Bonjour à tous,
GOELAND III Dragueur auxiliaire (1915-1919)
Chantier :
Mackie & Thomson, Govan, Glasgow, Ecosse.
Commencé : 1910
Mis à flot : 03.10.1910
Terminé : 10.1910
En service : 1910 (MM)
En service : 07.02.1915 (MN)
Retiré : 15.05.1919 (MN)
Retiré : 20.03.1940 (MM)
Caractéristiques : 263 t ; 38,22 x 7,01 x 3,66 m ; 450 cv.
Symbole de coque : F 627.
Armement : variable selon la taille : I ou II de 75 mm, ou de 90 ou 100 mm ; I de 47 mm sur les unités plus petites ; parfois équipé pour la lutte ASM.
Observations :
Chalutier français Goéland construit en Ecosse en 1910 pour le compte de A. Brière, propriétaire, géré par l'armement V. Bousquet de La Rochelle, immatriculé LR 1926. Numéro de chantier 399.
07.02.1915 : réquisitionné à La Rochelle et renommé Goéland III. Affecté en Syrie
17-19.04.1917 : lors de l’offensive franco-anglaise sur Gaza, commandé par le LV Alexis Baule, il soutient le garde-côte cuirassé Requin en le ravitaillant en munitions.
Avant que les Alliés aient trouvé possible et opportun d'agir énergiquement sur la côte de Syrie, les Turcs gênés par la présence de nos deux observatoires de Castelorizo et de Ruad ont entrepris de nous en chasser. Dès la fin de 1916, les émissaires qui, au péril de leur vie, font sans cesse la navette entre les îles et le rivage ennemi, ont annoncé la préparation d'attaques que la proximité de la terre ferme rend particulièrement faciles. Le 9 janvier 1917, un premier obus tombe dans le port de Castelorizo. Il y a en face de l’ile quatre pièces de 155 millimètres et une dizaine de 77 avec 1 500 hommes d'infanterie, hors de portée des canons de 65 qui arment le château. L'Ariane et le Pierrier qui étaient dans le port réussissent à en sortir, mais le porte-avions anglais Ben My Chree, venu pour opérer des reconnaissances aériennes au-dessus de la côte ennemie, est atteint par plusieurs projectiles, prend feu et coule. Le tir dure trois heures et demie. Castelorizo a reçu un millier de projectiles qui ont détruit vingt-cinq maisons, tué deux civils et deux marins français, et blessé cinq marins anglais.
La population terrifiée demande qu'on l'évacue. Mais c'est une opération difficile, car aucune des îles voisines n'est disposée à recevoir les réfugiés. On organise bien vite des abris, et l'on entreprend des travaux de défense pour repousser un assaut. Quelques autres bombardements ont lieu, puis le 20 janvier au matin douze barques turques portant des soldats conduits par un officier allemand, s'approchent de l'île, remorquées par un canot à moteur. En quelques minutes, les canons de 65 en coulent cinq, et les autres se hâtent de regagner la terre. La tentative ne sera pas reprise.
Quelque temps après, quatre canons de 120 millimètres sont apportés à Castelorizo, et toute la population s'attelle à ces lourdes pièces pour les hisser à leur poste avec tout leur matériel. La garnison est renforcée par un contingent de la Légion d'Orient : l'île est désormais à l'abri de toute surprise et peut riposter au tir ennemi.
A Ruad, on prévoit naturellement une attaque semblable, mais le gouverneur a le temps de prendre ses dispositions pour en atténuer les conséquences. Il s'oppose du reste à l'évacuation complète de la population civile, considérant avec raison que « le changement de caractère de Ruad, transformé de bourgade en ouvrage de guerre, pourrait entraîner à lui seul une attaque immédiate ».
