Goélette de patrouille G-1

[gildelan]

Bonjour à tous,

Goélette de patrouille G-1

1 citation à l’Ordre de l’Armée
La goélette de patrouille G-1, de la division des patrouilles de la Méditerranée orientale, commandée par le second-maître de manœuvre RAULT, a combattu un sous-marin le 25 avril 1918.

Texte de la citation à l’Ordre de l’Armée
(Journal officiel du 21 juin 1918)

« Le bâtiment de patrouille G-1 : a bravement combattu un sous-marin ennemi bien supérieur comme armement, l’a touché plusieurs fois et finalement l’a obligé à s’enfuir ».

Rapport du second-maître de manœuvre RAULT, commandant la goélette G-1.

Le 25 avril à 5h30 du matin par 35°50’ de latitude nord et 24° de longitude est, courant tribord amures, faible brise d’ouest nord-ouest, le quartier-maître CABILLIC, qui se trouvait de quart, me prévint qu’il y avait quelques chose de suspect derrière nous. Aussitôt, je monte sur le pont et reconnais très bien la silhouette d’un sous-marin en demi-plongée, tout son kiosque hors de l’eau à 1 ½ mille environ.

Aussitôt, j’ai fait réveiller tout le monde et fait disposer pour mettre le canot à la mer pour simuler l’évacuation ; mais je voulais attendre qu’on me somme de me mettre en travers, car je me trouvais dans une position très critique, petit vent de W.N.W. et forte houle d’ouest. Je gouvernais très difficilement. Le sous-marin se rapprochant très vite, je n’ai pu mettre le canot à la mer, car je ne savais de quel côté il m’aurait accosté ; s’il l’avait fait à bâbord, je n’aurais pu tirer pendant qu’il aurait été par le travers. Arrivé à 500 mètres derrière, il commence à tirer des coups de fusil dans les voiles pour passer à tribord à environ 150 mètres.

Aussitôt qu’il a vu le masque se rabattre, il a plongé et était complètement disparu au bout de trente secondes (tout à la gîte sur tribord et complètement apiqué de l’avant, il a plongé avec la TSF en l’air).

Néanmoins, 5 coups ont été tirés. Malheureusement, il y a eu raté au deuxième coup, ce qui nous fit perdre beaucoup de chance de le couler sur le champ ; mais je certifie qu’au moins deux coups l’ont touché : on a très bien constaté l’éclatement des obus sur le kiosque. Vingt minutes plus tard, je l’aperçois de nouveau à 140° bâbord, cette fois tout en surface, et a commencé à nous canonner à environ 4000 mètres. Voyant qu’il ne s’approchait pas, j’ai fait commercer le feu, assez difficilement, le champ de tir étant très réduit. Nous avons tiré 10 coups et, avant que le 11ème soit parti, nous avons constaté l’éclatement d’un obus sur son arrière par le dégagement d’une fumée noire. Il a cessé son tir et a plongé aussitôt pour reparaître environ trois minutes plus tard en s’éloignant rapidement. Nous l’avons suivi aux jumelles jusqu’à le perdre de vue à l’horizon. Il faisait route au N.E. Il a tiré de 15 à 20 coups de canon sur nous, mais sans nous toucher ; le dernier coup est tombé à 50 mètres du bord, trop long.

La conduite de mon équipage pendant ce combat a été digne de tout éloge, aussi bien Grecs que Français.

Tel est le rapport que j’ai l’honneur de transmettre à Monsieur le Capitaine de Vaisseau, chef de division des patrouilles de la Méditerranée orientale.

Signé : RAULT
(source : livre d'or de la Marine - guerre 14/18)

Amicalement,
Gilbert

[Terraillon Marc]

Bonsoir

Là, je coince

Le seul navire dénommé G1 que je connaisse, est un patrouilleur italien ex chalutier japonais acheté en 1917....
Il sera renommé BERENICE en 1922

Si vous avez d'autres informations, je suis vivement interessé

A bientot

[GENEAMAR]

Bonjour à tous,

Les goëlettes de patrouille "GP 1", "GP 2", "GP 3", mises en service en 1918 et retirées en 1919, étaient basées et patrouillaient dans le Golfe de PATRAS et le Golfe de CORINTHE en 1918. En 1919, elles furent affectées au Centre d'aérostation de PATRAS.

Le Second Maître RAULT L.M., a été cité à l'ordre de l'Armée navale en avril 1918 : "Chef de quart. Commandant une section de patrouille, officier marinier courageux et plein de sang-froid. Comme commandant d'un bâtiment de patrouille faiblement armé, étant attaqué par un sous-marin a, par sa manoeuvre habile, réussi à la canonner àfaible distance et à le toucher plusieurs fois. Attaqué de nouveau à grande distance, il a touché le sous-marin et l'a obligé à s'enfuir.". --- Matricule 5058; quartier de BINIC.

