SOUIRAH - Compagnie PAQUET

[Terraillon Marc]

Bonsoir

Voici une vue du SOUIRAH de la Compagnie PAQUET





A bientot !

[Ar Brav]

Bonjour à tous,

SOUIRAH Transport de troupes (1915 – 1918)

Chantier :

D.J. Dunlop & Co, Glasgow, Grande-Bretagne
Commencé : 1901
Mis à flot : 10.1901
Terminé : 1901
En service : 09.1915
Retiré : 1918
Caractéristiques : 5 300 t ; 2 539 tjb ; 1 586 tjn ; 3 135 tpl ; 93 x 12,44 x 7,76 m ; 1 800 cv ; 11,5 nds ; 2 chaudières cylindriques ; machine alternative à triple expansion ; 1 hélice ; 1 cheminée ; coque acier.

Observations :

Paquebot mixte de la Compagnie de Navigation Paquet
1901 : construit par D. J. Dunlop & C° de Glasgow pour la China Manilla S. S. (USA) sous le nom de ZAFIRO
1915 : acheté par la Compagnie Paquet et rebaptisé SOUIRAH
09.1915 : francisé et réquisitionné par l’Etat dès sa mise en service
1919 : mis en service sur la ligne de la Mer Noire dès la réouverture de la ligne
06.05.1920 : attaqué par des pirates embarqués avec les émigrants après l’appareillage de Batoum qui pillent équipage et passagers, le butin est estimé à 2 millions de francs
02.03.1930 : les remorqueurs MARSEILLAIS 29 et 30 réussissent à ramener dans le port de Sète le navire en détresse à la suite de la rupture de ses chaînes d’ancres et par très mauvais temps d’Est
11.1930 : vendu à un armateur turc d’Istamboul, Denizcilik Bankasi T.A.O. qui le rebaptise ERZURUM
1963 : démoli à l’âge très vénérable de 62 ans.

Cordialement,
Franck

[olivier 12]

Voici l'attaque des pirates telle qu'elle est rapportée dans "Histoire de la Cie Paquet" de Bernadac et Gallocher (Ed Tacussel)

"Nous sommes le 7 Mai 1920 en fin de soirée. Le temps est calme. Le Souirah qui vient de quitter Batoum fait route sur Trébizonde.

La traversée s'annonce agréable et sans histoire, d'autant plus qu'en cette période assez troublée, les escales dans cette région ne sont pas toujours de tout repos. De l'avis général, on se sent plus en sécurité à la mer! Il est 21h00 et les passagers qui viennent d'achever le repas du soir commencent à passer dans le fumoir voisin.

Soudain la porte s'ouvre brutalement, laissant apparaître deux hommes et une femme visiblement apeurés, le visage livide. Le silence se fait autour d'eux : que se passe-t-il? Au même moment, deux coups de feu claquent sur le pont. Un vent de panique souffle sur les passagers, amplifié par les détonations de deux autres coups de feu et surtout par l'irruption de quatre hommes masqués d'un foulard noir, pistolet au poing.

Au même instant, sur la passerelle, le second capitaine Bugni est attaqué par deux hommes. "Haut les mains!" lui crie l'un d'eux qui se tourne ensuite vers l'homme de barre : "Et toi, ne change pas de cap, sinon..." Le commandant Mattei, qui a entendu l'altercation, intervient et proteste, mais il est neutralisé à son tour sous la menace d'un revolver. Quelques secondes plus tard, le radio qui, alerté, est sur le point de lancer un SOS, est frappé au poignet par une balle tirée à travers le hublot de la cabine TSF.

Alors, tirant au hasard des coups de pistolet et de fusil afin d'effrayer passagers et équipage, les pirates entreprennent un pillage en règle de tout le monde - de préférence passagers et leurs bagages- s'intéressant plus particulièrement aux billets de banque et aux bijoux.
A minuit, ayant réussi à rassembler un butin de plus de deux millions (de l'époque!) ils retournent à la passerelle et intiment l'ordre au commandant de se rapprocher de la côte du Lazestan. Il exigent des canots armés de matelots pour regagner la terre.

Le 8 Mai à 02h30 du matin, les canots sont de retour et, un quart d'heure plus tard, le Souirah remet le cap sur Trébizonde. L'attaque des pirates a duré trois heures.
Comment les bandits ont-ils réussi à monter à bord? On ne s'est rendu compte de rien!
La réponse est simple. Après leur départ, on constate qu'il manque 21 passagers en 4e classe. Ce sont les 21 pirates que l'ont avait embarqués sans s'en rendre compte à Batoum et que l'on vient de reconduire à terre. Sous l'apparence d'inoffensifs passagers, ils avaient leurs armes camouflées dans leurs bagages.

[olivier 12]

Un autre cliché du Souirah

[olivier 12]

Bonjour à tous,

Une autre vue du SOUIRAH



Cdlt

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

Passagers militaires décédés à bord du paquebot mixte Souirah

― AKRICH Joseph, né le 2 août 1884 à Oran (Département d’Oran, Algérie), au 22, rue d’Austerlitz (Registre des actes de naissance de la ville d’Oran, Année 1884, f° 78, acte n° 1.397), décédé à bord le 10 août 1916 lors de son évacuation vers l’hôpital de Marseille [Acte de décès transcrit le 29 mai 1919 à Kénitra (Maroc)].