On ne renverra donc que les femmes, les enfants et les personnes qui sont à la charge exclusive de l'Assistance publique ; ces réfugiés sont installés à Dikelia, dans l'île de Chypre, aussitôt après le bombardement qui a lieu le 4 novembre 1917. Les canons de l'île ripostent immédiatement, ainsi que ceux de deux chalutiers présents dans le port et dont l'un, le Cydnus, ne pouvant appareiller parce que sa machine est en réparation, est coulé par un obus. L'autre, le Goéland III, a levé l'ancre et manœuvré pour se rapprocher de la terre ferme, attirant ainsi sur lui le feu de l'ennemi, heureusement peu efficace. Le Goéland III reçoit un obus à la flottaison, mais il n'y a ni tués ni blessés, le bombardement ne recommence pas, et Ruad continue d'être à la fois un précieux centre de renseignements et de communications avec le Liban, et un lieu de refuge pour les Syriens qui viennent s'y mettre à l'abri des représailles turques.
Mais pas plus que Castelorizo, Ruad ne peut désormais servir de base à nos navires. D'autre part, la guerre sous-marine devenue plus intense restreint l'activité du commerce des deux îles, et leur ravitaillement, qui incombe à la division de Syrie, devient l'un de ses principaux soucis.
Le bâtiment est cité à l’ordre du jour :
Chalutier Goéland III :
Commandé par le lieutenant de vaisseau Baule (Alexis) ce bâtiment, encadré par des tirs ennemis, manœuvra toujours à faible portée de terre pour mieux combattre et attirer sur lui une partie de l’attaque (J. O. de 6 janvier 1918).
1918-1919 : il est affecté à la 7ème escadrille de patrouille
15.05.1919 : déréquisitionné
05.1927 : il a comme port d’attache Fécamp où il devient le Nungesser & Coli immatriculé F 627 pour le compte des Pêcheries de Normandie de Fécamp
06.1940 : réquisitionné comme dragueur de mines auxiliaire
27.03.1942 : il est coulé au canon par le destroyer anglais Tynedale qui fait partie de l'escorte du HMS Campbeltown et d'autres vedettes lors de l'opération Chariot sur Saint-Nazaire destinée à rendre inutilisable la forme Joubert susceptible de recevoir les cuirassés allemands.
Cordialement,
Franck
GOELAND III - Dragueur auxiliaire
Re: GOELAND III - Dragueur auxiliaire
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Re: GOELAND III - Dragueur auxiliaire
"Nungesser et Coli" was sunk by the British destroyer escort "Tynedale" with gunfire 27.03.42. "Tynedale" and three other destroyer escorts were protecting the ships which made the attack at St. Nazaire.
Re: GOELAND III - Dragueur auxiliaire
"Goeland" was owned by A. Brière, manager: V. Bousquet, La Rochelle.
Owners of "Nungesser et Coli" were Pecheries de Normandie, Fécamp.
The ship was requisitioned as auxiliary minesweeper in 06.40. I don't know the date of her return to the owners.
Owners of "Nungesser et Coli" were Pecheries de Normandie, Fécamp.
The ship was requisitioned as auxiliary minesweeper in 06.40. I don't know the date of her return to the owners.
Re: GOELAND III - Dragueur auxiliaire
Bonsoir Klaus,
Merci pour tout, c'est nettement plus précis à présent.
Bonne soirée,
Franck
Merci pour tout, c'est nettement plus précis à présent.
Bonne soirée,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Re: GOELAND III - Dragueur auxiliaire
Bonsoir à tous,
Lu dans Ouest-Eclair, n° 5644 du 6 janvier 1918, p. 3 :
" RECOMPENSES A DES MARINS. - [...]
" ... des récompenses ont été ... accordées à des officiers et à des marins de plusieurs torpilleurs d'escadre et bâtiments de flottilles appartenant à la Division de Syrie. L'un d'eux, le Goéland III, s'est particulièrement distingué à Rouad, le 4 novembre dernier, en manoeuvrant à faible portée de terre, pour mieux combattre et attirer sur lui le feu de l'ennemi.
