NOTRE DAME DU VERGER
Trois-mâts construit en 1909 à Saint Malo immatriculé à Cancale n° 279
227 tx JB 161 tx JN
Armateur LE HARFF de Saint Servan
Jusqu’en Juillet 1914, armé à la Grande Pêche, pour la pêche à la morue sur la zone de Terre Neuve (sans sècherie)
Dernière campagne en 1914
BELHÔTE Félix Capitaine de Chateauneuf
GRUEL Joseph 2e capitaine de La Ville ès Nonais
LOISEL Henri Maître équipage de Miniac Morvan
Tous inscrits à Saint Malo
La perte de NOTRE DAME DU VERGER
Affrété par MONTAINS, de Swansea, effectue une traversée Swansea – Lisbonne avec 8 hommes d’équipage.
CHEVALIER Benoit Capitaine
ROUSSEAU 2e capitaine
ECHARDOU Maître équipage
THOMAS Matelot
GUERIN Jules Matelot
PALVADEAU Matelot
MONNIER Matelot
GUERIN Francis Mousse
Le 2 Janvier 1917 à 11h00, se trouve à 12 milles NqNW du cap Roca, cap au S40E, presque stoppé. Mer calme, vent faible.
Un sous-marin est aperçu à 300 m sur bâbord arrière, faisant route en surface sur le trois-mâts. Il longe le voilier à 2 ou 3 m sur bâbord et le commandant demande de venir à son bord.
Le capitaine Chevalier jette à la mer les documents secrets dans un sac lesté de sable et se rend sur le sous-marin avec les papiers du bord.
Le commandant lui demande provenance, destination et nature du chargement.
Trois marins allemands descendent dans le doris, porteurs de deux bombes qui tiennent dans la main, de la grosseur d’une belle orange. Les Français ont pensé que s’ils avaient eu les mêmes bombes quand le sous-marin les a longé, ils auraient pu s’en débarrasser.
Les bombes explosent sur l'avant du trois-mâts qui apique, se couche sur bâbord et disparaît. Les doris font route sur la côte. Ils arrivent à Cascaïs le 3 Janvier à 06h00 du matin avec l'équipage au complet.
Description du sous-marin
70 à 80 m de longueur
7 de largeur
1 canon d’environ 100 mm de courte volée
Couleur grise sale.
Le commandant, 24 à 25 ans, a dit qu’il était à la mer depuis 23 jours. Le capitaine Chevalier lui a demandé s’il pensait que la guerre allait bientôt finir ; il a répondu « Non, car les Anglais ne veulent pas. »
Il parlait assez bien le français. L’officier de quart près de lui, à peu près du même âge, le parlait très bien.
Il portaient des vestes bleues, des pantalons de cuir et des casquettes avec écussons.
Vu une douzaine de marins en pantalons de cuir et vestes de laine, portant des bonnets avec rubans dont l’inscription n’a pu être déchiffrée.
Le sous-marin attaquant
C’était l’UC 37 de l’OL Otto LAUNBURG.
La description de ce commandant est intéressante car nous l’avons déjà rencontré à propos des vapeurs ERNEST SIMONS, SAINT SIMON et COLBERT et à chaque fois il a été signalé comme parlant bien le français. (Voir son histoire aux fiches de ces navires)
Né le 13 Février 1891, ancien second d’Arnauld de La Perière sur l’U 35, il avait pris le commandement de l’UC 37 le 17 Octobre 1916 (sous-marin neuf) et avait quitté Heligoland le 23 Décembre 1916. Il était en transit vers Cattaro.
Il avait rencontré du très gros temps en Manche. Le 1er Janvier 17, au large de Leixoes, il avait coulé le Norvégien BRITANNIC et le 2 Janvier il coulera encore deux vapeurs grecs.
Grâce à Yves, voici la photo de l’UC 37 dans les bouches de Cattaro, amarré au bâtiment base GAA.(Sous-marin le plus à droite, l'autre étant l'UC 34)

Et la photo officielle du commandant Launburg.

(Nota : petite correction à apporter au nom du trois-mâts sur le site Uboat.net)
Cdlt