Les autos-chir Marcille l'inventeur,

Organisation, unités, hôpitaux, blessés....
FrOLIER
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Re: Les autos-chir Marcille l'inventeur,

Message par FrOLIER »

Bonjour

Je recherche toutes informations sur le docteur Maurice Marcille (1871-1941), celui qui est considéré par ses contemporains comme le "père" des ambulances chirurgicales automobiles, les "autochirs" et.. qui a eu bien des soucis avec la hiérarchie militaire...
Je m'intéresse autant au personnage qu'à ses réalisations, les "autochirs".

Merci
Bien cordialement
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armand
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Re: Les autos-chir Marcille l'inventeur,

Message par armand »

Bonjour

Tu peux lire : Les carnets de l'aspirant Laby, médecin dans les tranchées, 28 juillet 1914 - 14 juillet 1919 - Editions Bayard, Paris, 2001.

Lucien Laby (1892-1982) est le fils d’un pharmacien, ancien adjoint au maire de Reims, installé dans la Somme au moment de la déclaration de guerre. Il est alors élève de l’école du service de Santé de Lyon et il est nommé médecin auxiliaire dans le groupe des brancardiers divisionnaires de la 56e division d’infanterie. Il participe à l’offensive de Lorraine, puis à la retraite, avant de stationner tout près de chez lui, dans la Somme. En avril 1915, désireux de s’illustrer sur le champ de bataille, il demande à être affecté au 294e régiment d’infanterie, avec lequel il est engagé dans l’offensive de Champagne en septembre 1915, à Verdun en mai 1916, sur la Somme en septembre et enfin au Chemin des Dames au printemps de 1917. Muté ensuite dans une ambulance chirurgicale automobile près de Belfort, il voit alors ses conditions d’existence changer du tout au tout. En 1918 la maladie (dont la grippe espagnole) l’éloigne durablement de sa tâche. Il fait partie des troupes qui entrent en libérateurs à Mulhouse et Strasbourg en novembre.

Cdt
Armand
Sur les traces du 132ème RI " Un contre Huit " et du 294ème RI (le "29-4")
FrOLIER
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Re: Les autos-chir Marcille l'inventeur,

Message par FrOLIER »

Bonsoir

Merci beaucoup. Je me mets en chasse de l'ouvrage

Bien cordialement
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Eric Mansuy
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Re: Les autos-chir Marcille l'inventeur,

Message par Eric Mansuy »

Bonjour à tous,
Bonjour M. Olier,

Pour compléter la suggestion d'Armand, Laby a servi fin 1917 et en 1918 à l'ACA 15 de Morvillars.

Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
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armand
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Re: Les autos-chir Marcille l'inventeur,

Message par armand »

Bonsoir

Merci beaucoup. Je me mets en chasse de l'ouvrage

Bien cordialement
Il existe en format poche.

Cdt
Armand
Sur les traces du 132ème RI " Un contre Huit " et du 294ème RI (le "29-4")
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laurent provost
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Re: Les autos-chir Marcille l'inventeur,

Message par laurent provost »

Bonjour,

J'ai eu la chance récemment de recevoir le passionnant et très documenté article de F. Olier sur les Autochirs .

Il donne une bréve notice biographique sur Marcille, je mes suis donc livré a une recherche complémentaire sur les traces qu'il aurait pu laissé dans les archives des hôpitaux de paris.

Marcille Maurice

Né le 22 mars 1871 à Jouy en châtel (SM)

Reçu externe le 221 au concours de l'année 1892

Stages
1983 enfants malade du 1 fev au 10 mars 94 (st germain)
1894 Pitié (Cons Chir) du 10 mars 94 au 30 avril 95
1895 Pitié (Robin) du 1 er mai au 31 janvier 96

Reçu interne le 42 au concours de l'année 1985

Stages:
1896 Bicêtre (Charpentier) du 1 fev 95 au 30 nov 96
1896 Laennec (Gingeot) du 1 decembre 96 au 31 janvier 97
1897 Necker ( Le Dentu) Du 1 fevr 97 au 28 frv 98
1898 St antoine (Monod) du 1 mars 98 au 28 fev 99
1899 Charité (Tillaux) du 1 mard 1899 au 28 fev 1900

Reçoit un blâme notifié par le directeur général par arrêté du 27 janvier 1899.
Je n'ai pas retrouver le motif du blâme, ce qui est curieux a la fin de son internat.

