PORTHOS - Compagnie des Messageries Maritimes

[Ar Brav]

Bonjour à tous,

PORTHOS Transport postal (1915 - 1918)

Chantier :

Bordeaux
Mis à flot : 25.01.1914
En service : 28.11.1915
Retiré : 1918
Caractéristiques : 18 570 t ; 13 000 tjb ; 9 340 tpl ; 161,7 x 18,8 m ; 9 000 cv ; 17 nds ; 2 machines alternatives à triple expansion chauffées par 9 chaudières à charbon ; double cheminée ; 112 passagers en premières, 96 en secondes, 90 en troisièmes, de 390 à 1 000 rationnaires.

Observations :

Avec Athos paquebots mixtes construits en application de la convention du 11 juillet 1911 pour la ligne Dunkerque Le Havre, Marseille, Port Saïd, Suez, Colombo, Saigon, Tourane, Haïphong
28.11.1915 : mis en service, affecté au service postal sur le ligne d’Extrême Orient, d’abord au départ de Marseille
1917 : départs à partir de Suez
1918 : après l’armistice, reprend la tête de ligne depuis Marseille, la ligne de Dunkerque n’étant pas rétablie
1936 : travaux de transformation
09.1939 : réquisitionné par Marine Madagascar, effectue un transport d’artillerie sur Djibouti et rejoint la métropole. Effectue ensuite des rotations sur l’Océan Indien et la Côte Ouest d’Afrique
23.09.1940 : en escale à Dakar lors de la tentative de prise du port par les alliés, est touché par un obus de 160 mm qui explose sur le pont équipage, tuant 7 personnes et en blessant 10 autres. Le lendemain, le navire évacué, un obus de 380 mm tombe entre les cales 1 et 2 provoquant un incendie. Le remorqueur de la Marine Nationale BUFFLE aide à combattre le feu
25.09.1940 : le navire est remis à flot après pompage des cales noyées
23-24.05.1941 : remis en service, recueille au large de Conakry, dans la nuit , 18 rescapés du navire anglais RODNEY STAR, torpillé (58 disparus)
07.11.1942 : arrivé à Casablanca en provenance de Dakar avec un convoi français
08.11.1942 : est touché par une salve de 406 mm tirée du USS MASSACHUSSETS lors du débarquement américain (2 morts et 24 disparus). Basculé à quai, il sera vendu à la démolition en 1945.
PORTHOS figure dans le roman "L’Amant" de Marguerite Duras.

Cordialement,
Franck

[Terraillon Marc]

Bonsoir,

Voici une vue du PORTHOS de la Compagnie des Messageries Maritimes





A bientot pour les autres mousquetaires

[olivier 12]

Bonjour à tous,

Deux autres images du PORTHOS





Cdlt

Olivier

[alain13]

Bonsoir à tous,

Une vue du pont du Porhos en Méditerranée, ramenant en métropole un contingent de tirailleurs sénégalais.
Les soldats noirs n'ont pas oublié de s'équiper de leur ceinture de sauvetage et un "gabier" monte en haut de mât sans doute pour mieux surveiller les alentours.
Des gabiers sur ces bateaux est-ce réaliste ???



source, hebdo "l'Image"Juin 17.

Cordialement,
Alain

[dbu55]

Bonsoir à toutes et à tous,

un autre ouvrier auxiliaire à ajouter à la liste de Daniel :

NGUYEN Van Phi né vers 1884 à Thuong Thon - Commune de Do Yen (Viêt Nam (Annam - Province de Nyhé An en 1914)), Ouvrier auxiliaire au 16ème Groupe d'Ouvriers Auxiliaires d’Administration Coloniale - Décédé le 02/11/1916 (32 Ans)à bord du PORTHOS de cause inconnue

Cordialement
Dominique

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

Passagers décédés à bord du transport postal Porthos

(Liste non exhaustive : 10 noms)

Avertissement : Orthographe de certains toponymes incertaine


I. ― Passagers militaires.

■ 4e Régiment de tirailleurs indochinois.

― VIET Vuong, né en 1895 à Kanhai (Nam-Dinh, Tonkin ― aujourd’hui Viêt-nam), décédé le 24 sep-tembre 1918 (Cause inconnue). Tirailleur de 2e classe, matricule n° 57 ter/140 au corps, classe, n° et lieu de recrutement inconnus.

