Bonjour à tous,
SUZE MARIE Patrouilleur auxiliaire (1915-1919)
Chantier :
Mackie & Thomson, Govan, Grande-Bretagne.
Commencé : 1908
Mis à flot : 31.08.1908
Terminé : 09.1908
En service : 1908 (MM)
En service : 09.02.1915 (MN)
Retiré : 16.04.1919 (MN)
Caractéristiques : 232 tx.
Armement : I ou II de 75, ou 90 mm ou 100 mm ; I de 47 mm sur les unités plus petites, parfois armement ASM.
Observations :
Chalutier construit en Angleterre sous le nom de Suze Marie en 1908, numéro de chantier 382.
09.02.1915 : réquisitionné à La Rochelle
11.1917 : rattaché à la 2ème escadrille de patrouille de la Méditerranée, Mer Egée
16.04.1919 : déréquisitionné.
Tout renseignement sera le bienvenu, merci par avance.
Cordialement,
Franck
SUZE MARIE - Patrouilleur
Re: SUZE MARIE - Patrouilleur
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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- Terraillon Marc
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- Inscription : mer. oct. 20, 2004 2:00 am
Re: SUZE MARIE - Patrouilleur
Bonjour
Les prochains navires seront SUZE CASSIS et SUZE CITRON
Bon, je sors !
A bientot
Les prochains navires seront SUZE CASSIS et SUZE CITRON

Bon, je sors !
A bientot

Cordialement
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Re: SUZE MARIE - Patrouilleur
Bonjour Marc,
Tu l'as fait, j'ai pas osé
Entre la qu'assis et la scie-tronc, y a de quoi faire
Je te suis [:jean maeso]
Amicalement,
Franck
Tu l'as fait, j'ai pas osé

Entre la qu'assis et la scie-tronc, y a de quoi faire
Je te suis [:jean maeso]
Amicalement,
Franck
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Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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Re: SUZE MARIE - Patrouilleur
Built for A. Limousin, manager: A. Cordebart, La Rochelle. In 1913 owned by A. Chagrasse, La Rochelle. 1917/20 sold to Geo. Léridon, La Rochelle.
19?? sold to S.A. Chalutiers de La Rochelle, La Rochelle, and renamed "Courbageau". 1938 French "Angèle Cameleyre", S. A. des Pecheries Cameleyre Frères, Arcachon. 1939 requisitioned "AD. 262". 1940 paid off. 1941 or more probably 1942 taken over by the German Kriegsmarine. Returned. 1945 (or 1947) French "Ouragan", S. A. des Pecheries Cameleyre Frères, La Rochelle. 1957 scrapped.
19?? sold to S.A. Chalutiers de La Rochelle, La Rochelle, and renamed "Courbageau". 1938 French "Angèle Cameleyre", S. A. des Pecheries Cameleyre Frères, Arcachon. 1939 requisitioned "AD. 262". 1940 paid off. 1941 or more probably 1942 taken over by the German Kriegsmarine. Returned. 1945 (or 1947) French "Ouragan", S. A. des Pecheries Cameleyre Frères, La Rochelle. 1957 scrapped.
Re: SUZE MARIE - Patrouilleur
Bonjour Klaus,
Merci pour ces précisions, ma doc est plutôt maigre pour ce bateau
Cordialement,
Franck
Merci pour ces précisions, ma doc est plutôt maigre pour ce bateau
Cordialement,
Franck
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Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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- Inscription : ven. oct. 12, 2007 2:00 am
Re: SUZE MARIE - Patrouilleur
Bonjour à tous,
Rapport de l’EV1 Gaston ESNOUF commandant le SUZE-MARIE sur le torpillage du BIARRITZ
Le 24 Mai 1917 à 19h00 le convoi BIARRITZ – MONT CERVIN escorté par SUZE-MARIE et WALKYRIE se trouvait par 35°12 N et 15°15 E route au S54E à 6 nœuds. Houle forte de NE. BIARRITZ et MONT CERVIN en ligne de front à 500 m, WALKYRIE en éclairage à 4000 m, SUZE-MARIE en position d’attaque à la grenade.
A ce moment, BIARRITZ fut torpillé à tribord dans la cale 2. MONT CERVIN vient de 90° sur la gauche et s’éloigne à toute vitesse.
