dentiste à la Grange-le-comte

Organisation, unités, hôpitaux, blessés....
dan285
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Re: dentiste à la Grange-le-comte

Message par dan285 »


Bonjour à tous

Je viens de prendre connaissance des échanges: Michel PINEAU (que je salue) et Frédéric RADET sur Deuxnouds-devant-Beauzée...dont j'aimerais une CPA du château...et je rebondis par une question concernant un cabinet dentaire... vraisemblablement américain... qui se serait tenu à La Grange-le-Comte à proximité de CLERMONT-EN-ARGONNE
Merci d'avance
Bien cordialement

Daniel
dan285
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Re: dentiste à la Grange-le-comte

Message par dan285 »


QUELQUES DONNEES à partir de : SFHAD histoire 1910-1920
Entre le 15 octobre 1916 et le 15 avril 1917, le point de stationnement du cabinet dentaire de la Division se rapprochera des lignes de combat. Il se trouve généralement dans un village qui sert de cantonnement aux troupes au repos. Les combats s’intensifiant, les pertes humaines seront de plus en plus importantes, les blessés de guerre affluent et le nombre de véhicules sanitaires s’avère rapidement insuffisant ; les lignes de chemin de fer sont trop peu nombreuses, les routes sont impraticables suite aux mauvaises conditions climatiques de l’hiver, les commandes de matériel dentaire ne suivent plus. Pour le transport des blessés du front vers les hôpitaux de l’arrière, on utilise maintenant des voitures légères à ressort, des systèmes de brancards portés par des chevaux ou, dans les régions montagneuses, des traîneaux ou des lits de fûts de pins juxtaposés. Les roulottes dentaires, dont la première fut inaugurée le 31 mars 1916, sont encore tirées par les chevaux, mais à partir de mai 1918, face à l’intensification des bombardements, il ne reste plus que la brouette pour déplacer d’une tranchée à l’autre pansements et instruments chirurgicaux médicaux. Il faut se souvenir qu’à la fin de l’année 1916, la pénurie en ouvriers mécaniciens dentistes est si grande qu’on pense à confier à une main-d’œuvre féminine la coulée des modèles en plâtre, la confection des cires d’articulé, les mises en articulation, la finition et le polissage des prothèses. L’aide apportée par ces femmes va permettre de doubler le nombre de prothèses réalisées par les dentistes qui auront survécus aux bombardements. A noter qu’en 1918, au Centre de prothèse dentaire de la 4e région, Charbonneau remet en honneur le vieux procédé de maintien des prothèses complètes par succion en y ajoutant du caoutchouc mou vulcanisé.

Sur le front la situation est tellement catastrophique, qu’en décembre 1918 les autorités françaises attribuent à l’American Friend’s Service Committee (un département de la Croix-Rouge Américaine) le soin de s’occuper d’un secteur de 39 villages situés entre Clermont-en-Argonne et Verdun. La firme S.S. White équipera le premier cabinet dentaire de Grange-le-Comte, près de Clermont. Ce cabinet sera dirigé par John W. Dorland, de Pasadena, Californie.



Au maxillaire inférieur, les pertes de substance de grande étendue posent des problèmes variés et nombreux. Parmi eux, on retiendra surtout toutes les complications liées à la conservation et à l’emploi des brides cicatricielles ou encore les difficultés inhérentes à la rééducation orthophonique des victimes de la guerre. On assiste aussi au développement des greffes ostéopériostées dont l’indication deviendra de plus en plus fréquente. Les grands brûlés de la face sont traités en combinant les techniques de massage et d’électrothérapie aux séances de radiothérapie ou encore aux applications de radium. Les revues professionnelles présentent les résultats favorables obtenus dans le domaine de la chirurgie plastique de la face et les succès enregistrés en matière de prothèse auriculaire. Les cas traités par le médecin aide-major de 1er classe A. Pont sont tout à fait remarquables. Quoique ses prothèses n’aient pas eu la prétention d’être des prothèses de longue durée, Pont deviendra le protagoniste et le vulgarisateur des restaurations prothétiques plastiques réalisées à partir d’une pâte à base de gélatine (Notons que l’adaptation du celluloïd aux prothèses dentaires datait en réalité de 1859 ; elle était due à Mac Intosh. L’odeur persistante du camphre qui entrait dans sa composition l’avait alors fait abandonner. La méthode renaîtra en 1912 lorsque Henning la remettra en usage dans le domaine de la chirurgie plastique). L’esthétique des prothèses maxillo-faciales évoluera avec l’introduction en prothèse maxillo-faciale de l’acétate de cellulose. En 1917, Bozo soumet l’acétate de cellulose aux même manipulations que le celluloïd et confectionne une oreille de remplacement qui répondra à tous les critères esthétiques. Signalons par ailleurs qu’en 1930 le stomatologiste J. Tellier et le directeur du Centre Anticancéreux de Lyon, L. Béclard, utilisent toujours l’acétate de cellulose pour les restaurations auriculaires, alors que Henri Chenet donnera sa préférence aux prothèses gélatineuses.

