DINORAH Ministère de la Guerre

olivier 12
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Re: DINORAH Ministère de la Guerre

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

DINORAH

Vapeur de 4208 tpl construit en 1912 au chantier Doxford de Pallion (GB)
Longueur 112, 60 m Largeur 15,90 m
1 hélice

Rencontre avec un sous-marin. 18 Février 1915

Rapport du capitaine François PRADO CLC

Vapeur DINORAH, 4511 t, armé par le Ministère de la Guerre pour le ravitaillement de l’armée.
Avons quitté Bordeaux le 15 Février 1915 à 07h00 pour Dunkerque avec un chargement de foin, d’avoine et de bois pour l’intendance militaire.
Débarqué le pilote à 11h30 par le travers du bateau-feu du Grand Banc.
Fait route sur Belle Ile. Beau temps, mer houleuse avec vent de NW à W.

16/02
Temps à grains. Vents hâlant au sud. A 09h20 par le travers des Glénans. Coup de vent de SW avec mer très forte et brume.

17/02
Coup de vent de S à SW. Navire couvert par les embruns. L’après midi, vent tournant au NW et temps très clair. Aperçu l’île de Wight à 20 milles au N23E.

18/02
A 02h10, à 20 milles dans le N42W de Dieppe, choc terrible sur bâbord arrière de la passerelle. Une gerbe d’eau balaye la passerelle et monte à hauteur de la cheminée. L’officier de quart le matelot de veille et le veilleur de bossoir n’ont rien vu. Le lieutenant de quart met aussitôt cap vers la terre. Le matelot REMOND, rescapé du 3-mâts VALENTINE sur les côtes du Chili, monte aussitôt à la passerelle et prend volontairement la barre, rendant un grand service.

Mais un mouvement de panique se déclenche, surtout parmi le personnel machine qui se précipite aux embarcations. Refusant d’obéir à mon ordre formel, à celui de Monsieur l’Administrateur GRASSIN et à ceux des officiers pont, le chauffeur MOUTON, le soutier PINEAUD, tous deux normalement de quart à la machine, et les matelots X….(nom illisible) et MENGUY amènent l’embarcation bâbord et montent dedans. Je leur donne l’ordre d’en descendre. Seul le matelot MENGUY obéit. Les autres décapèlent les palans, l’embarcation tombe à l’eau, les bosses cassent et elle part à la dérive.

Le chef mécanicien GONTIER, au lieu d’être à son poste à la machine, est sur le pont et veut faire amener l’embarcation tribord, déclarant à l’Administrateur que la machine est envahie par l’eau et la vapeur. Celui-ci voit, par la claire-voie, qu’il n’y a pas d’eau dans la machine et seulement un petit jet de vapeur. Il invite le chef mécanicien à retourner à son poste et à examiner la situation. Mais c’est le 3e mécanicien, Monsieur SANCHEZ, qui est resté à son poste, qui va remettre la machine en marche à pleine puissance, permettant de s’éloigner du lieu de l’accident et de se rapprocher de la terre, sauvant le navire et sa cargaison.

Le second capitaine fait sonder toutes les cales. Seule la cale centrale a 3,5 m d’eau. Les pompes sont mises en route et on commence la vidange des ballasts pour alléger le navire. On a hissé les signaux de détresse et on siffle en permanence.
Un feu blanc est aperçu à 2 quarts bâbord et on met le cap dessus. C’est le chalutier AILLY, armé en guerre, qui fait route à toute vitesse sur nous. A 03h15, il est le long du bord et nous convoie jusqu’à Dieppe. A 05h30, nous mouillons à 4 milles de terre. Le torpilleur OBUSIER vient à deux reprises voir si nous avons besoin d’aide. Je fais envoyer deux chalutiers à la recherche de notre embarcation et prend toutes les dispositions avec les autorités et l’Administrateur Grassin pour continuer sur Dunkerque. Mais l’avarie se révèle trop grave et je décide d’entrer à Dieppe pour décharger la cargaison. A 09h00, le pilote de Dieppe monte à bord. A midi 15, marée permettant, le navire entre dans le port. A 14h00, il est à quai.

