Santarem ― Paquebot brésilien, ex-Eisenach allemand ― Flotte de l’État (1917~1921).
Auparavant exploité sur la ligne d'Amérique du Sud par la Norddeutscher Lloyd (N.D.L.), de Brême (Allemagne), le paquebot Eisenach, fut interné en Août 1914 dans le port de Pernambuco (Brésil). Le 2 juin 1917, avec 41 autres navires, dont certains sabotés par leur équipage, il fut saisi à titre conser-vatoire par l’État brésilien en application d’une loi adoptée la veille, texte qui abandonnait la neutra-lité de ce pays en ce qui concerne la guerre entre les États-Unis et l’Allemagne (Journal du droit inter-national, 1917, p. 1.382). Renommé Santarem sur proposition du Lloyd (Journal du droit international, 1918, p. 166), il fut alors intégré à la flotte de la Companhia de Navegação Lloyd Brasileiro ; son équi-page allemand fut interné à Ilha das Flores (État du Sergipe) et remplacé par un équipage brésilien (Journal du droit international, 1917, p. 1.382).
Puis, avec 26 autres navires, ce paquebot fut affrété par le Brésil à la France, en application d’une convention conclue le 3 décembre 1917 entre les deux États, dont l’article V disposait cependant que les ex-navires allemands remis à la France continueraient à avoir des états-majors et des équipages brésiliens, à l’exception de marins français chargés de servir leur armement défensif. Le Santarem fut livré à un représentant du gouvernement français début Janvier 1918 à Buenos-Aires (Argentine) (Journal du droit international, 1918, p. 933). La convention devait normalement prendre fin le 1er avril 1919, mais la France manquant encore, à cette date, du tonnage nécessaire au ravitaillement du pays ainsi qu’à la démobilisation des armées, un nouvel accord, conclu le 12 avril 1919, en prorogea pour un temps les effets. Enfin, le 14 décembre 1920, après d’âpres négociations, un accord de principe mit fin à l’application de la convention du 3 décembre 1917.
Le 17 mars 1921, le Sous-secrétaire d’État à la Marine marchande informa le Ministre des affaires étrangères que le terme de la convention d’affrètement était définitivement arrêté au 31 mars 1921. Le paquebot Santarem fut remis en Septembre 1921 à Marseille à la Délégation brésilienne pour la restitu-tion des navires affrétés (Le Temps, n° 21.945, Samedi 3 septembre 1921, p. 2). Restitué à la Compan-hia de Navegação Lloyd Brasileiro, il assura à partir de 1922 un service régulier entre l’Europe et le Brésil (Ligne Le Havre ~ Leixões ~ Lisbonne ~ Madère ~ Pernambuco ~ Bahia ~ Rio-de-Janeiro ~ Santos ~ Rio-Grande-do-Sul) (Le Temps, n° 22.066, Lundi, Mardi 2, 3 janvier 1922, p. 6, en rubrique « Petites annonces »).
Pendant toute sa navigation sous pavillon français, ce bâtiment fut exploité en gérance par la Compa-gnie générale transatlantique, au nom et pour le compte de l’État.
Auparavant exploité sur la ligne d'Amérique du Sud par la Norddeutscher Lloyd (N.D.L.), de Brême (Allemagne), le paquebot Eisenach, fut interné en Août 1914 dans le port de Pernambuco (Brésil). Le 2 juin 1917, avec 41 autres navires, dont certains sabotés par leur équipage, il fut saisi à titre conser-vatoire par l’État brésilien en application d’une loi adoptée la veille, texte qui abandonnait la neutra-lité de ce pays en ce qui concerne la guerre entre les États-Unis et l’Allemagne (Journal du droit inter-national, 1917, p. 1.382). Renommé Santarem sur proposition du Lloyd (Journal du droit international, 1918, p. 166), il fut alors intégré à la flotte de la Companhia de Navegação Lloyd Brasileiro ; son équi-page allemand fut interné à Ilha das Flores (État du Sergipe) et remplacé par un équipage brésilien (Journal du droit international, 1917, p. 1.382).
Puis, avec 26 autres navires, ce paquebot fut affrété par le Brésil à la France, en application d’une convention conclue le 3 décembre 1917 entre les deux États, dont l’article V disposait cependant que les ex-navires allemands remis à la France continueraient à avoir des états-majors et des équipages brésiliens, à l’exception de marins français chargés de servir leur armement défensif. Le Santarem fut livré à un représentant du gouvernement français début Janvier 1918 à Buenos-Aires (Argentine) (Journal du droit international, 1918, p. 933). La convention devait normalement prendre fin le 1er avril 1919, mais la France manquant encore, à cette date, du tonnage nécessaire au ravitaillement du pays ainsi qu’à la démobilisation des armées, un nouvel accord, conclu le 12 avril 1919, en prorogea pour un temps les effets. Enfin, le 14 décembre 1920, après d’âpres négociations, un accord de principe mit fin à l’application de la convention du 3 décembre 1917.
Le 17 mars 1921, le Sous-secrétaire d’État à la Marine marchande informa le Ministre des affaires étrangères que le terme de la convention d’affrètement était définitivement arrêté au 31 mars 1921. Le paquebot Santarem fut remis en Septembre 1921 à Marseille à la Délégation brésilienne pour la restitu-tion des navires affrétés (Le Temps, n° 21.945, Samedi 3 septembre 1921, p. 2). Restitué à la Compan-hia de Navegação Lloyd Brasileiro, il assura à partir de 1922 un service régulier entre l’Europe et le Brésil (Ligne Le Havre ~ Leixões ~ Lisbonne ~ Madère ~ Pernambuco ~ Bahia ~ Rio-de-Janeiro ~ Santos ~ Rio-Grande-do-Sul) (Le Temps, n° 22.066, Lundi, Mardi 2, 3 janvier 1922, p. 6, en rubrique « Petites annonces »).
Pendant toute sa navigation sous pavillon français, ce bâtiment fut exploité en gérance par la Compa-gnie générale transatlantique, au nom et pour le compte de l’État.