L’immédiat après guerre
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marcel clement
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Re: dentiste à la Grange-le-comte

Message par marcel clement »

Bonsoir à tous, :hello:

Je n'ai pas la réponse précise à votre question, je vais regarder dans mes documents.


Avez-vous suivi ce fil sur notre forum :
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-servic ... _602_1.htm



Amicalement,

Alain MC
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Re: dentiste à la Grange-le-comte

Message par MP 92 »

Bonjour à tous

Je viens de prendre connaissance des échanges: Michel PINEAU (que je salue) et Frédéric RADET sur Deuxnouds-devant-Beauzée...dont j'aimerais une CPA du château...et je rebondis par une question concernant un cabinet dentaire... vraisemblablement américain... qui se serait tenu à La Grange-le-Comte à proximité de CLERMONT-EN-ARGONNE
Merci d'avance
Bien cordialement

Daniel
Salut Daniel, Bonsoir aux autres,

Je suis incapable de répondre de façon précise à ton affirmation.

Cependant, plusieurs considérations me viennent à l'esprit:
1) Qu'est-ce que GRANGE LE COMTE ?
Une ferme isolée au bout d'un chemin en cul de sac d'environ 2 km de long !
2) je sais bien que dans tout ce secteur le nombre de camps français à partir de 17, a été important notamment au début de ce chemin, aux abords de la route FLEURY-CLERMONT et que des QG de régiments y ont été installés (92°RIT par exemple). Mais de là à y installer un cabinet dentaire ... je suis septique. A CLERMONT, oui, il y en a eu mais de façon épisodiques selon les DI et les besoins.
Ne pas oublier que ce type de personnel est relativement limité dans les G.U. et qu'au plan matériel ou fournitures, c'est aussi la galère ... Les consultations sont plutôt regroupées en fonction des disponibilités momentanées et les cabinets de garnison permanents sont très rares puis qu'on dénombre 7 pour toute la 6° RM !

Maintenant s'il s'agit d'une intervention de l'armée américaine, cela veut dire que l'on est fin sept. 18 au moment de l'offensive Meuse-Argonne, à une date où le SS de la II° Ar. vient de passer la plupart de ses centres à l'AUS.
Tout est possible mais j'avoue que cet emplacement me semble curieux et je ne dispose d'aucun élément pour valider.

Bien cordialement,
Michel PINEAU

Il m'importe peu que tu adoptes mes idées ou que tu les rejettes pourvu qu'elles emploient toute ton attention. Diderot
MP 92
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Re: dentiste à la Grange-le-comte

Message par MP 92 »

Bonjour à tous

Je viens de prendre connaissance des échanges: Michel PINEAU (que je salue) et Frédéric RADET sur Deuxnouds-devant-Beauzée...dont j'aimerais une CPA du château...et je rebondis par une question concernant un cabinet dentaire... vraisemblablement américain... qui se serait tenu à La Grange-le-Comte à proximité de CLERMONT-EN-ARGONNE
Merci d'avance
Bien cordialement

Daniel
Salut Daniel, Bonsoir aux autres,

Je suis incapable de répondre de façon précise à ton affirmation.