Cordialement. Malou

[Terraillon Marc]

Bonjour et merci Malou

J'ai retrouvé les 3 GP, bientot en ligne

A bientot

[Terraillon Marc]

Bonjour à tous

GP 1
Goelette
1918 - 1919

En 1918, basée dans les golfes de Patras et Corinthe où elle patrouille
1919, rejoint le centre d'aérostation, ballons captifs et dirigeables de Patras

Fin inconnue
Pavillon d'origine inconnu
Source : Dictionnaire des batiments de la flotte de guerre française de colbert à nos jours - LV JM Roche

A bientot

[Terraillon Marc]

Bonjour à tous,

Les goëlettes de patrouille "GP 1", "GP 2", "GP 3", mises en service en 1918 et retirées en 1919, étaient basées et patrouillaient dans le Golfe de PATRAS et le Golfe de CORINTHE en 1918. En 1919, elles furent affectées au Centre d'aérostation de PATRAS.

Le Second Maître RAULT L.M., a été cité à l'ordre de l'Armée navale en avril 1918 : "Chef de quart. Commandant une section de patrouille, officier marinier courageux et plein de sang-froid. Comme commandant d'un bâtiment de patrouille faiblement armé, étant attaqué par un sous-marin a, par sa manoeuvre habile, réussi à la canonner àfaible distance et à le toucher plusieurs fois. Attaqué de nouveau à grande distance, il a touché le sous-marin et l'a obligé à s'enfuir.". --- Matricule 5058; quartier de BINIC.

Cordialement. Malou

Un lien concernant le Second Maître Rault :
http://www.netmarine.net/tradi/marins14-18/Q-Z.htm

A bientot

[gildelan]

Bonjour,
Je savais bien que vous alliez trouver davantage d'infos sur cette goélette (qui a fait des "petits").
Bravo Messieurs.
Gilbert

[Rutilius]

Bonjour à tous,

● Autres citations découvertes sur le site netmarine.net [« Les héros maritimes de la première guerre mondiale (1914-18) »] :


― CABILLIC H. - Quartier-maître timonier - ; Date : 04/1918 ; Quartier/Matricule : Audierne, 7.086 ; Unité : G-1 (goélette de patrouille).

« De l'armement d'un bâtiment de patrouille : attaqué par un sous-marin, a montré le plus grand calme et le plus grand sang-froid sous le feu et a aidé à chasser l'ennemi qui a été touché plusieurs fois et obligé de s'enfuir. »


― EHANNO A. M. A. - Matelot canonnier - ; Date : 04/1918 ; Quartier/Matricule : La Rochelle, 1.254 ; Unité : G-1 (goélette de patrouille).

« De l'armement d'un bâtiment de patrouille : attaqué par un sous-marin, a montré le plus grand calme et le plus grand sang-froid sous le feu et a aidé à chasser l'ennemi qui a été touché plusieurs fois et obligé de s'enfuir. »
_____________________________

Bien amicalement à vous,
Daniel.

[Gastolli]

Bonjour,

the submarine in question was UC 74 (Oberleutnant z.S. Hans Adelbert von der Lühe).

In her war diary the french vessel was described as a 2-masted schooner of approx. 30 tons with 3 "Vorsegel" (I don't know the english word for that - fore-sail as far as I know).

The Commander didn't expect an Submarine-Trap as it was a very small vessel, but while stopping the G1 with 4 shot from an pistol and laying only 40 - 50 metres away, they saw the crew uncover an 7,6 cm gun. This of course results in an crash dive. Possibly UC 74 was laying too near to the schooner to be hit!

After resurfacing and having exchanged some shots with G1, the Commander decided to gave up the fight as the french gun has the same range as his 8,8cm and it was not worth risking his U-boat.

UC 74 suffered only slight damage to the "Minenstander", starbord before the conning tower.

@ Yves D.: you may have UC 74's KTB, see pages 236.jpg/237.jpg. Maybe you can add something in your natural language

Oliver

[Yves D]

Moin Oliver, bonjour à tous

En effet, comme le suggère Oliver, j'ajoute quelques précisions que nous livre le KTB de von der Lühe à propos de cet engagement.

L'engagement qui s'est déroulé à l'aube a été "chaud" car c'est pratiquement à bout portant (40 à 50 m du bord) que la goélette G-1 a démasqué sa pièce camouflée derrière ce qui ressemblait à une embarcation retournée et qu'avec la stupeur que l'on imagine, les hommes du sous-marin ont vu pointer par dessus le bordé un canon de 75 en direction du kiosque. Il ne dit pas combien de projectiles ont été tirés mais l'un d'eux a touché en avant du kiosque au niveau des puits à mines, sans gravité aucune.
Ordre de plongée d'urgence a été donné ; opération exécutée en très peu de temps grâce à l'habileté du chef mécanicien, l'ingénieur-aspirant Heinze et le bon réflexe du maître de manoeuvre de réserve Martens.
Après s'être éloigné à l'abri des obus, UC 74 est revenu en surface à 6h25 et de là, a commencé à canonner la goélette, feu auquel elle a répondu à son tour. En raison de son absence de supériorité au niveau de l'artillerie, von der Lühe ne voulant pas faire courir de risque inutile à son bateau a repris la plongée quelques minutes plus tard et s'est éloigné. Il est revenu en surface peu après 7 heures et a repris sa route à petite vitesse en direction du détroit de Kassos.

Cdlt
Yves