A bord des grands voiliers de charge de la période 1880-1920, le voilier était le marin spécialisé chargé de l'entretien, de la réparation, voire de la création de voiles. Il était aidé par quelques marins habiles et sous la direction directe du capitaine dont certains les confectionnaient eux-mêmes. Il pouvait ainsi changer des laizes (bandes de toiles qui constituent les voiles), poser des renforts, refixer des ralingues (cordages des bords de voiles), etc...Un grand voilier possédait un minimum de deux jeux de voiles (un de beau temps, un de mauvais temps).
On trouve ainsi l'inventaire suivant d'articles de voilierie :
2 misaines, 2 grand-voiles, 5 huniers fixes, 4 huniers volants, 4 perroquets, 2 cacatois, 2 perroquets de fougue fixes, 2 perroquets de fougue volants, 2 perruches, 2 brigantines, 3 petits focs, 2 grands focs, 2 clin-focs, 2 grands voiles d'étai, 2 focs d'artimon, 1 artimon de cape, 10 trèfles en fer galvanisé, 1 voile de chaloupe, 1 tente de dunette, 1 tente marsouin, 1 manche avant en toile, 3 prélarts de grand panneau, 3 prélarts de panneau arrière, 1 capot, 3 prélarts du panneau avant, 1 capot de cambuse, 1 capot de claire-voies, 1 capot d'entrée de chambre, 1 capot d'habitacle, 1 capot de compas, 1 capot de roue du gouvernail, 2 cagnards, 3 bancs de voilier, 2 burins en bois, 30 aiguilles à voile.
Source : Jean Randier, Grands voiliers français, 1880-1930, éditions des quatre seigneurs, 1974
Yves Le Scal, La grande épopée des cap-horniers, éditions André Bonne, 1964.