Venu à toute vitesse sur le point qui paraît être à l’origine du sillage de la torpille et lancé 4 grenades à intervalle de 20 secondes, dont 3 font explosion. Je n’ai pas de raisons de supposer que le sous-marin ait été atteint. BIARRITZ reste à flot et s’éloigne à toute vitesse en tirant à obus sur un périscope vu ou supposé. Je croise sur les lieux du torpillage et l’homme de vigie ayant cru apercevoir le sillage d’un périscope à plusieurs reprises, je fais ouvrir le feu. BIARRITZ continue à tirer et les hommes de vigie des deux bâtiments s’accordent pour avoir vu un obus tomber et exploser à très faible distance du périscope. WALKYRIE rallie et ouvre le feu. Cette canonnade, qui n’a probablement pas atteint le sous-marin, a au moins eu pour résultat de l’obliger à rester en plongée et de l’empêcher de renouveler son attaque. Quoi qu’il en soit, il n’a pas reparu et et voyant que BIARRITZ continuait à flotter tout en s’enfonçant un peu de l’avant, je donne l’ordre à WALKYRIE de rallier MONT CERVIN et de continuer l’escorte de ce bâtiment
BIARRITZ me demande une remorque pour l’amener à Marsa Scirocco. Je ne suis pas sans inquiétude sur le sort d’une telle tentative. Il est 20h15 et il ne reste qu’une heure de jour. Je crains que le sous-marin ne profite de l’immobilisation pour attaquer de nouveau. Mais le commandant de BIARRITZ met tant de chaleur et d’insistance dans sa demande que je décide d’essayer. Passé à côté de BIARRITZ et pris une remorque en filin qui, étant trop faible casse presque aussitôt. Revenu élonger BIARRITZ et passé une remorque en fil d’acier de 30 mm. Après quelque temps de remorquage, la bitte de bâbord où la remorque est tournée casse dans un coup de tangage. Une troisième tentative aboutit à la rupture de la bitte de tribord. Elongé alors une remorque jusqu’au rouleau de retour de l’appareil de pêche et ce point résiste. Mais c’est la remorque qui casse sur l’étrave du BIARRITZ.
Le commandant de BIARRITZ fait alors élonger un très fort grelin de 430 mm et je reviens l’accoster pour prendre cette remorque. Elle résiste et je remets en avant toute.
La grosse difficulté du remorquage réside dans l’absence de point de tournage au centre de SUZE-MARIE. La remorque passe dans le chaumard arrière, bride l’arrière et empêche de gouverner. Le servo-moteur de BIARRITZ étant indisponible par manque de pression aux chaudières, il doit se servir de sa barre à bras et ne peut gouverner sur mon arrière comme je le lui demande. Nous passons notre temps à faire des embardées et à décrire des circonférences sans pouvoir se tenir en route.
A 01h00 du matin, le commandant du BIARRITZ réussit à faire remettre en pression une chaudière ce qui permet d’utiliser le servo-moteur et même de mettre la machine doucement en avant. Nous obtenons alors une stabilité de route convenable et la vitesse atteint 5 nœuds. La houle a un peu diminué.
Mais vers 05h00 se lève une brise de jour de NE et le clapotis devient fort. BIARRITZ s’alourdit sensiblement car une cloison de soute a cédé et l’eau monte dans la chaufferie. La vitesse diminue, et aussi l’espoir de l’amener à Marsa Scirocco. Continué le remorquage jusqu’à 07h00, à 80 milles seulement de ce port. Nous avions parcouru 25 milles depuis le torpillage. Nous sommes contraints de stopper la machine et BIARRITZ prend une bande de 25° sur bâbord. Nos efforts sont vains et il est temps de l’abandonner. Le commandant s’y résout et l’équipage (sauf 5 hommes qui avaient abandonné le bord dans une embarcation au moment du torpillage) embarque dans les canots et vient à mon bord. Nous restons sur les lieux jusqu’à la disparition du bâtiment qui se produit peu avant 08h00, soit 13 heures après le torpillage. Nous l’avons remorqué pendant 10 heures et seul le clapotis du matin nous a empêchés d’atteindre Marsa Scirocco où nous aurions pu l’échouer et le sauver.
Je rends hommage à la ténacité et à l’acharnement que le commandant du BIARRITZ a mis pour sauver son navire. Il a fait preuve dans ces circonstances d’un sang froid, d’une énergie, d’un esprit de décision et d’un courage admirable. Il a été très bien secondé par ses officiers et la majeure partie de son équipage. Il y a malheureusement exception pour les cinq hommes qui ont abandonné le bord sans ordre au moment du torpillage et ont ainsi fait preuve de l’oubli le plus complet de leur devoir militaire.
