BAYONNAISE - Plisson et Cie

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Terraillon Marc
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Re: BAYONNAISE - Plisson et Cie

Message par Terraillon Marc »

Bonsoir,

Ce navire est pour le moment dans aucune tablette mais il apparait dans la composition de convois :

26 avril 1917 : appareillage à destination de Bizerte - convoi composé de Ville de Marseille, Gemini, Bayonnaise - escorte : Moqueuse, Gracieuse, Suze Marie et Saturne. Vitesse 7 noeuds.

02 septembre 1917 : appareillage de Salonique à destination de Bizerte en convoi (Mont Cervin, Bayonnaise) - escorte : Boudeuse, Moqueuse

25 septembre 1917 : appareillage de Bizerte vers Messine (escale) et Corfou en convoi (Arcturus, Sacaven et Bayonnaise) - escorte : Moqueuse et Malicieuse.


Référence : SHDMV MV SS Y 360 (Moqueuse)

A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
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Gastolli
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Re: BAYONNAISE - Plisson et Cie

Message par Gastolli »

Bonjour,

this vessel should be the BAYONNAISE (2425 g.r.t.) which was sunk by UC 53 on 07.06.1918, again on an voyage Bizerte - Messine - Corfou.

At that time she and tanker CANADIAN were under escort of FRIPONNE and chalutier MARGUERITE II

Cdlt.
Oliver

PS: the relevant page in FRIPONNE's logbook (SS Y 240) is missing !!!
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Yves D
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Re: BAYONNAISE - Plisson et Cie

Message par Yves D »

Bonjour à tous
Voici La Bayonnaise dans le S & S de 1911 :
360. LA BAYONNAISE FR 1T
2,425 Cie. des Chargeurs Français (Plisson & Cie.), Bayonne 287.9 x 42.7
C Atel. & Chant. de France, Dunkerque (4) #76
Torp. and sunk by UC 53, 7 June 1918, 21 miles SE of Capo Spartivento, Calabria, voy. Bizerta - .....

UC53 Commandant Oblt z.S. Adolf Ehrensberger, l'un des plus jeunes Commandants, il avait un peu plus de 26 ans quand il prit son premier commandement avec ce sous-marin
Cdlt
Yves
www.histomar.net
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
Memgam
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Re: BAYONNAISE - Plisson et Cie

Message par Memgam »

Dans le dictionnaire de Roche, la Bayonnaise est un cargo charbonnier auxiliaire (1918-1918), 2425 t, 2525 tjb, 88 x13 m, mis à flot en 1911, réquisitionné.
Memgam
Memgam
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Re: BAYONNAISE - Plisson et Cie

Message par Memgam »

La Bayonnaise est le dernier des six navires perdus par la Cie des Chargeurs Français (pavillon rouge avec Cie des CF en lettres blanches) connue aussi sous le nom de Plisson et Cie, du nom d'Ernest Plisson, le fondateur. Les navires perdus sont Olio (24/09/16), Capbreton (01/10/16), Baïgorry (25/04/17), Europe (24/09/17), Ciboure (13/12/17) et Bayonnaise. Baïgorry et Bayonnaise ne figurent pas dans la liste d'Ar Brav du Forum sur les pertes de navires marchands.
Memgam
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Terraillon Marc
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Re: BAYONNAISE - Plisson et Cie

Message par Terraillon Marc »

Merci Oliver, Yves et Memgam !!!
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
olivier 12
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Re: BAYONNAISE - Plisson et Cie

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Un petit complément sur BAYONNAISE

Vapeur de 2425 tx JB et 1510 tx JN
Armateur : Compagnie des Chargeurs Français. Plisson et Cie. Bayonne
Affrété par la Marine Nationale

Liste d’équipage

Image

La perte de BAYONNAISE. Rapport du capitaine

Quitté Bizerte le 3 Juin 1918 à destination de Corfou avec un chargement de 3000 tonnes de charbon. Le convoi est formé des vapeurs anglais VISIGOTH, CANADIAN, du vapeur italien AFFINITA et de BAYONNAISE, escorté par les chalutiers armés MARGUERITE II, ANEMONE, GLOIRE DE MARIE et par le torpilleur 355.

