JEANNE d'ARC - Trois mâts barque

[alain13]

Bonsoir à tous ,


JEANNE d'ARC : trois mâts barque construit en 1901 à Saint-Nazaire par les Chantiers de la Loire.

- Jauge brute : 2202 tx,
- ex Belen de Nantes, Compagnie Bordes en 1911, Potet en 1920,
- voyages vers Antilles, Guyane,
- ponton à Arcachon en 1931,
- démoli à Bayonne en 1932.



Photo Francis Roger, lieutenant à bord du navire / Grands voiliers français de Jean Randier.

Bonne soirée,
Alain

[kgvm]

Démoli Bayonne 1952 (ne pas 1932) selon Jean Randier, Grands Voiliers Francais, édition de 1986.

[alain13]

Pas de problème, 1952. Erreur de frappe de ma part...
Merci Klaus,
Alain

[Terraillon Marc]

Bonsoir

Le navire a l'indice (7) dans la base de données

A bientot

[Titus76]

Bonjour,
Travaillant sur les voiliers de mon Grand père, je suis à la recherche d'une photo:
3-mâts Jeanne d'Arc - 1303 Tx coque acier const. Ch Loire à St Nazaire pour l'armement Prentout, Leblond et Boniface.
D'avance merci.
J-P

[Memgam]

Il a eu deux trois mâts Jeanne d'Arc. Le premier, chronologiquement, a été construit par les chantiers de la Loire à Saint-Nazaire, en 1891, pour Prentout, Leblond et Boniface de Rouen. En 1899, il fit un long voyage de retour de blé d'Australie qui provoquat plusieurs sauts de sa cote de réassurance. Vendu en 1901 à Paul Dor à Marseille. Abandonné en septembre 1903 au large de Madère, à la suite d'une voie d'eau, il fut remorqué à Funchal par le vapeur britannique Obidense. Vendu aux italiens en 1905, il devient Doride et sera coulé à l'Ouest de la Sicile le 19 septembre 1916 par l'U 35 du LV Von Arnaud de La Perrière.

Sources : Louis Lacroix, Les derniers cap-horniers, S. Pacteau, 1940.
Henri Picard, La fin des cap-horniers, Edita Vilo, 1974.
Jean-Pierre Robichon, Peintres et dessinateurs de marine havrais, chasse-marée n° 23, mai 86.

Voici le portrait du navire par le peintre havrais Eugène Grandin.

[Titus76]

Super Memgam ! Merci, je cherchais ce bateau depuis deux ans... JPLedru

[Memgam]

Bonjour,

Le 6 juin 1932, la Jeanne d'Arc est remorquée par l'Abeille n° 4, du Havre à Cardiff où elle est chargée de charbon, puis à Arcachon où elle sert de dépôt pour les chalutiers de la Société Nouvelle des Pêcheries à Vapeur. A la fin 1949, elle est remorquée à Bayonne et finalement démolie en 1952. Des éléments de décoration de la proue ont été conservés par Henri Picard (signalés dans son livre The Bounty Ships), et leur photo est récemment parue dans un livre de Claude et Jacqueline Briot.

Sources : Alan Villiers & Henri Picard, The Bounty Ships of France, the story of the French Cap Horn Sailing Ships, PSL, 1972, page 165.
Henri Picard, La fin des cap-horniers, les dernières aventures des long-courriers français, Edita-Vilo, 1974, page 94.
Pierre Bohé, Au secours des S.O.S. ...---... Les remorqueurs de sauvetage, Neptunia n° 47, 1957, pages 16 à 20.
Jean Bulot, Remorqueurs de haute mer, éditions de l'estran, 1985, page 8.
Noël Gruet, Pierre-Jean Labourg, La vie maritime du bassin d'Arcachon, chasse-marée n° 41, mai 1989, page 39.
Claude et Jacqueline Briot, Cap-Horniers du nitrate, Armement français Bordes, BOD, 2012, page 271.

Cordialement

[Memgam]

Bonjour,

Jeanne d'Arc rentre à Nantes le 6 juillet 1914 et n'en repart pour son 3 ème voyage chez Bordes que le 3 mars 1915, capitaine Olivier Henry, pour Port Talbot (chargement de charbon), Taltal, Antofagasta (nitrate) et retour à Saint-Nazaire le 30 novembre 1915.
Le voyage 4, capitaine Louis Bailleux de La Pallice à Taltal et retour
Le voyage 5, capitaine Yves Provost, même voyage.

Puis équipement à Rochefort de 2 canons de 90 avec 200 coups par pièce et 35 obus d'exercice.

Le voyage 6, capitaine Yves Provost du 20 avril 1917 pour Melbourne (blé) à Dakar le 30 novembre.
Le voyage 7, capitaine Yves Provost, de Dakar le 8 janvier 1918 pour Freemantle (blé) pour San Francisco,
Réquisitionné le 26 juillet 1918 et immobilisé à San Francisco puis effectue un aller et retour sur l'Australie
Repart pour Nantes le 28 avril 1919 et parvient à Saint-Nazaire le 30 novembre.
Au cours du voyage 8, le capitaine Yves Provost escale à Montevideo le 21 janvier 1920 et décède à l'hopital le 28.
D'après Briot, opus cité ci-dessous.

Source : Louis Lacroix, Les derniers grands voiliers, Peyronnet, 1937, page 301.
Claude et Jacqueline Briot, Cap-Horniers du Nitrate, Armement français Bordes, BOD, 2012, page 212.
Brigitte et Yvonnick Le Coat, Cap-Horniers français, Mémoire de marins des voiliers de l'armement Bordes, 1, Le chasse-marée.Editions Ouest-France, 2002, page 385, tableau d'Alphonse Le Mouellic.

Cordialement.

[Memgam]

Bonjour,

En décembre 1911, Jeanne d'Arc de la Compagnie Navale de l'Océanie, 6, rue de Bellechasse à Paris, quitte Anvers pour la Nouvelle-Calédonie, capitaine Armand Henry, accompagné de sa femme Alice. Le capitaine Armand Boudrot, son prédécesseur en avait gardé le commandement de 1901 à 1911. Il y naviguait avec sa femme et sa belle-soeur. Le navire appareillera sans savoir que le 21 décembre, on portait en terre leur fille Marcelle. Les parents ne l'apprendront qu'à l'arrivée à Nouméa, le 2 mai 1912. Jeanne d'Arc repart le 11 juillet, en passant par le Cap Horn, arrivant au Havre le 3 novembre 1912. Nommé comme capitaine de port à Nouméa, le capitaine Henry gagnera son poste en 1913 et y passera la Grande Guerre, quittant le Caillou en 1919, nommé à Diego Suarez où il trouvera la mort en 1922, décédé des suites de ses blessures, écrasé de nuit entre sa chaloupe et un navire qu'il pilotait.

Source : Jean-François Henry, La dame du grand-mät, une cap-hornière en 1900, Yves Salmon éditeur, 1984. photo page 112.

Cordialement.