De mon côté, je n’ai qu’à me louer de l’entrain apporté par mon équipage, en particulier par les seconds maîtres Courseaux et Duparc, aux manœuvres délicates et fatigantes nécessitées par ces cinq tentatives de remorquage par mer assez creuse, et les dernières de nuit. Nous n’avons qu’un regret : c’est de n’avoir pu les mener à bonne fin.
Signé ESNOUF
28 MAI 1917
Cdlt
Rapport de l’EV1 Gaston ESNOUF commandant le SUZE-MARIE sur le torpillage du BIARRITZ
Le 24 Mai 1917 à 19h00 le convoi BIARRITZ – MONT CERVIN escorté par SUZE-MARIE et WALKYRIE se trouvait par 35°12 N et 15°15 E route au S54E à 6 nœuds. Houle forte de NE. BIARRITZ et MONT CERVIN en ligne de front à 500 m, WALKYRIE en éclairage à 4000 m, SUZE-MARIE en position d’attaque à la grenade.
A ce moment, BIARRITZ fut torpillé à tribord dans la cale 2. MONT CERVIN vient de 90° sur la gauche et s’éloigne à toute vitesse.
Venu à toute vitesse sur le point qui paraît être à l’origine du sillage de la torpille et lancé 4 grenades à intervalle de 20 secondes, dont 3 font explosion. Je n’ai pas de raisons de supposer que le sous-marin ait été atteint. BIARRITZ reste à flot et s’éloigne à toute vitesse en tirant à obus sur un périscope vu ou supposé. Je croise sur les lieux du torpillage et l’homme de vigie ayant cru apercevoir le sillage d’un périscope à plusieurs reprises, je fais ouvrir le feu. BIARRITZ continue à tirer et les hommes de vigie des deux bâtiments s’accordent pour avoir vu un obus tomber et exploser à très faible distance du périscope. WALKYRIE rallie et ouvre le feu. Cette canonnade, qui n’a probablement pas atteint le sous-marin, a au moins eu pour résultat de l’obliger à rester en plongée et de l’empêcher de renouveler son attaque. Quoi qu’il en soit, il n’a pas reparu et et voyant que BIARRITZ continuait à flotter tout en s’enfonçant un peu de l’avant, je donne l’ordre à WALKYRIE de rallier MONT CERVIN et de continuer l’escorte de ce bâtiment
BIARRITZ me demande une remorque pour l’amener à Marsa Scirocco. Je ne suis pas sans inquiétude sur le sort d’une telle tentative. Il est 20h15 et il ne reste qu’une heure de jour. Je crains que le sous-marin ne profite de l’immobilisation pour attaquer de nouveau. Mais le commandant de BIARRITZ met tant de chaleur et d’insistance dans sa demande que je décide d’essayer. Passé à côté de BIARRITZ et pris une remorque en filin qui, étant trop faible casse presque aussitôt. Revenu élonger BIARRITZ et passé une remorque en fil d’acier de 30 mm. Après quelque temps de remorquage, la bitte de bâbord où la remorque est tournée casse dans un coup de tangage. Une troisième tentative aboutit à la rupture de la bitte de tribord. Elongé alors une remorque jusqu’au rouleau de retour de l’appareil de pêche et ce point résiste. Mais c’est la remorque qui casse sur l’étrave du BIARRITZ.
Le commandant de BIARRITZ fait alors élonger un très fort grelin de 430 mm et je reviens l’accoster pour prendre cette remorque. Elle résiste et je remets en avant toute.
La grosse difficulté du remorquage réside dans l’absence de point de tournage au centre de SUZE-MARIE. La remorque passe dans le chaumard arrière, bride l’arrière et empêche de gouverner. Le servo-moteur de BIARRITZ étant indisponible par manque de pression aux chaudières, il doit se servir de sa barre à bras et ne peut gouverner sur mon arrière comme je le lui demande. Nous passons notre temps à faire des embardées et à décrire des circonférences sans pouvoir se tenir en route.
A 01h00 du matin, le commandant du BIARRITZ réussit à faire remettre en pression une chaudière ce qui permet d’utiliser le servo-moteur et même de mettre la machine doucement en avant. Nous obtenons alors une stabilité de route convenable et la vitesse atteint 5 nœuds. La houle a un peu diminué.
