deces d un medecin chef a Verdun

Organisation, unités, hôpitaux, blessés....
zephyr joyeux
Messages : 873
Inscription : jeu. avr. 24, 2014 2:00 am

Re: deces d un medecin chef a Verdun

Message par zephyr joyeux »

Bonjour,Je recherche toute information sur le medecin chef d Aiguillon tue a Froideterre(Verdun)en 1916.Tres cordialement.
zephyr joyeux
Avatar de l’utilisateur
IM Louis Jean
Messages : 2741
Inscription : dim. mars 22, 2009 1:00 am

Re: deces d un medecin chef a Verdun

Message par IM Louis Jean »

Bonjour à toutes et à tous,

Selon sa fiche MdH, il était médecin aide-major de 1ère classe au 340e RI, tué d'un éclat d'obus à la cote 321 (commune de Bras) :
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 2be65048bc

Fils du général d'Aiguillon, ancien gouverneur de Corse, et gendre du colonel E. Fabre
Image
source Gil Blas du 19 février 1912 sur Gallica

Cordialement
Étienne
<< On peut critiquer les parlements comme les rois, parce que tout ce qui est humain est plein de fautes.
Nous épuiserions notre vie à faire le procès des choses. >> Clemenceau
Gim11
Messages : 147
Inscription : mar. mai 25, 2010 2:00 am

Re: deces d un medecin chef a Verdun

Message par Gim11 »

