SAINT ANTOINE DE PADOUE
Sloop de pêche de 32 tx. (Ne pas confondre avec le trois-mâts goélette de Fécamp, du même nom)
Capitaine armateur CADORET de La Rochelle (père de famille – 7 enfants)
5 hommes d’équipage en tout.
La perte du SAINT ANTOINE DE PADOUE
Le 20 Décembre 1916 à 07h15, le SAINT ANTOINE DE PADOUE est en pêche à 30 milles dans l’WNW de La Coubre. Il est en panne, venant de virer son train de pêche.
Beau temps. Bonne visibilité. Mer houleuse avec vent de sud.
Un sous-marin est aperçu à environ 8 milles, faisant route à 20 nœuds sur le voilier. Le patron continue à s’occuper de sa pêche.
Arrivé à portée de voix, le commandant allemand donne l’ordre au patron de venir à son bord après avoir embarqué son équipage dans le canot. Le patron Cadoret demande alors au commandant du sous-marin de lui laisser son bateau ; il propose de lui abandonner toute sa pêche. Le commandant répond qu’il n’en a pas besoin et ajoute :
« - Demandez plutôt à votre Président de la République de signer la paix. On vous laissera tranquilles. »
Trois marins allemands vont dans le canot du pêcheur et déposent un explosif sur le sloop. L’explosion se produit cinq minutes plus tard et le bateau coule à 07h50.
Il y avait un autre bateau de pêche en vue à environ 5 milles. Le commandant du sous-marin abandonne les cinq hommes dans leur frêle embarcation en leur disant :
« - Débrouillez vous pour aller à bord de ce voilier. Je n’ai pas de temps à perdre ».
Le sous-marin fait alors route à toute vitesse en direction du SqSW.
Les naufragés tentent de gagner le bateau de pêche à l’aviron, mais la brise fraîchit et les vents passent au SW. Ils fabriquent une voile de fortune avec un aviron et des vêtements et font route vent arrière jusqu’à 14h00. Ils sont alors aperçus par le trois-mâts français LA VICTOIRE, de Granville, capitaine Joseph EHREL, qui fait route de Swansea sur Bordeaux avec 450 tonnes de charbon. Il recueille les cinq hommes, les ramène en Gironde et les transfère sur l’arraisonneur de Royan.
Description du sous-marin
80 m de long. Arrière très élevé.
Un canon de 77 à 100 mm à poste fixe.
4 tubes lance-torpilles
Une antenne TSF allant du kiosque à l’arrière.
Le commandant parlait bien français.
Vu une dizaine d’hommes, certains portant sur leur bonnet le nom HEDINBURG ou quelque chose d’approchant.
Le marin porteur de la bombe était vêtu d’un scaphandre en caoutchouc.
Dessin du sous-marin fait par le patron Cadoret

Le sous-marin attaquant
C’était l’UC 17 du KL Ralph WENNINGER, déjà rencontré à de nombreuses reprises.
Cdlt