Mais vers 05h00 se lève une brise de jour de NE et le clapotis devient fort. BIARRITZ s’alourdit sensiblement car une cloison de soute a cédé et l’eau monte dans la chaufferie. La vitesse diminue, et aussi l’espoir de l’amener à Marsa Scirocco. Continué le remorquage jusqu’à 07h00, à 80 milles seulement de ce port. Nous avions parcouru 25 milles depuis le torpillage. Nous sommes contraints de stopper la machine et BIARRITZ prend une bande de 25° sur bâbord. Nos efforts sont vains et il est temps de l’abandonner. Le commandant s’y résout et l’équipage (sauf 5 hommes qui avaient abandonné le bord dans une embarcation au moment du torpillage) embarque dans les canots et vient à mon bord. Nous restons sur les lieux jusqu’à la disparition du bâtiment qui se produit peu avant 08h00, soit 13 heures après le torpillage. Nous l’avons remorqué pendant 10 heures et seul le clapotis du matin nous a empêchés d’atteindre Marsa Scirocco où nous aurions pu l’échouer et le sauver.
Je rends hommage à la ténacité et à l’acharnement que le commandant du BIARRITZ a mis pour sauver son navire. Il a fait preuve dans ces circonstances d’un sang froid, d’une énergie, d’un esprit de décision et d’un courage admirable. Il a été très bien secondé par ses officiers et la majeure partie de son équipage. Il y a malheureusement exception pour les cinq hommes qui ont abandonné le bord sans ordre au moment du torpillage et ont ainsi fait preuve de l’oubli le plus complet de leur devoir militaire.
De mon côté, je n’ai qu’à me louer de l’entrain apporté par mon équipage, en particulier par les seconds maîtres Courseaux et Duparc, aux manœuvres délicates et fatigantes nécessitées par ces cinq tentatives de remorquage par mer assez creuse, et les dernières de nuit. Nous n’avons qu’un regret : c’est de n’avoir pu les mener à bonne fin.
Signé ESNOUF
28 MAI 1917
Cdlt
olivier
SUZE-MARIE — Patrouilleur auxiliaire (1915~1919).
Bonsoir à tous,
■ Historique (complément).
Route en lacets sur l’arrière du convoi. Rien de particulier.
Route en lacets sur l’arrière du convoi. Rien de particulier.
3 h. 15 – Aperçu une fumée par le travers de bâbord.
8 h. 00 — Le Biarritz coule à 15 milles dans le S.-E. de la pointe Marsa Sirocco.
11 h. 00 — La baleinière coule. Stoppé pour la vider.
11 h. 15 — Remis en route.
13 h. 00 — Présentés dans la passe de Malte.
13 h. 20 — Mouillé bâbord et amarré à l’arrière du quai.
14 h. 00 — Débarqué les naufragés du Biarritz. »
■ Historique (complément).
― 1er juin ~ 3 octobre 1915 : Prend part aux opérations des Dardanelles (Division de complément et Escadre des Dardanelles) (Circulaire du 17 décembre 1931 relative à l’attribution de la Médaille com-mémorative serbe aux personnels militaires et civils de la marine, Annexe I., 2e partie, §. A. : J.O. 20 déc. 1931, p. 12.904).
― 3 octobre 1915 ~ 1er septembre 1916 : Affecté aux forces navales de Salonique (Grèce) (Circulaire du 17 décembre 1931 relative à l’attribution de la Médaille commémorative serbe aux personnels militaires et civils de la marine, Annexe I., 1re partie, §. D. : J.O. 20 déc. 1931, p. 12.904).
― 11 avril ~ 28 mai 1916 : Prend part au transport de l’armée serbe de Corfou à Salonique (Circulaire du 17 décembre 1931 relative à l’attribution de la Médaille commémorative serbe aux personnels mili-taires et civils de la marine, Annexe I., 1re partie, §. C. : J.O. 20 déc. 1931, p. 12.904).
— 24 mai 1917 : Tente de remorquer jusqu’à Malte le cargo Biarritz (Capitaine au long-cours Marcel Hippolyte ARNEAU, inscrit au quartier de Nantes, n° 425), de la Compagnie des chargeurs français (Plisson & Cie), torpillé par le sous-marin allemand U-32 (Kapitänleutnant Kurt HARTWIG) alors qu’il allait de Sidi-Abdallah (Tunisie) à Salonique (Grèce). Mais le Biarritz coule le 25 au matin, à 15 milles dans le Sud-Est de Marsa Sirocco (Île de Malte).
• Patrouilleur auxiliaire Suze-Marie — alors commandé par l'enseigne de vaisseau de 2e classe Gaston Eugène ESNOUF —, Journal de navigation n° 1 /1917 — 26 avr. ~ 28 mai 1917 — : Service historique de la Défense, Service historique de la Défense, Cote SS Y 481, p. num. 266 à 268.
