EUGENE PERGELINE Trois-mâts barque

olivier 12
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Re: EUGENE PERGELINE Trois-mâts barque

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

EUGENE PERGELINE

Lancé le 20 Septembre 1900 aux chantiers nantais de Chantenay pour la Société des Voiliers Nantais. Neuvième navire de la série Amiral Courbet. Portait le nom du Directeur de la compagnie qui devint plus tard les Chargeurs de l’Ouest.

Caractéristiques

3000 tpl 2203 tx JB 1953 tx JN
Longueur 84,7 m Largeur 12,26 m Creux 6, 89 m TE 6,20 m

Pris au neuvage par le capitaine Bénard.

Son plus gros incident de navigation survint fin Décembre 1915 dans le golfe de Gascogne. L’EUGENE PERGELINE était en route pour la Nouvelle Calédonie avec un chargement de plâtre. Lors d’un fort coup de vent d’ouest, un gabier du grand mât vint prévenir le capitaine, après sa tournée d’inspection, que les tôles du grand mât de hune étaient gonflées et que celui-ci allait tomber.
Le capitaine Gorgues décida de relâcher à St Nazaire, port le plus proche. Mais dans la matinée du 24, la tempête se déchaina et il dut mettre en fuite. Le 25, le mât tomba à la mer avec toutes ses vergues et son gréement. Le 28, au cours d’une accalmie, le vapeur norvégien ALTAÏR s’approcha, passa une remorque et demanda à se diriger sur Brest, les vents halant doucement le SW. Mais le coup de vent reprit et il dut larguer sa remorque. La situation était critique avec le voilier désemparé et la côte à quelques milles sous le vent.
Le capitaine parvint toutefois à venir mouiller devant Port Tudy, à l’abri de l’ile de Groix . De là, il put gagner Lorient . Le navire fut remis en état à Nantes au cours de travaux qui durèrent cinq mois et coûtèrent presque le prix du navire..

La perte de l’EUGENE PERGELINE

Extrait du rôle

Trois-mâts EUGENE PERGELINE immatriculé à Nantes n° 538

Armé au long cours à Nantes en date de Novembre 1915 par la Société Anonyme des Chargeurs de l’Ouest pour un voyage de Calédonie.

Capitaine Eugène GORGUES CLC né le 9 Mai 1881 à Plevenou Inscrit à Saint Brieuc

« Le trois-mâts EUGENE PERGELINE a été coulé en mer le 15 Mars 1917 par un sous-marin ennemi, dans le SSE du Fastnet à 25 milles marins environ.
L’équipage composé de 25 hommes a été recueilli par un patrouilleur anglais et débarqué sain et sauf à Castletownshend (Irlande). Il a été rapatrié au Havre le 22 Mars 1917. »

Pas de rapport du capitaine.

Le sous-marin attaquant

Il s’agissait de l’U 54 du commandant Volhard Freiherr von Bothmer.
La position donnée par le sous-marin est 51°05 N et 09°35 W

A noter que Lacroix donne l’EUGENE PERGELINE coulé le 25 Mars 1917. Mais il doit s’agir d’une erreur car KTB du sous-marin et rôle de désarmement donnent tous deux le 15 Mars.

Cdlt

Olivier
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Yves D
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Re: EUGENE PERGELINE Trois-mâts barque

Message par Yves D »

Image

U 54 1917, Kptlt. Volkhard Freiherr von Bothmer.

