visite guidée ou voyage dans le temps

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genealogie-baert
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Re: visite guidée ou voyage dans le temps

Message par genealogie-baert »

Les champs de bataille de l'Artois : visite guidée ou voyage dans le temps
La Voix du Nord
Le territoire regorge de sites de mémoire en hommage aux victimes de la Grande Guerre.
ABLAIN-SAINT-NAZAIRE
À force de passer devant les monuments historiques, on les regarde à peine. Parfois, on ne sait même plus pourquoi ils sont là. Pourtant, les terres de l'Artois sont tatouées par l'histoire. C'est là que des batailles décisives ont eu lieu. Elles ont dessinées notre présent. Elles ont laissé leurs traces. Des cratères dans le sol, des cimetières qui quadrillent les pelouses, des basiliques, des églises, même les pavillons ont leurs secrets. La Première Guerre mondiale nous parle encore et c'est un voyage dans le temps que nous propose l'Office de tourisme de Lens-Liévin.

Yves Maerten, un historien, sera notre guide. Très accessible et à l'écoute, il ne tardera pas à répondre aux questions qui fuseront au gré des étapes.
Comme point de départ : le Centre européen de la Paix à Souchez. Tout le monde est là. L'autocar démarre et à peine cinq minutes plus tard, nous voici sur le site de Notre-Dame-de-Lorette. La beauté de l'endroit nous impressionne. Tout est vaste et la blancheur des monuments domine le paysage. Des terres à perte de vue, on distingue, au-delà d'une légère brume, la région lensoise, le mont Saint-Éloi et la ville d'Arras. Nous avançons doucement vers les 52 m de la tour Lanterne. Face à elle, la basilique de style romano-byzantin nous invite. Une fois dans ses murs tapissés de plaques gravées des noms des soldats en leur mémoire, on apprend, entre autres, que c'est la quatrième fois que ce lieu de pèlerinage où l'on priait la vierge, est reconstruit. La première oeuvre religieuse a été bâtie par Nicolas Florent Guilbert en 1727. Il guérit miraculeusement d'une blessure à la jambe, destinée à être amputée, après un pèlerinage à Loreto en Italie.
Photographies
À l'étage, un musée. Le portrait de Monseigneur d'Arras trône dans une pièce qui arbore des agrandissements couleur sépia, d'une cruelle vérité. Les photographies ont immortalisé la vie dans les tranchées. Il y a ces objets dans les vitrines. Ils ont appartenu aux soldats et c'est touchant.
De nouveau dehors, nous traversons le paisible cimetière fleuri de roses rouges où reposent les poilus (surnom qu'on donnait aux soldats français). La tombe du Général Barbot est la première. Et puis, de l'autre côté de la route, nos doigts parcourent la pierre gravée de la table d'orientation. Celle-ci indique les points stratégiques des combats.
Comme une récréation qui nous réapprend l'histoire de notre région, la promenade continue et le bus nous fait traverser la ville de Souchez reconstruite dans les années vingt après avoir été rasée par les bombes. Yves raconte le parcours des combattants de la guerre 14-18. On foule le sol du cimetière anglais puis celui du cimetière allemand. Il a souffert des suites de la guerre. Il n'était pas entretenu. Alors en 1975, les Allemands, en grande partie des lycéens, sont venus le restaurer. Tout est paisible. Les tombes sont différentes, les matières, les fleurs, comme si l'âme des soldats flottait encore.
Le hameau de la Targette nous présente ensuite son mémorial. Une main qui brandit un flambeau. On voit défiler, de la fenêtre du bus, les cimetières polonais et tchécoslovaques. Nous longeons les pavillons qui accueillaient les mutilés et nous voilà arrivés à la crête de Vimy.
Seuls les moutons ont le droit de s'aventurer sur les terres en reliefs pour les entretenir. Des cratères, parfois immenses, ont été creusés par les bombes et le risque qu'elles explosent durera encore 200 ans. Le plus beau monument de la visite nous attend. Face au mémorial de la Division marocaine s'élèvent deux immenses colonnes. Elles symbolisent les liens qui unissent le Canada à la France. Lieu de balade ou de recueillement, le blanc du monument a remplacé le rouge du sang qui a coulé, mais ne nous le fait pas oublier. • HÉLÈNE SEGARD (CLP)
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