Le sous-marin attaquant

C’était l’U 16 du KL Claus HANSEN.

L’U16 coulera accidentellement en mer du Nord par 58°59 N et 08°29 E le 8 Février 1919 alors qu’il était en route pour remise aux alliés.

Le commandant Claus Hansen, quant à lui, disparaîtra avec 35 hommes de son équipage (2 rescapés) le 24 Septembre 1915. Il était alors sur l’U 41 et sera coulé au canon par le Q-ship BARALONG.

Rencontre avec un sous-marin. 24 Septembre 1917

DINORAH effectue une traversée Cardiff – Bône avec 7000 tonnes de charbon sous le commandement du CLC Edmond HARCOUET.
Affréteur Service de la Gérance.

Armé de deux canons de 95 mm servis par
LE HENAFF Alain QM canonnier
CHARIOT Jean QM canonnier
ANDRE Marius Canonnier
TOULLEC Pierre Fusilier auxiliaire
RIO Michel Fusilier auxiliaire
MALLET Jean Fusilier auxiliaire

Rapport du capitaine Edmond HARCOUET CLC

Le 25 Septembre 1917 à 08h45 le navire se trouve par 46°40,3 N et 12°12 W, route au S 47 W à 11 nds, sans zigzaguer.
Mer clapoteuse, longue houle de SW, temps bouché et très faible visibilité.

Aperçu le sillage d’une torpille à 150 m sur l’arrière du travers bâbord. Donné aussitôt l’ordre « A gauche toute » et appelé aux postes de combat.
Mais la torpille explose contre le flanc du navire qui commence à prendre de la gite. Appelé aux postes d’abandon et jeté par dessus bord tous les papiers secrets dans un sac lesté. Impossible de se servir des canons.
L’équipage, 43 hommes en tout, prend place dans les deux embarcations dans l’ordre et le calme. Il est réparti comme suit :

Image

Sur l’arrière se trouve le vapeur italien ANGELICA ACCAME, 3190 t, qui tire sur le sous-marin. Celui-ci, qui a fait surface, riposte, mais sans résultat pour les deux adversaires.
Sur bâbord se trouve le vapeur anglais CRAONNE, 4264 t, qui continue sa route.
(nota : ce navire continuera à naviguer jusqu’en Juillet 1971)

Les embarcations se tiennent alors à 500 m sur bâbord du navire qui reste couché sur bâbord sans couler. Entre 09h00 et 10h00 plusieurs tentatives sont faites pour tenter de remonter à bord, mais à chaque fois le sous-marin, qui plonge puis émerge à nouveau vient entre les canots et le navire. Finalement, il accoste le flanc du DINORAH.

Nous décidons d’abandonner le navire et les voiles sont hissées, cap mis vers l’Est. A 03h00 le lendemain matin, nous perdons de vue l’embarcation du second.
Le 26 Septembre à 13h00, nous sommes recueillis par le 3-mâts morutier LEON DE DAHOUET qui nous prend à son bord et nous transborde le 1er Octobre à 16h30 sur la canonnière AUDACIEUSE de la division des patrouilleurs de Gascogne. Elle nous dépose à La Pallice le 2 Octobre à 18h30.
Sommes toujours sans nouvelles de la 2e baleinière.

Description du sous-marin

50 m de longueur environ
Blockhaus à voute arrondie haut de 2 m environ.
1 canon sur l’avant et 1 canon sur l’arrière
Deux périscopes à Bd et Td du kiosque
Peinture gris foncé

Sur les fiches présentées l’équipage croit reconnaître un sous-marin du type U 51, U 53 ou U 60. Il n’a pas vu de dispositif de mouillage de mines.