Appréciations:
1893 enfant malades Mr de st germain: satisfait , a fait preuve d'une exactitude relative, de travail et d'intelligence

1894 Pitié Mr Lejars : Bine

1895 pitié M Robin Très bien

1896 Bicêtre M Charpentier Très intelligent, mais invisible.

1897 Necker le dentu Bon interne, s'intéresse à ce qu'il fait

1898 St Antoine Monod , j'ai été particulièrement satisfait de mon interne cette année.

1899 Charité Le Tillaux, excellent interne.

Au vu de la fiche, on perçoit déjà un tempérament indépendant, voir prêt a transgresser les barrières , ce qui ce confirmera par la suite dans la mise ne place des Auto-Chir et de ses relations avec les autorités militaires.
Travaille ensuite dans les laboratoires de Faraboeuf, et de Poirier.
Passe sa thése en 1903 sur le trajet des lymphatiques de la région Ilio pelvienne.

Puis remplit les fonctions d'aide d'anatomie, et de prosecteur provisoire à l'amphithéâtre d'anatomie.( je n'ai rien retrouvé dans les effectifs de cette institution sur les registre APHP)

Chef de clinique de Tillaux.

Chirurgiens des hôpitaux en 1912

Chef de service à Bretonneau en 1921, demande sa mise en disponibilité à la fin de la même année.
Domicilié 47 Bv Victor Hugo à Neuilly.

Décès en 1941 octobre

Sources Conseil de surveillance du 23 octobre 1941, et 774 foss 24, les autochirs (14-18) geneses d'un épopée F. olier. Médecine et armées,2002, vol. 30, no3, pp. 299-320,1973
MP 92
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Re: Les autos-chir Marcille l'inventeur,

Message par MP 92 »

Bonjour,

J'ai eu la chance récemment de recevoir le pssionnant et très documenté article de F. Olivier sur les Autochirs .

Il donne une bréve notice biographique sur Marcille, je mes suis donc livré a une recherche complémentaire sur les traces qu'il aurait pu laissé dans les archives des hôpitaux de paris.

Marcille Maurice

Né le 22 mars 1871 à Jouy en châtel (SM)

Reçu externe le 221 au concours de l'année 1892

Stages
1983 enfants malade du 1 fev au 10 mars 94 (st germain)
1894 Pitié (Cons Chir) du 10 mars 94 au 30 avril 95
1895 Pitié (Robin) du 1 er mai au 31 janvier 96

Reçu interne le 42 au concours de l'année 1985

Stages:
1896 Bicêtre (Charpentier) du 1 fev 95 au 30 nov 96
1896 Laennec (Gingeot) du 1 decembre 96 au 31 janvier 97
1897 Necker ( Le Dentu) Du 1 fevr 97 au 28 frv 98
1898 St antoine (Monod) du 1 mars 98 au 28 fev 99
1899 Charité (Tillaux) du 1 mard 1899 au 28 fev 1900

Reçoit un blâme notifié par le directeur général par arrêté du 27 janvier 1899.
Je n'ai pas retrouver le motif du blâme, ce qui est curieux a la fin de son internat.

Appréciations:
1893 enfant malades Mr de st germain: satisfait , a fait preuve d'une exactitude relative, de travail et d'intelligence

1894 Pitié Mr Lejars : Bine

1895 pitié M Robin Très bien

1896 Bicêtre M Charpentier Très intelligent, mais invisible.

1897 Necker le dentu Bon interne, s'intéresse à ce qu'il fait

1898 St Antoine Monod , j'ai été particulièrement satisfait de mon interne cette année.

1899 Charité Le Tillaux, excellent interne.

Au vu de Fiche, on perçoit déjà un tempérament indépendant, voir prêt a transgresser les barrières , ce qui ce confirmera par la suite dans la mise ne place des Auto-Chir et de ses relations avec les autorités militaires.
Travaille ensuite dans les laboratoires de Faraboeuf, et de Poirier.
Passe sa thése en 1903 sur le trajet des lymphatiques de la région Ilio pelvienne.

Puis remplit les fonctions d'aide d'anatomie, et de prosecteur provisoire à l'amphithéâtre d'anatomie.( je n'ai rien retrouvé dans les effectifs de cette institution sur les registre APHP)

Chef de clinique de Tillaux.

Chirurgiens des hôpitaux en 1912

Chef de service à Bretonneau en 1921, demande sa mise en disponibilité à la fin de la même année.
Domicilié 47 Bv Victor Hugo à Neuilly.

