(on ne sait pas pour l'instant s'il a participé au conflit, ni même l'avoir traversé sans dommage).
Bonjour
(...)
Et voici une autre fiche MIRAMAR qui est à noter :
Single Ship Report for "17765"
IDNo: 17765 Year: 1892
Name: FAUVETTE Launch Date: 26.5.92
Type: Yacht Date of completion: 1892
Flag: FRA Keel:
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Tons: 330 Link: 1625
DWT: Yard No: 115
Length overall: Ship Design:
LPP: Country of build: GBR
Beam: Builder: Ramage & Ferguson
Material of build: Location of yard: Leith
Number of
screws/Mchy/
Speed(kn):
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Naval or paramilitary marking :
A:
End:
Le yachting est le délassement des rois de la finance, avec le Fauvette d'Eugène Pérignon, Les Eros et l'Atmah des Rothschild. Texte émaillé d'anecdotes et copieusement illustré de 300 docs anciens, gravures, photos et nombreuses CPA : cartes de bâtiments, événements, caricatures humoristiques, souvenirs… »
Cartes Postales et Collections n° 217 nov-déc 2004
Cordialement,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Je me demande si c'est bien le yacht de 1892 mentionné par Marc selon Miramar, d'autres sources indiquent la construction de ce yacht comme étant antérieure à cette date.
Le LR de 1930 fait état d'un Fauvette construit par Nillus & Sons au Havre en 1869 (198 tjb ; 172 tjn ; 82,5 - 115,3 à partir de 1932 ; x 20,0 x 11,4 pieds), inscrit sous le nom de Evelia, ex-Yacht, ex-Esther, ex-Barracouta, ex-Alsacia, ex-Fauvette, pour le compte de Zacarias Lecumberri, Bilbao, Espagne.
Il est toujours inscrit au LR en 1944, sous le même nom d'Evelia, pour le compte de M. de Los Santos Bethencourt, Las Palmas, Espagne. Semble avoir été rayé en 1945.
Cordialement,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Sur un site de plongée relatant le naufrage de La Normandie, grand quatre-mâts à vapeur de 1020 tx de jauge brute, 612 tx de jauge nette, 79 m de long, 9,7 m de large, 7,6 m de creux. Construit en 1866 aux Forges et Chantiers de la Méditerranée, à la Seyne, destiné aux lignes de l'Algérie, mais était affecté parfois à d'autres lignes, avec un plus grand nombre de passagers. Sa machine développait 120 CV.
Dans la nuit du 17 au 18 février 1875, une tempête d'une rare violence sévissait sur Cannes : pluie, vent, grêle et même neige étaient confondus. A trois heures du matin, le grand quatre-mâts à vapeur est drossé sur les rochers de l'île Saint-Honorat. Il arrivait de Buenos-Ayres, et après avoir relaché à Marseille, devait débarquer à Gênes 360 passagers, en majorité des émigrants italiens de retour d'Amérique. La coque se déchire immédiatement, et le bateau se cale sur les hauts fonds où les vagues le submergent par intermittences. Il est inutile de tenter d'envoyer à la mer des embarcations qui se fussent écrasées immédiatement contre la coque.
A gauche le monastère fortifié de Saint-Honorat, au large, le navire semble en bon état et la mer est calme.
A ce moment, le capitaine Castillon, de désespoir, se tire deux balles dans la tête, et on le retrouve mort dans sa cabine.
Cependant des fusées sont lancées, aperçues par le sémaphore de l'île. Au reçu de cette nouvelle, un plaisancier très connu à l'époque, M. Perrignon, met son yacht, le Fauvette, sous vapeur et parvient à 4 heures à l'épave.
La belle conduite du yachtman fut récompensée par le gouvernement italien, et aussi par la Rosette de la Légion d'Honneur sur proposition du préfet maritime de Toulon. (...)
Cordialement,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Towed by the French yacht Fauvette, Cambria was the third yacht (first British yacht) to pass through the Suez Canal, on November 17, 1869. The imperial steam yacht Aigle was first.
1900. – Cowes-Côtes anglaises, en Manche 350 milles
1901. – Cap Nord 2.000 "
1902. – Hollande-Danemark-Écosse-Irlande 1.750 " »
● Page 162 :
« GUILLAUME II ET LE PRINCE DE MONACO – 1905
[...] J’étais mousse à bord du Salvador, le nouveau yacht à vapeur de ma mère, et j’avais déjà fait deux campagnes à bord de la Fauvette. [...] »
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(*) Virginie HÉRIOT (Le Vésinet, 25 juill. 1890 – Arcachon, 28 août 1932), navigatrice. Fille de Zacharie Olympe HÉRIOT (1833 – 1899), propriétaire des Grands magasins du Louvre, et d'Anne Marie DUBERNET, son épouse.
En 1923, acquiert à Rotterdam la goélette de course Meteor IV ayant appartenu au Kaiser et la renomme Ailée I (op. cit., p. 25).
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Le naufrage de la Normandie et l'intervention du yacht la Fauvette : autre récit.
■ Le Figaro, n° 52, Dimanche 21 février 1875, p. 3, en rubrique « Informations – La journée » :
« LE NAUFRAGE DE LA NORMANDIE
Voici maintenant la seconde dépêche de notre collaborateur [Gaston Vassy], relative au naufrage de la Normandie.
MARSEILLE, 20 février, 6 h du soir. ― Aussitôt après mon enquête sur l’assassinat de Tarascon, j’ai commencé à recueillir des renseignements sur le naufrage.
