Bonjour à tous,
JEANNE D’ARC VII Bateau piège (1917-1917)
Chantier :
N.C.
Commencé : N.C.
Mis à flot : 1914
Terminé : 1914
En service : 1914 (MM)
En service : 23.06.1917 (MN)
Retiré : 17.12.1917
Caractéristiques : N.C.
Armement : N.C.
Observations :
Dundee
23.06.1917 : réquisitionné à Concarneau ; garde-pêche ; ketch armé ; bateau piège
17.12.1917 : naufragé à Belle Isle.
Cordialement,
Franck
JEANNE D'ARC VII - Bateau piège
Re: JEANNE D'ARC VII - Bateau piège
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Re: JEANNE-D’ARC — Dundee — Garde-pêche.
Bonjour,
"Ce matin du 17 décembre, par un fort coup de vent de nord-est, le dundee voilier armé patrouilleur Jeanne d'Arc, mouillât avec des avaries de voilure à 500 mètres de la jetée. Chassant sur son ancre et drossé par la mer très forte, il risquait de se démolir sur la jetée, il réclamait du secours."
Le canot Vauvert de Mean, un 10,10 m à redressement, lancé en 1882, prend la mer avec le patron Dubarre, le sous-patron Corvic et un équipage composé par moitié de canotiers réglementaires et de volontaires. La mer déferle sur les jetées et dans la passe très étroite, le vent est juste debout. Le canot qui a hissé sa misaine et son taille-vent, manque de chavirer en sortant des jetées. il tire un premier bord assez long sans accident mais, dans une mer furieuse de travers, il ne peut que passer sous le vent du dundee. Risquant lui-même de tomber sur la jetée, il doit virer de bord avec les avirons et recommencer un nouveau bord. Soudain, une lame de fond emplit les voiles et fait chavirer le canot. Il se relève prsque aussitôt, après avoir fait un tour complet sur lui-même. Aidés les uns par les autres, les hommes qui ont tous leur ceinture de liège, peuvent embarquer. Seuls le patron Dubarre et le sous-patron Corvic manquent, ils nagent à 200 mètres environ, l'un à tribord, l'autre à bâbord. Dans le chavirement, l'ancre toute préparée est tombée au fond ; le canot se trouvait ainsi mouillé automatiquement. Cela permet à l'équipage de s'organiser en quelques minutes. On coupe ensuite le câble de l'ancre, le temps manquant pour la lever. Le canotier Sablé prend la barre. Il s'agit de porter secours aux deux camarades en danger. Malheureusement, l'un flotte sous le vent, l'autre au vent assez loin, et le canot dérive sur les brisants proches à toucher. Essayer de sauve l'un ou l'autre entraînerait presque à coup sûr, la perte des survivants du canot sans aucune chance de succès. Aussi les survivants sont-ils contraints de renoncer au sauvetage et parviennent à ramener le canot au port.
"Le corps du patron s'échoua sur la grève de Ramonette vers dix heures ; celui du sous-patron, une demi-heure après. Tous les soins prodigués par un médecin furent inutiles."
Quant au patrouilleur, le vapeur postal se porte aussitôt à son secours, mais ne peut arriver à le prendre en remorque. Il tente un appareillage sous voiles, qui le fait s'échouer à plus de 100 mètres hors des jetées, sur le sable. Sur les douze hommes à bord, trois gagnent la terre avec un youyou plein d'eau. Les neuf autres sont sauvés grâce à un va-et-vient difficilement établi avec le canon porte-amarres, manoeuvré par le brigadier des Douanes Lebret ; Il a fallu hisser, roues démontées, le canon sur la plate-forme du phare de la jetée ouest !
Le canot Vauvert de Méan n° 35 des chantiers Augustin-Normand, longueur 10,10 m, largeur 2,27 m, creux 0,975 m, continuera son service jusqu'en 1922. De cette série, le n° 67 (1897) Commandant Philippe de Kerhallet, est conservé au Musée de Port-Louis, le n° 72 (1900) Papa Poydenot, a été restauré en 1992.
Sources : Jean Pillet, Le sauvetage au temps des avirons et de la voile, éditions le chasse-marée, 1986,
Michel Giard, Naufrages et sauvetages en Bretagne, Charles Corlet éditions, 1992.