Ce jour là en effet, le dimanche 4 novembre [1917], l'île de Rouad, qu'un détachement de nos marins occupait depuis deux ans, fut bombardée de 11 heures du matin à 4 heures de l'après-midi, par les batteries turques installées de l'autre côté du bras de mer, sur la côte de Syrie. Il riposta vigoureusement sous le commandement de l'enseigne de vaisseau CASTETS."
La conduite de nos marins fut particulièrement digne d'éloges, ainsi que l'attitude des jeunes soldats syriens de la légion d'Orient. La population par son calme témoigna de sa pleine confiance dans la garnison. L'enseigne de vaisseau CASTETS fut porté au tableau pour la Légion d'honneur, ainsi que le lieutenant de vaisseau BAULE, commandant le Goéland III. Un certain nombre de croix de guerre et de médailles militaires ont été décernées aux défenseurs de Rouad."
Bien à vous,
Daniel.
P.S. : ROUAD ou RUAD : " A Ruad..." ?
Lu dans Ouest-Eclair, n° 5644 du 6 janvier 1918, p. 3 :
" RECOMPENSES A DES MARINS. - [...]
" ... des récompenses ont été ... accordées à des officiers et à des marins de plusieurs torpilleurs d'escadre et bâtiments de flottilles appartenant à la Division de Syrie. L'un d'eux, le Goéland III, s'est particulièrement distingué à Rouad, le 4 novembre dernier, en manoeuvrant à faible portée de terre, pour mieux combattre et attirer sur lui le feu de l'ennemi.
Ce jour là en effet, le dimanche 4 novembre [1917], l'île de Rouad, qu'un détachement de nos marins occupait depuis deux ans, fut bombardée de 11 heures du matin à 4 heures de l'après-midi, par les batteries turques installées de l'autre côté du bras de mer, sur la côte de Syrie. Il riposta vigoureusement sous le commandement de l'enseigne de vaisseau CASTETS."
La conduite de nos marins fut particulièrement digne d'éloges, ainsi que l'attitude des jeunes soldats syriens de la légion d'Orient. La population par son calme témoigna de sa pleine confiance dans la garnison. L'enseigne de vaisseau CASTETS fut porté au tableau pour la Légion d'honneur, ainsi que le lieutenant de vaisseau BAULE, commandant le Goéland III. Un certain nombre de croix de guerre et de médailles militaires ont été décernées aux défenseurs de Rouad."
Bien à vous,
Daniel.
P.S. : ROUAD ou RUAD : " A Ruad..." ?
Re: GOELAND III - Dragueur auxiliaire
Bonjour Daniel,
Concernant ce goéland-là, apparemment il n'y a pas de doute possible (du moins je l'espère)
P.S. : ROUAD ou RUAD : " A Ruad..." ?
Je n'ai pas d'informations plus détaillées pour l'instant
Bon week end,
Franck
Concernant ce goéland-là, apparemment il n'y a pas de doute possible (du moins je l'espère)

P.S. : ROUAD ou RUAD : " A Ruad..." ?
Je n'ai pas d'informations plus détaillées pour l'instant
Bon week end,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Re: GOELAND III - Dragueur auxiliaire
Bonsoir Franck,
Concernant le GOELAND III, j'ai l'extrait du rapport du gouverneur de Rouad (Mr TRABAUD).
Bonne lecture
Gilbert
GOELAND III
Chalutier
1 citation à l’Ordre de la l’Armée
Le chalutier GOELAND III, de la division navale de Syrie, commandé par le Lieutenant de Vaisseau BAULE, a pris part à la défense de l’île de Rouad bombardée de la côte turque le 4 novembre 1917.
Texte de la citation à l’Ordre le l’Armée
(Journal officiel du 6 janvier 118)
« Le chalutier GOELAND III, commandé par le lieutenant de Vaisseau BAULE (Alexis) : ce bâtiment, encadré par les tirs ennemis, manœuvre toujours à faible portée de terre pour mieux combattre et attirer sur lui une partie de l’attaque ».