L'Eugene Pergeline a bel et bien été torpillé. Cet extrait de Spindler vol. IV précise même dans les signes du texte qu'il a été torpillé en plongée.
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Terraillon Marc
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Re: EUGENE PERGELINE Trois-mâts barque

Message par Terraillon Marc »

Bonsoir,

Une image du voilier

Image

A bientot :hello:
Cordialement
Marc TERRAILLON

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olivier 12
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Re: EUGENE PERGELINE Trois-mâts barque

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Un autre cliché de l'EUGENE PERGELINE

Image

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Re: EUGENE PERGELINE Trois-mâts barque

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Autre photo de l'EUGENE PERGELINE

Image

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Rutilius
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Re: EUGENE PERGELINE Trois-mâts barque

Message par Rutilius »


Bonjour à tous,

Selon une monographie dactylographiée rédigée il y a une trentaine d’année par un ancien dirigeant des Chargeurs de l’Ouest, document qu’il m’a récemment été donné de consulter (*), l’Eugène-Pergeline fut lancé à Chantenay-sur-Loire par les Chantiers nantais de constructions maritimes – dont le président était Henri Le Cour – le 27 septembre 1900 ; il fut baptisé le 14 novembre suivant, son parrain étant Eugène Pergeline fils, président-fondateur de la Société des voiliers nantais, et sa marraine l’épouse de ce dernier.

Immatriculé à Nantes, f ° 187, n° 538, le bâtiment tenait son nom d’Eugène Donatien Pergeline, né en 1824 et mort en avril 1910 à Nantes, père du président de la Société des voiliers nantais. Eugène Donatien Pergeline occupa dans la seconde moitié du XIXe siècle une place prépondérante dans l’économie nantaise ; il fut, en effet, :
– l’un des créateurs des Établissements de Blanzy-Ouest ;
– le président-fondateur de la Compagnie France-Algérie, plus communément dénommée « Ligne Pergeline », qui assurait des transports maritimes entre les ports de France et l’Algérie, le fret de retour étant constitué par des barriques de vin ;
– un membre éminent de la Chambre de commerce de Nantes et le président du Tribunal de commerce de Nantes.
Il fut également l’un des promoteurs de l’idée d’un canal latéral à la Loire, qui allait devenir le Canal de la Martinière ; il fit paraître à ce propos une monographie qui, à l’époque, fit sensation.

La Société des voiliers nantais, société anonyme au capital de 250.000 francs, fut constituée le 30 juin 1894, son siège social étant établi à Nantes, au 2, rue Gresset. Son pavillon se composait de trois bandes verticales blanc, rouge et blanc, avec un V. dans le premier blanc et un N. dans le second. Le 15 novembre 1913, elle fusionna avec la Société anonyme des chargeurs de l’Ouest, Eugène Pergeline fils devenant le premier président de la société née de la fusion.

La Société des voiliers nantais a exploité en tout 17 voiliers et un vapeur :

Général-Mellinet : Trois-mâts barque de 2.500 t dw, livré le 1er avril 1895 par les Chantiers de Normandie Laporte. Vendu le 11 octobre 1905 à MM. Browig, armateurs norvégiens du port de Farsund, pour le prix de 120.000 francs. Renommé Gunvor. Naufragé et perdu dans la nuit du 25 avril 1912 près de Falmouth.

Lamoricière : Trois-mâts barque de 2.500 t dw, livré le 7 septembre 1895 par les Chantiers de Normandie Laporte. Perdu corps et biens en novembre ou décembre 1903, alors qu’il faisait route de Népoui (Nouvelle Calédonie) à Glasgow (Écosse), avec un chargement de minerai de nickel.

Cambronne : Trois-mâts barque de 2.500 t dw, livré le 15 septembre 1896 par les Chantiers de Normandie Laporte. Vendu le 7 mai 1907 à MM. Bordes. Coulé au moyen de bombes le 8 juillet 1917 (V. le sujet qui s’y rapporte).

Canrobert : Trois-mâts barque de 2.600 t dw, livré le 25 février 1897 par les Chantiers de Normandie Laporte. Vendu le 27 mai 1907 à un armement norvégien et renommé Glitre, naviguera jusqu’en 1926.

Mac Mahon : Trois-mâts barque de 3.000 t dw, livré le 13 juin 1898 par les Chantiers de la Loire. Vendu le 20 juin 1909 à la Société générale d’armement de Nantes pour le prix de 150.000 francs. Entré au Canal de la Martinière le 3 juillet 1922 et en étant ressorti le 30 août 1926, pour être livré à la démolition.