Le sous-marin attaquant

C’était l’UC 63 du KL Karsten von HEYDEBRECK.
Nous l’avons déjà rencontré à propos du vapeur ITALIA et des grands voiliers PERSEVERANCE et EUROPE.

(Note pour le site U-boat.net : lors de la 1ère attaque de Février 15, le DINORAH effectuait une traversée Bordeaux-Dunkerque)

Cdlt
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Terraillon Marc
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Re: DINORAH Ministère de la Guerre

Message par Terraillon Marc »

Bonsoir

Dans l'ouvrage de JM ROCHE, le navire est recensé comme navire auxiliaire
Ce serait un ex cargo autrichien (non dénommé) saisi en 1914

A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
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Terraillon Marc
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Re: DINORAH Ministère de la Guerre

Message par Terraillon Marc »

Bonsoir

La fiche Miramar du navire

Single Ship Report for "5603274"
IDNo: 5603274 Year: 1912
Name: DINORAH Launch Date: 16.3.12
Type: Cargo ship Date of completion: 4.12
Flag: AUH Keel:

--------------------------------------------------------------------------------
Tons: 4208 Link: 1517
DWT: Yard No: 440
Length overall: Ship Design:
LPP: 112.6 Country of build: GBR
Beam: 15.9 Builder: Doxford
Material of build: Location of yard: Pallion
Number of
screws/Mchy/
Speed(kn): 1T-11

--------------------------------------------------------------------------------
Naval or paramilitary marking :
A: *
End: 1917

--------------------------------------------------------------------------------
Subsequent History:

Disposal Data:
sm/tgf 46.45N/12.00W 25.9.17


Le navire n'a pas changé de nom aprés sa capture ... et l'armateur autrichien était M.U.Martinolich

A bientot :hello:
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
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tamtamre
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Re: DINORAH Ministère de la Guerre

Message par tamtamre »

Presse régionale de l'époque et photo d'une partie de l'équipage rescapé
ImageImage
Memgam
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Re: DINORAH Ministère de la Guerre

Message par Memgam »

Bonjour,


"Long de 112 mètres, jaugeant 4 300 t, le Dinorah était une prise de guerre d'origine autrichienne. Le 16 août 1914, il avait été arrêté devant Cherbourg par le torpilleur d'escadre Claymore alors que venant de Russie via la Grèce, il faisait route sur Hambourg avec un chargement d'orge, de blé, de seigle. On l'avait envoyé au Havre, puis après déchargement, à Brest, et enfin à Bordeaux d'où il remontait avec un chargement de 2 000 tonnes de foin, avoine, bois pour l'Intendance de Dunkerque. il ne portait aucun signe de nationalité et pouvait être pris pour un neutre."

Source : Albert Chatelle, La base navale du Havre, Editions Medicis, 1949, page 178.

Cordialement.
Memgam
Rutilius
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Re: DINORAH Ministère de la Guerre

Message par Rutilius »

.
Bonsoir à tous,


L’arraisonnement et la capture du cargo autrichien Dinorah.


Le cargo Dinorah, propriété de la société d'armement Marco V. Martinolich, dont le siège social était établi à Lussinpiccolo – aujourd’hui Mali Lošinj – (Autriche-Hongrie – aujourd’hui Croatie –), fut, comme porteur de contrebande de guerre conditionnelle, arraisonné le 7 août 1914, à 10 h. 35, au large de Cherbourg par le torpilleur d’escadre Claymore, alors commandé par le lieutenant de vaisseau Jacques de HUMBERT. Il venait en effet de Taganrog (Russie), port de la mer d’Azov, et allait à Hambourg avec 7.000 tonnes d’orge et 300 tonnes de blé et de riz.