Extrait du rapport du gouverneur de Rouad
Le dimanche 4 novembre 1917, à 11h40, le premier obus ennemi tomba entre le CYDNUS et le GOELAND III mouillés sur rade.
M. l’Enseigne de Vaisseau CASTETS ; gouverneur p.i. fit aussitôt sonner le branlebas de combat et chacun gagne son poste de bombardement : veilleurs au phare, armements de 65 mm à leurs pièces avec un Enseigne à chacune, deux patrouilles en ville dirigées par le Commissaire de 3ème classe de MARTINEPREY pour faire rallier à la population civile les abris de bombardement dans les excavations de la côte ouest, le reste de la garnison à l’abri.
Les pièces de 65 mm n’ayant, à l’origine, aucun objectif précis, ouvrirent le feu lentement sur la région de Tartous où cantonnent les soldats garde-côtes.
Cependant, la terre continuait son tir et le réglait sur le GOELAND III.
Lorsque des fumées blanches, aperçues dans le S.72 E. permirent de repérer l’emplacement probable des pièces ennemies, celles-ci furent données comme objectif à nos pièces, tandis que le signal de leur gisement était fait au GOELAND III.
Ce bâtiment qui, suivant nos conventions, avait visé Tartous à défaut d’autre objectif, en changeait aussitôt, et exécutait sur les pièces indiquées un tir qui sembla fort précis.
Après avoir encadré plusieurs fois le GOELAND III, la terre entreprit un tir de 40 coups environ sur les goélettes mouillées sur rade et en coula deux, puis dirigea le feu sur la Direction du Port. Il était 15 heures environ…
A 15h30, la terre reprit alternativement le tir sur les goélettes, le GOELAND et le CYDNUS. Le CYDNUS fut alors coulé par un obus tombé dans le poste, à bâbord devant.
Le CYDNUS, en réparation depuis quelques jours, avait ses feux éteints. Dès les premiers coups du bombardement, M. L’Enseigne de Vaisseau ROCHAS l’avait rapproché de la plage sous les projectiles tirés sur le GOELAND III et les goélettes ; mais son tirant d’eau n’avait pas permis de le défiler complètement.
La terre continua le tir sur rade et deux nouvelles goélettes étaient coulées et une autre très avariée, le feu de terre cessa complètement. Il était 4 heures du soir.
Pendant que ces événements se produisaient, nos 65 tir rapide faisaient des tirs échelonnés sur l’emplacement des batteries révélé par trois fumées. Les points de chute de nos pièces et de celles du GOELAND qui purent être observés semblèrent prouver l’efficacité du tir.
En résumé, il est permis de dire que l’ennemi s’attaqua exclusivement aux objectifs militaires (GOELAND III, goélettes, CYDNUS, caserne, phare et fortin du port), ce qui détermina M. CASTETS à abandonner de bonne heure et complètement le tir sur Tartous et à faire au GOELAND le signal de ne plus tirer sur cette ville. Les maisons touchées en ville sont dans la zone normale de dispersion des coups.
L’ennemi tira environ 200 coups sur les objectifs mentionnés plus haut. Les culots retrouvés dans les décombres appartiennent aux calibres de 15 et de 10 cm. Le nombre des pièces serait de trois.
Rouad tira 114 coups de fonte 65 tir rapide, l’approvisionnement de ces obus n’étant que de 300 pour les deux pièces et la nécessité d’envisager un nouveau bombardement s’imposant logiquement.
Le GOELAND III, commandé par M. le Lieutenant de Vaisseau BAULE, sut prendre un rôle très actif dans la défense de l’île. Il avait appareillé dès le début du bombardement.
Malgré les projectiles qui l’encadrèrent plusieurs fois, il manœuvre toujours à faible portée de l’ennemi pour mieux le combattre et attirer sur lui une partie de l’attaque.
