MOÏSE — Paquebot — Compagnie générale transatlantique.

Rutilius
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Re: MOÏSE — Paquebot — Compagnie générale transatlantique.

Message par Rutilius »


Bonsoir à tous,


Moïse – Paquebot de 1751 tx jb et de 790 tpl, lancé en 1880 par le chantier J. Elder de Glasgow (Royaume-Uni), pour le compte de la Compagnie générale transatlantique. Vendu à la démolition en 1923 (French Lines).

« Quatrième d’une série de 12 navires. Sister-ships : Charles-Quint (1880), Ville-d’Oran (1880), Saint-Augustin (1880), Ville-de-Madrid (1880), Ville-de-Bône (1880), Ville-de-Barcelone (1880), Abd-el-Kader (1880), Isaac-Pereire (1880), Kléber (1880), Ville-de-Rome (1881), Ville-de-Naples (1882).
Le premier de la série à entrer en service. Inaugure le 30 juin 1880 les services méditerranéens de la
Transat par une traversée de Marseille à Alger avec escale à Port-Vendres et à Barcelone.
En 1891, reçoit des machines à triple expansion et de nouvelles chaudières.
En 1904, subit une nouvelle refonte.
Vendu à la démolition en 1923, après une carrière de 43 ans. » (ibid.).



Le Temps, n° 20.076, Samedi 24 juin 1916, p. 2, en rubrique « Sur mer » :

« Un paquebot qui échappe à un sous-marin

Notre correspondant à Marseille télégraphie que le Moïse, de la
Compagnie transatlantique, est arrivé hier matin dans ce port avec une quarantaine de passagers. En cours de voyage, il a rencontré un submersible allemand de grand tonnage ; pendant une heure, le pirate le poursuivit en essayant de le couler. Grâce à la puissance de ses machines et à l’habile manœuvre du commandant, le Moïse a pu échapper sans dommage. »

Bien amicalement à vous,
Daniel.
dbu55
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Re: MOÏSE — Paquebot — Compagnie générale transatlantique.

Message par dbu55 »

Bonsoir à toutes et à tous,

Deux photos du Paquebot MOÏSE :

Image

Image

Cordialement
Dominique
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
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Ar Brav
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Re: MOÏSE — Paquebot — Compagnie générale transatlantique.

Message par Ar Brav »

Bonjour à tous,

MOÏSE Paquebot de la Compagnie Générale Transatlantique (1880-1923)

La fiche Miramar du Moïse :

IDNo: 5609257
Year: 1880
Name: MOISE
Launch Date: 12.4.80
Type: Passenger/cargo
Flag: FRA
Tons: 1873
Yard No: 235
LPP: 94.5
Beam: 10.2
Country of build: GBR
Builder: Elder
Location of yard: Govan
Material of build: I
Number of
screws/Mchy/
Speed(kn): 1C-
Owner as Completed: Cie Générale Transatlantique, Marseilles
End: 1923

Disposal Data:

BU 4q. 1923

http://www.miramarshipindex.org.nz/ship/show/201643

Cordialement,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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Terraillon Marc
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Re: MOÏSE — Paquebot — Compagnie générale transatlantique.

Message par Terraillon Marc »

Bonsoir

Une autre vue du MOISE

http://www.navires-14-18.com/photos/M/MOISE_CGT_1w.jpg

A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
alain13
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Re: MOÏSE — Paquebot — Compagnie générale transatlantique.

Message par alain13 »

Bonjour,

Une autre vue du MOÏSE à quai à Alger, débarquant ses passagers...

Image

Bonne journée,
Alain
Rutilius
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Re: MOÏSE — Paquebot — Compagnie générale transatlantique.

Message par Rutilius »

.
Bonsoir à tous,


■ Passager militaire décédé à bord du paquebot Moïse.

― GUERRACHE Slimane ben Mohammed, présumé né en 1896 au douar Archaou (Département d’Alger, Algérie), décédé le 13 novembre 1918 « en mer, à bord du paquebot Moïse » (Cause inconnue), Tirailleur de 2e classe, 5e Régiment mixte de tirailleurs algériens, Matricule n° 10.065, classe 1916, n° 2.253 au recrutement d’Alger [Acte transcrit à la commune mixte de Palestro (Département d’Alger, Algérie), le 29 janv. 1921].
Bien amicalement à vous,
Daniel.
olivier 12
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Re: MOÏSE — Paquebot — Compagnie générale transatlantique.

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

MOÏSE

Ce paquebot était le premier d’une série de 12 commandée par la Compagnie Générale Transatlantique pour les lignes d’Afrique du Nord. Il inaugura le 30 Juin 1880 la première ligne transat en Méditerranée, reliant Marseille à Alger.
En 1880, il s’échoua à Port Vendres, subissant des avaries à la coque. En 1891, il fut refondu à Penhoët et la vieille machine compound fut remplacée par une machine à triple expansion. On installa aussi des chaudières neuves.
Le 5 Novembre 1899, il aborda et coula devant Bône le bateau de pêche SANTA CANDIDA. En 1903, il s’échoua, sans avaries devant Djidjelli.