Bourbaki : Trois-mâts barque de 3.000 t dw, livré en juin 1898 par les Chantiers de la Loire. Vendu en 1908 à la Société générale d’armement de Nantes. Entré au Canal de la Martinière le 16 juillet 1921 et en étant ressorti le 6 septembre 1926, pour être livré à la démolition.

Amiral-Courbet : Trois-mâts barque de 3.100 t dw, livré le 6 mai 1900 par les Chantiers nantais de constructions maritimes. Propriété transférée en 1913 à la Société anonyme des chargeurs de l’Ouest. Perdu le 20 octobre 1915 sur la côte Sud de l’Irlande. (V. le sujet qui s’y rapporte).

Amiral-Halgan : Trois-mâts barque de 3.100 t dw, livré le 17 juillet 1900 par les Chantiers nantais de constructions maritimes. Propriété transférée en 1913 à la Société anonyme des chargeurs de l’Ouest. Vendu en 1919 à la Société des voiliers parisiens. Livré à la démolition en 1923.

Amiral-de-Cornulier : Trois-mâts barque de 3.100 t dw, livré le 19 septembre 1900 par les Chantiers nantais de constructions maritimes. Propriété transférée en 1913 à la Société anonyme des chargeurs de l’Ouest. Vendu en 1919 à la Société des voiliers parisiens. Livré à la démolition en 1924 ou 1925. (V. le sujet qui s’y rapporte).

Eugène-Pergeline : Trois-mâts barque de 3.100 t dw, livré le 14 novembre 1900 par les Chantiers nantais de constructions maritimes. Propriété transférée en 1913 à la Société anonyme des chargeurs de l’Ouest. Torpillé le 15 mars 1917.

Surcouf : Trois-mâts barque de 3.000 t dw, livré le 21 décembre 1901 par les Chantiers nantais de constructions maritimes. Naufragé et perdu le 25 février 1909 sur la côte d’Irlande.

Montcalm : Trois-mâts barque de 3.100 t dw, livré le 17 avril 1902 par les Chantiers nantais de constructions maritimes. Propriété transférée en 1913 à la Société anonyme des chargeurs de l’Ouest. Vendu en 1919.

Guerveur : Trois-mâts barque de 3.500 t dw, construit en 1902 et acheté d’occasion le 3 décembre 1904 à la Compagnie de navigation française. Propriété transférée en 1913 à la Société anonyme des chargeurs de l’Ouest. Torpillé le 12 mars 1917. (V. le sujet qui s’y rapporte).

Maréchal-de-Noailles : Trois-mâts barque de 3.500 t dw, construit en 1902 et acheté d’occasion en décembre 1904 à la Compagnie de navigation française. Naufragé et perdu le 15 janvier 1913 en sortant de Glasgow.

Maréchal-Suchet : Trois-mâts carré de 3.200 t dw, construit en 1902 et acheté d’occasion en décembre 1904 à la Compagnie de navigation française. Propriété transférée en 1913 à la Société anonyme des chargeurs de l’Ouest. Revendu en 1920 à un armateur allemand et renommé Faith, revendu à MM. Laiez, autres armateurs allemands, et renommé Pellworn, et, enfin, vendu à nouveau, pour être transformé en restaurant flottant sur la rivière de Hambourg, et renommé Heigodein-Wind.

Rochambeau : Trois-mâts barque de 3.500 t dw, livré le 6 décembre 1902 à la Compagnie de navigation française et acheté d’occasion à cette dernière en décembre 1904. Naufragé et perdu le 31 août 1911 sur la côte néo-calédonnienne.