Il reçut un obus à la flottaison tribord sur l’arrière de la cheminée…
Signé : TRABAUD
A été inscrit au tableau spécial de la Légion d’Honneur
pour le grade de chevalier :
BAULE (Marie-Joseph-Alexis), Lieutenant de Vaisseau commandant un patrouilleur : son bâtiment étant encadré par les tirs ennemis, manœuvre toujours à faible portée de terre pour mieux combattre et attirer sur lui une partie de l’attaque.
Médaille Militaire
LE CORRE, maître de manœuvre temporaire, Lannion, 195, d’un patrouilleur : a appareillé le bâtiment sous le feu efficace de l’ennemi le sauvant d’une perte certaine (Croix de Guerre).
GUILLAS (Jean), matelot sans spécialité, Auray, 4.245, d’un patrouilleur : conduite exemplaire, tant pendant l’appareillage qu’au service de sa pièce (Croix de Guerre) ;
LE ROUZIC (Léon), maître mécanicien, Auray, 4.610 (Croix de Guerre) ;
BIZON (Fernand), maître mécanicien, 61.157-5 (Croix de Guerre) ;
pour le calme et l’autorité déployés dans la machine pendant l’appareillage et au cours du combat.
Concernant le GOELAND III, j'ai l'extrait du rapport du gouverneur de Rouad (Mr TRABAUD).
Bonne lecture
Gilbert
GOELAND III
Chalutier
1 citation à l’Ordre de la l’Armée
Le chalutier GOELAND III, de la division navale de Syrie, commandé par le Lieutenant de Vaisseau BAULE, a pris part à la défense de l’île de Rouad bombardée de la côte turque le 4 novembre 1917.
Texte de la citation à l’Ordre le l’Armée
(Journal officiel du 6 janvier 118)
« Le chalutier GOELAND III, commandé par le lieutenant de Vaisseau BAULE (Alexis) : ce bâtiment, encadré par les tirs ennemis, manœuvre toujours à faible portée de terre pour mieux combattre et attirer sur lui une partie de l’attaque ».
Extrait du rapport du gouverneur de Rouad
Le dimanche 4 novembre 1917, à 11h40, le premier obus ennemi tomba entre le CYDNUS et le GOELAND III mouillés sur rade.
M. l’Enseigne de Vaisseau CASTETS ; gouverneur p.i. fit aussitôt sonner le branlebas de combat et chacun gagne son poste de bombardement : veilleurs au phare, armements de 65 mm à leurs pièces avec un Enseigne à chacune, deux patrouilles en ville dirigées par le Commissaire de 3ème classe de MARTINEPREY pour faire rallier à la population civile les abris de bombardement dans les excavations de la côte ouest, le reste de la garnison à l’abri.
Les pièces de 65 mm n’ayant, à l’origine, aucun objectif précis, ouvrirent le feu lentement sur la région de Tartous où cantonnent les soldats garde-côtes.
Cependant, la terre continuait son tir et le réglait sur le GOELAND III.
Lorsque des fumées blanches, aperçues dans le S.72 E. permirent de repérer l’emplacement probable des pièces ennemies, celles-ci furent données comme objectif à nos pièces, tandis que le signal de leur gisement était fait au GOELAND III.
Ce bâtiment qui, suivant nos conventions, avait visé Tartous à défaut d’autre objectif, en changeait aussitôt, et exécutait sur les pièces indiquées un tir qui sembla fort précis.
Après avoir encadré plusieurs fois le GOELAND III, la terre entreprit un tir de 40 coups environ sur les goélettes mouillées sur rade et en coula deux, puis dirigea le feu sur la Direction du Port. Il était 15 heures environ…
A 15h30, la terre reprit alternativement le tir sur les goélettes, le GOELAND et le CYDNUS. Le CYDNUS fut alors coulé par un obus tombé dans le poste, à bâbord devant.
