Quelques petites informations sur cet hopital .....

HB : - Clermont Ferrand – hopital Michelin entièrement pris en charge par la societe eponyme dans un grand hangar de pneu - annexe de l’HA 101 (appellation la plus courante)- 320 lits en 1917 repartis sur 3 étages. - Rue de Chantoin(gt) qui doit correspondre à l’actuelle rue Henri Barbusse ( sous reserve ) – fonctionne à partir du 22 septembre 1914, 1915, 1916, et jusqu’en fin d’année 1917.

Supervisé par les Drs Dionis du Sejour et Robert.
« L’hôpital compte 320 lits, repartis dans sept grandes salles : deux au rez –de-chaussée, deux au premier, et une à chacun des autres étages.

Ces salles, vastes, claires, aérées, sont parfaitement chauffées au moyen de radiateurs. Le numéro des lits est fixe sur une boite qui contient, pour les lits occupés, la feuille de diagnostic, et pour les lits vacants une feuille d’inventaire et des numéros destinés au paquetage des effets du prochain occupant. Sous les lits, des portemanteaux, tablettes servant à serrer les effets de l’hôpital de chaque blessé.
Puis à coté du lit, la table de nuit, contenant un tiroir boite, fermant à clef, qui peut servir de pupitre…


La salle d’opérations se trouve au deuxième étage. L’éclairage en est parfaitement soigné : outre la lumière astrale, des lampes portatives latérales permettent d’éclairer la région opératoire. En cas d’extinction, une double canalisation fournit instantanément du courant aux lampes de secours. Un miroir de Clar , un aimant et un électro-vibreur, un négatoscope, d’un modèle inconnu dans le commerce mais spécialement pratique, sont alimentés par diverses autres prises de courant.

Un opéré fait toujours triste mine pendant les premières heures qui suivent la narcose. Nous avons pensé qu’il était préférable de le soustraire, pendant ces moments si pénibles, à la vue de ses voisins de lit. Une petite salle isolée a donc été installée, où les blesses passent la nuit qui suit l’opération sous la garde d’une infirmière. Ainsi, leurs cauchemars et leurs hauts de –cœur, suites inévitables de l’anesthésie, n’incommodent ni n’impressionnent personne.
Pour les mêmes raisons, tous les pansements se font dans des salles spécialement aménagées à chaque étage.
Enfin, d’autres petites chambres à deux lits reçoivent les malheureux dont l’etat est particulièrement grave. Ils trouvent là le silence et la tranquillité. Cet isolement évite aux autres le spectacle de la souffrance.
Contiguë à la salle d’opérations, voici maintenant la salle d’appareillage. C’est là que se confectionnent tous les appareils en plâtre pour la réduction des fractures et que s’exécutent tous les travaux d’ajustage et de fer forgé, les moulages, les plates à anses, en tubes, bref tous les appareils nécessitant une construction préliminaire.

Puis, le laboratoire de microbiologie qui a rendu aux médecins les plus grands services. Les préparations microbiennes obtenues ont facilité fréquemment les diagnostics et permis d’appliquer à temps un traitement approprié.

Enfin le laboratoire de radiographie muni des appareils les plus modernes et les plus perfectionnés et qui mérite que nous nous y arrêtions un peu.
A l’ouverture de l’hôpital, nous avons utilisé l’installation qui fonctionnait déjà à l’infirmerie de l’usine pour les recherches et les observations des accidents du travail.
Mais très rapidement, il fallut, devant l’importance de la radiographie dans les blessures de guerre, mettre notre radiographie en rapport avec les cas multiples qui se présentaient .
Cette nécessité devint d’autant plus urgente que sept hôpitaux de Clermont Ferrand n’avaient aucune installation radiographique et s’adressèrent à nous pour radiographier leurs blessés.
Au début, notre installation de composait d’un appareil Radiguet-Massiot avec bobine marchant au courant continu.
En novembre 1914, nous avons installé un appareil Gaiffe à commutateur tournant, appareil d’une grande puissance, permettant d’exécuter des radiographies et des localisations de projectiles au 1/100e de seconde.
Cet appareil comprend trois tubes Pilon et un tube Coolidge.


Enfin, nous utilisons pour les opérations sous-écran une table d’examen radioscopique, modèle du Dr Bellot.
A suivre
Source : Michelin de 1914 à 1917. Opuscule édité par la societé.
Nathalie