Le 18 Juin 1916, il fut attaqué par un sous-marin lors d’une traversée Marseille – Philippeville. Cinq obus encadrèrent le navire qui parvint à s’échapper.

Le 16 Février 1917, il rencontra un autre sous-marin, mais parvint encore à s’échapper. (Récit ci-dessous)

Voici une photo du MOÏSE

Image

Rencontre du 16 Février 1917

Capitaine Charles DOULIEU, Capitaine au Long Cours, inscrit à Agde
Navire équipé de deux canons
- un 75 mm à l’arrière
- Un 47 mm à l’avant
Equipage AMBC
- BESCOND Yves Quartier maître fusilier 2e dépôt
- GALIENNE Joseph Fusilier breveté 1er dépôt
- KERARHO Désiré Fusilier auxiliaire

63 hommes d’équipage dont
- 52 Français
- 1 Suisse
- 1 Italien
- 1 Espagnol
- 2 Russes
- 1 Anglais
- 5 Indiens

407 Passagers presque tous militaires

Le 16 Février 1917 à 17h15, MOÏSE se trouve par 38°28 N et 00°14 W (nota : face à l’ilot de Benidorm) faisant route au S58W à 12 nœuds.
Beau temps clair, mer légèrement clapoteuse, vent d’ouest.

Un sous-marin est aperçu stoppé près d’un grand cargo qu’il est en train de couler. A 9 milles dans le SW on aperçoit un 2e sous-marin et un autre cargo également en train de couler.
Continué au même cap et à la même vitesse pendant 20 minutes afin de se rendre compte de ce qui se passait sur le premier cargo. Puis viré sur tribord et pris chasse en réduisant la vitesse à 4 nœuds pendant 25 minutes. Cette manœuvre est effectuée par le capitaine afin d’obliger le sous-marin à l’attaquer dans les eaux territoriales espagnoles. De plus, la proximité de la côte permettra éventuellement de sauver le navire, son équipage et ses passagers.
Signalé en l’air la position du sous-marin. Réponses de Aïn el Tara et Saintes Marie de la mer.
L’équipage a exécuté avec célérité les ordres du capitaine qui a mis aux postes de combat et d’évacuation. Les passagers, tous militaires, étaient encadrés par les gradés désignés par le commandant d’armes et sont restés groupés sans aucun désordre. Le sous-marin a finalement pris le MOÏSE en chasse, mais a été rapidement perdu de vue à cause de l’obscurité.

Vu la grande distance, le sous-marin, qui possédait un kiosque central tronc cônique ne peut être décrit en détail.

Observation de l’officier enquêteur


La manœuvre du capitaine prenant chasse à vitesse réduite constitue une imprudence. Il la justifie en disant que vu l’heure avancée, le sous-marin avait peu de chances de pouvoir l’attaquer avant la tombée de la nuit. En revanche, il aurait pu lui-même se mettre en bonne position pour le canonner et peut-être le couler. De plus, la proximité de la côte aurait permis de sauver plus facilement équipage et passagers.

Le sous- marin attaquant

N’a pas été identifié, mais il s’agit très certainement du célèbre U 35 du KL Lothar von ARNAUD DE LA PERIERE.
Ce jour-là il a successivement coulé

- PRUDENZA vapeur italien de 3307 t qui allait de Buenos Aires à Livourne avec un chargement de maïs, à 06h00 du matin
- ORIANA vapeur italien de 3132 t qui allait de Gênes à Montevideo avec un chargement de divers, à 14h30

PRUDENZA a été coulé au large d’Alicante selon uboat.net. Sans doute suite à une petite confusion dans les noms, ORIANA est signalé comme coulé à 15 milles de Prudenza. Il s’agit en fait du nom du navire coulé tôt le matin. En réalité, l’ensemble de ces navires était dans l’Est de l’îlot de Benidorm, aux positions indiquées par le capitaine de MOÏSE.
PRUDENZA a sans doute mis plusieurs heures avant de disparaître et l’on peut supposer que le 2e sous-marin que les hommes de MOÏSE ont cru voir à 9 milles de distance, près de ce vapeur, était en réalité une embarcation de sauvetage.

On peut d’ailleurs penser que MOÏSE a eu beaucoup de chance d’arriver sur les lieux à la tombée de la nuit. Arrivé plus tôt, il aurait bien pu être la 3e victime de ce redoutable sous-marinier qu’était Arnauld de la Perrière.

Signalons aussi que dans la nuit du 14 au 15 Février U 35 avait immergé en un point précis de la côte espagnole 40 sacs de matériel secret et débarqué sur cette côte l’EV Kallen, chargé de leur récupération.
(Voir lien suivant http://www.histomar.net/arnauld/htm/14-18.htm )

Cdlt
olivier
Rutilius
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Re: MOÏSE — Paquebot — Compagnie générale transatlantique.

Message par Rutilius »


Bonsoir à tous,


■ Historique (complément).


— 18 juin 1916 : Alors qu’il allait de Marseille à Philippeville – aujourd’hui Skikda – (alors département de Constantine, Algérie), réussit à échapper à l’attaque d’un sous-marin.