Décès en 1941 octobre

Sources Conseil de surveillance du 23 octobre 1941, et 774 foss 24, les autochirs (14-18) geneses d'un épopée F. olier. Médecine et armées,2002, vol. 30, no3, pp. 299-320,1973

Bonjour Laurent,

Pourriez-vous préciser quel est cet article de F. OLIVIER auquel vous faites allusion et comment se le procurer ?
Je me suis intéressé moi aussi à l'historique des auto-chirs, leur rôle sur le terrain, leur nombre, etc ...
Je connais bien le document de l'AP-HP dont vous faites état.

Le moins que l'on puisse dire est que le dénommé MARCILLE était un drôle de lascar et je me demande si le blâme de 1899 évoqué, n'était pas en quelque sorte prémonitoire de la suite ... car sa carrière militaire a été particulièrement agitée en 14 et 15 ... Je n'insiste pas.
Quant à lui attribuer l'exclusivité de la création des auto-chirs., je modulerai un peu en disant qu'il a été surtout le représentant ou le "faire-valoir" de la duchesse d'UZES à l'association FRANCO-RUSSE qui avait ses entrées au ministère de la guerre ! Car si efffectivement le premier proto de nov. 14 a bien été entre les mains de MARCILLE dont je ne minimise pas le rôle, sans la validation du deuxième proto en février/mars 15 par le professeur GOSSET, jamais l'auto-chir. n'aurait pu être homologuée ...

Bien cordialement,

Rendons à César ce qui est à César !

Michel PINEAU

Il m'importe peu que tu adoptes mes idées ou que tu les rejettes pourvu qu'elles emploient toute ton attention. Diderot
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laurent provost
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Re: Les autos-chir Marcille l'inventeur,

Message par laurent provost »

Bonjour Michel, Bonjour à tous et à toutes,

Pour se procurer ce document, il suffit de suivre le lien ICI.

Certes, sans Antonin Gosset, Le concept N'aurait pas eu le succès que l'on connait, mais F. Olivier , dans cette article démontre bien les luttes de pouvoir et de notoriété entre les factions médicale, militaire et politique. Surtout, le concept de mobilité et de rapidité, pour coller à l'avant.

Je suis d'accord avec vous, que ce blâme sanctionne un comportement "exotique". Ce qui m'a vraiment surpris, c'est de le voir pour la dernière période de l'internat. C'est sans doute au dela des suites d'un tonus qui aurait mal tourné. Ce qui me fait dire que la fautre doit concerné son comportement avec l'autorité, c'est que Marcille deviendra chef de clinique chez Le Tillaux, donc ce n'est pas sa valeur ou son comportement en tant que praticien.

CDTL
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laurent provost
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Re: Les autos-chir Marcille l'inventeur,

Message par laurent provost »

Bonjour,

Je suis retourné aux sources pour avoir plus de renseignement sur la carrière hospitalière de Marcille, Dans les registres des concours d'aide d'anatomie et de prosecteur de l'amphithéâtre, il y a trop de lacune, dans les années pour être certain de le retrouver.
Par contre Pour le concours de chirurgiens des hôpitaux là il y a de la Matière;

Marcille s'y présente 14 fois en 1912,11,2 fois en 10,2 fois en 07,2 fois en 06, 2 fois en 05,04,et la première fois en 1903 [pas présent à la lecture de sa copie]), Opiniâtre le candidat !

Au concours de 1912, il est reçu 2 eme derrière Hallopeau (qui lui s'est présenté 8 fois), On retrouvera Hallopeau dans le soutient à Marcille (Auteur de l'article de la presse Médicale de mars 1915).
Mais en lisant le PV du jury je suis tombé sur un incident dont je vous donne la retranscription
après les épreuves d'admissibilté (3) reste deux autres épreuves, (Clinique et opératoire). Chaque candidat se voit confié un sujet de l'amphithéâtre d'anatomie et doit exécuté deux interventions, devant le jury et public de l'amphi.
A la fin des interventions les sujets d'anatomie sont transférés dans un autre endroit pour que le jury puisse examiner les pièces et délibérer.
Les deux interventions demandées :
Ligature de l'artère fémorale dans le canal deHunter
Désarticualtion sous astragalienne

