Je ne peux m'empêcher de vous partagé cette perle extraite du Bulletin professionnel de l'infirmière et de la garde malade de novembre décembre 1914;
La guerre de position et des tranchées n'est pas encore dans les esprits....
Les ambulancières à cheval
L'idée de former un corps d'ambulancières a cheval est venue à certaines dames anglaises, qui ont pensé pouvoir rendre ainsi leur service avec plus de rapidité sur les champs de bataille.
Organisé sous le nom de corps d'ambulance de premiers secours (First aid nursing corps), ce groupe n'a point encore été officiellement reconnu par le War Office.
Les ambulancières s'entrainent en vivant l'existence même des soldats, couchant sous tente, soignant elles-mêmes leurs montures, pourvoyant à leur propre cantines et se conformant en tout à la discipline de la vie des camps.
Voici d'ailleurs l'emploi du temps des ambulancières , suivant leur propres règlement:
Réveil , 7 h; appel , 7h 45; déjeuner , 8h; exercice des chevaux , 9 h; revue, 10 h; travaux d'écurie 12h30; déjeuner 1h; revue , 2H; thé, 5h: travaux d'écurie, 5h 15 ; dîner, 9h45; appel du soir 10h 30; extinction des feux , 11h.
En dehors de ce règlement quotidien, les ambulancières assistent à des théories et des exercices pratiques de soins à donner aux blessés et de leur transport d'un point à un autre, dans des voitures d'ambulance.
Elle se perfectionnent également dans l'équitation, sous la direction de bons écuyers, et s'entraînent avec ardeur au saut des obstacles.
Leur uniforme est de couleur Kaki, comprenant des bottes à éperons, et un coquet képi d'ordonnance, retenu au menton par une jugulaire.
Les ambulancières prennent aussi la garde, dans leur campement, avec autant de résignation la nuit que les factionnaires de l'autre sexe, acceptant gaiement ce qui leur devait être une pénible corvée.
Mais comment ce petit corps d'ambulancières a_t_il été amené à se former ? C'est là une histoire qui mérite d'être contée
Au cors de la campagne du soudan, un officier du corps des troupes montées à dos de chameau avait été très grièvement blessé et demeura sans secours depuis le soir jusqu'aux premières heures du matin, ou une ambulance fini par le découvrir par hasard.
Torturé par sa blessure, dévoré par une soif ardente, le blessé eut tout le temps de songer à l'inefficacité du service d'ambulance en campagne.
La faute n'en revenait certes pas aux autorités du War Office, ais pourquoi ne créerait on pas un corps volant pouvant se rendre rapidement d'un point à un autre du champ d'action ?
L'officier, pendant sa lente convalescence, poursuivit son idée, et dès son retour en Angleterre, avec l'aide de sa femme, il organisa le premiers corps d'ambulancières à cheval (liberté du 1er octobre 1914)
Si parmi vous avez par hasard des informations sur ce corps d'amazone, je serai heureux d'en prendre connaissance