― VU Ry, présumé né en 1893 à Nam-Diem (Tonkin ― aujourd’hui Viêt-nam), décédé le 30 septembre 1918. Tirailleur de 2e classe, matricule n° 2.914 au corps, classe 1917, n° 85 en un lieu de recrutement inconnu.

■ Section coloniale d’infirmiers militaires.

― NGO Dam, né en 1892 à Dông-Thon (Thông-Lâng, Tonkin ― aujourd’hui Viêt-nam), décédé le 5 no-vembre 1916 (Cause inconnue). Infirmier, 16e a.s., matricule n° 125 au corps.

― TRAN Van Nam, présumé né en 1894 à Tran-Lac (Tonkin ― aujourd’hui Viêt-nam), décédé le 16 no-vembre 1916 lors de son rapatriement (Cause inconnue). Infirmier, 17e a.s., matricule n° 160 au corps.

II. ― Ouvriers auxiliaires d’administration coloniale (O.A.A.C.).

― FAN Fou, « âgé de 30 ans », domicilié au village de Seni-Yen (Province de Kouang-Tong), décédé le 7 mars 1917 (Cause inconnue). Ouvrier auxiliaire chinois, ... Groupe, matricule n° 2.537 au corps. [Non déclaré « Mort pour la France »]

― LE Kiêt, « âgé de 28 ans », domicile inconnu, décédé le 31 décembre 1918 (Cause inconnue). Ouvrier annamite non spécialisé, 51e Groupe, matricule n° 198 au corps. [Non déclaré « Mort pour la France »]

— NGUYEN Van Phi, né en 1884 à Thuong-Thon (Canton de Do-Yen, Province de Nyhé-An, Annam ― aujourd’hui Viêt-nam), décédé le 2 novembre 1916 (Cause inconnue). Ouvrier auxiliaire, 16e a. s., matricule n° 130 au corps.

― PHUNG Huu CAT, né à une date et en un lieu inconnus, domicilié à Vât-Laï (Tonkin ― aujourd’hui Viêt-nam), décédé le 31 décembre 1918 (Cause inconnue). Ouvrier auxiliaire, Groupe 41, matricule n° 151 au corps.

― TSÉ Une Tseni, né en 1893 en un lieu inconnu (vraisemblablement en Chine) et domicilié au village de Ho-Tsun-Mao-Wan (Province de Kouang-Tong), décédé le 10 mars 1917 (Cause inconnue). Ouvrier au-xiliaire chinois, ... Groupe, matricule n° 2.569 au corps.

― VO Tu, présumé né en 1894 à Ha-Tinh (Annam ― aujourd’hui Viêt-nam), décédé le 5 novembre 1916 (Cause inconnue). Ouvrier auxiliaire, 116e Section, matricule n° 188 au corps.

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[Rutilius]

Bonsoir à tous,

Le commandant du paquebot-poste Porthos de Juillet 1916 à Mars 1918

— COSTA Joseph, né le 8 décembre 1862 à Ajaccio (Corse) et décédé le ... à ... (...).

• Fils d’Étienne COSTA, « capitaine marin », et de « dame » NICOLETTE, née FERRERI, sans profes-sion. En 1921, domicilié à Pontivy (Morbihan), au 16, rue des Pyramides.

Capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Marseille, n° 417 ; lieutenant de vaisseau auxiliaire. Commandait auparavant les paquebots-poste Amazone (Août 1914 ~ Janvier 1915) et Polynésien (Jan-vier 1915 ~ Juin 1916).

Extraits d'une notice biographique rédigée par l’intéressé

(Base Léonore, Dossier 19800035/458/61330).

Situation. — Capitaine du port de commerce de Saïgon. Président de la Commission de visite des navires affrétés ou réquisitionnés de l’État.

Services. — Quarante ans de navigation au long-cours et grand cabotage, dont 30 ans à la Compagnie des Messageries maritimes et 42 mois à l’État.

Commandements. — Quatorze ans de commandement à la Compagnie des Messageries maritimes sur les paquebots les plus modernes.

Commandant du paquebot-transport Amazone du 4 août 1914 à Janvier 1915.

Commandant du paquebot-transport Polynésien de Janvier à Juin 1916.

Commandant du paquebot-transport Porthos de Juillet 1916 à Mars 1918. Commissionné comme lieutenant de vaisseau auxiliaire pour commander le Porthos. Atteint par la limite d’âge (55 ans) le 8 décembre 1917 et remplacé sur le Porthos.