Le CYDNUS, en réparation depuis quelques jours, avait ses feux éteints. Dès les premiers coups du bombardement, M. L’Enseigne de Vaisseau ROCHAS l’avait rapproché de la plage sous les projectiles tirés sur le GOELAND III et les goélettes ; mais son tirant d’eau n’avait pas permis de le défiler complètement.
La terre continua le tir sur rade et deux nouvelles goélettes étaient coulées et une autre très avariée, le feu de terre cessa complètement. Il était 4 heures du soir.
Pendant que ces événements se produisaient, nos 65 tir rapide faisaient des tirs échelonnés sur l’emplacement des batteries révélé par trois fumées. Les points de chute de nos pièces et de celles du GOELAND qui purent être observés semblèrent prouver l’efficacité du tir.
En résumé, il est permis de dire que l’ennemi s’attaqua exclusivement aux objectifs militaires (GOELAND III, goélettes, CYDNUS, caserne, phare et fortin du port), ce qui détermina M. CASTETS à abandonner de bonne heure et complètement le tir sur Tartous et à faire au GOELAND le signal de ne plus tirer sur cette ville. Les maisons touchées en ville sont dans la zone normale de dispersion des coups.
L’ennemi tira environ 200 coups sur les objectifs mentionnés plus haut. Les culots retrouvés dans les décombres appartiennent aux calibres de 15 et de 10 cm. Le nombre des pièces serait de trois.
Rouad tira 114 coups de fonte 65 tir rapide, l’approvisionnement de ces obus n’étant que de 300 pour les deux pièces et la nécessité d’envisager un nouveau bombardement s’imposant logiquement.
Le GOELAND III, commandé par M. le Lieutenant de Vaisseau BAULE, sut prendre un rôle très actif dans la défense de l’île. Il avait appareillé dès le début du bombardement.
Malgré les projectiles qui l’encadrèrent plusieurs fois, il manœuvre toujours à faible portée de l’ennemi pour mieux le combattre et attirer sur lui une partie de l’attaque.
Il reçut un obus à la flottaison tribord sur l’arrière de la cheminée…
Signé : TRABAUD
A été inscrit au tableau spécial de la Légion d’Honneur
pour le grade de chevalier :
BAULE (Marie-Joseph-Alexis), Lieutenant de Vaisseau commandant un patrouilleur : son bâtiment étant encadré par les tirs ennemis, manœuvre toujours à faible portée de terre pour mieux combattre et attirer sur lui une partie de l’attaque.
Médaille Militaire
LE CORRE, maître de manœuvre temporaire, Lannion, 195, d’un patrouilleur : a appareillé le bâtiment sous le feu efficace de l’ennemi le sauvant d’une perte certaine (Croix de Guerre).
GUILLAS (Jean), matelot sans spécialité, Auray, 4.245, d’un patrouilleur : conduite exemplaire, tant pendant l’appareillage qu’au service de sa pièce (Croix de Guerre) ;
LE ROUZIC (Léon), maître mécanicien, Auray, 4.610 (Croix de Guerre) ;
BIZON (Fernand), maître mécanicien, 61.157-5 (Croix de Guerre) ;
pour le calme et l’autorité déployés dans la machine pendant l’appareillage et au cours du combat.
Excès de peur enhardit.
Re: GOELAND III - Dragueur auxiliaire
Bonjour à tous,
BAULE Marie Joseph Alexis
Né le 3 septembre 1884 - Décédé.
Entre dans la Marine en 1902, Aspirant le 5 octobre 1905; port BREST. Au 1er janvier 1906, sur le croiseur "GUICHEN", Escadre d'Extrême-Orient (Cdt Antoine TRACOU). Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1907. Au 1er janvier 1908, port BREST. Au 1er janvier 190ç, sur l'aviso-transport "VAUCLUSE", en mission hydrographique à MADAGASCAR (Cdt Eugène CAMPARDON). Aux 1er janvier 1911, 1912, détaché en mission hydrographique en AFRIQUE équatoriale. Au 1er janvier 1914, Second sur le "PLUTON" mouilleur de mines , formant un groupe avec le "CERBÈRE", 2ème Escadre légère (Cdt Léopold REBEL). Lieutenant de vaisseau le 24 novembre 1916. En 1917, Commandant le dragueur auxiliaire "GOÉLAND-III", il est cité à l'ordre de l'Armée navale en novembre : "Commandant un patrouilleur, son bâtiment étant encadré par les tirs ennemis, manoeuvre toujours à faible portée de terre pour mieux combattre et attirer sur lui une partie de l'attaque.". Chevalier de la Légion d'Honneur. Croix de Guerre. Au 1er janvier 1918, port BREST. --- Au 1er janvier 1918, port BREST.