extrait du PV
Incident de séance:
Au cours de la séance le jury a été amené a constater que la partie du pied enlevé au sujet attribué à M Marcille avait disparu
Les recherches effectuée pour retrouver cette sont demeurées infructueuses, et l'enquête à laquelle a procédé immédiatement le jury n'a rien révélé
A la suite de la discussion générale le jury considérant que la disparition de la pièce n'était pas de nature à modifier en quoi que ce soit , son jugement au sujet de la fixation de la note à attribuer a Mr marcille, que le fait d'avoir suivi avec attention la technique opératoire du candidat et examiner la partie restante du membre, constituait pour eux des éléments suffisant d'appréciation, décide que cet incident ne saurait comporter d'autre suite et attribue à mr marcille la note de 28 ci dessus mentionnée.
Un rapport écrit est joint au dossier dont j'extrais la suite
"Or au moment où l garçon d'amphithéatre se disposait à transporter lrd sujets dans le second pavillon, il s'aperçut avec stupeur , que la partie du pied, amputée par le candidat N) 2 mr marcille avait disparu et il constata qye la double porte donnant accès sur la cour avait été forcée,
Les recherches faites immédiatement et minutieusement dans le pavillon où se faisait le concours ainsi que dans toutes les autres dépendances de l'amphithéâtre, d'anatomie n'ont donc pas permis de retrouver le membre disparu,
Il est à présumer que l'auteur de ce larcin sera sorti de l'amphithéâtre et aura jeté la pièce dans une bouche d'égout;
Il ne s'agit certainement pas dans le cas présent d'une farce d'étudiant, mais bien d'un acte commis sciemment dans un but intéressé, Quel en est l'auteur? Il est de toute évidence que l'on ne le saura jamais"
Dans le Jury de concours on retrouve Antonin Gosset, qui avec les Experts du Service de Santé , reprendra le concept et le ferra vivre.

Faut il Voir dans cet Incident, les prémisses des comportements et problèmes à venir ?
MP 92
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Re: Les autos-chir Marcille l'inventeur,

Message par MP 92 »

Bonjour,

Je suis retourné au source pour avoir plus de renseignement sur la carrière hospitalière de Macille, Dans les registres des concours d'aide d'anatomie et de prosecteur de l'amphithéâtre, il y a trop de lacune, dans les années pour être certain de le retrouver.
Par contre Pour le concours de chirurgines des hôpitaux là il y a de la Matiere;

Marcille s'y présente 14 fois en 1912,11,2 fois en 10,2 fois en 07,2 fois en 06, 2 fois en 05,04,et la première fois en 1903 [pas présent à la lecture de sa copie]), Opiniatre le candidat !

Au concours de 1912, il est reçu 2 eme derrière Hallopeau (qui lui s'est présenté 8 fois), On retrouvera Hallopeau dans le soutient à Marcille (Auteur de l'article de la presse Médeiclae de mars 1915).
Mais en lisant le PV du jury je suis tombé sur un incident dont je vous donne la retranscription
après les épreuves d'admissibilté (3) reste deux autres épreuves, (Clinique et opératoire). Chaque candidat se voit confié un sujet de l'amphithéâtre d'anatomie et doit exécuté deux interventions, devant le jury et public de l'amphi.
A la fin des interventions les sujets d'anatomie sont transférés dans un autre endroit pour que le jury puisse examiner les pièces et délibérer.
Les deux interventions demandées :
Ligature de l'artère fémorale dans le canal deHunter
Désarticualtion sous astragalienne

extrait du PV
Incident de séance:
Au cours de la séance le jury a été amené a constater que la partie du pied enlevé au sujet attribué à M Marcille avait disparu
Les recherches effectuée pour retrouver cette sont demeurées infructueuses, et l'enquête à laquelle a procédé immédiatement le jury n'a rien révélé
A la suite de la discussion générale le jury considérant que la disparition de la pièce n'était pas de nature à modifier en quoi que ce soit , son jugement au sujet de la fixation de la note à attribuer a Mr marcille, que le fait d'avoir suivi avec attention la technique opératoire du candidat et examiner la partie restante du membre, constituait pour eux des éléments suffisant d'appréciation, décide que cet incident ne saurait comporter d'autre suite et attribue à mr marcille la note de 28 ci dessus mentionnée.
Un rapport écrit est joint au dossier dont j'extrais la suite
"Or au moment où l garçon d'amphithéatre se disposait à transporter lrd sujets dans le second pavillon, il s'aperçut avec stupeur , que la partie du pied, amputée par le candidat N) 2 mr marcille avait disparu et il constata qye la double porte donnant accès sur la cour avait été forcée,
Les recherches faites immédiatement et minutieusement dans le pavillon où se faisait le concours ainsi que dans toutes les autres dépendances de l'amphithéâtre, d'anatomie n'ont donc pas permis de retrouver le membre disparu,
Il est à présumer que l'auteur de ce larcin sera sorti de l'amphithéâtre et aura jeté la pièce dans une bouche d'égout;
Il ne s'agit certainement pas dans le cas présent d'une farce d'étudiant, mais bien d'un acte commis sciemment dans un but intéressé, Quel en est l'auteur? Il est de toute évidence que l'on ne le saura jamais"
Dans le Jury de concours on retrouve Antonin Gosset, qui avec les Expeert du Service de Santé , reprendra le concept et le ferra vivre.

