JEAN-DORÉ ― Patrouilleur auxiliaire.
Re: JEAN-DORÉ ― Patrouilleur auxiliaire.
Bonjour à tous,
Jean-Doré ― Patrouilleur auxiliaire (1915-1919) ― 5e Escadrille de patrouille de l’Armée navale.
■ Un marin du patrouilleur Jean-Doré ayant été déclaré « Mort pour la France » :
― BUCHIGNANI Ange Pierre Noël, né le 21 décembre 1897 à Ersa (Corse) et y domicilié, décédé le 21 août 1918 à l’hôpital auxiliaire n° 3 de Marseille d’une « broncho-pneumonie grippale », Matelot de ... classe cuisinier, Matricule n° 4.357 – Bastia (Acte établit à Marseille, le 22 août 1918).
Bien amicalement à vous,
Daniel.
- Terraillon Marc
- Messages : 3875
- Inscription : mer. oct. 20, 2004 2:00 am
Re: JEAN-DORÉ ― Patrouilleur auxiliaire.
Bonjour Daniel, bonjour à tous,
JEAN DORE
Patrouilleur auxiliaire
et ex chalutier
Ce navire a été réquisitionné entre décembre 1915 et février 1919 à Boulogne
A été en service à Marseille
A bientot
JEAN DORE
Patrouilleur auxiliaire
et ex chalutier
Ce navire a été réquisitionné entre décembre 1915 et février 1919 à Boulogne
A été en service à Marseille
A bientot

Cordialement
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
- Terraillon Marc
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- Inscription : mer. oct. 20, 2004 2:00 am
Re: JEAN-DORÉ ― Patrouilleur auxiliaire.
Bonjour à tous,
Citation du chalutier "Salambo" et rapport du Lieutenant de vaisseau CAMPION, commandant le chalutier, sur les circonstances de l'attaque du 19 avril 1918.
1 citation à l’ordre de l’Armée
Le chalutier SALAMBO de la 4ème escadrille de patrouille de la Méditerranée occidentale était commandé par le Lieutenant de Vaisseau CAMPION. Il a été torpillé le 19 avril 1918 dans la mer Ionienne. 12 hommes de l’équipage ont été sauvés et 12 ont disparu.
Texte de la citation à l’Ordre de l’Armée
(Journal officiel du 25 septembre 1918)
« Le chalutier SALAMBO : pour le sang-froid et la discipline dont tout le personnel a fait preuve lors du torpillage de ce bâtiment par un sous-marin ennemi le 19 avril 1918 ; le bâtiment a disparu avec la moitié de son équipage ».
Rapport du Lieutenant de Vaisseau CAMPION, commandant le chalutier SALAMBO
J’ai l’honneur de vous rendre compte des circonstances dans lesquelles s’est produite l’attaque à la torpille par un sous-marin ennemi du convoi du LOIRET, le 19 avril 1918 à 16 heures Greenwich par L : 38°40’ G : 18°10’.
Le convoi naviguait dans la formation prescrite : le CHAUVEAU en éclaireur à deux ou trois milles devant, le SALAMBO chef d ‘escorte, à 400 mètres environ à tribord et un peu sur l’arrière du travers du LOIRET, le JEAN DORE tenait le poste symétrique à bâbord. Les zigzags étaient exécutés jour et nuit conformément au graphique n° 6. La vitesse était de huit nœuds. Houle au sud, petite brise du sud-est, route vraie au nord 62 est.
Le convoi venait d’exécuter l’abattée de 30° sur la gauche lorsque le LOIRET aperçut un jet d’eau, puis un sillage de torpille à deux cents mètres environ par bâbord. La torpille menaçant l’avant du bâtiment, le Commandant du LOIRET fit mettre la barre toute à droite et parvint à éviter la torpille qui passa à deux mètres de l’avant. S’apercevant alors que cette dernière, continuant sa course, menaçait le SALAMBO, le LOIRET fit entendre cinq coups de sifflet brefs en hissant le guidon B.
