Hôpital St Mandrier + 260è RI

Organisation, unités, hôpitaux, blessés....
JM-Ch
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Re: Hôpital St Mandrier + 260è RI

Message par JM-Ch »

Bonjour,

Dans nos recherches pour retrouver la trace des poilus de Laiz (01) , nous notons que l'un d'eux ( Joseph Carruge ) est mort le 12/10/16 à l'hôpital de St Mandrier dans le Var. Il était du 260è RI . Tous les autres poilus qui sont morts à l'hôpital l'ont été pas très loin des combats ( Besançon , Dôle...). Pourquoi ce soldat a-t-il été le seul a être transféré aussi loin ? S'il et mort à l'hôpital, c'est que sa blessure était grave, alors, pourquoi le transporter aussi loin des combats ?

Pour les cm1/cm2 de Laiz, leur enseignant.
JM Choplin

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LABARBE Bernard
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Re: Hôpital St Mandrier + 260è RI

Message par LABARBE Bernard »

Bonsoir,
Vaste sujet auquel je n'ai pas de réponse (ça commence bien... :lol: )
Mais qui aura des suites j'espère. En effet, il doit exister quelque part une procédure, un document précisant les régions militaires, villes et hôpitaux où devaient être envoyés les blessés ou malades. Cela fait partie de mes projets concernant le 57ème R.I., tenter des recoupements mais je dois avouer que je suis un peu perdu malgré que je trouve des soldats de ce régiment morts dans le même hôpital, ici ou là, et selon l'année. Juste une intuition.
Cela dit j'en ai un top, un girondin de Bègles, blessé certainement à Saconin et Breuil dans l'Aisne (31 mai-3 juin 18) et décédé des suites à l'hôpital auxiliaire N°222 à... Menton. (HA222 = Hôtel Impérial siouplaît :jap:). Alors lui... Il fait partie des mystères mais guère plus que beaucoup d'autres.
Un "plan" était appliqué, c'est certain, dans la mesure des possibilités d'accueil des lieux désignés bien sûr, et à défaut un autre lieu également prévu.
Tel lieu selon quel critère ? Armée dont faisait partie le blessé ? CA ? DI ? Désolé mais pour avoir cherché nombre de lieux de décès "je sens des choses" sans vraiment pouvoir les expliquer, j'y reviendrai un jour (Sauf pour Menton !)
A mon avis, il n'y avait pas de lien entre la gravité de la blessure et l'éloignement de l'hôpital.
A bientôt et cordialement,
Bernard
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armand
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Re: Hôpital St Mandrier + 260è RI

Message par armand »

Bonjour

Je ne sais pas si cela vous aidera mais voici ce que j'ai compilé grace à ce forum :

Le blessé est dirigé sur un HOE. Chaque HOE comprenait :

Un centre de réception et de triage
Un quartier d'hospitalisation
Un quartier d'évacuation, chargé de recevoir provisoirement les malades et les blessés attendant leur chargement dans les trains sanitaires. Ce quartier se trouvait en bordure de voie ferrée et était doté de salles d'opération, de pansements, de cuisines, de réfectoires, de latrines...
Un quartier de services spéciaux (logement du personnel, bureau, magasin, atelier, bains, incinérateurs, étuves à désinfection, dépôt mortuaire, cimetière)


Si sa blessure est grave mais ne met pas en danger sa vie (sauf complications imprévues et soudaines. Il est soigné dans un premier temps dans l'Hôpital le plus adapté et le plus proche du lieu de sa blessure (en l'occurrence HOE); son état évoluant favorablement et permettant son transport, il est évacué sur un Hôpital de l'arrière, d'autant plus que l'on sait déjà que son rétablissement sera long. Par la même occasion on libère une place d'Hôpital de l'avant.