Vercingetorix : Trois-mâts carré de 3.200 t dw, mis à l’eau en septembre 1902 et acheté d’occasion en décembre 1904 à la Compagnie de navigation française. Propriété transférée en 1913 à la Société anonyme des chargeurs de l’Ouest. Alors qu’il se trouvait dans le port d’Anvers en 1914, déclaré prise de guerre par l’Allemagne. Acquis pour 448.000 mark par un armateur de Brême, M. C. J. Klingenberg, et renommé Bremen. Restitué à la France après l’armistice, mis en gérance en 1922 auprès de la Compagnie havraise de navigation et, finalement, vendu pour être livré à la démolition et démantelé en 1924. (V. le sujet qui s’y rapporte).

Nominoë : Vapeur de 4.820 t dw et de 1.250 cv, livré le 13 juin 1913 par les chantiers W. Gray & C° Ltd de West-Hatlepool (Royaume-Uni). Propriété transférée la même année à la Société anonyme des chargeurs de l’Ouest. Torpillé à l’ancre par l’UB-29 (Oberleutnant zur See Herbert Pustkuchen), le 19 mars 1916 en rade de Lowestoft (**). (Le sujet reste à ouvrir).
__________________________________________________________________________

(*) Éléments complémentaires empruntés à Louis Lacroix (« Les derniers grands voiliers », J. Peyronnet & C ie, éd., Paris, 1937), dans la mesure où ils ne sont pas contradictoires avec cette source.
(**) uboat.net.
______________________

Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Terraillon Marc
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Re: EUGENE PERGELINE Trois-mâts barque

Message par Terraillon Marc »

Bonjour

En attendant des sujets dédiés, les navires suivants ont été recensés dans la base de données

MAC MAHON
AMIRAL COURBET
AMIRAL HALGAN
AMIRAL DE CORNULIER
MONTCALM (3)
MARECHAL SUCHET

A bientot



Cordialement
Marc TERRAILLON

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olivier 12
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Re: EUGENE PERGELINE Trois-mâts barque

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Une petite notice biographique d'Eugène Pergeline fils dont voici la photo

Image

Fils d'Eugène Donatien Pergeline (1827 Montrelais/1910 Nantes), négociant, ancien président du tribunal de commerce, créateur de la Société Anonymes "Les Voiliers Nantais" (futurs Chargeurs de l'Ouest) et d'Adélaïde Antoinette Hode (1826 Angers/1903 Nantes), petit fils de Julien Pergeline, propriétaire à Montrelan et de Louis Hode, médecin.

Deux frères, Georges Henri, négociant, et Albert Henri, négociant et vice-consul de Grèce. Une soeur.

Epouse le 22 Mai 1882 à Richelieu (Indre) Marthe Marie Poirier.

Eugène Pergeline père assuma de nombreuses fonctions et fut président du syndicat des armateurs de l'Ouest et vice-président du comité des armateurs de France.

Eugène Pergeline fils fut le fondateur de la compagnie de navigation à vapeur France-Algérie.

Grande famille appartenant au haut milieu du commerce nantais, les Pergeline père et fils ont aussi créé en 1889, avec la Compagnie des mines de Blanzy (Haute Loire) la "Compagnie des Charbons et Briquettes de l'Ouest".

Cdlt
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Re: EUGENE PERGELINE Trois-mâts barque

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Un complément sur le naufrage de l'EUGENE PERGELINE

Rapport du capitaine et rapport d’enquête

EUGENE PERGELINE, de la compagnie des Chargeurs de l’Ouest, de Nantes, faisait route de Nouvelle Calédonie sur Glasgow avec un chargement de 2900 tonnes de nickel et 162 tonnes de graines.
Pas d’armement, ni canon, ni TSF.
Le 15 Mars à 10h40, il se trouvait au sud de la côte d’Irlande, à 25 milles dans le S23E de Fastnet. Vitesse 3 nœuds. Route au plus près au S23E avec faible brise d’Est.
Un sous-marin est alors aperçu à 5 ou 6 milles dans le NNE faisant route à grande vitesse sur le voilier, laissant une longue trainée d’écume.
A 11h00 il tire trois coups de canon dont les obus tombent non loin du bord. Le capitaine hisse le drapeau national et prend les dispositions pour amener les embarcations. Le sous-marin cesse alors son tir pendant 10 minutes. Le capitaine a le temps de monter dans la chambre de veille, de prendre le sac lesté des documents confidentiels et de le jeter par dessus bord, et de prendre les papiers du bord dans une toile à voile pour les mettre dans l’embarcation.

