Bonjour à tous,
CAPRICIEUSE Dragueur-canonnière type Agile (1916-1935)
Chantier :
Ateliers & Chantiers de la Loire, Saint-Nazaire.
Commencé : 1916
Mis à flot : 05.07.1916
Terminé : 1916
En service : 1916
Retiré : 18.02.1935
Caractéristiques : 266 t ; 1 200 à 1 500 cv ; 60,2 x 7,2 x 2,9 m ; 1 machine alternatives à triple expansion ou 1 moteur Fiat (à vérifier) ; si vapeur : chaudières Normand ou Belleville ; 1 hélice ; 14 à 17 nœuds ; 55 h.
Rayon d’action 2 000 nautiques environ à 10 nœuds ; 85 tonnes de charbon.
Symbole de coque : CP (1917-1918), CP (1920-1929).
Armement : II de 100 mm + grenades ASM.
Observations :
1917-1918 : affecté à la 9ème division de patrouille en mer Egée
16.04.1917 : avec la Moqueuse, attaque en vain le sous-marin U-33 qui vient de couler le transport de troupes Sontay, puis recueille 350 rescapés
1917 : utilisé comme dragueur
1920 : rentre à Toulon
1924 : classé aviso de 2ème classe
01.04.1924 : rallie la division navale du Levant à Beyrouth, effectue des missions sur les côtes de Syrie, à Rhodes, Chypre, dans les iles grecques et en Egypte
1925 : désigné canonnière
1926 : affecté à la 6ème escadrille de dragage de Bizerte
1929 : désigné aviso de 2ème classe
18.02.1935 : condamné
02.1936 : vendu aux Domaines.
Cordialement,
Franck
CAPRICIEUSE - Dragueur-canonnière
Re: CAPRICIEUSE - Dragueur-canonnière
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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Re: CAPRICIEUSE - Dragueur-canonnière
Bonjour à tous,
Rapport du Lieutenant de Vaisseau Godfroy commandant Capricieuse 25 Juin 1917
J’ai l’honneur de vous rendre compte du détail des circonstances qui ont accompagné la rencontre de CAPRICIEUSE avec un sous-marin ennemi qui l’a torpillé sans succès.
Dans le convoi VILLE DE PARIS – CONDE parti de Messine le 24 escorté par LANSQUENET, CAPRICIEUSE et IMPATIENTE, CAPRICIEUSE avait été chargée d’assurer l’éclairage en avant du convoi. L’excellente visibilité m’avait conduit dans la journée du 25 à me tenir à 15 milles en avant du convoi, distance au dessous de laquelle je considérais qu’un sous-marin pouvait déjà apercevoir les mâtures du convoi avant d’être obligé de manœuvrer ou de plongée suite à notre présence. Cet éclairage a effectivement rempli son rôle car le sous-marin qui se trouvait sur notre route et nous a attaqué n’avait évidemment pas vu le convoi qui nous suivait.
A 20h32, par 37°07 N et 20°20 E, un sillage de torpille perpendiculaire à notre route apparaît sur bâbord, tout près du bord et la torpille passe sous l’avant de CAPRICIEUSE à hauteur des étrangloirs. Les remous et bulles d’air viennent en surface quelques secondes après et le sillage se dessine complètement, venant d’un point situé à 1200 m sur bâbord où s’étend une tache huileuse.
Venu tout à gauche et fait route à la plus grande vitesse possible vers ce point. Donné l’alerte et une minute après l’appareil Marseillaise est à la mer au bout de sa remorque. Fusée rouge d’alerte lancée pour le convoi et « Allo » par TSF, tout ceci avant même que CAPRICIEUSE fut arrivée au point de départ de la torpille. Le convoi a très bien aperçu les deux fusées rouges.
Arrivé au point d’attaque du sous-marin, recherche méthodique en spirale autour de ce point suivant un graphique prévu d’avance, mais sans résultat. Poursuivi cette recherche jusqu’à la nuit complète pour me rabattre ensuite sur le convoi, sans relever l’appareil Marseillaise, supposant que le sous-marin faisait route vers le Sud. Les grenades étaient prêtes à être lancées mais je n’en ai pas fait usage étant dans l’incertitude complète de la position du sous-marin, et surtout, la présence de l’appareil Marseillaise remorqué à 30 m de profondeur et 100 m du bord le mettant au point où une grenade aurait explosé.
La torpille a passé sous CAPRICIEUSE et a prolongé son sillage à perte de vue vers le Sud. Trajectoire très régulière. Les remous et bulles d’air n’ayant marqué la surface de la mer qu’assez longtemps après le passage de la torpille, je pense que celle-ci était réglée pour une assez grande immersion et l’ennemi s’est complètement trompé sur la nature du bâtiment qu’il attaquait. J’attribue cette erreur au camouflage de CAPRICIEUSE qui avec l’éclairage du moment et avec la lumière incertaine du crépuscule était dans les meilleures conditions pour faire illusion. L’ennemi n’a pas douté qu’il se trouvait en présence d’un patrouilleur puisqu’il nous a attaqué à la torpille, mais par notre cheminée agrandie et qui paraît unique et par la modification de notre silhouette il a du nous prendre pour un torpilleur.