Il passe à travers un réseau de formations sanitaires, selon l'urgence, le type de blessures, la disponibilité de ces ambulances, etc. C'est ce que l'on appelle le triage :
- pour une blessure vitale, traitement à l'avant par une ambulance chirurgicale de division ou de corps d'armée ;
- pour une blessure grave : Hôpital d'évacuation.

D'une manière générale le blessé évacué, dans le cadre de son armée, rejoignait selon son état un hôpital complémentaire de gare régulatrice (HCGR) à partir duquel il était dirigé vers la zone de l'Intérieur. Chaque armée était abonnée à une portion du territoire national (Une ou plusieurs régions militaires) selon les époques et les offensives. En règle générale les régions les plus proches des lieux d'opérations.

Le soldat arrivait dans la région d'accueil où la direction du service de santé avait désigné au train sanitaire un point d'entrée - exemple : Vitré pour l'Ille et Vilaine avec répartition à partir de cette ville - et pas forcément le jour même - dans les hôpitaux HC/HA/HB de proximité ou poursuite vers Rennes, ou Saint-Brieuc, ou Morlaix, ou Brest... ce qui permettait de "vider" plusieurs trains sur le même axe d'évacuation.

Le soldat n'a pas vraiment le choix de sa destination... dans un 1er temps, sa destination dépendra de son armée et de l'abonnement de celle-ci à une région militaire. Ce n'est qu'ensuite qu'il pourra avoir la possibilité - s'il n'appartient pas à un département de la zone occupée - pour ses soins et sa convalescence de se rapprocher de son implantation familiale, du dépôt de son régiment

Cdt
Armand
Sur les traces du 132ème RI " Un contre Huit " et du 294ème RI (le "29-4")
JM-Ch
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Re: Hôpital St Mandrier + 260è RI

Message par JM-Ch »

Merci pour vos réponses. Un autre poilu est mort à Agen et a dû se trouver dans le même cas.
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LABARBE Bernard
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Re: Hôpital St Mandrier + 260è RI

Message par LABARBE Bernard »

Bonjour à tous,
J'ai regardé "vite fait" les morts suites blessures du 57 année par année, départements des hôpitaux lieux de décès à l'arrière (hors zone des armées, Aisne, Oise etc.):
1914: 16 départements... (on voit déjà l'urgence pour ne pas dire la panique)
1915: 10 (toujours l'urgence mais on se calme, on progresse dans l'organisation)
1916: 4 (ça roule, la machine est au point)
1917: 5 (idem)
1918: 15 (comme en 14 ?...)
On constate un lien entre ces répartitions et les périodes "guerre de mouvement" et "de positions"... Moins de blessés au quotidien durant la guerre de positions, moins d'affluence donc moins d'urgence pour les répartir contrairement aux périodes d'offensives durant lesquelles on répartissait comme on pouvait et un peu partout ?
Cordialement,
Bernard

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jlk3
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Re: Hôpital St Mandrier + 260è RI

Message par jlk3 »

Bonjour,

Dans nos recherches pour retrouver la trace des poilus de Laiz (01) , nous notons que l'un d'eux ( Joseph Carruge ) est mort le 12/10/16 à l'hôpital de St Mandrier dans le Var. Il était du 260è RI . Tous les autres poilus qui sont morts à l'hôpital l'ont été pas très loin des combats ( Besançon , Dôle...). Pourquoi ce soldat a-t-il été le seul a être transféré aussi loin ? S'il et mort à l'hôpital, c'est que sa blessure était grave, alors, pourquoi le transporter aussi loin des combats ?

Pour les cm1/cm2 de Laiz, leur enseignant.
JM Choplin

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Bonjour,
le 260ème RI faisait parti de l'armée d'orient et les rapatriements sanitaires se faisait par bateaux. Il en débarquait souvent à Toulon. Le choix de St-Mandrier était de toute évidence la proximité du lieu de débarquement mais probablement aussi l'état du soldat, la pathologie (ou la blessure) du patient.Image
jlk2
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