Le 5 Juin, arrivés à l’entrée nord du détroit de Messine, reçu l’ordre d’aller relâcher à Milazzo (côte nord de Sicile). Entré dans le port de Milazzo à 12h00.

Appareillé le 6 Juin de Milazzo pour Messine. Franchi le détroit sans incident et amarré à Messine à 08h45.
Appareillé à minuit avec CANADIAN (sur notre bâbord), les chalutiers HIVER et MARGUERITE II (sur l’arrière) et le torpilleur 355 sur l’avant. (Nota pour Oliver : il ne semble pas que FRIPONNE ait été le 2e escorteur si l'on en croit ce rapport)

Image

Le 7 Juin à 03h35, le second capitaine, de quart, et le matelot veilleur Laroque aperçoivent le sillage d’une torpille sur tribord à 400 ou 500 m. Le 2e capitaine donne l’ordre au timonier Lévèque de mettre la barre à droite toute. Quelques secondes plus tard, la torpille explose à 3 m sous la flottaison, aux deux tiers de la longueur du navire, à hauteur de la cale 3. Le navire est alors par 37°51 N et 16°31 E et fait route au N64E à 7 nds. Une colonne d’eau et de débris s’élève à 40m. Il y a une déchirure de 5 à 6 m de long au niveau de la cale 3 à tribord. Rapidement, le navire s’incline sur tribord et le pont arrière est sous l’eau. Donné plusieurs coups de sifflet bref pour déclencher l’alerte.

Le chef mécanicien et le chauffeur Arbiza ferment la porte étanche du tunnel. Mais l’eau fait irruption dans la machine car la cloison entre machine et cale 3 a cédé. Le chef mécanicien stoppe la machine en fermant la soupape d’arrêt.
L’appareil TSF est endommagé et tout est sans dessus dessous dans le poste radio. Il n’y a pas de blessés. Seul le 2e mécanicien Poizat a été légèrement contusionné.

Le navire s’enfonçant, je donne l’ordre d’évacuer avec les deux baleinières et le youyou. Je demande si tout le monde est embarqué et à 03h50, sur la réponse affirmative, j’embarque le dernier dans la baleinière tribord et donne l’ordre de laisser aller l’embarcation. C’est alors que j’aperçois l’aide canonnier Prigent qui était resté sur le gaillard. J’envoie le youyou le long du bord et il parvient à rejoindre l’embarcation.

Le navire disparaît à 04h40. Nous sommes recueillis par le chalutier MARGUERITE II qui nous dépose à Corfou.

Très bonne tenue de l’équipage. L’évacuation s’est faite dans l’ordre et avec le plus grand sang froid.

Rapport de l’officier enquêteur

Reprend quasiment dans les mêmes termes le rapport du capitaine. Il signale que le sous-marin n’a jamais été aperçu.

Le sous-marin attaquant

C’était donc l’ UC 53 de l’OL Adolf EHRENSBERGER. En Septembre 1918 ce sous-marin coulera aussi le vapeur français CARAÏBES à l’entrée du détroit de Messine. Enfin, c’est une mine larguée par lui qui provoquera le naufrage du CHAOUIA en Janvier 1919, toujours à l’entrée du détroit de Messine.

Le capitaine Alphonse KERVEGAN


Ce Capitaine au Long Cours, originaire du Morbihan mais domicilié à Trentemoult, était un ancien capitaine de grand voilier cap-hornier.