Bonjour Zephyr Joyeux, bonjour à tous,
Henri Jean d'Aiguillon fait partie des médecins de la Faculté de médecine de Montpellier dont j'ai retracé le parcours.
Il est né le 18 juin 1885 à Avignon (Vaucluse). Son père Eugène Alméric Jean d'Aiguillon (1836-1911) est alors lieutenant-colonel au 58ème régiment de ligne. Il sera promu général de brigade en 1893, gouverneur militaire de la Corse et commandeur de la légion d'honneur en 1896. Sa mère, Andrée Rocher de la Baume du Puy-Montbrun est la fille du chevalier du Puy-Montbrun, lui même médecin issu de la faculté de médecine de Montpellier. Henri a un frère, Roger, né à Constantine en 1881, alors que leur père était au 3ème régiment de tirailleurs algériens. La famille suit les différentes affectations de son père à Tarbes, Antibes, en Corse, à Montpellier.
Il passe son baccalauréat, section Lettres-Philosophie, le 22 juillet 1904 à Aix-en-provence. Il obtient ensuite son certificat PCB à Montpellier le 2 octobre 1905. Engagé pour trois ans, il est incorporé au 2ème régiment du génie à Montpellier le 5 octobre 1905. Il prend sa première inscription trimestrielle à la faculté de médecine en novembre 1905. Après un an, il est libéré en bénéficiant de la dispense prévue pour les étudiants en médecine. Il prend sa deuxième inscription à la faculté en janvier 1907 et poursuit ses études sans interruption jusqu'en juin 1910. Il soutient sa thèse de médecine le 22 décembre 1911, sous la présidence du professeur Grasset. Il s'installe à Antibes, où réside son père devenu veuf. Il épouse le 14 février 1912 à Toulon Fanny Fabre, née à Toulon, fille du lieutenant colonel Fabre, qui fut en poste à Antibes. Ils demeurent au 13 rue de l'Hôtel de ville à Antibes.
Lorsque la guerre éclate, il est mobilisé comme médecin aide-major à l'ambulance 16/15 du 15ème corps d'armée pour être dirigé le 5 août sur l'ambulance 1/65. L'ambulance suit les déplacements de la 65ème division de réserve pendant la guerre de mouvement. Formée à Cannes le 8 août, elle débarque dans le secteur de Saint-Mihiel le 24 août, à Lamonville puis à Creue où elle s'installe dans une scierie le 27 août. Elle se déplace ensuite au nord de Verdun, à la ferme des Chambrettes, à l'est de Louvemont le 31 août, mais n'est pratiquement pas mise en jeu dans les combats du 1er septembre, les blessés étant dirigés sur les autres formations sanitaires. Le 4 septembre l'ambulance est stationnée à Saint Mihiel, où elle fonctionne provisoirement comme un hôpital d'évacuation. Elle est ensuite à Courouvre le 6 septembre pour s'immobiliser le lendemain à Pierrefitte-sur-Aire, à la veille de la bataille de la Marne. L'ambulance y occupe l'église, l'école de fille et un patronage. Elle y reste jusqu'au 14 septembre. L'afflux de blessés est important pendant les journées cruciales du 7 au 13 septembre. A l'issue de la bataille, la division a perdu la moitié de ses effectifs et remonte vers le Nord pour occuper le front du secteur de Fleury. L'ambulance 1/65 est à Fleury le 21 septembre. La division se porte ensuite au nord-ouest de Saint Mihiel pour s'opposer au passage de la Meuse par les Allemands. L'ambulance 1 s'établit à Rupt le 26 septembre en vue de l'attaque des casernes de Chauvoncourt, occupées par les allemands dans le secteur de Saint Mihiel. De là les blessés sont évacués sur Bar-le-Duc. A partir du 30 septembre, le front étant stabilisé, elle stationne à Thillombois jusqu'au 3 novembre, avant de rejoindre Vilotte-sur-Aire, d'où elle est relevée le 13 novembre. La guerre de tranchée s'est mise en place. Epidémies de typhoïde et de pieds gelés vont s'ajouter à l'arrivée des blessés dans les ambulances de la division.
Le 15 février 1915, Henri d'Aiguillon est affecté à l'ambulance 11/21. A ce moment la 21ème division est engagée dans la première bataille de Picardie. Retirée du front le 27 juillet, elle est transportée en août dans la région de Vitry le François. Elle est engagée le 25 septembre dans la deuxième bataille de champagne et retirée du front le 5 novembre. Henri d'Aiguillon est nommé médecin aide-major de 1ère classe le 16 novembre 1915 et passe au 340ème régiment d'infanterie le 31 décembre 1915. Ce régiment appartient à la 64e division d’infanterie, 127e brigade. Il cantonne alors en Lorraine, à Boucq et à Trondes, puis Ansoville, les bataillons se relayant en première ligne, ceci jusqu'au mois de mai 1916 où le régiment se déplace à Pagney-derrière-Barine, puis à Benney et Voinémont.Après avoir été formé en 3 bataillons, le 340ème régiment est transporté à Givry-en-Argonne le 3 juin 1916, et va cantonner, selon les unités, à Sénard, Aubercy, Brizeaux, puis Faucaucourt. Le 23 juin, les éléments du régiment sont transportés en camion jusqu'à Moulin Brûlé, où s'achève la voie sacrée, seule route entre Bar-le-Duc et Verdun, et vont bivouaquer au Bois-la-Ville. Ils vont participer le 25 juin à une contre-attaque dans le ravin du bois des trois cornes, devant l'ouvrage de Thiaumont et vont s'établir après cette attaque sur la cote 321.
C'est là qu' Henri d'Aiguillon, à l'âge de 31 ans, est tué par un éclat d'obus à son poste de secours le 28 juin 1916, lors d'un violent bombardement pilonnant les positions du régiment sur la cote 321. Il reçoit la croix de guerre avec étoile de vermeil accompagnant la citation à l'ordre du corps d'armée n°143 du 22 juillet 1916: « Officier du service de santé d'un dévouement admirable. A participé dans des conditions particulièrement difficiles à l'organisation du poste de secours et du service de relève des blessés lors des combats meurtriers des 25 et 27 juin 1916 et dans la période d'occupation qui les a suivis. Tué à son poste de secours le 28 juin 1916. » Il est fait chevalier de la légion d'honneur à titre posthume le 19 mai 1920 (JO du 23 juin). Il est inhumé à la Nécropole nationale « DOUAUMONT » à Fleury-devant-Douaumont. Un avis nécrologique est publié dans Le petit Niçois.
Sa mémoire est honorée sur le monument commémoratif de la ville d'Antibes, la plaque commémorative de la faculté de médecine de Montpellier, le tableau d’honneur des morts pour la France et dans le livre d'or des médecins morts pour la patrie.
Si vous me donnez votre mail en MP, je vous enverrai le document en PdF, illustré notamment des photos de sa tombe que m'a aimablement adressé un membre de notre forum, que je remercie à nouveau.
Cordialement
Gilles Morlock
zephyr joyeux
Messages : 873
Inscription : jeu. avr. 24, 2014 2:00 am

Re: deces d un medecin chef a Verdun

Message par zephyr joyeux »

Bonjour,merci pour tout.Sa mere s appelait Andree Dupuy du Mazeldan,famille qui a releve le nom des Dupuy Montbrun du Dauphine, eteints en 1741, grace a trois maintenues de noblesse(1668,1708,1761)confirmees par Berthier de Sauvigny en 1785 et 1787.L autopsie n a pas releve de plaie penetrante,ce qui signifie qu il a été tue par l effet de souffle du coup de minnenwerfer.Tres cordialement.
zephyr joyeux
Répondre

Revenir à « SERVICE SANTE »