MARGUERITE MOLINOS - Trois-mâts barque

[alain13]

Bonsoir à tous,


MARGUERITE MOLINOS :

Trois-mâts barque construit en 1897 au Havre par les Chantiers de la Méditerranée qui reçurent de l'Etat une prime à la construction de 130.325 francs alors que le navire revenais à 515.082 francs à ses armateurs havrais.

- A son premier voyage fit une belle traversée entre l'Angleterre et San Francisco en 113 jours,
- Lors du retour il devenait célébre en faisant, chargé de 2.450 tonnes de blé, une traversée entre San Francisco et le cap Lizard en 90 jours.
- Effectua d'autres belles traversées sur le même parcours, en 108 jours en 1900, 103 jours en 1901, 112 jours en 1904,
- semble avoir traversé la guerre sans problèmes particuliers,
- démoli en 1928.



source : "Marseille et Marine en bois" d'Henri Picard

Cordialement,
Alain

[Ar Brav]

Bonjour Alain,
Bonjour à tous,

La fiche Miramar du Marguerite Molinos de la Société des Voiliers Français :

IDNo: 5618360
Year: 1897
Name: MARGUERITE MOLINOS
Type: barque
Date of completion: 9.97
Flag: FRA
Tons: 2005
Yard No: 211
Country of build: FRA
Builder: Mediterranee
Location of yard: Le Havre
LPP: 81.7
Beam: 12.0
Number of
screws/Mchy/
Speed(kn): sail
Owner as Completed: Societe des Voiliers Francais, Le Havre

End: 1928

Disposal Data:

BU Bolnes 13.08.1928

Cordialement,
Franck

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

Louise Marguerite MOLINOS (Paris, 11 nov. 1864 ~ Paris, 6 mai 1944) était la fille de Léon Isidore MOLINOS (Paris, 18 janv. 1828 ~ Paris, 11 déc. 1914) et de Marie HINGRAY, son épouse.

Léon MOLINOS fut notamment :

― Élève de l’École centrale, dont il sortit en 1851 ;
― Président (en 1873 et 1886), puis président d’honneur (1909) de la Société civile des ingénieurs de France ;
― Président (1898-1912) du conseil d’administration de la Société générale de touage et de remorquage, dont le siège social était établi à Paris (IXe Arr.), au 19, rue d’Athènes (actuel Groupe Touax) ;
― Président (1906) du conseil d’administration de la Compagnie des phosphates et du chemin de fer de Gafsa (Tunisie), dont le siège social était établi à Paris (IXe Arr.), au 60, rue de la Victoire ;
― Président (1909) du conseil d’administration de la Compagnie française du matériel de chemin de fer ;
― Fondateur (1871), puis président du conseil d’administration de la Compagnie des forges et aciéries de la marine et d’Homécourt, dont le siège social était établi à Paris (IXe Arr.), au 98, rue de la Victoire.

Marguerite MOLINOS épousera le 25 juillet 1900 Antoine Geoffroy de DAMPIERRE (Paris, 16 sept. 1881 – Paris, 23 avr. 1934), fondateur de la Compagnie française des automobiles de place, ultérieurement dite « G.7 », dont les voitures Renault de type A.G., équipées d’un moteur à essence de 8 cv et peintes en rouge et noir, apporteront une contribution essentielle à la première Victoire de la Marne.

[olivier 12]

Bonsoir à tous,

Une autre vue de MARGUERITE MOLINOS arrivant à quai à Nantes



Cdlt

[Memgam]

La Société des Voiliers Français, encore surnommée Société des Voiliers Parisiens (parce qu'elle avait son siège à Paris) ou compagnie Molinos (par son premier président Molinos) a été fondée en 1896 et son premier voilier a été le Marguerite Molinos en 1897, portant le nom de sa fille.
Marguerite Molinos portait 2639 m2 de toile pour 1928 tx de jauge brute et 2500 tpl. Elle a réalisé, sous les ordres du capitaine Mahé, des moyennes sur grands parcours très honorables : 5,8 noeuds sur 15755 milles (Penarth-San Francisco en 113 jours) ; 7,44 noeuds sur 16087 milles (San Francisco-Le Havre, en 90 jours). La vitesse était de l'ordre de 12 noeuds par temps favorable avec un maximum de 15 noeuds. Sur ce dernier voyage, elle battit de onze jours le quatre-mâts Clan Galbraith de 3500 tx, et de 14 jours le quatre-mâts Pyrénées. Un parieur put ainsi gagner 20 000 francs, puisqu'il était fréquent de faire des paris sur des départs communs. La moyenne des traversées pour l'année 1898, dans le sens Europe-San Francisco était de 140 jours, et de 130 pour le retour.
Marguerite Molinos faisait partie des meilleurs.
Le capitaine Viterbe resta à son bord de 1912 à 1919, passant la guerre de 1914-1918 sans encombre.
Après son rachat par la maison Potet du Havre en juillet 1923, elle effectua des voyages aux Antilles juqu'au 16 janvier 1927.
Parmi la dizaine de voiliers qu'a possédé la Société des Voiliers français, dont cinq semblables à Marguerite Molinos, Geneviève Molinos a rivalisé avec le cinq mâts allemand Potosi, connu pour sa rapidité. Cet épisode, survenu au capitaine Jean Delignac, est un moment fort raconté par le CLC Georges Aubin "L'empreinte de la voile" Flammarion, 1955.