Soldat de 2e classe, Compagnie territoriale de Rabat, détachement de Kénitra (Maroc), matricule n° 41 au corps, classe 1904, n° 13 au recrutement d’Oran [Acte de décès transcrit le 29 mai 1919 à Kénitra (Maroc)]. Exerçait la profession de comptable lors des opérations de recrutement de sa classe.

• Fils d’Isaac AKRICH, né vers 1836 à Tétuan (Maroc), commerçant, et d’Estrella ben ATTAR, née vers 1836, sans profession, son épouse.

— LAHSEN ben Mohamed ben Brahim, né vers 1889 à Irahdmann (Marrakech, Maroc), décédé à bord le 9 octobre 1917 à Marseille (Bouches-du-Rhône).

Travailleur colonial marocain, matricule n° 54.116.

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

Souirah ― Paquebot mixte ― Compagnie de navigation Paquet, Marseille (1915~1930) ▬ Transport de troupes (1915~1918).


■ Traversées.

— 15 mai 1919 : Rapatrie de Constantinople en France un détachement du 84e Régiment d’infanterie comprenant trois officiers et 80 hommes de troupe.

« 15 mai [1919]. — [...] Un détachement de rapatriables s’embarque à bord du Souriak [Lire : Soui-rah] comprenant :

― 2 officiers (Chef de bataillon Richet et lieutenant Rousselet) ; (1) (2)
― 70 rapatriables ;
― 7 rapatriables par anticipation ;
― 3 permissionnaires à titre exceptionnel.

Le lieutenant Boschel (3) , mis en congé illimité de démobilisation, est dirigé sur la France avec le dé-part des rapatriables. »

[• Journal des marches et opérations du 84e Régiment d’infanterie ― 1er nov. 1918 ~ 29 août 1919 ― : Service historique de la Défense, Cote 26 N 666/5, p. num. 26.]

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(1) RICHET Georges Louis Eugène, né le 8 mars 1882 à Paris (XVe Arr.), décédé le 23 décembre 1968 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Commandant le 2e Bataillon.

(2) ROUSSELET Auguste, né le 5 juillet 1879 à ... (...), de l'État-major du régiment.

(3) BOSCHEL Paul Joseph, né le 4 mars 1882 à Corseul (Côtes-du-Nord ― aujourd’hui d’Armor), commandant la 11e Compagnie du 2e Bataillon. Décédé le 12 mars 1955 à La Roche-Derrien (– d° –). Classe 1902, n° 1.196 au recrutement de Saint-Brieuc~Dinan. En 1932, instituteur en retraite, étant domicilié dans cette dernière commune.

• Fils de Paul BOSCHEL, né vers 1850, employé d'une société de chemins de fer, et de Marie Louise LORIN, née vers 1848, sans profession (Registre des acte de naissance de la commune de Corseul, Année 1882, f° 12, acte n° 21.).

• Époux de Marie Rose LE MASTRE, née le 30 janvier 1878 à Plouaret (Côtes-du-Nord ― aujourd’hui d’Armor), sans profession, avec laquelle il avait contracté mariage au Vieux-Marché (– d° –), le 6 avril 1902 (Registre des acte de mariage de la commune du Vieux-Marché, Année 1902, f° 7, acte n° 6.).

□ Par décret du 5 novembre 1931 (J.O. 8 nov. 1931, p. 11.633 et 11.649), nommé au grade de chevalier dans l’Ordre de la Légion d’honneur.

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— 26 juin 1919 : Rapatrie de Constantinople en France un détachement du 84e Régiment d’infanterie comprenant 47 hommes de troupe.

« 25 juin [1919]. — [...] Rapatriables. – Un détachement de rapatriables s’embarque le 26 juin sur le vapeur Souriac [Lire : Souirah]. Il comprend 38 rapatriables et 9 rapatriements anticipés (classe 1907).
Le soldat Gouilleux est compris dans le départ et rejoint son dépôt sans permission étant à la section de discipline. »

[Journal des marches et opérations du 84e Régiment d’infanterie — 1er nov. 1918 ~ 29 août 1919 — : Service historique de la Défense, Cote 26 N 666/5, p. num. 31.]

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[Yves D]

Bonjour Daniel, bonjour à tous
Rien trouvé à ce nom ou approchant...
Cdlt
Yves

[Rutilius]

oOo

[Memgam]

Bonjour,

Parmi les noms approchants, il semble qu'il y ait un possible.

Le fameux Souirah de la compagnie de Navigation Paquet, construit en 1901 à Port Glasgow, acheté en 1915 à la China & Manila SS C° américaine.
Ex Zafiro, réquisitionné en 1915.
Fameux par l'acte de piraterie commis à bord en mer Noire, le 6 mai 1920, butin estimé à deux millions...
Vendu à la Turquie en 1930, devient Erzerum, démoli en 1963.

Source : Paul Bois, Armements marseillais, compagnies de navigation et navires à vapeur (1831-1988), 2ème édition, 1992.
Jacques Vichot, Répertoire des navires de guerre français, AAMM 1967, (orthographié Souiran).

Cordialement.