Faut il Voir dans cet Incident, les prémisses des comportements et problèmes à venir ?

Bravo Laurent,

Votre opiniâtreté est en quelque sorte récompensée ...
Depuis, le début que je me suis intéressé à ce dossier des auto-chirs et à MARCILLE en particulier, j'ai une impression bizarre, très curieuse ... comme si on était en terrain glissant !
Tout ça me conforte et constitue un nouvel élément très intéressant.Sur les informations du PV, voici mes premières réflexions:
-HALLOPEAU: ok; justement, il sera son adjoint dans le test du PdC du proto n°1,
-GOSSET membre du jury: pas surprenant, en 1912/14, c'est un grand ponte de la chirurgie française, sommité reconnue depuis plus de dix ans que l'on retrouve partout (médaille d'or au concours de Chirurgie ...).
-incident de séance, disparition de pièce, effraction, tiens, tiens ... j'ai envie de dire: comme en 15 ! Décidemment, on se croirait dans un roman policier ou d'espionnage.

En effet, tout cet aspect n'est pas développé dans l'article d'OLIER; juste à peine effleuré, comme à l'intention des initiés ???
Résumons:
1°) ce premier test est fait avec l'aval du ministère (qui semble un peu s'être fait forcer la main grâce à l'influence que j'ai évoquée l'autre jour) mais SANS L'AVAL du GQG qui ne va pas manquer de "flinguer" MARCILLE et le renvoyer au rapport à .... BORDEAUX en moins d'un mois, car les contestations pleuvent (statistiques chirurgicales truquées, proto trop luxueux, matériel à transporter démentiel, le convoi bloque les routes ..., critiques acerbes d'autres sommités des 4 coins de France et des militaires informés du test, ...)

2°) MARCILLE, simple MAM2 à l'époque, se retrouve subitement comme par hasard, au centre de diverses enquêtes de commandement qui vont durer plusieurs mois en 15 (monsieur se balade en ZA au volant d'une auto, genre coupé grand sport (mais oui !) provoquant l'émoi, passe royalement à la pompe militaire apparemment en bluffant tout le monde, détourne du matériel (essence, arme lourde, fûts de 200 litres sciés en deux et expédiés chez lui, et j'en passe ... AFFOLANT) !

3°) Au milieu de tout ça, que devient notre test ???
Le bd ST GERMAIN est très em ... Mais, qu'à cela ne tienne, vu les pressions extérieures, on va refaire un essai, mais avec quelqu'un de sérieux, une sommité indiscutable, plus haut gradé si possible. Voilà comment, début février 15, on en arrive à GOSSET, MM1 de son état, qui va accepter et va jusqu'à ... réclamer MARCILLE dans son équipe (comme ingénieur cette fois !) et va aussitôt aller se présenter au GQG et passer la main dans le bon sens du poil ...
Dès son retour, après 3 semaines de test du 16/2 au 4/3 à STE MENEHOULD d'abord, puis au château de SALVANGE ensuite, le 10/3/15, le rapport positif de GOSSET est envoyé au ministre (17 pages circonstanciées, un vrai chef d'oeuvre) ...

4°) A partir de là, ça va rouler (top chrono) et le 1/5/15, l'ACA n°1 va pouvoir démarrer et est confiée à Robert PROUST qui officiait à SALVANGE en mars !
Quant à MARCILLE, on ne le reverra que bien plus tard en 18, enfin à la tête d'une ACA, la 24 et devenu entre temps, MM2 ...

Voilà comment je résume cette affaire au démarrage et que je prétends que sans GOSSET, l'affaire aurait fait "long feu"!

Bien cordialement,

Michel PINEAU

Il m'importe peu que tu adoptes mes idées ou que tu les rejettes pourvu qu'elles emploient toute ton attention. Diderot
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