Cordialement.
"Ce matin du 17 décembre, par un fort coup de vent de nord-est, le dundee voilier armé patrouilleur Jeanne d'Arc, mouillât avec des avaries de voilure à 500 mètres de la jetée. Chassant sur son ancre et drossé par la mer très forte, il risquait de se démolir sur la jetée, il réclamait du secours."
Le canot Vauvert de Mean, un 10,10 m à redressement, lancé en 1882, prend la mer avec le patron Dubarre, le sous-patron Corvic et un équipage composé par moitié de canotiers réglementaires et de volontaires. La mer déferle sur les jetées et dans la passe très étroite, le vent est juste debout. Le canot qui a hissé sa misaine et son taille-vent, manque de chavirer en sortant des jetées. il tire un premier bord assez long sans accident mais, dans une mer furieuse de travers, il ne peut que passer sous le vent du dundee. Risquant lui-même de tomber sur la jetée, il doit virer de bord avec les avirons et recommencer un nouveau bord. Soudain, une lame de fond emplit les voiles et fait chavirer le canot. Il se relève prsque aussitôt, après avoir fait un tour complet sur lui-même. Aidés les uns par les autres, les hommes qui ont tous leur ceinture de liège, peuvent embarquer. Seuls le patron Dubarre et le sous-patron Corvic manquent, ils nagent à 200 mètres environ, l'un à tribord, l'autre à bâbord. Dans le chavirement, l'ancre toute préparée est tombée au fond ; le canot se trouvait ainsi mouillé automatiquement. Cela permet à l'équipage de s'organiser en quelques minutes. On coupe ensuite le câble de l'ancre, le temps manquant pour la lever. Le canotier Sablé prend la barre. Il s'agit de porter secours aux deux camarades en danger. Malheureusement, l'un flotte sous le vent, l'autre au vent assez loin, et le canot dérive sur les brisants proches à toucher. Essayer de sauve l'un ou l'autre entraînerait presque à coup sûr, la perte des survivants du canot sans aucune chance de succès. Aussi les survivants sont-ils contraints de renoncer au sauvetage et parviennent à ramener le canot au port.
"Le corps du patron s'échoua sur la grève de Ramonette vers dix heures ; celui du sous-patron, une demi-heure après. Tous les soins prodigués par un médecin furent inutiles."
Quant au patrouilleur, le vapeur postal se porte aussitôt à son secours, mais ne peut arriver à le prendre en remorque. Il tente un appareillage sous voiles, qui le fait s'échouer à plus de 100 mètres hors des jetées, sur le sable. Sur les douze hommes à bord, trois gagnent la terre avec un youyou plein d'eau. Les neuf autres sont sauvés grâce à un va-et-vient difficilement établi avec le canon porte-amarres, manoeuvré par le brigadier des Douanes Lebret ; Il a fallu hisser, roues démontées, le canon sur la plate-forme du phare de la jetée ouest !
Le canot Vauvert de Méan n° 35 des chantiers Augustin-Normand, longueur 10,10 m, largeur 2,27 m, creux 0,975 m, continuera son service jusqu'en 1922. De cette série, le n° 67 (1897) Commandant Philippe de Kerhallet, est conservé au Musée de Port-Louis, le n° 72 (1900) Papa Poydenot, a été restauré en 1992.
Sources : Jean Pillet, Le sauvetage au temps des avirons et de la voile, éditions le chasse-marée, 1986,
Michel Giard, Naufrages et sauvetages en Bretagne, Charles Corlet éditions, 1992.
Cordialement.
Memgam
JEANNE-D'ARC-VII ― Bateau-piège, ex-thonier concarnois (1916~1917).
Memgam a écrit : ↑jeu. févr. 20, 2014 5:10 pm
« Ce matin du 17 décembre, par un fort coup de vent de nord-est, le dundée voilier armé patrouilleur Jeanne-d'Arc, mouillât avec des avaries de voilure à 500 mètres de la jetée. Chassant sur son ancre et drossé par la mer très forte, il risquait de se démolir sur la jetée ; il réclamait du secours.