Après son arraisonnement, le bâtiment fut conduit à Cherbourg, puis au Havre, aux fins de déchargement de sa cargaison. Se trouvant donc dans un port français le 12 août 1914, à minuit, date de l’ouverture des hostilités entre la France et l’Autriche-Hongrie, il fut dès lors considéré comme navire ennemi. En application de l’article 1er de la Convention VI de La Haye du 18 octobre 1907, lui fut néanmoins délivré un laissez-passer par l’autorité maritime française, mais son capitaine ayant refusé de quitter le port dans le délai qui lui avait été imparti, et n’ayant pas justifié qu’il fut empêché de prendre la mer par une circonstance de force majeure, son navire fut considéré comme soumis aux lois et coutumes de la guerre maritime et capturé. Le procès-verbal de capture fut dressé le 26 septembre 1914 par l’administrateur de l’inscription maritime GUÉRIN et le procès-verbal d’inventaire le 2 octobre suivant.

La prise du cargo Dinorah fut déclaré « bonne et valable » par une décision du Tribunal des prises en date du 9 février 1927 (J.O. 24 mars 1927, p. 3.304), confirmée en appel par un décret du Président de la République en date du 19 août 1929 (J.O. 12 sept. 1929, p. 10.464).


• Torpilleur d’escadre Claymore – alors commandé par le lieutenant de vaisseau Jacques François Laurent Ernest de HUMBERT Journal de navigation n° 7/1914 – 23 juill. ~ 15 août 1914 : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », SS Y 103, p. num. 144 et 145 (Extraits).


« Le Vendredi 7 août 1914.

De 8 h. à 12 h.

………………………………………………….....................................................………………………………………………...................................................................................................................

10 h. 35 ― Stoppé. Dinorah, de Lussinpiccollo (Autrichien), venant de Taganrog (Russie), allant à Hambourg avec 7.000 tonnes d’orge et 300 t. de blé et de riz. 32 hommes d’équipage. Reçu l’ordre de le conduire à Cherbourg. Mis à bord M. d’Aboville (1), aspirant de marine et un homme.

11 h. 30 ― Échangé des signaux de reconnaissance avec le navire de guerre anglais G.R.D.F.


...........................................................................................................................................................................................................................................................

De 12 h. à 20 h.

12 h. 00 ― Vapeur Dinorah suivant derrière.

...........................................................................................................................................................................................................................................................

17 h. 05 ― Torpilleur 266 à Claymore, à bras : « Par ordre du commandant du poste d’arraisonnement, conduisez votre bâtiment par la passe Est. »

17 h. 15 ― Envoyé à bord du Dinorah le second maître pilote, le second maître fourrier.

17 h. 35 ― Y.Y. et tout le personnel envoyé reviennent à bord.

17 h. 45 ― Mis en route pour rejoindre la 2e Escadrille.
» (2)

_________________________________________________________________________________________________________________________________________________

(1) Xavier Martin Marie Stanislas d’ABOVILLE, né le 14 novembre 1892 à Paris (... Arr.) et décédé le 27 mars 1917 à Nieuport (Belgique) des suites de blessures de guerre.

(2) Le torpilleur d’escadre Claymore appartenait alors à la 2e Escadrille de la 2e Division de la 2e Escadre de ligne, dont le port d’attache était Cherbourg.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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Re: DINORAH Ministère de la Guerre

Message par Rutilius »

.
Bonjour à tous,


■ Le commandant du cargo Dinorah lors de l’attaque du 18 février 1915.


— PRADO François Marie, né le 19 août 1873 au Bundo, commune de L’Île-aux-Moines (Morbihan) et décédé le 27 juillet 1932 à Piriac-sur-Mer (Loire-Inférieure – aujourd’hui Loire-Atlantique –). Capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Vannes, n° 104 – brevet conféré par une décision du Ministre de la Marine en date du 15 avril 1898 à la suite d’une session d’examen organisée la même année à Lorient (J.O. 22 avr. 1898, p. 2.701) – ; initialement inscrit au même quartier, f° 706, n° 609. Classe 1893, n° 406 au recrutement de Vannes.

