Torpilleur 351 — Torpilleur numéroté de type 295 — Défense mobile de Dunkerque (1906~1922).
Le Torpilleur 351 fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre :
— du 2 août 1914 au 11 juillet 1917 ;
— du 25 août 1917 au 24 octobre 1919, date de cessation des hostilités.
[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 770.]
Avec la canonnière Pei-Ho et les torpilleurs numéroté 243, 342 et 360, ce bâtiment fut radié de la Liste de la flotte par une décision du Ministre de la Marine en date du 4 août 1922 (Bull. off. Marine 1922, n° 23, p. 220).
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TORPILLEUR 351 Torpilleur numéroté type 295 (1906-1922)
Chantier :
Ateliers & Chantiers de la Loire, Nantes.
Commencé : 1904
Mis à flot : 05.06.1906
Terminé : 1906
En service : 10.1906
Retiré : 04.08.1922
Caractéristiques : 97,5 t prévus ; 101-103 t normalement ; 2 000 cv ; 40,17 (ht) 38 (pp) x 4,40 - 4,24 (flott.) x 2,75 m ; TE m 1,88 m ; AR sous crosse 2,64 m ; 2 chaudières Guyot du Temple timbrées à 17 kg/cm² : 1 machine alternative à triple expansion ; 1 hélice ; 26 nœuds prévus ; effectif 23 hommes.
Rayon d’action : 360-370 milles à 22 nœuds (1 040 kg/h de charbon), 600 milles à 18 nœuds (540 kg/h) et 2 000 milles à 10 nœuds (86-88 kg/h de charbon consommés environ).
Soutes : 11,8 t de charbon en charge normale, capacité 18 tonnes.
Symbole de coque 351.
Armement : II de 37 mm TR de 20 calibres modèle 1885 + III TLT de 450 mm dont 1 tube d’étrave et les 2 autres montés tête-bêche à l’arrière + torpilles automobiles de 450 mm modèle 1904.
Observations :
03.08.1904 : date de marché
09.1906-10.1906 : en essais à Lorient. Vitesse 26,13 nœuds à 326 tr/mn pour 1 900 kg/h de charbon consommés
1907-1913 : affecté à la 2ème flottille de torpilleurs de l’Océan, puis aux torpilleurs de Lorient
08.06.1910 : au cours d’essais, sa vitesse est de 22,37 nœuds pour 1 802 kg/h de charbon à 303 tr/mn
13.07.1911 : 23,82 nœuds à 316 tr/mn pour 1 794 kg/h de charbon
17.10.1912 : après le départ des cuirassés de la 3ème Escadre pour Toulon, le reliquat prend le nom de 2ème Escadre Légère
1913-1919 : affecté aux torpilleurs de Dunkerque
08.1914 : figure à l’effectif de la 2ème Escadre Légère, affecté à la Défense Mobile de Dunkerque, composée des torpilleurs Simoun, CF Saillard, commandant de la défense mobile Rafale, LV Bérenger
Des torpilleurs numérotés : 224, 251, 258, 259, 279, 280, 317, 318, 319, 320, 321, 322, 323, 341, 342, 343, 344, 345, 350 et 351
Chefs de groupes de torpilleurs :
LV Ertzbischoff, Chevalier, Guemiot, Richard
EV Lieury, Moellinger
15.11.1915 : dissolution de la 2ème Escadre Légère
10.1918 : figure à l’effectif des forces navales et services de la Marine dans la Zone des Armées du Nord, VA Ronarc’h, commandant supérieur de la Marine de la ZAN.
