AVANT TOUT BONJOURS A TOUS...JE SUIS CE FORUM AVEC BEAUCOUP DE PLAISIR DEPUIS DEJA UN CERTAIN TEMPS ET JE LE TROUVE EXCEPTIONNEL.
J EFFECTUE UN PETIT TRAVAIL SUR UN SOLDAT DU 113 RI ( DE MA FAMILLE )
MORT POUR LA FRANCE (CHEZ LUI...) LE 10 JANVIER 1919 APRES AVOIR TRAVERSE TOUTE LA GUERRE.JE SUIS DONC PRENEUR DE TOUTE INFO CONCERNANT CE REGIMENT ET SES SOLDATS QUI ON PEUT PARTAGE LE QUOTIDIENT DE MON GLORIEUX ANCETRE.JE DISPOSE MOI MEME DE RENSEIGNEMENTS QUE JE SERAI RAVI DE PARTAGER AVEC D AUTRE PERSONNES BIEN ENTENDU. :
oui effectivement.....il a quand meme été blessés 3 fois (deux fois les pieds gelés..et une fois a la cuisse par éclat d'obus a Verdun...) il est croix de guerre et cités a l'ordre du régiment.il a été evacué une derniere fois en 1918 dans un état sanitaire lamentable ( poumons en lambeau + fistule anale...) le soldat Rabineau demandera a rentrer mourrir chez lui a la ferme familiale a Betz Le Chateau ( Indre et Loire)
Etudiant les combats aux frontières, en août 1914, je puis vous communiquer les premières informations suivantes sur le 113ème RI :
En août 1914, selon l'ordre de bataille qui a pû être rétabli, le 113ème RI (Colonnel GERARDIN) et le 131ème RI (Colonnel FOUREST) formaient la 17ème brigade (Général MARQUET) qui appartenait avec la 18ème brigade, à la 9ème division d'infanterie (DI) (Général MARTIN); la 9ème et la 10ème DI constituant le 5ème corps d'armée (CA) du Général BROCHIN, appartenant à la IIIème armée du Général RUFFEY.
Le 1er bataillon du 113ème RI (Commandant M.J. MAUGIS) avait sa garnison à Romorantin. Le 2ème bataillon (Commandant M.D. HAGHE) et le 3ème bataillon (Commandant du CHAYLARD) étaient en garnison à Blois.
N'ayant pas encore eu l'occasion de découvrir le JMO (Journal de marche et opérations) de ce régiment, j'ai pû reconstituer l'itinéraire qu'il a suivi entre le 01/08/1914 et le 22/08/1914 grâce, notamment à la correspondance du commandant Maugis :
01/08/1914: le commandant Maugis, en garnison à Romorantin, reçoit à 16h17 l'ordre de mobilisation;
02/08/1914: le 1er bataillon quitte ses quartiers à 19h. Il part en train à 20h40 de Romorantin vers Blois où se trouvent les deux autres bataillons;
03/08/1914: le 113ème RI séjourne à Blois (arrivée des mobilisés);
04/08/1914: le 113ème RI séjourne à Blois (arrivée des mobilisés);
05/08/1914: le 113ème RI a quitté Blois, il est de passage en train à Les Aubrais à 05h45;
06/08/1914: arrivée du régiment à Saint-Mihiel (Meuse), après un voyage en train de 24h;
09/08/1914: le 113ème RI quitte Saint-Mihiel et remonte la vallée de la Meuse jusque Troyon (forte chaleur!);
10/08/1914: le 113ème RI se met en marche jusque Belleray, à proximité de Verdun;
14/08/1914: le 113ème RI quitte Belleray au soir pour atteindre Dieppe-sous-Douaumont ( à 15km au nord-est de Verdun);
17/08/1914: arrivée à Mangiennes et à Pillon du 113ème RI;
21/08/1914: la IIIème armée commence son mouvement offensif vers la frontière belge;
(à suivre!)
Ce régiment et beaucoup d'autres vont avoir le lendemain le baptême du feu et les premières pertes seront énormes.
Voici le témoignage de feu Raymond ABESCAT (1891/2001) (à l'époque, doyen des vétérans de la Grande Guerre) qui avait passé sept ans sous l'uniforme du 113ème RI d'octobre 1912 à mai 1919 (Revue "GLETTON" n° 211 d' octobre 1993) :
Le 113ème RI, de Blois (Loir-et-Cher), après avoir traversé Longuyon, arrivait enfin le 21 août 1914 à la frontière belge. Toutefois, une partie du régiment devait continuer à Signeulx.
Comme nous approchions, nous avons entendu une fusillade sur notre gauche. Un autre régiment était déjà en contact avec les allemands.
Ma compagnie, la 4ème du 1er bataillon, a été désignée pour monter la garde pendant la nuit. Il n'y eu aucun incident à signaler. Nous étions dans un champ avec des gerbes montées.
Le lendemain matin à l'aube, en plein brouillard, nous avons vu la 2ème compagnie partir devant nous à l'assaut contre "les boches" qui devaient être déjà en position devant le village de Mussy-la-Ville.
