Menhir II, dragueur auxiliaire du 28/05/1915 au 19/02/1919
Chalutier des Chalutiers & Glacières de Lorient, construit en 1905 par Smith's Dock Co Ltd à North Shields.
328 tjb, 44,51 x 7,32 x 3,52 m ; machine à triple expansion, 600 cv, 10,5 noeuds.
Source :
Registre n° 274, Bureau Veritas 1930.
Jacques Vichot, Répertoire des navires de guerre français, AAMM 1967.
Jean Labayle-Couhat, French warships of world war I, Ian Allan, 1974.
Hubert de Blois, La guerre des mines dans la Marine française, Editions de la Cité, 1982.
Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, 1870-2006, Tome II, Rezotel Maury, 2005.
Administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre du 28 mai 1915 au 5 novembre 1918 [Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922/14, p. 720 et 754 – Errata Bull. off. Marine 1922/21, p. 41.].
En 1907, armé pour la pêche de la morue en Islande par la société E. Dufilhol & Fils, de Lorient ; alors commandé par le capitaine MAUFFRET (Déc. du Ministre de la Marine en date du 28 déc. 1907 allouant des primes de propreté à des bâtiments armés en 1907 pour la pêche de la morue à Terre-Neuve et en Islande : J.O. 31 déc. 1907, p. 8.940).
En Septembre 1930, alors qu’il se trouvait désarmé dans le bassin du port de Saint-Nazaire, cédé par la Société des chalutiers et glacières de Lorient à un sieur DUFFILEUL moyennant le prix de 2.500.000 fr. ; nouveau port d’attache, La Rochelle (L’Ouest-Éclair – éd. de Nantes –, n° 12.372, Dimanche 21 sept. 1930, p. 5, en rubrique « Saint-Nazaire »).
.
La Société Edgard Dufilhol et fils, venue aux droits de la Maison Edgard Dufilhol, fut formée à Lorient par un acte en date du 16 juin 1883. Sa durée était de de 11 ans et 6 mois et son capital de 240.000 fr. (Archives commerciales de la France, n° 53, Jeudi 5 juill. 1883, p. 915).
Le 3 novembre 1893, lui fut concédé un brevet d’invention de 15 ans pour un « procédé de conservation et de préparation des poissons à l’état frais et à l’état salé, et appareil qui s’y rapporte » (Brevet n° 223.817, Bull. des lois 1895, p. 1.872).
Son fondateur était :
— Edgard Jules Armand DUFILHOL, né le 11 juin 1831 à Lorient (Morbihan) et y décédé, le 14 avril 1916. Ancien élève de l’École polytechnique (X. 1851). Courtier maritime interprète ; puis négociant et armateur.
En 1878, nommé vice-consul du Danemark, de la Norvège et de la Suède à Lorient (Exequatur accordé en Décembre 1878 : J.O. 30 déc. 1878, p. 12.501 et 12.502). En 1880, président de la Chambre de commerce de Lorient. En 1887, nommé consul de Belgique à Lorient, avec juridiction sur les départements du Morbihan et de l’Ille-et-Vilaine (Exequatur accordé en Mars 1887 : J.O. 1er avr. 1887, p. 1.550). En 1896, président de la Société bretonne de géographie. En 1913, administrateur de la Société des chantiers et ateliers de la Gironde, société anonyme constituée en 1882 pour une durée de 50 ans.
• Fils de (Registre des actes de naissance de la ville de Lorient, Année 1831, f° 46, acte n° 296) :
— Armand Marie DUFILHOL, courtier maritime interprète, né le 12 octobre 1800 à Redon (Ille-et-Vilaine) et décédé le 7 septembre 1878 à ... (...), qui fut président de la Chambre de commerce de Lorient,
Et de :
— Victorine Marie Sainte MONTRELAY, née le 2 avril 1809 à Lorient et y décédée, le 30 mai 1873 (Registre des actes de décès de la ville de Lorient, Année 1873, f° 64, acte n° 466),
Mariés le 9 juin 1827 à Lorient (Registre des actes de mariage de la ville de Lorient, Année 1827, f° 33, acte n° 59).