Parti en Mars 1918 sur le Dumbéa pour aller occuper le poste de commandant du port de commerce de Saïgon qui m’avait été offert par le Gouverneur général de l’Indochine.

Nommé président de la Commission de visite des navires de l’État par arrêté de M. le Gouverneur général Sarraut en date du 27 novembre 1918.

Actes de sauvetage. — Témoignage officiel de satisfaction de M. le Ministre de la Marine en 1890 « pour courage et dévouement en se portant au secours du vapeur autrichien Berenice échoué sur l’île Cérigo. »

Médaille de sauvetage en or de la Société centrale de sauvetage des naufragés, présidée par M. le vice-amiral Duperré, en date du 20 mars 1914, pour « brillant sauvetage accompli dans le golfe de Smyrne, le 24 mai 1913 ». [Naufrage du vapeur américain Nevada, coulé après avoir touché des mines]

Médaille de sauvetage en argent offerte pa M. le Sous-secrétaire d’État à la Marine marchande pour avoir arrêté rapidement un incendie pouvant avoir de graves conséquences ― Porthos, rade de Kobé, 18 janvier 1918.

Distinctions honorifiques. — Commandeur de 2e classe de l’ordre de l’Étoile d’Abyssinie. Cette distinction m’a été conférée par l’Empereur d’Abyssinie sur proposition du Gouverneur de la Côte des Somalis pour services rendus avec le Polynésien pendant la guerre.

Chevalier de l’Ordre du Dragon de l’Annam. Cette distinction m’a été conférée sur proposition de M. le Gouverneur général Montguillot pour services rendus lors d’un incendie à bord du Porthos dans le port de Saïgon.

Médaille en vermeil offerte par le Bureau central météorologique de France pour l’excellence des observations à la mer.

Baromètre enregistreur offert par M. le Ministre de la Marine (Service hydrographique) pour le même motif.

Jumelles marines à prisme offertes par M. le Sous-secrétaire d’État à la Marine marchande pour actes de dévouement pendant les travaux de renflouage du vapeur Sénégal.

Observations

Proposé pour la croix de chevalier de la Légion d’honneur par le Consul général de France à Smyrne ― pour avoir évité une grande catastrophe dans le golfe de Smyrne, le 21 mai 1913, quand le paquebot Sénégal, que je comman-dais, sauta sur une mine sous-marine très puissante. Sur le rapport très élogieux du capitaine de vaisseau Delage, chargé par l’Amiral de faire une enquête minutieuse sur les causes et responsabilités de l’accident, la proposition fut chaleureusement appuyées par notre ambassadeur.

Proposé par la Compagnie des Messageries maritimes en 1913 pour la même cause.

Proposé de nouveau par la Compagnie des Messageries maritimes le 1er janvier 1918 pour services rendus pendant la guerre.

La proposition de l’ambassadeur a été adressée à la Marine le 1er juillet 1913 et renouvelée par une lettre de rappel du 13 décembre 1913.

Saïgon, le 9 décembre 1920.

Signé : Costa. »

Distinction honorifique

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 19 juillet 1921 (J.O. 20 juill. 1921, p. 8.417 et 8.419), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier dans les termes suivants : « Costa (Joseph), capitaine au long-cours, lieutenant de vaisseau auxiliaire : beaux services de guerre et belle conduite lors de l’éventrement de son navire par un sous-marin. »

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Le commandant du paquebot-poste Porthos à partir de Mars 1918

— LAURIOL Pierre Joseph, né le 19 août 1868 à Agde (Hérault) et décédé le 29 décembre 1954 à Marseille (Bouches-du-Rhône).

• Fils d’Antoine LAURIOL, marin, et de Félicité BLANC, son épouse, sans profession. En 1924, domicilié à Paris, au 10, rue du Lunain (XIVe Arr.).

Capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Marseille, n° 488 ; commandant à la Compagnie des Mes-sageries maritimes. Lieutenant de vaisseau auxiliaire (1915 ~ 1918) ayant commandé le transport postal Porthos et le navire-hôpital Sphinx.