En entendant le sifflet du LOIRET, je bondis du pont où je me promenais sur la passerelle et, scrutant l’étendue de mer qui nous séparait du convoyé, je finis par apercevoir, se projetant sur le remous de son hélice, un bouillonnement d’eau anormal, bientôt suivi d’un affleurement de la torpille qui fut signalée par plusieurs hommes du SALAMBO pour un marsouin. Je crus à ce moment que le LOIRET avait paré la torpille par son arrière.
La trajectoire, masquée par le LOIRET, n’était malheureusement pas visible, et je ne pouvais en tirer aucune indication sur la meilleure manœuvre à faire pour éviter la torpille. Toutefois, celle-ci venant de l’avant, la barre fut mise toute à gauche, seule manœuvre qui me parut rationnelle. Toute variation de vitesse pourrait être aussi dangereuse qu’inutile.
Le SALAMBO commençait à peine à obéir à la barre quand la torpille le frappa aux deux tiers de sa longueur vers l’arrière, à la hauteur du compartiment chaufferie-machine, 15 seconds au maximum après les coups de sifflet du LOIRET. La torpille, que je distinguai très nettement, était réglée pour deux mètres d’immersion et avait un cône en cuivre rouge. L’explosion mit en pièces l’arrière du bâtiment qui disparut aussitôt, des éclats étant projetés par-dessus le LOIRET qui se trouvait alors à 300 mètres environ. L’étrave se dressa hors de l’eau et la moitié avant du bâtiment disparut en glissant par l’arrière.
Le bâtiment n’avait pas mis plus de vingt secondes pour disparaître entièrement.
Je me trouvais sur la passerelle entouré de mes deux chefs de quart. Le maître de manœuvre DERVACLE disparut au moment de l’explosion et ne fut plus revu. Le second-maître ELDIN, blessé par des éclats de vitres à la face et ne sachant pas nager, parvint à se sauver. Lorsque la passerelle m’eut déposé dans l’eau, je nageai pour éviter le gaillard d’avant qui la surplombait. D’autres explosions attribuables aux grenades furent ressenties. Elles me parurent lointaines et venant d’une grande profondeur.
En disparaissant, le SALAMBO laissa sur la surface de l’eau les nombreux engins de sauvetage que je faisais toujours garder libres sur le pont en prévision d’un accident aussi rapide : flotteurs de filets indicateurs, boudins en liège, radeaux, bouées couronnes, ceintures de sauvetage supplémentaires qui étaient réparties dans tous les postes de faction, y compris la hune et la passerelle et à proximité des panneaux de sortie des postes.
Les survivants s’accrochèrent à ces engins en s’entraidant.
Pendant ce temps, le JEAN DORE cherchait à découvrir la trace du sous-marin ; le LOIRET se rapprochait un instant de nous, puis faisait toute à toute vitesse dans le sud-ouest.
Le JEAN DORE exécute habilement et rapidement le sauvetage des survivants, tandis que le CHAUVEAU rejoignait le LOIRET sur mon ordre.
Après ¾ d’heure de recherches sur les épaves, le JEAN DORE à son tour, essaya de rattraper le convoi encore visible à l’horizon. Ne pouvant le rejoindre avant la nuit et n’obtenant aucune réponse à notre demande de rendez-vous, je décidai de suivre le déroutement probable du LOIRET avec l’espoir de ne pas trop nous en écarter et de garder une chance de le retrouver au jour.
Aucune trace de périscope ne fut aperçue avant le torpillage et durant les opérations de sauvetage.
Signé : E. CAMPION
(source : livre d'or de la Marine - guerre 14/18)
Bien cordialement,
Gilbert
Cordialement
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Re: JEAN-DORÉ ― Patrouilleur auxiliaire.
Bonsoir à tous,
A la date du 1er mai 1914, le chalutier Jean-Doré avait pour chef mécanicien Henri GRELLIER, inscrit à Calais, n° 1.316 (Déc. du 29 avr. 1914 établissant la liste des capitaines ou patrons de navires de commerce et des armateurs auxquels des félicitations ont été adressées pour bonne tenue des postes d’équipage de leur navire et la liste des officiers mécaniciens de la Marine marchande qui ont reçu des félicitations pour le bon entretien des machines, chaudières, etc. : J.O., 1er mai 1914, p. 3.937).
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Bien amicalement à vous,
Daniel.