Bonjour à toutes et à tous,
A l’approche de ce 11 novembre, Marc, Yves et moi-même avons le plaisir de vous faire part du lancement du site consacré aux Navires de la Grande Guerre.
Ce site n'aurait pu voir le jour sans l'amical hébergement à nos débuts de Joël Huret et les conseils avisés de Jérôme Charraud. Nos premiers et plus sincères remerciements leur sont destinés.
Mais nous tenons également à remercier les personnes qui, occasionnellement ou régulièrement, nous apportent leur aide, partagent leurs documents pour permettre ainsi de retrouver navires et équipages disparus :
Gilles Jogerst, Nicole Ducloux, Olivier Prunet, Daniel Laheyne, Alain Fouillade, Jacques Renard, Jean Pierre Clochon, Guy François, Michel Le Padellec, Xavier X., Philippe Roux, Olivier X., Klaus Gunther von Martinez, Kris Creese, Jacques Servant, Gérard Géhin, Daniel et Marie Thérèse Botz-Francheteau, Dominique Burger, Dimitry G. Malkov, Philippe Ramona, Louis Breizh 820, Alain Sauvaget, Georges Colphotmil, Michel Lanoë, Henri Perocheau, Christian Labellie, Patrick Fissot, Annie Malfoy, Gilbert Gildelan...
Que celles et ceux que nous avons pu oublier veuillent bien nous pardonner.
Un petit mot sur notre méthode de travail :
Les fiches en ligne dans la rubrique Marine du forum ne sont que des fiches synthèses destinées surtout à la collecte d'informations, à amorcer en quelque sorte une discussion en vue d'élaboration de fiches plus fournies, chacun y apportant sa contribution.
La lecture de ces listes peut paraître interminable et inadaptée sur un forum et a pu dérouter, voire en irriter certains, on peut les comprendre. Mais il faut avoir à l’esprit qu’un navire, au contraire d'une caserne ou d'un champ de bataille, est un lieu d'histoire éphémère qui, sauf pour quelques cas rarissimes, est condamné à disparaitre.
Aucun historique n'a de mémoire, été rédigé par les commandants ou officiers après guerre.
Pour comprendre l'importance des quelques données que nous collectons, imaginez que vous n'ayez pour seuls éléments d’un régiment, quelques fiches MDH, quelques images et que tout le reste ait disparu : casernes, historiques, JMO, lieux de villégiature, nécropoles, tranchées, lieux de bataille, etc. La surface des océans restera à jamais muette sur le sort de ces marins péris en mer, des soldats disparus dans les transports de troupes, de leurs navires, car si nous savons faire parler la terre, la mer est silencieuse sur ses drames. C’est en mémoire de ces gars-là que nous avons entrepris ce travail de recensement qui est loin d’être terminé, si tant est qu’il puisse l’être un jour.
Les recherches sur les navires et le besoin de classer les fiches de synthèse nous ont donc amenés à développer une application pour retrouver facilement nos canots.
Ce projet arrive désormais à un stade adulte avec pas moins de 1 100 entrées pour l’instant, la saisie n’est pas encore achevée. Voilà un an environ, lorsque nous avions commencé à lister les navires ayant navigué pendant le conflit, ces derniers se comptaient sur les doigts d’une seule main. Nous en avons recensé à présent plus de 1 800, un peu plus de 1 200 sont clairement identifiés.
Les fiches navires détaillées seront mises en ligne progressivement, ainsi que d’autres fonctions de recherche et outils pratiques. Vous pourrez tout à loisir vous y référer pour des recherches plus approfondies.
Voici le résultat :
http://navires-14-18.com/index.php
L’esprit est, et reste le partage.
Bien amicalement, et…bonne navigation,
Marc TERRAILLON, Yves DUFEIL, Franck LE BEL.
Lancement du site Navires 14-18
Re: Lancement du site Navires 14-18
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Re: Lancement du site Navires 14-18
Bonsoir Marc, Franck et Yves,
Pour compléter - ou plutôt pour illustrer - votre propos introductif :
L’HOMMAGE DU PRESIDENT RAYMOND POINCARRE A LA MARINE ET AUX MARINS FRANCAIS.
Ouest-Eclair – éd. de Caen – n° 6540, 4 oct. 1917, p. 1. :
« Une émouvante cérémonie A LORIENT. - Le Président de la République décore les héros du trois-mâts Kléber. –
Lorient, 3 octobre 1917. – (De notre envoyé spécial de l’Ouest-Eclair). – C’est sous un ciel gris, tout voilé de tristesse, que MM. Poincarré et Chaumet sont venus aujourd’hui, au nom du pays, saluer la Marine française, au milieu de cet arsenal de guerre à l’aspect si sévère, en cette Bretagne qui fournit à notre flotte nationale un si beau contingent d’hommes admirables.
Nul cadre ne pouvait mieux convenir à une cérémonie de cette nature. Nos marins, en effet – le Président l’a fort bien dit – sont de braves gens qui tous les jours dans le silence, sans qu’on s’en doute, sans avoir à espérer la consolation de la gloire, bravent tous les dangers, exposent leur vie à tout instant, pour ravitailler les vaillantes troupes qui dans la tranchée tiennent tête à l’ennemi avec tant de ténacité, pour permettre à ceux de l’arrière de tenir jusqu’à la dernière minute.
