Evacuation après une blessure due au gaz ypérite

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chris10
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Re: Evacuation après une blessure due au gaz ypérite

Message par chris10 »

Bonjour à tous,
En juillet 1918, mon g-p au 70ème BCA était en 1ère ligne à Montemafroy (Aisne). Il est blessé une deuxième fois par ypérite le 6/7/1918 près de Dammard et évacué. Le 2/8/1918 il rejoint le front.
Depuis plusieurs jours j'essaie de déchiffrer ses documents médicaux conservés par mon oncle. Ceci pour retracer son parcours de guerre. Même en consultant les pages du forum, ma recherche est restée vaine.
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Photo 1 : le 17/7/18 il est au HOE 18 ?
Hôpital d'Origine d'Etape 18, ou se trouve cet hopital ?
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Photo 2 : V.....(?) La Houssaye deux mots soulignés, quel est ce premier nom ?
Evacué le 18/7/1918 sur La Houssaye, mais où situer cette ville ?
Et le dépôt des Eclopés de Maugis se trouve donc à La Houssaye ??
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Photo 3 : On lit HOS 18, n'est-ce-pas plutot HOE 18 ? ou alors s'agit-il d'une autre signification ??

Alors je sais, cela fait beaucoup de questions, mais n'étant pas expert je pense que vous aurez les réponses à mes interrogations si j'en juge la qualité des messages parus dans les pages du forum.
Merci à vous, je suis impatient de vous lire.
Bien sincèrement
Chris10
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Jean RIOTTE
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Re: Evacuation après une blessure due au gaz ypérite

Message par Jean RIOTTE »

Bonsoir,
Pour répondre à votre 1ère question.
D'après mes notes l'HOE n° 18 devait se trouver à COUVRELLES (02).
Cordialement,
Jean RIOTTE
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FAB1
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Re: Evacuation après une blessure due au gaz ypérite

Message par FAB1 »

Bonjour à tous
Selon le JMO de la Direction SS du 2e CA pages 71 et suivantes, l'HOE 18 est la Caserne du Luxembourg à Meaux.
De Meaux, ce soldat a très bien pu être dirigé sur La Houssaye en Brie (chateau de Beauregard ?) et Nangis.
Ceci ne reste qu'une piste bien sûr.
Cordialement
FABRICE
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chris10
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Re: Evacuation après une blessure due au gaz ypérite

Message par chris10 »

Bonjour,
Jean Riotte et Fabrice, merci de votre coopération dont je vais exploiter les informations.Peut-être d'autres "forumeurs" auront des réponses ? Suivont le fil.....
Récemment j'ai acheté sur eBay, un livre sur la guerre de 14: les Carnets secrets d'Abel Ferry aux éditions Grasset, 3e tirage de 1958. Et aux pages 225 et 226 on peut lire:
<<Un jour d'août 1917, des batteries françaises devant Verdun furent marmitées avec des obus à gaz. Le marmitage cessant, des hommes sortirent des abris pour manoeuvrer les canon. Quelques heures après, leurs mains étaient brûlées. L'un d'eux rapporta une couverture qu'il avait laissée à l'extérieur et se coucha dessus: le lendemain, son côté était brûlé et quelques jours après il mourrait. Trois jours après, un officier pissait dans un trou d'obus: le lendemain ses parties étaient brûlées et avaient pris la forme d'un énorme boudin. A Reims, des obus semblables tombaient. Comme ce gaz se combine avec l'humidité, des femmes avaient l'entrejambe brûlé, pour avoir, quelques heures plus tard, traversé le terrain ypérité. Une femme qui se sauvait en chemise, pour avoir passé une culotte ypéritée,mourrait dans des douleurs de Nessus. Les positions des batteries devenaient intenables. Les effectifs d'artillerie fondaient. Les Allemands avaient trouvé le vrai gaz de neutralisation.>>
Ceci à répondu à une autre de mes interrogations car la nature de la blessure de mon g-p parraissait improbable ! Quand on pense gaz, on imagine plutôt les poumons, les yeux (d'ou les masques anti-gaz)...
A présent c'est plus clair.
Merci encore
Cordialement
Chris10
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chris10
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Re: Evacuation après une blessure due au gaz ypérite

Message par chris10 »

Bonjour à vous,
Hier, à force de fouiller internet, j'ai trouvé un pdf très intéressant qui donne une définition des HOE: hopital d'orientation et d'évacuation.
Le lien :
http://cfranquelin.free.fr/memoires_num ... ome_50.pdf
A partir de la page 147, on y traite les HOE avec de belles photos .
Sur La Houssaye en Brie, par contre, je n'ai pas trouvé grand chose ! Le chateau de Beauregard se trouve à Crevecoeur et pas Houssaye ? Etait-ce là ?
Quant à Nangis, toujours un peu le flou....
J'ai lu quelque part que le HOE 18 de Couvrelles-Vasseny à été pris par les armées allemandes fin mai 1918. Et grace à FAB1, j'ai retrouvé la note page 71 du JMO de la DSS du 2eCA, qui désigne bien le HOE18 a Meaux caserne du Luxembourg pour les malades et blessés non immédiatement récupérables. C'est donc à cet endroit que mon g-p à été dirigé. Je continue mes recherches....
Cordialement
Chris10
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chris10
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Re: Evacuation après une blessure due au gaz ypérite

Message par chris10 »

Bonjour à vous qui surveillez le sujet, je vous souhaite un bon Noël et vous souhaite de bonnes fêtes de fin d'année.
Bien cordialement
Christian
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Gardiendelombre
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Re: Evacuation après une blessure due au gaz ypérite

Message par Gardiendelombre »

Effectivement,les blessures dues à l'Ypérite créent des blessures atroces .

La "classique" c'est le soldat qui s'assied sur un sol plein d'Ypérite .

Le résultat n'est pas triste ... le scrotum s'en va... Laissant les testicules à l'air ...
La plaie va s'infecter à très bref délais .
Ce qui va générer de gros problèmes au pénis (si il n'en a pas déjà...),
Il va y avoir impossibilité d'uriner ,
Et donc il faudra pratiquer un drainage artificiel de la vessie,
là aussi l'infection ne saurait tarder ,surtout à l'époque .
Et l'histoire risque fort heureusement de se terminer là : septicémie- décès .

L'Ypérite est une saloperie de tout premier ordre ,et qui a la particularité de survivre très longtemps ...

Pour être bien sûr qu'il survive sur place en concentration suffisante,il y a des mélanges d' Ypérite en solution caoutchoutée ...
C'était particulièrement utilisé pour enduire les abris des zones qu'on allait devoir évacuer ... un beau cadeau à l'ennemi ....

Une autre astuce classique : les vêtements contaminés sont classiquement brûlés .
Mais si vous faites faire cette tâche par du personnel non entraîné ,les problèmes ne vont pas tarder : ils vont mettre les vêtements en tas,puis y verser du pétrole puis y mettre le feu .
Ca vous pouvez en être sûr ...

Le premier résultat sera de libérer sous forme gazeuse l'Ypérite absorbée dans les tissus .
Et tout le monde pourra en profiter ...
Ce qu'il faut faire,c'est un grand feu et d'y mettre un à la fois un vêtement contaminé de telle façon qu'il soit porté immédiatement à haute température ....
Si on veut faire ça convenablement,ça prend un temps fou,ça consomme un max de substances inflammables,et ça illumine tout un secteur ....donc ça attire les ennuis ....
Ensuite,c'est loin d'être du garantit... les molécules chlorées ... c'est du solide ....
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