• Petit-fils de :
— Jacques Antoine DUFILHOL, né le 4 février 1754 à Lorient et décédé le ... à ... (...), courtier maritime interprète, et de Marie Catherine ROBERT, née le ... à ... (...) et décédé le 24 février 1811 à Lorient, son épouse,
Et de :
— François Louis Vincent Julien MONTRELAY, né le 2 janvier 1777 à Guéméné (Morbihan) et décédé le 15 octobre 1832 à Lorient (Registre des actes de décès de la ville de Lorient, Année 1832, f° 77, acte n° 559), courtier maritime interprète, et de Marguerite Marie Sainte ROUDIER, née le 17 juin 1783 à Paris et décédée le 22 avril 1853 à Lorient, mariés le 14 fructidor an XII [31 août 1894] à Lorient,
• Époux de :
— Jenny Marie DUPUY, née le 15 mai 1835 à Nantes (Loire-Inférieure – aujourd’hui Loire-Atlantique –) et décédée le 7 octobre 1895 à Hennebont (Morbihan) avec laquelle il avait contracté mariage le 15 mars 1858 à Nantes (Registre des actes de naissance de la ville de Nantes, 3e et 4e canton, Année 1835, f° 78, acte n° 431 — Registre des actes de décès de la commune d’Hennebont, Année 1895, f° 23, acte n° 168 — Registre des actes de mariage de la ville de Nantes, 4e canton, Année 1858, f° 18, acte n° 34).
Fille de Louis Paul DUPUY, né vers 1803, négociant, et de Jeanne AUBLANC, née vers 1813, son épouse.
"Chalutier des Chalutiers & Glacières de Lorient" est-ce correct??
J'ai E. Dufilhol & fils, Lorient, en 1920, puis Ch. et R. Dufilhol, Lorient, qui ont vendu le chalutier à la S. A. "Chalutiers de la Rochelle" à La Rochelle en 1933. 1937 renommé "Épervier", même armateur. Toujours en service en 1939, mais perdu, cause et date inconnu (Gruss, Flotte Marchande Francaise 1947-48).
■ La Société des chalutiers et glacières de Lorient.
Lors de sa réunion du 21 décembre 1929, l’assemblée générale des actionnaires de la Société des chalutiers et glacières de Lorient décida le transfert de son siège social à Saint-Nazaire, et donc celui dans ce port de tous les chalutiers de sa flotte. A cet effet, la Chambre de commerce de Saint-Nazaire, alors présidée par Louis JOUBERT, entreprit la transformation du hangar de la chambre, sis quai du Commerce, et encouragea l’augmentation de 2.000 à 9.000 t. de la capacité de production de la glacière du port, exploitée par une autre société. Le président de la Société des chalutiers et glacières de Lorient était alors apparemment un fils DUFILHOL et son directeur un sieur FLANDROIS(L’Ouest-Éclair – éd. de Nantes –, n° 10.287, Vendredi 27 décembre 1929, p. 6, en rubrique « Saint-Nazaire », sous le titre « Les chalutiers lorientais à Saint-Nazaire. »).
Le transfert géographique de l’activité de pêche semble avoir été effectif début Juin 1930.
• L’Ouest-Éclair – éd. de Nantes –, n° 11.259, Samedi 31 mai 1930, p. 5.
Mais il fut bref, puisque la société déposa son bilan dès le 22 août 1930 et fut alors admise au bénéfice de la liquidation judiciaire (L’Ouest-Éclair – éd. de Nantes –, n° 12.343, Samedi 23 août 1930, p. 5, en rubrique « Saint-Nazaire », sous le titre « Une grosse nouvelle qui va jeter un froid. »). Le 24 décembre suivant, le Tribunal de commerce de Saint-Nazaire prononça d’office la conversion en faillite de la liquidation judiciaire et désigna un sieur LUCAS comme syndic de faillite (L’Ouest-Éclair – éd. de Nantes –, n° 12.467, Jeudi 25 déc. 1930, p. 6, en rubrique « Saint-Nazaire »).
"Le Menhir aborde l'Engageant et l'envoie par le fond.
Dans la nuit du 5 au 6 février 1918, Marine Bordeaux est informé que le patrouilleur Menhir II a abordé son homologue l'Engageant (ex baleinier acheté Vilna). L'accident s'est produit à 23 h 45, le 5 février, à six milles dans le 248 de la pointe de la Coubre, par brume intense. Tous les hommes ont été sauvés. L'Engageant n'a pas coulé immédiatement mais le navire ne possédant de paillet Makarof, la voie d'eau n'a pu être aveuglée et le navire est parti par le fond de 18 mètres. Des tentatives de renflouement ont été tentées dans les jours qui suivirent mais sont restées infructueuses."
Source : Rloand Mornet, Les naufrages de Gironde, Geste éditions, 2016, page 191.