C’est à l’île Saint-Honorat, située derrière Sainte-Marguerite, que le vapeur Normandie, appartenant à la Compagnie des Transports Maritimes, est allé à la côte. L’endroit est très dangereux, à cause des rochers dits Les Moines qui émergent de la mer, comme de véritables aiguilles. La nuit, très sombre, n’était illuminée que par de fréquents éclairs, et malgré la violence du vent, la neige tombait glaciale. La campagne, du reste, est encore couverte de neige de Fréjus à Nice.
La Normandie portait trois cents passagers venant du Brésil à destination de Gênes, et parmi lesquels se trouvaient plusieurs personnages de distinction, entre autres le prince Filippe, la marquise Caprena, le ténor Baldi, etc. Le capitaine de Castillon et le second Jeanselme étaient tous deux sur la passerelle donnant des ordres et veillant à la manœuvre...
Tout à coup le navire toucha :
― Je suis déshonoré ! s’écria le capitaine en s’élançant vers la cabine.
Un instant après, une détonation retentissait. Le malheureux s’était brûlé la cervelle.
Malgré cette affreuse complication, le second ne perdit pas la tête. Il fit parer les embarcations et procéda à l’embarquement des passagers. En même temps partaient en foule de Cannes des bateaux de secours et le yacht de plaisance la Fauvette, appartenant à M. l’ingénieur civil Pérignon. (*) Les passagers et l’équipage, débarqués à Cannes, ont été ramenés à Marseille par le steamer la France. [...] »
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(*) Sans doute Eugène Anatole Pérignon (Paris, 18 avril 1832 – Paris VIIIe, 10 mars 1900).
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Une invraisemblance dans l'autre récit : « A ce moment, le capitaine Castillon, de désespoir, se tire deux balles dans la tête, et on le retrouve mort dans sa cabine. » Sans doute a-t-il voulu, post mortem, s'accorder le coup de grâce !
Confirmation de l'acquisition par Virginie HÉRIOT, en 1923, de la goélette de course Meteor IV ayant appartenu au Kaiser :
L’Ouest-Éclair – éd. de Caen –, n° 8.151, Mardi 8 janvier 1924, p. 7, en rubrique « Nouvelles maritimes – Marine de commerce – Nouvelles diverses » :
« LE YACHT DU KAISER. ― LE HAVRE, 6 janvier. ― L’ancien yacht du Kaiser, acheté récemment par Mme Herriot, est parti hier soir, probablement pour la Méditerranée. »
"Meteor IV" was sold again, probably in 1928 (when Mme. Hériot got a new "Ailée"), and became the Spanish "Maria del Carmen", owned by H. Echevarrieta, Bilbao. Between 1930 and 1938 renamed "Maria del Carmen Ana", same owner. Missing in Lloyd's Register of Yachts 1950. (By the way, according to Lloyd's Register of Yachts 1930 and 1938 she was ex "Ailée" ex "Aar" ex "Meteor IV.").
The new "Ailée" of 268 GRT was built in 1928 by Camper & Nicholson, Gosport. In later years (may be after the death of Mme. Hériot) she was used as training vessel of the École Navale at Brest and is said to have been in existence at least until 1943.
Eugène Pérignon était un riche ingénieur qui s'est consacré aux yachts en commençant en 1865 avec le Vernon-Croissy, vapeur de 18,5 m construit sur ses plans par Nillus au Havre. La Fauvette est son bateau célèbre car il était le premier vapeur français de plaisance réellement important. 214 tx, 38,3 x 6,18 x 3,2 m. construit en 1869 par les chantiers Nillus et Normand au Havre, goëlette à huniers en fer,dôtée d'une machine compound à 2 cylindres, diamètres 0,51 et 0,80 m course 0,6 m, 40 cv nominaux, vitesse de 10,5 noeuds, guidon du Yacht-Club de France, lettres M B J K. Comme indiqué dans les messages ci-dessus, la Fauvette a participé au premier passage d'un navire privé dans le canal de Suez et a sauvé équipage et passagers de la Normandie.
C'est à bord de cette Fauvette que Virginie Hériot a navigué, à partir de 1900 quand elle appartenait à sa mère.
La première Ailée était bien l'ex Méteor IV, acheté et utilisé de 1923 à 1928 (25 000 miles nautiques parcourus). La seconde Ailée, trois-mâts de 1928, construit chez Camper et Nicholson (35 000 milles parcourus jusqu'à la mort de Virgine Hériot en 1932). Ailée fut léguée à l'Ecole Navale de Brest qui ne put l'utiliser, l'héritage ayant été contesté pendant dix ans, le navire sera coulé par les Allemands.
Eugène Pérignon a eu une seconde Fauvette, celle construite en 1892 par Ramage et Ferguson, d'après les plans de Dixon Tremp, de 420 tx, 53,3 m, une machine à triple expansion assurant une vitesse de 14,5 n. Il existe une huile sur toile de 1897 par H.M. Howard de cette goëlette à huniers et à vapeur.
Il n'y a pas de Fauvette dans la liste des yachts réquisitionnés de Jean Labayle-Couhat, French warships of world war I, ni dans Vichot.
Sources : Liste des yachts français, 1888-1889, Paris,Le Yacht.
Catalogue : Loisirs sur l'eau, Histoire de la plaisance en France 1640-1940, Musée de la marine, exposition du 17 novembre 1978 au 28 janvier 1979.