Il est affecté à la flottille des torpilleurs de Dunkerque sous le commandement du CF Martin, commandant de flottille et composée de :
1er Groupe de torpilleurs à Dunkerque : Obusier, torpilleur d’escadre, LV Le Gallou Oriflamme, LV Schacher
Torpilleurs numérotés : 305, 318, 320, 321, 322, 323, 345, 351
2ème Groupe de torpilleurs à Calais, LV Croiset :
Torpilleurs numérotés : 314, 341, 342, 343, 344, 346, 350 et 365
1er Groupe de vedettes automobiles : Vedettes 1, 2 et 3, EV Meunier-Joannet
2ème Groupe de vedettes automobiles : Vedettes 33, 34 et 35, EV Cagnac
1919-1922 : désarmé à Cherbourg
08.1922 : rayé des listes mais conservé comme but de tir pour les batteries de côte
1925 : gravement endommagé, puis réparé
04.1926 : à nouveau endommagé
1926 : l’épave est vendue pour la démolition à Cherbourg.
Sources :
Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II, 1870-2006, LV Jean-Michel Roche, Imp. Rezotel-Maury Millau, 2005
Histoire du Torpilleur en France, Henri Le Masson, Académie de Marine, 1965
La guerre navale dans la zone des Armées du Nord, CV A. Thomazi, Payot, 1924
Les Flottes de Combat en 1917, Commandant de Balincourt, Augustin Challamel, 1917
Les marques particulières des navires de guerre français 1900-1950, Jean Guiglini, SHM, 2002
Répertoire des navires de guerre français, Jacques Vichot, Pierre Boucheix, refondu par Hubert Michéa, AAMM, 2003
French Warships of World War I, Jean Labayle-Couhat, Ian Allan Ltd, 1974
Jane’s Fighting Ships 1914, Fred T. Jane, David & Charles Reprints, 1968
Jane’s Fighting Ships 1919, Fred T. Jane, David & Charles Reprints, 1969
Cordialement,
Franck
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Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
— LE GUILLOU Yves, né le 17 mai 1876 à Quimper (Finistère) (Registre des actes de naissance de la ville de Quimper, Année 1876, f° 27, acte n° 130) et domicilié dans ladite ville, décédé le 2 avril 1915 à l’Hô-pital complémentaire n° 61 de Dunkerque (Nord), établi dans les locaux du Collège municipal de garçon Jean Bart (Maladie contractée en service : entérite aiguë compliquée d’une bronchite) (Acte de décès établi le 2 avr. 1915 à Dunkerque : Registre des actes de décès de la ville de Dunkerque, Vol. I., f° 180, acte n° 803).
Premier maître patron pilote, inscrit le 16 décembre 1899 au quartier de Quimper, f° et n° 733. Enga-gé volontaire le 20 mai 1892 à la mairie de Brest ; classe 1896, n° 170 au recrutement de Quimper.
• Fils d’Antoine LE GUILLOU, né le 10 avril 1830 à Pluguffan (Finistère), et de Marie Yvonne GOUÏEN [GOUYEN], née le 18 octobre 1834 à Pluguffan, tailleuse (1852). Époux ayant contracté mariage dans ladite commune, le 10 mai 1852 (Registre des actes de mariage de Pluffugan, Année 1852, f° 4, acte n° 8). Célibataire.
Carrière
Par décision ministérielle du 28 janvier 1904 (J.O. 29 janv. 1904, p. 727), nommé au grade de second maître patron pilote de 2e classe à compter du 1er février 1904.
Par décision ministérielle du 29 mars 1906 (J.O. 30 mars 1906, p. 2.029), élevé à la 1re classe de son grade à compter du 1er avril 1906.
Par décision ministérielle du 15 juillet 1907 (J.O. 17 juill. 1907, p. 4.989), promu au grade de premier maître patron pilote de 2e classe à compter du 1er juillet 1907.
Distinction honorifique
□ Par décret du Président de la République en date du 31 décembre 1913 (J.O. 1er janv. 1914, p. 57), lui fut conférée la Médaille militaire dans les termes suivants : « Le Guillou (Yves), premier maître pa-tron pilote ; 22 ans 9 mois de services, dont 20 ans à la mer. »