En Novembre 1906, il commandait le trois-mâts barque MONTEBELLO, 2284 t, de l’armement nantais Guillon et Fleury. Allant de Melbourne à Adélaïde, il était arrivé de nuit au large du golfe Spencer et avait décidé d’attendre le jour pour s’approcher, en raison du mauvais temps.
Mais un violent coup de vent d’ouest avait fait dériver le voilier qui était venu talonner sur les récifs de la côte sud de Kangaroo Island, à peu près entre le cap Du Couëdic et le cap Bouguer. En très mauvaise position sur ces récifs battus par la houle et les déferlantes, l’équipage risquait de périr. Le bosco tenta de gagner la côte avec une ligne, mais n’y parvint pas. C’est finalement un jeune matelot qui parvint à tirer une touline jusqu’au rivage. Un va et vient fut installé et tous les hommes purent atteindre une plage avant que le navire ne soit totalement détruit.

L’endroit était désert et le capitaine Kervegan partit chercher du secours avec un autre homme à travers cette contrée peu hospitalière. Il découvrirent une cabane de chasseur, et plus tard rencontrèrent un cavalier qui put prévenir les autorités à Kingscote, dans le NW de l’île. Un navire récupéra finalement les naufragés dans les environs de la baie Vivonne.

BAYONNAISE était donc son second naufrage, heureusement terminé puisque tout l’équipage fut encore une fois sauvé.

Le capitaine Kervégan, qui fut président de la Société des roquios (navires traversant la Loire) est décédé à Nantes après la seconde guerre mondiale, en 1963.

Cdlt
olivier
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Gastolli
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Re: BAYONNAISE - Plisson et Cie

Message par Gastolli »

Bonsoir Olivier,

thank you for correction (FRIPONNE not with that escort), it's always interesting that even original files (here the british ones) have some faults :sarcastic:

Oliver
Rutilius
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LA BAYONNAISE — Cargo — Compagnie des Chargeurs français (Plisson & Cie) (1911~1918).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

Torpilleur 355, Journal de bord — 17 avr. ~ 10 juill. 1918 —, Rapports et procès-verbaux divers : Service historique de la Défense, Cote SS Y 581, p. num. 157.

« Rapport concernant le torpillage du vapeur " Bayonnaise "

Le convoi formé par les vapeurs de charge Bayonnaise (français) et Canadian (anglais) parti de Mes-sine pour Corfou, le 6 juin, à 18 h. 30, a été attaqué par un sous-marin ennemi le 7 juin vers 3 h. 30 (Tm. Gr.) par environ L. 37° 56’ N. ~ G. 16° 31. E.

Les ordres reçus au départ de Messine sont les suivants :

— Du Délégué des routes : jour et heure de mise en marche ; formation et vitesse du convoi ; numéros tactiques de chaque bâtiment ; routes à suivre jusqu’à Corfou ; renseignements sur les allos signalés ;

— Par
[le] Chef d’escorte : Le 355 devait se tenir en éclaireur en avant du convoi, de jour, à 4 ou 5 milles, de nuit, à distance de visibilité. En cas d’alerte, la signaler : 1° — En ouvrant le feu ; 2° — En lançant deux fusées rouges, si l’alerte avait lieu par mon bâbord ; 3° — En lançant deux fusées blanches, si l’alerte avait lieu par mon tribord ; 4° — Une fusée rouge et une blanche, si l’alerte avait lieu droit devant, et prévenir ensuite, aussitôt que possible, l’Hiver par T.S.F. en employant les signaux du C.B. 585. Les routes à signaler magnétiques et l’heure à employer, celle de Greenwich.

Au moment de l’attaque, le convoi était formé en ligne de front ; la Bayonnaise à droite, Canadian à gauche ; l’Hiver à droite de la Bayonnaise, Marguerite-II à gauche
[du] Canadian ; la distance entre les bâtiments était de 500 mètres environ. Le 355 était placé en avant du convoi, en éclaireur, à une distance de 4 milles environ au moment de l’attaque.

Aucun signal n’a été aperçu du 355.