Fils de François Marie PRADO, capitaine au long-cours, et de Marie DANET, sans profession (Registre des actes de naissance de la commune de L’Île-aux-Moines, Année 1873, acte n° 18). En 1921, domicilié à La Baule, « Villa Avel Vor » ; en 1924, domicilié à Saint-Nazaire, au 4, rue du Port.

Par arrêté du Ministre de la marine en date du 6 juillet 1921 (J.O. 8 juill. 1921, p. 7.854), inscrit dans les termes suivants au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier :

« Prado (François-Marie), capitaine au long cours : a fait preuve de belles qualités de bravoure et d’énergie lors de deux torpillages de bâtiments qu’il commandait ; a réussi au cours du premier à sauver son navire. » (p. 7.855)
Rutilius
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Re: DINORAH Ministère de la Guerre

Message par Rutilius »



■ Le commissaire du gouvernement du cargo Dinorah lors de l’attaque du 18 février 1915.


— GRASSIN Pierre Victor, né le 4 août 1888 à Chef-Boutonne (Deux-Sèvres) et décédé le 13 juin 1968 à Saint-Symphorien (– d° –). Administrateur de l’inscription maritime.

Fils de Charles Paul Eugène GRASSIN, médecin, et d’Emma Marie Jeanne GERBIER, sans profession, son épouse (Registre des actes de naissance de la commune de Chef-Boutonne, Année 1888, acte n° 14).

Nommé élève administrateur et admis à l’École d’administration de l’inscription maritime de Nantes à compter du 1er novembre 1912 (Déc. min. 30 sept. 1912, J.O. 1er oct. 1912, p. 8.486). Étant administrateur de 1re classe, placé sur sa demande dans la réserve de l’armée de mer à compter du 1er juillet 1922 (D. 11 juin 1922, J.O. 21 juin 1922, p. 6.480). Nommé au grade d’administrateur principal dans la réserve de l’armée de mer à compter du 17 février 1932 (D. 17 févr. 1932, J.O. 20 févr. 1932, p. 1.892).

Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 28 juillet 1921 (J.O. 10 août 1921, p. 9.408), inscrit dans les termes suivants au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier :

« Grassin (Pierre-Victor), administrateur de 1re classe de l’inscription maritime : très beaux services de guerre comme commissaire du Gouvernement à bord du Dinorah. Une citation lors du torpillage de ce bâtiment, puis dans la division navale de l’Atlantique. Un témoignage officiel de satisfaction. » (p. 9.409)
Bien amicalement à vous,
Daniel.
olivier 12
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Re: DINORAH Ministère de la Guerre

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Rencontre avec un sous-marin. 18 Juillet 1917

Rapport du capitaine PRADO

Je soussigné PRADO, capitaine du vapeur DINORAH déclare être parti de Salonique sur lest le 16 Juillet à 17h00 en convoi avec VILLE DE PARIS et LA GAULE, escortés par une canonnière et un torpilleur. Beau temps, mer belle. Passé les canaux de Bouro et Thermia sans incidents. LA GAULE nous quitte le 17 à 15h30 à la hauteur de Kantzoura et nous continuons sur Milo. Franchi le barrage le 18 à 07h00 du matin et mouillé à 08h30. Pris les ordres à l’arrivée à bord d’HELENE et appareillé à 11h00 suivant les ordres reçus.