― 3 octobre 1915 ~ 1er septembre 1916 : Affecté aux forces navales de Salonique (Grèce) (Circulaire du 17 décembre 1931 relative à l’attribution de la Médaille commémorative serbe aux personnels militaires et civils de la marine, Annexe I., 1re partie, §. D. : J.O. 20 déc. 1931, p. 12.904).
― 11 avril ~ 28 mai 1916 : Prend part au transport de l’armée serbe de Corfou à Salonique (Circulaire du 17 décembre 1931 relative à l’attribution de la Médaille commémorative serbe aux personnels mili-taires et civils de la marine, Annexe I., 1re partie, §. C. : J.O. 20 déc. 1931, p. 12.904).
— 24 mai 1917 : Tente de remorquer jusqu’à Malte le cargo Biarritz (Capitaine au long-cours Marcel Hippolyte ARNEAU, inscrit au quartier de Nantes, n° 425), de la Compagnie des chargeurs français (Plisson & Cie), torpillé par le sous-marin allemand U-32 (Kapitänleutnant Kurt HARTWIG) alors qu’il allait de Sidi-Abdallah (Tunisie) à Salonique (Grèce). Mais le Biarritz coule le 25 au matin, à 15 milles dans le Sud-Est de Marsa Sirocco (Île de Malte).
• Patrouilleur auxiliaire Suze-Marie — alors commandé par l'enseigne de vaisseau de 2e classe Gaston Eugène ESNOUF —, Journal de navigation n° 1 /1917 — 26 avr. ~ 28 mai 1917 — : Service historique de la Défense, Service historique de la Défense, Cote SS Y 481, p. num. 266 à 268.
Journée du Jeudi 24 mai [1917]
................................................................................................................................
Quart de 12 h. 00 à 16 h. 00
................................................................................................................................
Quart de 12 h. 00 à 16 h. 00
Route en lacets sur l’arrière du convoi. Rien de particulier.
Quart de 16 h. 00 à 18 h. 00
Route en lacets sur l’arrière du convoi. Rien de particulier.
Quart de 18 h. 00 à 20 h. 00
18 h. 45 — L. = 35° 12’ N. ~ G. 15° 15’ E. (Gr.).
18 h. 55 — Biarritz torpillé par tribord. Fait route à toute vitesse sur sillage. Lâché successivement 4 grenades dont 3 explosent. Mont-Cervin s’éloigne dans le N.-E. Biarritz ne coule pas. Croisé dans ses parages ; ouvert le feu à plusieurs reprises sur périscope.
19 h. 50 — Pris une première fois la remorque du Biarritz.
18 h. 55 — Biarritz torpillé par tribord. Fait route à toute vitesse sur sillage. Lâché successivement 4 grenades dont 3 explosent. Mont-Cervin s’éloigne dans le N.-E. Biarritz ne coule pas. Croisé dans ses parages ; ouvert le feu à plusieurs reprises sur périscope.
19 h. 50 — Pris une première fois la remorque du Biarritz.
Quart de 20 h. 00 à 24 h. 00
Pris à quatre reprises différentes les remorques du Biarritz, dont trois cassent, nous arrachant les bit-tes tribord et bâbord arrière. La quatrième, en filin de coco amarrée aux rouleaux de pêche du pied de mât, tient. Fait route avec beaucoup de difficultés sur Malte.
Journée du Vendredi 25 mai.
Quart de 0 h. à 4 h. 00
Quart de 0 h. à 4 h. 00
Remorqué le Biarritz. Le bateau ne peut gouverner ; il réinstalle son appareil à gouverner. A 2 h. 00, le Biarritz met sa machine en marche à petite vitesse.
3 h. 15 – Aperçu une fumée par le travers de bâbord.
Quart de 4 h. 00 à 8 h. 00
6 h. 50 — L’équipage du Biarritz évacue le navire et embarque à notre bord. Nous embarquons son youyou et prenons sa baleinière de sauvetage à la remorque.
Quart de 8 h. 00 à 12 h. 00
8 h. 00 — Le Biarritz coule à 15 milles dans le S.-E. de la pointe Marsa Sirocco.
11 h. 00 — La baleinière coule. Stoppé pour la vider.
11 h. 15 — Remis en route.
Quart de 12 h. 00 à 16 h. 00
13 h. 00 — Présentés dans la passe de Malte.
13 h. 20 — Mouillé bâbord et amarré à l’arrière du quai.
14 h. 00 — Débarqué les naufragés du Biarritz. »
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.