Cette attaque précéda de quelques heures le naufrage, le même jour, du cargo britannique Beachy et du cargo français Olga, tous deux torpillés par l’U-35 (Kapitänleutnant Lothar von Arnauld de la Perrière). Il est donc très probable qu’elle fut conduite par le même sous-marin. Lorsqu’il lança son S.O.S., vers 6 h. 00, le Moïse se trouvait en effet par 41° 04’ N. et 05° 53’ E. (Journal de navigation du torpilleur d’escadre Arquebuse). Or l’Olga fut torpillée à 12 h. 20 par 41° 02’ N. et 05° 47’ E. (Journal de navigation du croiseur auxiliaire Corte-II). La grande proximité de ces positions conforte l'hypothèse.

L’équipage de l’Olga fut recueilli en début d’après-midi par l’Arquebuse, qui patrouillait sur la route des transports allant de Marseille à Malte. Se trouvait également sur les lieux le Corte-II, venu au secours du Moïse à la suite de son appel de détresse.


I. ― Torpilleur d’escadre Arquebuse – alors commandé par le lieutenant de vaisseau Jean Marie Bourragué –, Journal de navigation n° 5 /1916 – 30 mai ~ 23 juin 1916 – : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 26, p. num. 263.


« Dimanche 18 juin [1916].

Quart de 0 h. à 4 h.

Patrouille aux environs de la route des transports Marseille ~ Malte, conformément aux ordres du Commandant. Veille attentive.

Quart de 4 h à 8 h.

4 h. 00. – Route vers le cap Caccia
[Côte de Sardaigne].

6 h. 00. – Reçu un appel S.O.S. du Moïse. Position : 41° 04’ ~ 05° 53’ E. Viré de bord et fait route dans la direction du Moïse. »

[En marge : « 8 h. 00 – Estimé : L. = 40° 42’ ~ G. = 4° 51’ E. Paris. »]



II. ― Croiseur auxiliaire Corte-II – alors commandé par le capitaine de frégate Célestin Eugène Édouard Lapointe –, Journal de navigation n° ... /1916 – 11 juin ~ 16 juillet 1916 – : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 124, p. num. 661 et 662.


« Dimanche 18 juin 1916.

........................................................................................................................................................

Quart de 4 h. à 8 h.

5 h. 55. – Reçu signal S.O.S. du Moïse. Fait route sur point indiqué à 14 milles.


[En marge : « L. 41° 43’ N. ~ G. 4° 38’ E. Paris »]

8 h. 00. – Appel au poste de combat.

Quart de 8 h. à midi.

11 h. 15. – Communiqué avec le Cassini. Aperçu un vapeur anglais
[le Beachy] en train de couler après avoir été torpillé et canonné par un sous-marin. Équipage recueilli par le Cassini.

11 h. 50. – Le navire anglais coule à pic.

Quart de midi à 4 h.
[16 h. 00]

0 h. 10. [12 h. 10] – Reconnu vapeur français Olga faisant route au Sud.

0 h. 20.
[12 h. 20] – Par L. = 41° 02’ ~ G. = 5° 47’. L’Olga reçoit une torpille par tribord à ½ mille dans le Sud de nous. Rappelé aux postes de combat.

0 h. 25.
[12 h. 25] – Le torpilleur d’escadre Arquebuse rallie et fait des recherches. Deux embarcations de l’Olga s’éloignent de leur bâtiment avec l’équipage. »


°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°


■ Récompense.


Journal officiel du 1er août 1916, p. 6.898.


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— DOULIEU Charles Alexandre.

Brevet supérieur de capitaine au long-cours obtenu en 1898 à Toulon (Déc . min. 2 juin 1898, J.O., 5 juin 1898, p. 3.504) ; inscrit à Agde, n° 306. Au premier trimestre 1919, commandait le paquebot Ville-de-Bône, de la Compagnie générale transatlantique. Au second semestre 1925, commandait le Gouverneur-Général-Gallieni ; alors inscrit à Sète, n° 219.

Par décret en date du 14 janvier 1925 (J.O., 17 janv. 1925, p. 708), nommé chevalier de la Légion d’honneur dans les termes suivants :


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Bien amicalement à vous,
Daniel.
olivier 12
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Re: MOÏSE — Paquebot — Compagnie générale transatlantique.

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

En reprenant les deux posts ci-dessus on constate que le MOÏSE a probablement échappé à deux reprises, à 8 mois d'intervalle, à l'U 35. Belle performance ...!!!

Cdlt
olivier
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Yves D
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Re: MOÏSE — Paquebot — Compagnie générale transatlantique.

Message par Yves D »

Bonsoir à tous
C'est bien U 35 qui est en cause le 16.2, j'ai le KTB sous les yeux. Oriana a coulé par 38.15N 00.17W selon ce même KTB.
Prudenza est sabordé au point 38.08N 00.10W.
Olivier je t'envoie copie du KTB de l'après-midi du 16 par email
Amts
Yves
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La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
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