924 ayant statué sur le montant des indemnités dues par l’État à cet armement pour la réquisition de son bâtiment. Ladite décision se trouve résumée de la sorte aux tables de 1924 de la Revue de droit maritime comparé (n° 11, p. 399) :

« 11. — Il convient d'approuver l'indemnité de jouissance fixée par experts pour le navire réquisitionné bien que son montant présente une majoration sur les chiffres indiqués dans la circulaire n° 1.000 du Comité Central des Armateurs de France lorsque cette majoration est justifiée par le fait que le navire réquisitionné était installé dans des conditions spéciales pour porter et manutentionner des poids lourds, ce qui donnait une valeur toute particulière à ses services. — Aix, 7 avril 1924. — Ville de Rabat. — Société Franco-Mostaganemoise c./ État français. Som. Sup., 562. » (*)


La Société Franco-Mostaganémoise d’armement fut constituée en Juillet 1912 par MM. Deville (J.) et Tort. Son capital social initial était de 300.000 F., dont 100.000 furent souscrits par « une société d’armement marseillaise ». Cette somme fut principalement affectée à l’acquisition « d’un vapeur devant desservir Mostaganem, Marseille et Cette » (L’Indépendant de Mostaganem, n° 1.608, Dimanche 30 juin 1912, p. 1, et n° 1.701, Dimanche 21 juillet 1912, p. 2), bâtiment qui, sans doute, n’était autre que la Ville-de-Rabat.

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(*) Revue de droit maritime comparé 1924, Supplément, Sommaires, p. 562.
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Bien amicalement à vous,
Daniel.

[Rutilius]

Bonjour à tous,


La Ville-de-Rabat fut administrativement considérée comme bâtiment armé en guerre du 5 février 1915 au 6 novembre 1916 [Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922/14, p. 720 et 775 – Errata Bull. off. Marine 1922/21, p. 41.].