Le 355 faisait bonne veille lorsque, vers 3 h. 30, le chef de quart,
[le] second-maître de timonerie Guillo, et les hommes de veille Picol et Lavic, aperçurent simultanément la Bayonnaise entourée d’une fumée noirâtre. Le chef de quart s’étant immédiatement rendu compte que la Bayonnaise avait été torpillée, fit mettre le cap sur le bâtiment attaqué et pousser rondement la vitesse jusqu’à 200 tours (15 nd, 5) tout en rappelant aux postes de combat. Prévenu immédiatement par le timonier Picol, je pris poste sur la passerelle. En moins de deux minutes, tout le personnel était aux postes de combat, la torpille prête à lancer, le 75 prêt à faire feu, les 6 grenades réglées à 35 mètres prêtes à être mouillées. Le 355 s’approcha rapidement et évolua autour de la Bayonnaise en zigzagant, faisant ainsi varier la distance à elle de 500 à 1.000 mètres. Aucune trace de l’ennemi n’ayant été aperçue, et voyant le Canadian sans escorte à son bâbord, cessé les recherches de l’ennemi pour protéger la bâbord du Canadian, toujours en zigzaguant en grandes embardées et en marche rapide (15 nd).

4 h. 15 — Diminué de vitesse ; passé à portée de voix de l’Hiver, qui me charge de transmettre l’allo. Repris poste à bâbord du Canadian. Transmis le signal de l’allo ainsi rédigé
: " Allo 3756 – 1631 – e. – 037 – sgn. ".

4 h. 30 — La Bayonnaise disparaît. Le 355 ne s’est pas occupé du sauvetage, la Marguerite-II ayant été chargée à l’avance par le chef d’escorte de cette besogne.

Aucun indice de sous-marin n’a été aperçu du 355, ni avant, ni après le torpillage. L’état du temps rendait d’ailleurs difficile la vue d’un périscope : mer peu houleuse du S.-W. mais clapoteuse ; petite brise de N.-E ; horizon bouché ; petite pluie fine de peu de durée.

Au moment de l’attaque, la Bayonnaise nous a paru avoir lancé à droite et le Canadian à gauche, faisant un tour complet pour passer au Sud de la Bayonnaise ; c’est à ce dernier moment que le 355 a quitté la recherche de l’ennemi pour protéger le Canadian.

Vers 7 h. 30, la Marguerite-II rallie le convoi. L’Hiver signale au 355 que tout le monde est sauvé.

8 h. 20 — L’Hiver signale par pavillon O. de reprendre la formation du convoi. Augmenté de vitesse pour reprendre poste en avant du convoi.

8 h. 30 — Aperçu un convoi venant à contre-bord, escorté par
[le] contre-torpilleur italien N.V. Signalé à ce dernier la position du sous-marin ennemi.
Continué la route en zigzaguant.

Le 8 juin, à 6 h. 30, rencontré le torpilleur arraisonneur au N.-W. de Paxo. Pris la ligne derrière le convoi.

7 h. 50 — Lâché le convoi. Pris les ordres de l’enseigne de vaisseau commandant le 363. Évolué en rade de Corfou. Rentré au mouillage de Corfou vers 12 h. 30.

J’ajoute que le 355 a pris 9 tonnes de charbon à bord de la Bayonnaise, par ordre du chef d’escorte, le 5 juin dans le port de Milazzo, lors de la relâche du convoi dans ce port, pendant la traversée de Bizerte à Messine.

Bord, Corfou, le 10 juin 1918.

Le premier-maître, commandant le 355,


Signé : Baillet . »
Dernière modification par Rutilius le mar. avr. 25, 2023 10:12 am, modifié 3 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Bpierre
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Re: BAYONNAISE - Plisson et Cie

Message par Bpierre »

Bonjour,
Je suis l'arrière petit fils du capitaine Kervegan et suis très intéresse par ses naufrages.
Pouvez vous me dire quel était le nom du troisième navire avec lequel il a fait naufrage, svp ?
Je vous remercie
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