CHASSEUR C 103 Chasseur de sous-marins type 101 (1920-1932)
Chantier :
Ateliers & Chantiers de la Loire, Nantes.
Commencé : 1920
Mis à flot : 1920
Terminé : N. C.
En service : N. C. (1920 ?)
Retiré : 10.11.1932
Caractéristiques : 150 tpc ; 135 t ; 1 300 cv ; 43,4 x 5,24 x 2,4 m ; 2 chaudières ; 2 hélices ; 16,5 nœuds ; 31 h.
Symbole de coque : C 103.
Armement : II de 75 mm + II de 8 ( ? ) + 8 Grenades + I Pinocchio ( ? ).
Observations :
1933 : vendu pour démolition à Toulon.
Tout renseignement sur Pinocchio est le bienvenu, merci par avance.
Bien cordialement,
Gepetto
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
"Pinocchio" was a towed ASW torpedo with a 30 kilo explosive charge. It could be launched at 15 knots and towed at 25. Two models were manufactured: the 1916 model with between 15 and 25 m submersion and the 1917 type for use against submarines at depths between 25 and 50 m.
Source: Jean Labayle Couhat, French Warships of World War I
La torpille remorquée Ginnochios ou Pinnochio selon les sources, d'origine italienne et en remplacement de son équivalent français Marseillaise d'utilisation plus délicate.
Source : La guerre navale racontée par nos amiraux, Tome III, Monographies et tableaux tactiques, Les armes anti-sous-marines, CF Terraux, page 205.
La torpille Ginocchio est le plus évolué des systèmes de mines remorquées utilisés pendant la guerre 14/18 pour la lutte anti-sous-marine.
Elle est l’œuvre du Lieutenant de Vaisseau Manlio Ginocchio de la Marine Italienne qui la proposa en 1917 à la Marine Française et recueillait devant la Direction Générale de la guerre sous-marine un immédiat succès d’estime, vite confirmé par des essais.
Le système était, en effet, très supérieur aux matériels proposés jusqu’à ce jour grâce notamment à quelques équipements ingénieux :
- L’engin (corps de lamine mouillé par l’arrière et remorqué en profondeur) est muni d’ailerons qui le stabilise sous l’eau et lui permet de conserver une profondeur constante ;
- La mise à feu se fait par percussion avec cependant un mécanisme hydrostatique de sécurité empêchant l’explosion à moins de 10 ou 15 mètres.
En outre, l’équipement des navires sera facilement réalisable, se résumant à deux potences et à un treuil pour l’enroulement de la remorque.
La torpille remorquée Ginocchio modèle 1917/30/T, est donc retenue, puis achetée auprès de l’Amirauté Italienne (pour 1400 Frs pièce). Les brevets des modèles 1916/30/T ; 1916/16/T et 1917/30/T seront enfin acquis, pour la somme de 150 000 frs par acte signé le 23 avril 1918.
Elle va rapidement bénéficier du même succès auprès des utilisateurs… Succès sans doute peu confirmé dans les faits, mais qui se perpétuera jusqu’en 1940 !
En 1918, les sloops et canonnières accueillaient ce matériel sur la plage arrière. Ils étaient équipés de deux engins, dont un prêt à être mouillé et le second en réserve sur le pont.
Dans l’entre-deux-guerres, bien que les grenades mouillées par l’arrière, doublées du système latéral des mortiers Tornycrofts, aient surclassées tous les autres moyens d’attaques ASM, la torpille Ginocchio restera en dotation normale sur les torpilleurs de tout types jusqu’au-delà des années "30". Mais seuls les torpilleurs de 600 tonnes de type Melpomène en seront encore effectivement dotés dans l’immédiat avant-guerre.
De 1937 à 1939, deux modèles étaient en service sur ces torpilleurs : l'un pour moyenne profondeur, l'autre pour grande profondeur.
Mais, preuve de l’attachement de la Marine pour cet engin pourtant désuet, un nouveau modèle de remorquage sera expérimenté sur La Bayonnnaise courant 1939 (Note 2592 R du 4 mai 1939).
La torpille Ginocchio ne sera jamais utilisée en opération. Après 1940, les engins ne seront plus attribués.
Source : Les torpilleurs légers français 1937-1945. Marc Saibène. Marines Editions 2004.