Le sous-marin attaquant
N’est pas identifié. Mais on pourrait penser à l’UB 47 de l'Oblt Hans Hermann Wendlandt qui semblait patrouiller vers la Sicile à cette époque. Le convoi dont parle le LV Godfroy comportait aussi HIMALAYA qui avait été coulé dès le 22 Juin avant l’escale de Messine. CAPRICIEUSE avait alors recueilli de nombreux naufragés de ce paquebot.
Nota :Il s'agissait de l'Autrichien U 31. Voir post ci dessous d'Oliver
Cdlt
Rapport du Lieutenant de Vaisseau Godfroy commandant Capricieuse 25 Juin 1917
J’ai l’honneur de vous rendre compte du détail des circonstances qui ont accompagné la rencontre de CAPRICIEUSE avec un sous-marin ennemi qui l’a torpillé sans succès.
Dans le convoi VILLE DE PARIS – CONDE parti de Messine le 24 escorté par LANSQUENET, CAPRICIEUSE et IMPATIENTE, CAPRICIEUSE avait été chargée d’assurer l’éclairage en avant du convoi. L’excellente visibilité m’avait conduit dans la journée du 25 à me tenir à 15 milles en avant du convoi, distance au dessous de laquelle je considérais qu’un sous-marin pouvait déjà apercevoir les mâtures du convoi avant d’être obligé de manœuvrer ou de plongée suite à notre présence. Cet éclairage a effectivement rempli son rôle car le sous-marin qui se trouvait sur notre route et nous a attaqué n’avait évidemment pas vu le convoi qui nous suivait.
A 20h32, par 37°07 N et 20°20 E, un sillage de torpille perpendiculaire à notre route apparaît sur bâbord, tout près du bord et la torpille passe sous l’avant de CAPRICIEUSE à hauteur des étrangloirs. Les remous et bulles d’air viennent en surface quelques secondes après et le sillage se dessine complètement, venant d’un point situé à 1200 m sur bâbord où s’étend une tache huileuse.
Venu tout à gauche et fait route à la plus grande vitesse possible vers ce point. Donné l’alerte et une minute après l’appareil Marseillaise est à la mer au bout de sa remorque. Fusée rouge d’alerte lancée pour le convoi et « Allo » par TSF, tout ceci avant même que CAPRICIEUSE fut arrivée au point de départ de la torpille. Le convoi a très bien aperçu les deux fusées rouges.
Arrivé au point d’attaque du sous-marin, recherche méthodique en spirale autour de ce point suivant un graphique prévu d’avance, mais sans résultat. Poursuivi cette recherche jusqu’à la nuit complète pour me rabattre ensuite sur le convoi, sans relever l’appareil Marseillaise, supposant que le sous-marin faisait route vers le Sud. Les grenades étaient prêtes à être lancées mais je n’en ai pas fait usage étant dans l’incertitude complète de la position du sous-marin, et surtout, la présence de l’appareil Marseillaise remorqué à 30 m de profondeur et 100 m du bord le mettant au point où une grenade aurait explosé.
La torpille a passé sous CAPRICIEUSE et a prolongé son sillage à perte de vue vers le Sud. Trajectoire très régulière. Les remous et bulles d’air n’ayant marqué la surface de la mer qu’assez longtemps après le passage de la torpille, je pense que celle-ci était réglée pour une assez grande immersion et l’ennemi s’est complètement trompé sur la nature du bâtiment qu’il attaquait. J’attribue cette erreur au camouflage de CAPRICIEUSE qui avec l’éclairage du moment et avec la lumière incertaine du crépuscule était dans les meilleures conditions pour faire illusion. L’ennemi n’a pas douté qu’il se trouvait en présence d’un patrouilleur puisqu’il nous a attaqué à la torpille, mais par notre cheminée agrandie et qui paraît unique et par la modification de notre silhouette il a du nous prendre pour un torpilleur.
Le sous-marin attaquant
N’est pas identifié. Mais on pourrait penser à l’UB 47 de l'Oblt Hans Hermann Wendlandt qui semblait patrouiller vers la Sicile à cette époque. Le convoi dont parle le LV Godfroy comportait aussi HIMALAYA qui avait été coulé dès le 22 Juin avant l’escale de Messine. CAPRICIEUSE avait alors recueilli de nombreux naufragés de ce paquebot.
Nota :Il s'agissait de l'Autrichien U 31. Voir post ci dessous d'Oliver
Cdlt
olivier
Re: CAPRICIEUSE - Dragueur-canonnière
Bonjour,
well, it was the austrian U 31 (Linienschiffsleutnant Franz Nejebsy) which indeed DIDN'T report the convoy, instead they reported an bomb explosion 6 min. after the torpedo was fired.
Position 25 miles West of Strovathi (Nisis Strofádhes), time 20:20h
Oliver
well, it was the austrian U 31 (Linienschiffsleutnant Franz Nejebsy) which indeed DIDN'T report the convoy, instead they reported an bomb explosion 6 min. after the torpedo was fired.
Position 25 miles West of Strovathi (Nisis Strofádhes), time 20:20h
Oliver