Cependant, plusieurs considérations me viennent à l'esprit:
1) Qu'est-ce que GRANGE LE COMTE ?
Une grosse ferme isolée au bout d'un chemin en cul de sac d'environ 2 km de long !
2) je sais bien que dans tout ce secteur le nombre de camps français à partir de 17, a été important notamment au début de ce chemin, aux abords de la route FLEURY-CLERMONT et que des QG de régiments y ont été installés (92°RIT par exemple). Mais de là à y installer un cabinet dentaire ... je suis septique. A CLERMONT, oui, il y en a eu mais de façon épisodiques selon les DI et les besoins.
Ne pas oublier que ce type de personnel est relativement limité dans les G.U. et qu'au plan matériel ou fournitures, c'est aussi la galère ... Les consultations sont plutôt regroupées en fonction des disponibilités momentanées et les cabinets de garnison permanents sont très rares puis qu'on dénombre 7 pour toute la 6° RM !
3) Maintenant s'il s'agit d'une fourniture de l'armée américaine, cela veut dire que l'on est fin sept. 18 au moment de l'offensive Meuse-Argonne, à une date où le SS de la II° Ar. vient de passer la plupart de ses centres à l'AUS.
Tout est possible mais j'avoue que cet emplacement me semble curieux et je ne dispose d'aucun élément pour valider.

Bien cordialement,
Michel PINEAU

Il m'importe peu que tu adoptes mes idées ou que tu les rejettes pourvu qu'elles emploient toute ton attention. Diderot
MP 92
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Re: dentiste à la Grange-le-comte

Message par MP 92 »

QUELQUES DONNEES à partir de : SFHAD histoire 1910-1920
Entre le 15 octobre 1916 et le 15 avril 1917, le point de stationnement du cabinet dentaire de la Division se rapprochera des lignes de combat. Il se trouve généralement dans un village qui sert de cantonnement aux troupes au repos. Les combats s’intensifiant, les pertes humaines seront de plus en plus importantes, les blessés de guerre affluent et le nombre de véhicules sanitaires s’avère rapidement insuffisant ; les lignes de chemin de fer sont trop peu nombreuses, les routes sont impraticables suite aux mauvaises conditions climatiques de l’hiver, les commandes de matériel dentaire ne suivent plus. Pour le transport des blessés du front vers les hôpitaux de l’arrière, on utilise maintenant des voitures légères à ressort, des systèmes de brancards portés par des chevaux ou, dans les régions montagneuses, des traîneaux ou des lits de fûts de pins juxtaposés. Les roulottes dentaires, dont la première fut inaugurée le 31 mars 1916, sont encore tirées par les chevaux, mais à partir de mai 1918, face à l’intensification des bombardements, il ne reste plus que la brouette pour déplacer d’une tranchée à l’autre pansements et instruments chirurgicaux médicaux. Il faut se souvenir qu’à la fin de l’année 1916, la pénurie en ouvriers mécaniciens dentistes est si grande qu’on pense à confier à une main-d’œuvre féminine la coulée des modèles en plâtre, la confection des cires d’articulé, les mises en articulation, la finition et le polissage des prothèses. L’aide apportée par ces femmes va permettre de doubler le nombre de prothèses réalisées par les dentistes qui auront survécus aux bombardements. A noter qu’en 1918, au Centre de prothèse dentaire de la 4e région, Charbonneau remet en honneur le vieux procédé de maintien des prothèses complètes par succion en y ajoutant du caoutchouc mou vulcanisé.

Sur le front la situation est tellement catastrophique, qu’en décembre 1918 les autorités françaises attribuent à l’American Friend’s Service Committee (un département de la Croix-Rouge Américaine) le soin de s’occuper d’un secteur de 39 villages situés entre Clermont-en-Argonne et Verdun. La firme S.S. White équipera le premier cabinet dentaire de Grange-le-Comte, près de Clermont. Ce cabinet sera dirigé par John W. Dorland, de Pasadena, Californie.



