Bonsoir,
4 juillet 1917 : appareillage de Bizerte à 6h en convoi (Ciboure et Gafsa) escorté par la Moqueuse à destination de Malte et de Corfou. Vitesse : 8 noeuds
5 juillet 1917 : attaqué par un sous marin.
Rapport du Commandant de la Moqueuse
...
à 9h40 - 36°04' et 13°42'E, le Ciboure reçoit une torpille par babord arrière. .... et fumée énorme. La Moqueuse se trouvant alors à 5° tribord du Ciboure, vient en grand sur la gauche et fait route à 13 noeuds sur l'origine du sillage qui apparait trés visible pour attaquer le sous-marin à la grenade
Le Ciboure a fait machine arrière puis a stoppé. Il amène ses embarcations pendant que les canonniers arment la pièce AR et ouvrent le feu. En longeant le Ciboure, je fais signe pour demander .... - sur la réponse affirmative par signes, je gouverne sur le dernier point de chute de .... du Ciboure à 100 mètres devant mon étrave. Le point de chute était d'ailleurs un peu en dedans de l'origine du sillage.
Je lance 7 grenades dont 6 à retardateur à 25 mètres de profondeur en commençant 50 metres avant le point choisi. Dans l'explosion de la 2e, il est constaté des débris aussi bien à bord de la Moqueuse qu'à bord du Ciboure. Les canonniers du Ciboure qui voyaient tout par le travers à 6.. .. sont encore plus affirmatifs. D'aprés eux, cette explosion aurait eu lieu à l'endroit précis du périscope qui avait réapparu aprés le torpillage et sur lequel ils tiraient.
Je me dirige sur le Gafsa qui faisait alors demi tour et revenant prés du Ciboure. Je lui donne l'ordre de continuer sa route pendant que je vais recueillir l'équipage du Ciboure réunis alors dans les 2 embarcations. Il doit être 9h55.
Comme le Ciboure n'est pas coulé, je demande au Commandant si je fais prendre la remorque. Il me répond que cela est im... car l'explosion qui a eu lieu dans la cale 3 a crevé la cloison de la machine et il estime que le bateau ne peut être sauvé.
Sur ma demande, il fait route pour retourner à ....; mais à mi-chemin, je l'arrete, car le Ciboure s'enfonce alors rapidement de l'arrière. L'équipage est complet : seuls quelques hommes qui ont été dans l'explosion ont de legéres contusions et écorchures.
Je me rapproche du Ciboure et à 10h10, celui-ci coule par l'arrière sans chavirer, Je fais un dernier tour sur les lieux puis je rejoins le Gafsa.
A 11h55 le Capitaine de vaisseau délégué à Malte que j'ai prévenu du torpillage m'ordonne par télégramme 1733 de continuer ma route avec le Gafsa sur Argostoli.
Je prends position d'escorte à 300 mètres derrière le Gafsa et je lui ordonne de faire des lacets.
Arrivé à Argostoli le 7 à 9h (centrale été ?)
non signé (brouillon)
Référence : SHDMV MV SS Y 360 (Moqueuse)
A bientot