Les braves soldats furent reçus par des mitrailleuses et littéralement fauchés. Le terrain donnait l'impression d'un orage de grêle horizontal. Ce fut le commencement du repli.
J'étais caporal, détaché près du commandant, comme agent de liaison. Avec celui=ci, nous étions sur la route de Signeulx à Mussy. A un momentn un homme est arrivé de Mussy. Le commandant, croyant que c'était un espion, me chargea de le surveiller.
La bataille continuait et une balle vint frapper le commandant qui s'affala sur la route. Je le crus tué. Par la suite, j'appris qu'il n'était que blessé et avait été fait prisonnier. Pour ma part, une balle m'a blessé légèrement et mon pouce gauche saignait. J'entourai celui=ci avec mon mouchoir et me suis replié avec les autres.
Entretemps, une batterie de 75 s'était postée sur un chemin en arrière mais avait été détruite par obus aussitôt.
J'arrivai à ce chemin qui montait - je le situe où se trouve le cimetière de Baranzy - il était un peu en creux. Je le suivi et il aboutissait à un petit bois où se trouvait une partie du 313ème où je vis un ami nommé PICOCHE. Je restai là le restant de la journée et la nuit suivante.
Le lendemain matin, je suis redescendu à la recherche de mes camarades du 113ème. Je les retrouvai avec difficulté près de la route de Signeulx à Baranzy. Nous étions 90 sur 250. La 2ème compagnie fut réduite à 7 hommes dont un caporal.
Nous reculions chaque nuit après nous être battus dans la journée et nous voyions les Allemands incendier les villages que nous laissions derrière nous.
Je me rappelle une dure journée du 2 septembre 14 à Cierges où nous avons arrêté l'armée allemande dans et autour d'une grande ferme. Ce fut ensuite le recul jusqu'au nord de Bar-le-Duc où arriva le fameux ordre de JOFFRE: interdiction absolue de reculer et mourir sur nos positions. C'était la bataille de la Marne, septembre 1914. (...)
Mes états de service: Etudes au Lycée V.B. de Say jusqu'en 1909. Mobilisé en octobre 1912 au 113ème RI de Blois. Parti à la guerre déclarée le 2 août 1914. En passant par Verdun, campagne de 14-15 et début 1916 dans l'Argonne via Signeulx les 21/22-08-1914. En septembre 1916, Verdun, au Bois de la Caillette au NE de Douaumont. Le 24/10/1916 : grosse offensive française pour la reprise du fort de Douaumont. Le régiment était posté un peu à l'est du fort pour empêcher les Allemands de l'extérieur de venir à la défense du fort. Le 16 novembre, dans un trou d'obus, un éclat d'obus allemand a pénétré dans ma cheville gauche à 10h du matin. Ce n'est qu'à 18h que j'ai pû être porté au poste de secours où mon ami Pierre PIRAUD m'a pansé. Opéré le lendemain à Dugny et évacué à Dijon. Des morceaux de cuirs et de laine restés dans la plaie ont failli me couper le pied. Mais deux grosses incisions ont fait évacuer la gangrène et mon pied a été sauvé. Ensuite, différents hôpitaux à Narbonne et à la Nouvelle Orléans. Démobilisé et retour au foyer en mai 1919. Opération à 100 ans: amputation de ma jambe droite au-dessus du genou.
(...)
Notre soldat RABINEAU, qui a eu moins de chances, a-t-il connu Raymond ABESCAT? Avez-vous des lettres de lui, d'autres renseignements sur ces premiers combats...?
c'est tres emouvant de plonger (un peu..) dans leur univers au travers de certain récits tel que celui ci...
helas aujourd'hui je tente de rassembler les morceaux du puzzle : consultation des archives departementales..j'ai aussi récupéré sa baionnette sans fourreau , (lame cassé mais c'est bien la sienne) , son bidon ,sa plaque d'identité , son canif ,son briquet....mais hélas aucune correspondance.Je vais maintenant m'attaquer a la restauration et l'entretrien de sa tombe au cimetiere communal de Betz le Chateau et je vais surement refaire une plaque ou je ferai graver une croix de guerre qu'il a obtenu si courageusement. mille remerciements chaleureux a vous popol pour votre participation et vos réponses , contribuent a lever un peu le brouillard sur cet episode dramatique traversé par ma famille (et a beaucoup d'autre !! ) a cette époque.
Bonjour à tous,
je viens de fêter les 100 ans de mon arrière grand père, et j'ai voulu connaître un peu plus mes ancêtres. Son père, il ne l'a pas connu Tournois Jean Gaston a été porté disparu lors de la bataille de la Marne le 6 septembre 1914 à Villotte devant louppy il faisait part du 113 RI
Malheureusement ma famille n'a plus de photos (tout détruit pendant une épidémie) si par hasard parmis vos témoignages ou docs vous avez entendu parler d' un tournois jean gaston n°matricule 016266 classe 1903 n'hésitez pas merci par avance
un grand merci a vous tous pour vos message ...au top comme d'habitude !!! 