[Rutilius]

Bonjour à tous,

□ A la fin de l’année 1928, M. Marcel POTET, dernier armateur du trois-mâts barque Marguerite-Molinos, vendit ce dernier aux Pays-Bas aux fins de démolition pour le prix de 1.800 £ (Le Courrier maritime Nord-africain, n° 83, 26 nov. 1928, p. 6).

[olivier 12]

Bonjour à tous,



Sur ce cliché, pris à Nantes début Juillet 1904 à bord du BABIN CHEVAYE, on voit, debout au 2e rang, trois hommes qui constituent (je pense) l'état-major du trois-mâts. Ce sont probablement :
- au centre, le capitaine Eugène ROBERT, de Saint Enogat (qui sera coulé sur le BOUGAINVILLE par l'U 70 le 22 Mars 1916)
- à droite le second capitaine Emmanuel CHAUMUR, de Saint Briac
- à gauche le lieutenant Eugène VITERBE, né en 1878 à Evran et inscrit à Dinan, alors breveté Officier de la Marine Marchande. Il débarquera d'ailleurs du BABIN CHEVAYE en Décembre 1904 à San Francisco, sans doute muté sur un autre navire. S'agit-il du futur capitaine du MARGUERITE MOLINOS?
Aucune certitude, et l'identification de ces officiers demanderait une confirmation, éventuellement par des descendants. Tout renseignement serait le bienvenu.

Cdlt

[tiftif]

Bonjour à tous,

Je suis l'une des l'arrières petites filles du Capitaine au long cours Charles Boivin, qui a été Capitaine sur le Margueritte Molinos, avant la 1ère guerre mondiale. Il a été l'un des premiers à parcourir le trajet Angleterre San Francisco, Cap Horn, chargé de tonnes de blé. Mon père possède une photo de lui et son équipage sur ce bateau, où figure en grand le nom Margueritte Molinos sur les bouées rondes de sauvetage de l'époque.

Puis, il a continué son parcours sur le ou la ? Meuse, un bateau à vapeur, continuant les trajets aux longs cours. Mais, son bateau s'est fait torpiller par les allemands en Mai 1917. L'équipage a été sauvé, mais mon arrière-grand-père, pour l'honneur, est resté sombrer avec son bateau. Il avait écrit une lettre à ma grand-mère, Helène Boivin, qui était l'aînée de ses 2 filles, que s'il lui arrivait quelque chose, il faudrait qu'elle soit forte, et s'occupe de sa mère fragile et de sa petite soeur, car s'il advenait quelque chose, elle n'aurait pas à rougir de lui.....












Bonsoir à tous,


MARGUERITE MOLINOS :

Trois-mâts barque construit en 1897 au Havre par les Chantiers de la Méditerranée qui reçurent de l'Etat une prime à la construction de 130.325 francs alors que le navire revenais à 515.082 francs à ses armateurs havrais.

- A son premier voyage fit une belle traversée entre l'Angleterre et San Francisco en 113 jours,
- Lors du retour il devenait célébre en faisant, chargé de 2.450 tonnes de blé, une traversée entre San Francisco et le cap Lizard en 90 jours.
- Effectua d'autres belles traversées sur le même parcours, en 108 jours en 1900, 103 jours en 1901, 112 jours en 1904,
- semble avoir traversé la guerre sans problèmes particuliers,
- démoli en 1928.

[url]http://img11.imageshack.us/img11/6480/margueritemolinosy.jpg[/URL]

source : "Marseille et Marine en bois" d'Henri Picard

Cordialement,
Alain

[Memgam]

Le sujet de le perte de la Meuse, Compagnie Navale d'Orbigny, capitaine Charles Boivin, torpillé par l'U 48 de Karl Edeling le 15 mai 1917 a été traité dans le forum, voir à "Meuse".

[tiftif]

A priori, il vous manque des Capitaines du bateau Marguerite Molinos, je peux vous dire que c'est mon arrière-grand-père, Charles Boivin, qui était Capitaine, à l'âge de 30ans, de ce 3 mâts.

C'est lui qui a parcourue en 1898 San-Francisco/Bizzare en 90 jours, avec à son bord, 2 545 tonnes de blé, et qui a battu, en 90 jours, 4 navires Anglais, des 4 mâts, de 11 et 14 jours. Ensuite, il a était capitaine du Meuse, navire à vapeur, et est mort à l'âge de 42 ans, torpiller en Mai 1917 par un sous-marin allemand. Pour l'honneur, il est restait jusqu'à la fin sur son navire, et à tenter de sauver tout son équipage. Je crois que 21 ont pu être rescapés en s'échappant sur 2 baleignés, et ont été récupérés sur les côtes Irlandaises.

Voilà, c'est l'histoire de mon arrière-grand-père.

Tiphaine