Tandis que le canot s’éloigne, le sous-marin s’approche à 500 ou 600 m du bord et tire cinq coups de canon dont trois touchent la coque dans la partie avant, sur l’avant du mât de misaine. Puis il s’approche du canot et lui fait signe d’accoster.
Il fait monter à son bord tout l’équipage, sauf trois hommes et le capitaine, puis prend la baleinière en remorque et se dirige vers le voilier avec l’intention visible de le piller. Mais EUGENE PERGELINE s’enfonce rapidement par l’avant. L’arrière se dresse hors de l’eau et il sombre en dix minutes.
Le sous-marin fait alors ré-accoster l’embarcation et y remet tout l’équipage.
Tandis que le canot fait route vers la terre, il reste immobile en surface et demeure visible encore pendant une heure.

Vers 18h30, le canot aperçoit des signaux venant de la terre, mais il est surpris par la nuit avant d’avoir pu atterrir. De terre, on lui montre un fanal rouge pour le diriger. Les naufragés sont recueillis par le patrouilleur anglais (… nom illisible, peut-être ONYX) yacht réquisitionné envoyé à leur recherche, qui les dépose à minuit à Castletownshend.

Description du sous-marin

Grand sous-marin d’au moins 60 m. Pont large de 3,5 à 4 m. Echappement de gaz creusé en cuiller dans la coque sur bâbord. Toiles sur le kiosque protégeant l’écoutille de descente.
Canon d’au moins 95 mm à courte volée, servi par 5 marins : pointeur, chargeur, deux pourvoyeurs à la pièce, un pourvoyeur au kiosque qui passe les cartouches aux deux autres. Cartouches de 50 à 60 cm de long.
Mât télescopique portant une antenne TSF.
Deux filières, étarquées sur le haut du kiosque et courant de l'avant à l'arrière.
Peinture grise, sale et vieille.

Voici le dessin du sous-marin

Image

Vu le commandant (2 galons), 1 officier (1 galon) et une vingtaine d’hommes sur le pont.
Le commandant parlait mal l’anglais. Il a interrogé le second capitaine : navires rencontrés (réponse évasive) et quels instruments de précision se trouvaient à bord.
Des marins allemands ont pris quelques photographies de l’équipage français.

Conclusion

Selon ce rapport assez précis, il semblerait que l’EUGENE PERGELINE n’ait pas été coulé par une torpille lancée en plongée, contrairement à ce qu’a écrit Arno Spindler.
Il aurait coulé rapidement à la suite d’un canonnage ayant endommagé la coque sur son avant, et probablement en raison de la lourde cargaison de nickel qu’il transportait.

A moins qu’il n'ait été achevé d’une torpille que les marins n’auraient pas vue, mais cela me semble peu réaliste.

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Re: EUGENE PERGELINE Trois-mâts barque

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Grâce à Yves voici des précisions sur le naufrage d'EUGENE PERGELINE

Tout d'abord le journal de guerre de von Bothmer dans lequel il écrit l'avoir torpillé puis rapidement abandonné, un vapeur ayant été aperçu

Image

Puis l'état récapitulatif sur lequel figure la position exacte du torpillage
50°55 N 09°40 W, le type de torpille utilisé C 03, et les 11 coups de canon de 105 mm tirés

Image

enfin le détail de la torpille avec son numéro 3379

Image

von Bothmer est donc extrêmement précis lui aussi et il ne fait aucun doute qu'il a lancé une torpille en coup de grâce.
Il est probable qu'il voulait assurer son coup, le nickel étant un fret de haute valeur.
Quant à l'équipage de l'EUGENE PERGELINE, il n'a sans doute pas vu la torpille et aura pris son explosion pour un coup de canon.

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