Leur modestie ne se serait nullement accommodée d’une brillante parade ; au milieu des fleurs et de la verdure, sous un soleil rayonnant. […]
Le discours du Président.
Messieurs,
L’un des devoirs les plus doux et les plus sacrés qui puissent incomber au Président de la République, est d’exprimer à tous les défenseurs du pays la reconnaissance nationale. Depuis que l’Allemagne impériale a entrepris contre les peuples innocents et pacifiques cette horrible guerre de conquêtes et de domination, je me suis rendu le plus souvent possible, trop rarement encore à mon gré, au milieu de nos vaillantes armées de terre. J’ai visité leurs cantonnements et leurs tranchées. J’ai vécu familièrement auprès des troupes et leur ai ainsi donné un témoignage presque permanent de la sollicitude et de l’admiration des pouvoirs publics.
Combien de fois n’ai-je pas regretté de ne pas trouver aussi facilement l’occasion d’offrir à notre armée navale et à notre marine de commerce, le tribut d’hommages qu’elles n’ont cessé de mériter. Si j’ai envoyé de loin à nos escadres, les félicitations de la France et de ses alliés, si j’ai vu à l’œuvre, dans les dunes de Belgique, l’héroïque phalange des fusiliers-marins, j’ai eu la tristesse de n’avoir pas, et depuis le début des hostilités, partagé la vie de nos équipages.
Le dernier souvenir que m’ait laissé la fréquentation de nos marins, remonte à la veille de la guerre. J’étais sur la Baltique, à bord d’un cuirassé, lorsque l’Autriche remettait son ultimatum à la Serbie et que les empires du centre nouaient les suprêmes intrigues, pour faire avorter dans les chancelleries européennes, tous les efforts de conciliation.
Aux vagues échos que la télégraphie sans fil nous apportait de la terre, j’ai senti en ces heures mortelles vibrer le cœur des officiers et des matelots. Depuis lors, l’espace nous a séparés, mais ma pensée est restée constamment auprès d’eux.
Comment, en effet, ne pas songer sans cesse à la tâche ingrate et sublime que les petites comme les grandes unités, sur les navires marchands comme sur les navires de guerre, ils accomplissent tous au service de la France : noble impatience des grands bâtiments à qui pèse l’immobilisme des stations prolongées et qui réclament vainement jusqu’ici l’honneur de combats ; attention perpétuellement tendue des torpilleurs, des chalutiers, des patrouilleurs de toutes sortes qui protègent contre les écumeurs de la mer les transports de nos troupes et le ravitaillement des nations alliées ; audace de nos sous-marins qui vont chercher au fond de ses rades l’ennemi qui s’y dérobe ; magnifique courage de tant de brave gens qui exposent leur vie à tout instant sans avoir à espérer la consolation de la gloire, ni même le repos de la tombe. Quel mépris du danger, quelle force de dévouement ; quel esprit de sacrifice n’exige pas chez nos marins cette lutte de tous les jours et de toutes les nuits, contre les pirates de la Méditerranée et de l’Océan.
Un splendide exemple de ces hautes vertus a été donné le 7 septembre dernier, par l’équipage du trois-mâts Kléber, de Cancale. Les braves qui montaient cette goélette bretonne se sont montrés dignes du grand général alsacien dont elle porte le nom glorieux : le capitaine Lefauve et le second Plessix, tués par les projectiles ennemis, les servants de la pièce de 47 qui armaient le navire, le maître timonier qui ayant ordonné une évacuation simulée, est resté à bord avec un seul homme valide, deux blessés et deux morts, pour attendre le sous-marin et ouvrir le feu sur lui, tous se sont conduits en valeureux enfants de la France.
J’envoie un pieux souvenir à ceux qui ont payé de leur vie ce bel exploit maritime. J’adresse aux survivants mes félicitations chaleureuses. La Bretagne peut être fière de ses fils. Une fois de plus, ils ont bien mérité de la Patrie.
En leur apportant aujourd’hui l’assurance de la gratitude du pays, je ne les sépare pas de leurs camarades. C’est toute la marine de guerre ; c’est toute la marine de commerce que j’ai tenu, messieurs, à venir saluer en vous.
… Honneur à vous et à tous les marins français ! »
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Re: Lancement du site Navires 14-18
Bonjour à tous,
Tous nos remerciements pour vos compliments, certes tardifs (les remerciements, pas les messages de sympathie et d'encouragement
), mais sincères.
Tous nos vœux vous accompagnent pour la nouvelle année 2009, et j'en profite pour signaler la nouvelle livrée du site concoctée par Marc, avec l'ajout de nouvelles fonctionnalités bien pratiques pour les recherches :
http://navires-14-18.com
Bien cordialement,
Franck
Tous nos remerciements pour vos compliments, certes tardifs (les remerciements, pas les messages de sympathie et d'encouragement

Tous nos vœux vous accompagnent pour la nouvelle année 2009, et j'en profite pour signaler la nouvelle livrée du site concoctée par Marc, avec l'ajout de nouvelles fonctionnalités bien pratiques pour les recherches :
http://navires-14-18.com
Bien cordialement,
Franck
www.navires-14-18.com
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