Au maxillaire inférieur, les pertes de substance de grande étendue posent des problèmes variés et nombreux. Parmi eux, on retiendra surtout toutes les complications liées à la conservation et à l’emploi des brides cicatricielles ou encore les difficultés inhérentes à la rééducation orthophonique des victimes de la guerre. On assiste aussi au développement des greffes ostéopériostées dont l’indication deviendra de plus en plus fréquente. Les grands brûlés de la face sont traités en combinant les techniques de massage et d’électrothérapie aux séances de radiothérapie ou encore aux applications de radium. Les revues professionnelles présentent les résultats favorables obtenus dans le domaine de la chirurgie plastique de la face et les succès enregistrés en matière de prothèse auriculaire. Les cas traités par le médecin aide-major de 1er classe A. Pont sont tout à fait remarquables. Quoique ses prothèses n’aient pas eu la prétention d’être des prothèses de longue durée, Pont deviendra le protagoniste et le vulgarisateur des restaurations prothétiques plastiques réalisées à partir d’une pâte à base de gélatine (Notons que l’adaptation du celluloïd aux prothèses dentaires datait en réalité de 1859 ; elle était due à Mac Intosh. L’odeur persistante du camphre qui entrait dans sa composition l’avait alors fait abandonner. La méthode renaîtra en 1912 lorsque Henning la remettra en usage dans le domaine de la chirurgie plastique). L’esthétique des prothèses maxillo-faciales évoluera avec l’introduction en prothèse maxillo-faciale de l’acétate de cellulose. En 1917, Bozo soumet l’acétate de cellulose aux même manipulations que le celluloïd et confectionne une oreille de remplacement qui répondra à tous les critères esthétiques. Signalons par ailleurs qu’en 1930 le stomatologiste J. Tellier et le directeur du Centre Anticancéreux de Lyon, L. Béclard, utilisent toujours l’acétate de cellulose pour les restaurations auriculaires, alors que Henri Chenet donnera sa préférence aux prothèses gélatineuses.

L’immédiat après guerre
Rebonsoir Daniel,

Merci pour cette contribution intéressante.
2 remarques:
-qu'appelles-tu SFHAD ?
-je pense qu'une faute de frappe s'est glissée dans ton texte et qu'au lieu de "AMERICAN FRIEND'S SERVICE", il faut lire "AMERCAN FIELD'S SERVICE" (AFS) bien connu pour ses véhicules de transport des blessés entre les PS et les FS ... qui vont former les fameuses SSU.

Bonne soirée,
Michel PINEAU

Il m'importe peu que tu adoptes mes idées ou que tu les rejettes pourvu qu'elles emploient toute ton attention. Diderot
dan285
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Re: dentiste à la Grange-le-comte

Message par dan285 »



RE...à tous...

Michel : faire une recherche SFHAD histoire 1910-1920 sur google et tu auras quelques éléments de réponse et d'où tu pourras sans nul doute rebondir

bonne soirée et à +
dan285
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Re: dentiste à la Grange-le-comte

Message par dan285 »

Bonsoir à tous, :hello:

Je n'ai pas la réponse précise à votre question, je vais regarder dans mes documents.


Avez-vous suivi ce fil sur notre forum :
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-servic ... _602_1.htm



Amicalement,

Alain MC


Merci Alain pour ton apport

Edifiant...

bonne soirée

dan285
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Re: dentiste à la Grange-le-comte

Message par dan285 »


Rebonsoir Daniel,

Merci pour cette contribution intéressante.
2 remarques:
-qu'appelles-tu SFHAD ?
-je pense qu'une faute de frappe s'est glissée dans ton texte et qu'au lieu de "AMERICAN FRIEND'S SERVICE", il faut lire "AMERCAN FIELD'S SERVICE" (AFS) bien connu pour ses véhicules de transport des blessés entre les PS et les FS ... qui vont former les fameuses SSU.

Bonne soirée,

Bonjour à tous....salut Michel

Pour American Friend’s Service Committee ...lire la définition sur Wikipedia entre autres...
Je sais que quelques Américains aujourd'hui se penchent sur cette séquence...où ils ont laissé des traces...
éventuellement on pourrait échanger des témoignages ...authenticité locale...

bonne journée
MP 92
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Re: dentiste à la Grange-le-comte

Message par MP 92 »



Bonjour à tous....salut Michel

Pour American Friend’s Service Committee ...lire la définition sur Wikipedia entre autres...
Je sais que quelques Américains aujourd'hui se penchent sur cette séquence...où ils ont laissé des traces...
éventuellement on pourrait échanger des témoignages ...authenticité locale...

bonne journée
Re Daniel,

j'ai lu:

...History:

AFSC was founded in 1917 during World War I. In accordance with their Quaker faith, the new organization gave young conscientious objectors ways to serve without enlisting in the military or taking lives. They drove ambulances, ministered to the wounded, and stayed on in Europe after the armistice to rebuild war-ravaged communities.


Donc j'en conclus qu'entre les 2 il semble y avoir un lien d'après ce qu'ils écrivent mais il faut avouer que l'on connait mieux l'AFS en tant qu'American Field's Service en 14-18 !

Encore merci pour ton intervention,
Cordialement,
Michel PINEAU

Il m'importe peu que tu adoptes mes idées ou que tu les rejettes pourvu qu'elles emploient toute ton attention. Diderot
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