[:geneamar:8]
BAULE Marie Joseph Alexis
Né le 3 septembre 1884 - Décédé.
Entre dans la Marine en 1902, Aspirant le 5 octobre 1905; port BREST. Au 1er janvier 1906, sur le croiseur "GUICHEN", Escadre d'Extrême-Orient (Cdt Antoine TRACOU). Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1907. Au 1er janvier 1908, port BREST. Au 1er janvier 190ç, sur l'aviso-transport "VAUCLUSE", en mission hydrographique à MADAGASCAR (Cdt Eugène CAMPARDON). Aux 1er janvier 1911, 1912, détaché en mission hydrographique en AFRIQUE équatoriale. Au 1er janvier 1914, Second sur le "PLUTON" mouilleur de mines , formant un groupe avec le "CERBÈRE", 2ème Escadre légère (Cdt Léopold REBEL). Lieutenant de vaisseau le 24 novembre 1916. En 1917, Commandant le dragueur auxiliaire "GOÉLAND-III", il est cité à l'ordre de l'Armée navale en novembre : "Commandant un patrouilleur, son bâtiment étant encadré par les tirs ennemis, manoeuvre toujours à faible portée de terre pour mieux combattre et attirer sur lui une partie de l'attaque.". Chevalier de la Légion d'Honneur. Croix de Guerre. Au 1er janvier 1918, port BREST. --- Au 1er janvier 1918, port BREST.
[:geneamar:8]
Cordialement. Malou
Re: GOELAND III - Dragueur auxiliaire
GOELAND II was sold in 1961 to Matsas and was registered in Piraeus (No 1665, A' class) as the PIRAEUS. A photo is available at http://www.shipspotting.com/gallery/pho ... id=2217579
In 1987 she was sold and renamed DELFINI and there is nothing more on her. Apparently she was abandoned and afterwards foundered at Kynosoura, Salamis. Attached is a photo of the wreck that I took some 10 years ago.

P.S. In her record in the register, it is noted that in 1945 she was rebuild in France.
In 1987 she was sold and renamed DELFINI and there is nothing more on her. Apparently she was abandoned and afterwards foundered at Kynosoura, Salamis. Attached is a photo of the wreck that I took some 10 years ago.

P.S. In her record in the register, it is noted that in 1945 she was rebuild in France.
Re: GOELAND III - Dragueur auxiliaire
Merci pour l'information, Dido.
Mais quand l'identification est correct, c'est un autre "Goeland III", le remorqueur "Goeland III" ex "Bag Sacherez", construit en 1909 par G. Seebeck A.G., Bremerhaven, pour le Kanalamt Kiel. Trois possibilités: # 292 "Hecht", # 293 "Lachs" ou # 294 "Stöhr".
Francisation 15.01.1923.
Reconstruit comme remorqueur à moteur en 1949.
Exporté en 1961.
Mais quand l'identification est correct, c'est un autre "Goeland III", le remorqueur "Goeland III" ex "Bag Sacherez", construit en 1909 par G. Seebeck A.G., Bremerhaven, pour le Kanalamt Kiel. Trois possibilités: # 292 "Hecht", # 293 "Lachs" ou # 294 "Stöhr".
Francisation 15.01.1923.
Reconstruit comme remorqueur à moteur en 1949.
Exporté en 1961.