Parti en convoi avec MONT VENTOUX et un chalutier chef d’escorte.
A 18h30, MONT VENTOUX signale un sous-marin en vue. Mis aussitôt aux postes de combat. De 18h30 à 19h30, ouvert le feu par intervalles sur le sous-marin et envoyé les allos réglementaires par 36°02 N et 23°00 E. Nous pensons qu’un de nos projectiles a touché le sous-marin qui a disparu aussitôt. Nous avons fait des zigzags pendant une heure trente environ et repris notre route vers 20h00 sur ordre du chef d’escorte. Pendant la durée du combat, très bonne tenue de l’équipage.
Franchi le canal de Cerigotto sans incident, puis suivi notre route suivant le guide de navigation et le chef d’escorte.
Dans la nuit du 20 au 21, vers 03h35, aperçu par bâbord un corps flottant ressemblant à un sous-marin ou à une grosse épave à la position 35°20 N 15°45 E. Au jour, signalé ce fait au chef d’escorte. Passé le travers de Malte le 21 à 13h15. Très beau temps et faible brise. Arrivé par le travers du Cap Bon vers midi. Entre le Cap Bon et le Cap Farina rencontré trois chalutiers en patrouille. Arrivé à 21h45 par le travers du cap Blanc. Le chef d’escorte passe devant et donne l’ordre de le suivre pour franchir le chenal de sécurité. Pris le pilote à l’entrée du port à 22h45 et mouillé sans incident à Sidi Abdallah à minuit.

Le sous-marin rencontré

C’était l’UC 38 de l’Oblt z/s Alfred KLATT

Cdlt
olivier
Rutilius
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Re: DINORAH Ministère de la Guerre

Message par Rutilius »

.
Bonjour à tous,


■ Au nombre des rescapés du naufrage du cargo Dinorah.


— BROUSSEAU Georges Armand, né le 17 mai 1889 à Angers (Maine-et-Loire) et décédé le 24 janvier 1969 à Courbevoie (Hauts-de-Seine). Matelot de 1re classe sans spécialité, inscrit le 21 mai 1909 au quartier maritime de Nantes, n° 16.883 ; classe 1909, n° 3.974 au recrutement de Nantes.

Fils naturel d’Aimée GRÉGOIRE, née le 25 février 1862 à Montjean-sur-Loire (Maine-et-Loire), domestique (Registre des actes de naissance de la ville d’Angers, Année 1889, 1er arr., f° 28, acte n° 161). Reconnu et légitimé par le mariage de sa mère avec Auguste Charles BROUSSEAU, né le 5 juin 1853 à Chemillé (– d° –), boulanger ; union célébrée le 4 septembre 1890 à Montjean-sur-Loire (Registre des actes de mariage de la commune de Montjean-sur-Loire, Année 1890, f° 13, acte n° 20).


**********

Rappelé à l’activité le 1er septembre 1914 ; arrivé au centre de l’artillerie du Front de mer de Cherbourg le même jour. Passé au 3e Dépôt des équipages de la flotte, à Lorient, du 21 juillet au 8 décembre 1916.

Destiné au quartier maritime de Nantes le 8 décembre 1916, étant placé en sursis d’appel pour la navigation à bord du cargo Dinorah, à Cardiff (Pays de Galles, Royaume-Uni). Après la perte de ce bâtiment, passé au 3e Dépôt des équipages de la flotte, du 26 octobre au 10 novembre 1917.

Placé le 10 novembre 1917 en situation de sursis d’appel pour la navigation à bord du trois-mâts carré Thiers, de la Société nouvelle d’armement, à Dakar (Sénégal). Étant arrivé dans ce port après l’appareillage du bâtiment, embarque le 8 janvier 1918 sur le trois-mâts barque Edmond-Rostand, de l’armement Norbert et Claude Guillon, de Nantes ; en débarque le 11 janvier 1919 à New-York (États-Unis).

Embarqué du 27 janvier au 16 mai 1919 sur le croiseur cuirassé Marseillaise.

Passé au 2e Dépôt des équipages de la flotte, à Brest, le 16 mai 1919. Mis en congé illimité de démobilisation le 15 juin 1919.

Rayé de la matricule des gens de mer le 21 décembre 1922.

_________________________________________________________________________________________________________________________________________________

Archives départementales de Loire-Atlantique, Quartier de Nantes, Matricules de 1883, Matricules des inscrits définitifs, Matelots de service et officiers mariniers, n° 16883, Cote 7 R 4/1246*, p. num. 115.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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