Le canot Vauvert-de-Méan, un 10,10 m à redressement, lancé en 1882, prend la mer avec le patron Dubarre, le sous-patron Corvic et un équipage composé par moitié de canotiers réglementaires et de volontaires. La mer déferle sur les jetées et dans la passe très étroite, le vent est juste debout. Le canot, qui a hissé sa misaine et son taille-vent, manque de chavirer en sortant des jetées. il tire un premier bord assez long sans accident mais, dans une mer furieuse de travers, il ne peut que passer sous le vent du dundée. Risquant lui-même de tomber sur la jetée, il doit virer de bord avec les avi-rons et recommencer un nouveau bord. Soudain, une lame de fond emplit les voiles et fait chavirer le canot. Il se relève presque aussitôt, après avoir fait un tour complet sur lui-même. Aidés les uns par les autres, les hommes qui ont tous leur ceinture de liège, peuvent embarquer. Seuls le patron Du-barre et le sous-patron Corvic manquent ; ils nagent à 200 mètres environ, l'un à tribord, l'autre à bâbord. Dans le chavirement, l'ancre toute préparée est tombée au fond ; le canot se trouvait ainsi mouillé automatiquement. Cela permet à l'équipage de s'organiser en quelques minutes. On coupe en-suite le câble de l'ancre, le temps manquant pour la lever. Le canotier Sablé prend la barre. Il s'agit de porter secours aux deux camarades en danger. Malheureusement, l'un flotte sous le vent, l'autre au vent assez loin, et le canot dérive sur les brisants proches à toucher. Essayer de sauver l'un ou l'autre entraînerait presque, à coup sûr, la perte des survivants du canot sans aucune chance de succès. Aussi les survivants sont-ils contraints de renoncer au sauvetage et parviennent à ramener le canot au port.
Le corps du patron s'échoua sur la grève de Ramonette vers dix heures ; celui du sous-patron une demi-heure après. Tous les soins prodigués par un médecin furent inutiles.
Quant au patrouilleur, le vapeur postal se porte aussitôt à son secours, mais ne peut arriver à le pren-dre en remorque. Il tente un appareillage sous voiles, qui le fait s'échouer à plus de 100 mètres hors des jetées, sur le sable. Sur les douze hommes à bord, trois gagnent la terre avec un youyou plein d'eau. Les neuf autres sont sauvés grâce à un va-et-vient difficilement établi avec le canon porte-amarres, manoeuvré par le brigadier des Douanes Lebret ; il a fallu hisser, roues démontées, le canon sur la plate-forme du phare de la jetée ouest ! »
Le canot Vauvert-de-Méan, n° 35 des chantiers Augustin-Normand, longueur 10,10 m, largeur 2,27 m, creux 0,975 m, continuera son service jusqu'en 1922. De cette série, le n° 67 (1897), Commandant-Philippe-de-Kerhallet, est conservé au Musée de Port-Louis ; le n° 72 (1900), Papa-Poydenot, a été restauré en 1992.
Sources. — Jean Pillet : « Le sauvetage au temps des avirons et de la voile », éd. Le Chasse-marée,1986. — Michel Giard : « Naufrages et sauvetages en Bretagne », éd. Charles Corlet, 1992.
Dernière modification par Rutilius le dim. sept. 28, 2025 1:16 pm, modifié 4 fois.
Re: JEANNE D'ARC VII - Bateau piège
markab a écrit : ↑sam. juil. 16, 2022 5:38 am Bonjour,
Extrait de l"Historique des patrouilles de Bretagne et de la Loire du 1er septembre 1917 à la fin de la Guerre" - Lieutenant de vaisseau AUBIN - Ecole de Guerre navale - session 1923/1924 - GALLICA" :
Annexe 5 :
ESCADRILLE BRETAGNE LOIRE.jpg
A bientôt.
A bientôt.
Cordialement / Best regards
Marc.
A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
Marc.
A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
Re: JEANNE-D’ARC — Dundee — Garde-pêche.
Bonjour,
"JEANNE D'ARC VII - Bateau piège
Mis à flot : 1914
En service : 23/06/1917
Retiré : 17/12/1917
Dundee
Réquisitionné à Concarneau
Garde-pêche
Ketch armé
Cargo piège (sic)
17/12/1917 : Naufragé à Belle-Ile."
Selon l'ouvrage de JM Roche.
A bientôt.
