□ Bien que le Torpilleur 204 ait été radié de la Liste de la flotte bien avant la déclaration de guerre, je ne puis résister au plaisir de livrer cette anecdote qui s'y rapporte, relevée en rubrique « Marine » du journal Le Temps (n° 15.959, 27 février 1905, page 2).
« VOL DE DOCUMENTS. — Notre correspondant de Cherbourg nous écrit :
« Un vol, perpétré à bord du Torpilleur 204, met en ce moment en émoi le monde officiel. Le maître d'hôtel Goarin, ancienne ordonnance du lieutenant de vaisseau Yvon, commandant le torpilleur, a fait disparaître le coffre-fort de mobilisation qui contenait 650 francs et des pièces importantes : pli ca-chetés contenant les instructions pour le cas de mobilisation, codes de signaux, points de réunion des diverses unités, etc.
Sitôt que le vol eut été constaté, les soupçons se portèrent sur Goarin ; mais celui-ci réussit à sortir en ville pour aller à une chambre meublée, rue de la Paix, où habitait sa maîtresse. Il fut découvert dans le grenier et une perquisition fit retrouver une somme de 350 francs et des bijoux récemment achetés.
Le coffre-fort n'avait pu cependant être sorti de l'arsenal ; sans doute Goarin l'avait jeté par-dessus bord ; l'autorité maritime a voulu s'en assurer.
Depuis ce matin, des scaphandriers explorent le mouillage du 204. J'apprends au dernier moment que le coffre a été retrouvé. Renferme-t-il encore les papiers importants ? On l'ignore. »
Le vol de documents que nous signale notre correspondant aurait certainement de l'importance, mais non une très grande gravité. Ces documents, en effet, concernent seulement le port de Cherbourg, et encore les renseignements qu'il renferment sont-ils spéciaux aux torpilleurs.
Amour quand tu nous tiens...
« VOL DE DOCUMENTS. — Notre correspondant de Cherbourg nous écrit :
« Un vol, perpétré à bord du Torpilleur 204, met en ce moment en émoi le monde officiel. Le maître d'hôtel Goarin, ancienne ordonnance du lieutenant de vaisseau Yvon, commandant le torpilleur, a fait disparaître le coffre-fort de mobilisation qui contenait 650 francs et des pièces importantes : pli ca-chetés contenant les instructions pour le cas de mobilisation, codes de signaux, points de réunion des diverses unités, etc.
Sitôt que le vol eut été constaté, les soupçons se portèrent sur Goarin ; mais celui-ci réussit à sortir en ville pour aller à une chambre meublée, rue de la Paix, où habitait sa maîtresse. Il fut découvert dans le grenier et une perquisition fit retrouver une somme de 350 francs et des bijoux récemment achetés.
Le coffre-fort n'avait pu cependant être sorti de l'arsenal ; sans doute Goarin l'avait jeté par-dessus bord ; l'autorité maritime a voulu s'en assurer.
Depuis ce matin, des scaphandriers explorent le mouillage du 204. J'apprends au dernier moment que le coffre a été retrouvé. Renferme-t-il encore les papiers importants ? On l'ignore. »
Le vol de documents que nous signale notre correspondant aurait certainement de l'importance, mais non une très grande gravité. Ces documents, en effet, concernent seulement le port de Cherbourg, et encore les renseignements qu'il renferment sont-ils spéciaux aux torpilleurs.
Amour quand tu nous tiens...