Distinction honorifique

□ Par décret du 6 décembre 1924 pris au titre du Ministère des Travaux publics (Sous-secrétariat d’État des Ports, de la Marine marchande et des Pêches) (J.O. 10 févr. 1924, p. 1.448), nommé au grade de chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur dans les termes suivants : « Lauriol (René-Joseph), capi-taine au long-cours, Marseille 488 ; 29 ans de services très distingués en paix et en guerre. A commandé avec distinction, pendant toute la guerre, d’importantes unités affectées au ravitaillement et au trans-port des troupes. »

Reçu dans l’Ordre par Pierre François René JULIEN-LABRUYÈRE, contrôleur de 1re classe de la Marine en retraite.

Extraits de la note jointe par le Sous-secrétariat d’État des Ports, de la Marine marchande
et des Pêches au projet de décret de nomination

(Base Léonore, Dossier 19800035/0022/2839)

« Durée totale des services civil et militaire. — 26 ans, 6 mois, plus 6 annuités de guerre, soit 35 annuités.

Situations diverses (Fonctions électives, professions ; officier de réserve ou auxiliaire, etc...). — Classé comme lieutenant de vaisseau auxiliaire de 1915 à la fin de la guerre.
A commandé les navires Porthos et Sphinx. [...]

Actes de sauvetage et de dévouement. — Témoignage officiel de satisfaction : A fait preuve de sang-froid et d’initiative lors d’un incendie le 1er octobre 1919 à bord du Porthos (B.O. 30 avr. 1920).

Distinctions honorifiques. — Médaille d’honneur des marins du commerce.

Détail des services extraordinaires rendus par le candidat. — A fait preuve, au cours de ses très long services, des plus belles qualités morales et professionnelles. Officier très apprécié pendant toute la durée des hostilités comme commandant d’importantes unités affectées au ravitaillement national et au transport de troupes. »

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

■ Événements de mer.

— 18 janvier 1917 : Est victime d’un incendie en rade de Kobé (Japon).

• Journal officiel du 30 août 1917, p. 6.879.


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— 1er octobre 1919 : Est à nouveau victime d’un incendie dans le port de Saïgon (Indochine).

• Journal officiel du 30 avril 1920, p. 6.525.


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[Rutilius]

Bonjour à tous,

Porthos ― Paquebot-poste ― Compagnie des Messageries maritimes (1915~1942).

□ Durant la Grande guerre, le paquebot Porthos demeura affecté aux services postaux et d’intérêt général sur le réseau de l’Extrême Orient, services qui avaient été concédés par l’État à la Compagnie des Messageries maritimes en vertu d’une convention conclue le 11 juillet 1911 et approuvée par la loi du 30 décembre 1911 (J.O. 31 déc. 1911, p. 10.711).

Aux termes de l’article 1er de la convention en question et de l’article 1er, §. I., du cahier des charges y annexé, la Compagnie des Messageries maritimes s’était engagée à assurer ces services à compter du 22 juillet 1912 à raison d’un voyage :

― Toutes les deux semaines (aller et retour) entre Marseille, Port-Saïd, Djibouti ou Aden, alterna-tivement Colombo, Singapour, Saïgon, Hong-Kong, Shanghaï, Kobé et Yokohama ;

― Toutes les quatre semaines (aller et retour) entre Marseille, Port-Saïd, Djibouti Colom-bo, Singapour, Saïgon, Tourane et Haïphong ;

― Toutes les quatre semaines (aller et retour) entre Colombo, Pondichéry et Calcutta.

En cas d’hostilités ou de guerre maritime, l’article 97 de la convention faisait obligation à la compagnie de ne pas suspendre son service avant d’y être autorisée par l’État. Il stipulait en conséquence que, tant que la compagnie n’avait pas bénéficié d’une telle autorisation, l’État supportait seul les risques de guerre dont la compagnie viendrait à souffrir jusqu’au moment de la rentrée des navires postaux au port français le plus proche.

De 1915 à 1918, le « paquebot-transport » Porthos effectua tous ses voyages uniquement sous statut civil, de sorte qu’il ne fut pas administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre, quant bien même il fut alors vraisemblablement doté d’un armement défensif.

Se substituèrent à la convention du 11 juillet 1911 entre l’État et la Compagnie des Messageries mari-times les conventions des 29 décembre 1920 et 6 juillet 1921, approuvées par la loi du 28 juillet 1921 (J.O. 3 août 1921, p. 9.070).

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[NIALA]

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Le Porthos

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Le Porthos chaviré à Casablanca après l'attaque américaine du 8 novembre 1942 lors du débarquement en Afrique du Nord.