"JEANNE D'ARC VII - Bateau piège
Mis à flot : 1914
En service : 23/06/1917
Retiré : 17/12/1917
Dundee
Réquisitionné à Concarneau
Garde-pêche
Ketch armé
Cargo piège (sic)
17/12/1917 : Naufragé à Belle-Ile."
Selon l'ouvrage de JM Roche.
A bientôt.
Cordialement / Best regards
Marc.
A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
Marc.
A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
Re: JEANNE-D’ARC — Dundee — Garde-pêche.
Bonjour,
Le lien vers le sujet initial : viewtopic.php?t=43609
Le navire a l'indice (9) dans la base de données.
A bientôt.
Le lien vers le sujet initial : viewtopic.php?t=43609
Le navire a l'indice (9) dans la base de données.
A bientôt.
Cordialement / Best regards
Marc.
A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
Marc.
A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
Re: JEANNE D'ARC VII - Bateau piège
Cordialement / Best regards
Marc.
A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
Marc.
A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
JEANNE-D'ARC-VII ― Bateau-piège, ex-langoustier concarnois (1916~1917).
Bonsoir à tous,
Jeanne-d’Arc-VII ― Bateau-piège, ex-langoustier concarnois (1916~1917).
Jeanne-d’Arc-VII ― Bateau-piège, ex-langoustier concarnois (1916~1917).
Le bateau-piège Jeanne-d’Arc-VII — dit « Bâtiment U » — fut administrativement considéré comme bâ-timent armé en guerre du 23 juin 1916 au 17 décembre 1917, jour de sa perte. (1) Ce voilier était affec-té au Groupe de Bretagne de l’Escadrille de surveillance des pêches de Bretagne et Loire, commandée par le lieutenant de vaisseau Paul Charles Henri WERVERBERGH. (2)
Le 17 décembre 1917, par violente tempête de Nord-Est et mer démontée, il fit naufrage près de la digue Nord de la rade du Palais (Belle-Île, Morbihan). S’étant porté à son secours, le canot de sauvetage Vauvert-de-Méan, de la Station du Palais, se coucha à plat à un mille du port sous l’effet d’un paquet de mer ayant frappé sa voilure, précipitant à l’eau les onze hommes qui le montaient. Périrent alors deux d’entre eux, le patron Armand DUBARRE, inscrit au quartier de Belle-Île, n° 601, et le sous-patron Jean CORVIC, inscrit audit quartier, n° 219.
Les 12 hommes qui composaient l’« équipe spéciale » du bateau-piège furent finalement sauvés dans la journée par un va-et-vient établi par les agents des Douanes au moyen d’un canon porte-amarres.
_________________________________________________________________________________________
(1) Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. (Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 749).
(2) — Lieutenant de vaisseau Georges Olivier Léon AUBIN : « Historique des patrouilles de Bretagne et de la Loire du 1er septembre 1917 à la fin de la guerre », École supérieure de guerre navale, Session 1923~1924, 74 p. + cinq annexes. Annexe V.
_________________________________________________________________________________________Le 17 décembre 1917, par violente tempête de Nord-Est et mer démontée, il fit naufrage près de la digue Nord de la rade du Palais (Belle-Île, Morbihan). S’étant porté à son secours, le canot de sauvetage Vauvert-de-Méan, de la Station du Palais, se coucha à plat à un mille du port sous l’effet d’un paquet de mer ayant frappé sa voilure, précipitant à l’eau les onze hommes qui le montaient. Périrent alors deux d’entre eux, le patron Armand DUBARRE, inscrit au quartier de Belle-Île, n° 601, et le sous-patron Jean CORVIC, inscrit audit quartier, n° 219.
Les 12 hommes qui composaient l’« équipe spéciale » du bateau-piège furent finalement sauvés dans la journée par un va-et-vient établi par les agents des Douanes au moyen d’un canon porte-amarres.
_________________________________________________________________________________________
(1) Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. (Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 749).
(2) — Lieutenant de vaisseau Georges Olivier Léon AUBIN : « Historique des patrouilles de Bretagne et de la Loire du 1er septembre 1917 à la fin de la guerre », École supérieure de guerre navale, Session 1923~1924, 74 p. + cinq annexes. Annexe V.
Dernière modification par Rutilius le dim. sept. 28, 2025 9:49 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.