Bonjour à tous,
ARMENIE
11 Juin 1918
Rencontre avec un sous-marin. Rapport du capitaine
Le 11 Juin 1918 à 09h10, faisant route d’Oran sur Marseille, j’ai aperçu en surface et pendant 10 minutes, un sous-marin ennemi. Il avait une silhouette identique à celle de l’ UB 23. Il se dirigeait vers le sud, position 41°50 N 03°17 E, soit 6 milles dans l’Est de Palamos. Fait l’appel réglementaire. Réponse reçue aussitôt des Saintes Maries.
Ci-joint la silhouette du sous-marin qui est passé à 7000 m sur tribord.
Le sous-marin rencontré
N’est pas formellement identifié. Mais vu qu’il s’agissait d’un type UB, ce ne pourrait être que l’ UB 48, du KL Wolfgang STEINBAUER, qui la veille avait coulé le NIVERNAIS dans les mêmes parages.
(Correction : c'était l' UB 68. Voir post ci-dessous)
23 Août 1918
Rencontre avec un sous-marin. Rapport du capitaine Auguste GOT commandant ARMENIE
Le 23 Août 1918, étant en ligne de file sur l’arrière du DRAA, guide de navigation, escortés par BOUFFONE et RAILLEUSE, et nous trouvant à 1,5 mille du cap Cerbère, le matelot Barathe, homme de vigie, a signalé quelque chose d’anormal à 14h46.
J’ai aperçu le sillage d’une torpille nettement dessiné en surface, large d’un mètre et formant une ligne droite tirée au cordeau.
Venu à droite toute pour présenter l’arrière à l’origine du sillage et appelé aux postes de combat. Mais BOUFFONE étant déjà en chasse près du sous-marin, je n’ai pas fait usage de mes canons.
Continué la route en zigzags jusqu’à Port-Vendres où j’ai reçu l’ordre d’entrer à 19h00 pour débarquer les hommes de troupe.
Pendant l’alerte, je n’ai eu qu’à me louer du calme et du sang froid de mon personnel pont et machine ainsi que de mes 407 passagers.
Rapport du capitaine Paul ANTOMARCHI, commandant DRAA
Le 23 Août 1918 à 14h46, un sous-marin placé entre la terre et moi, dans les eaux territoriales, m’a lancé une torpille sur bâbord avant. L’officier de quart, Mr. Merlenghi (nota : nom incertain) et le matelot de veille Gregori ont aperçu le sillage de la torpille. Monté aussitôt sur la passerelle, j’ai continué l’abattée sur la gauche amorcée par le lieutenant. Sa promptitude a fait passer la torpille sur l’avant du navire, mais sans le toucher. Appelé aux postes d’abandon et manœuvré pour éviter une 2e torpille. Sifflé. BOUFFONE a ouvert le feu sur le sillage, puis lancé des grenades à l’emplacement supposé du sous-marin. Nous avons ouvert le feu avec la pièce avant sur une tache noire qui a alors disparu.
Fait route sur Port-Vendres. Arrivé devant Port-Vendres, le chef de pièce avant a ouvert le feu sur un objet qui, après examen s’est avéré être un casier de pêcheur.
Débarqué à Port-Vendres les 500 hommes de troupes embarqués à Oran. Le reste de la cargaison, blé et arachides sera débarqué à Marseille.
Voici les manœuvres faites par les navires.
Conduite exemplaire de tout mon équipage, ainsi que des hommes de troupes qui ont gardé calme et sang froid.
Le sous-marin attaquant
N’est pas identifié.
Toutefois, très curieusement, on pourrait à nouveau incriminer l’ UB 48 de Wolfgang STEINBAUER car il semblerait que peu d’autres sous-marins se trouvaient alors dans cette partie de la Méditerranée.
Voir aussi ce lien
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _1.htm#bas
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