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■ Historique (complément).
— 5 janvier 1923 : Embarque à Alexandrette — aujourd’hui İskenderun (Turquie) — à destination de Marseille l’État-major ainsi que les 2e et 3e Bataillons du 18e Régiment de tirailleurs (Lieutenant-colonel Augustin Paul PARFAIT), rattaché à la 1re Division d’infanterie (Général Émile Henri Charles MARTY) de l’Armée française du Levant (Général Henri Joseph Eugène GOURAUD), qui venait d’être dissoute dans cette ville.
Embarque également à destination de Beyrouth — où ils parviendront le 6 — 500 rapatriables des services d’Alexandrette, des tirailleurs sénégalais appartenant à la 2e Division d’infanterie de l’Armée française du Levant, ainsi que du matériel.
Le 1er Bataillon du même régiment avait embarqué le 9 décembre 1922 sur le Salsbourg [bâtiment non identifié], qui avait appareillé d’Alexandrette le même jour à 17 h. 00.
— 8 janvier 1923 : Après y avoir charbonné, embarque à Beyrouth à destination de Marseille 7 officiers, 52 sous-officiers et 750 soldats rapatriables.
— 17 janvier 1923 : Arrivée à Marseille d'où le 18e Régiment de tirailleurs est dirigé par voie de chemin de fer sur Metz (Moselle).
• Journal des marches et opérations du 18e Régiment de tirailleurs — 1er juill. 1919 ~ 7 janv. 1923 — : Service historique de Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote 26 N 853/4, p. num. 80 à 82.
« 22, 23 et 24 décembre [1922]. — Le Batavia, qui doit embarquer l’État-major et les deux bataillons du 18e Régiment de tirailleurs est signalé comme étant en avarie à Bizerte ; ne serait pas à Alexandrette avant le 6 janvier 1923. [...]
2 janvier. — [...] Le Batavia est arrivé le 2 à 22 h. 30 à Alexandrette.
3 janvier. — Préparatifs à l’embarquement. Les armes sont remises en caisses.
4 janvier. — Les gros bagages sont transportés au quai d’embarquement ainsi quel les voitures. Les mulets sont reversés ; les chevaux de trait sont touchés : 30 chevaux de trait et 5 chevaux de selle par bataillon, 3 pour l’État-major du régiment et le cheval du général Marty.
5 janvier. — Embarquement des deux bataillons à partir de 11 heures. Terminé à 13 h. 30 avec les derniers bagages. Embarquement de 500 rapatriables des services d’Alexandrette et de Sénégalais de la 2e Division d’infanterie à destination de Beyrouth. Départ pour Beyrouth à 17 heures.
Le lieutenant-colonel commandant le régiment est commandant d’armes à bord.
6 janvier. — Arrivée à Beyrouth à 13 h. 30. Le Batavia est adossé à la jetée pour y faire du charbon.
7 janvier. — Débarquement des 500 hommes le 7 au matin et du matériel. A 15 heures, visite du général de Lamothe, commandant d’armes. Les hommes son présentés par compagnie sur le pont, les officiers à la coupée. Le général fait ses adieux au régiment qui quitte le Levant.
8 janvier. — Dans la matinée, le Batavia embarque 750 rapatriables, 52 sous-officiers et 7 officiers. Départ à 12 h. 20.
10, 11, 12, 13, 14 janvier. — Rien à signaler. La marche du bateau est légèrement retardée par le mauvais temps. Des séances de gymnastique et des corvées de lavage sont organisées.
14 janvier. — Le Batavia passe le détroit de Messine à partir de 8 heures et se trouve à proximité du Stromboli vers 15 heures.
15 janvier. — Immersion à 15 heures du caporal Hamihdech ben Chaïd, matricule 1.419, de l’État-major du 3e Bataillon, décédé à 5 heures du matin d’un accès pernicieux. L’immersion a eu lieu par 40° 40’ latitude et 10° 55’ longitude. Les honneurs sont rendus.
16 janvier. — Le Batavia double le Cap Corse à 8 heures.
17 janvier. — Le Batavia arrive à Marseille à 7 heures. Les opérations de débarquement commencent aussitôt. L’État-major du régiment et le 3e bataillon vont cantonner au Camp Oddo, le 2e Bataillon au Camp Salle.
Préparatifs d’embarquement en chemin de fer des deux bataillons et de l’État-major du régiment en trois échelons les 18, 19 et 20 janvier à 20 h. 30. Arrivée à Metz les 19, 20 et21 janvier à 21 h. 30. Les éléments sont reçus par les autorités militaires et conduites à la caserne Chambière. Incidents de voyage : néant. »