La Société historique a mis au jour un pas de tir allemand de la guerr

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La Société historique a mis au jour un pas de tir allemand de la guerre 14-18
La Société historique a mis au jour un pas de tir allemand de la guerre 14-18
La Voix du Nord
http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Secl ... un-p.shtml

Guillaume Lévecq, Etienne Derdaele et Bertrand Lecomte ont mené les fouilles autour du pas de tir. | GONDECOURT |
Ils enquêtent à coups de pelles et de pioches, chaussés de bottes en caoutchouc. Les membres de la Société historique

gondecourtoise (SHG) ne sont pas uniquement plongés dans les archives... C'est sur le terrain que ces passionnés continuent à découvrir les traces du passé. Leur dernière trouvaille, Guillaume Lévecq, président de l'association, en est assez fier : « Il s'agit d'un pas de tir allemand de la Première guerre mondiale. » Un bloc de béton, diront certains... Une formidable occasion d'en savoir plus sur l'occupation allemande à Gondecourt, répondront les historiens.
Protéger un terrain d'aviation allemand
Le bâti était dans un champs, où il affleurait. « On savait qu'il existait deux pas de tir dans cette zone au nord de la commune, mais un seul encore en état. Un agriculteur avait essayé en vain de le déterrer à la bêche... Il a accepté de dégager le site pour tenter d'extraire ce pas de tir et le préserver. » Finalement, il a fallu une grue. M. Prévost, grutier à Allennes-les-Marais, a décidé de les aider gracieusement en dégageant les côtés.
Ensuite, pour creuser à la pelle et explorer le site plus en détail, Guillaume Lévecq a été épaulé par deux spécialistes des blockhaus : Étienne Derdaele (spécialiste des blockhaus des deux guerres mondiales) et Bertrand Lecomte, président de l'association Alloeu terre de bataille et spécialiste de la première guerre mondiale.
Les trois hommes ont mis au jour un bloc de 4 mètres sur 3 mètres, qui comportait des niches d'un mètre carrée à l'arrière afin d'y entreposer, sans doute, des munitions.
Pourquoi un pas de tir à cet endroit ? « Gondecourt était un centre important pour les Allemands en 14-18. Il y avait un terrain d'aviation, caché sous des arbres fruitiers, la kommandantur et une dizaine de blockhaus qui ceinturaient le village. Le pas de tir servait à protéger le site à 10 km en retrait du front », commente Guillaume Lévecq.
Le président de la SHG - prof d'histoire en lycée par ailleurs - est particulièrement enthousiaste depuis qu'il sait que ce pas de tir est unique : « Il n'y a pas d'autres constructions de ce type ailleurs. En plus, le béton est de très bonne qualité, ce qui prouve que les Allemands ont pris leur temps pour le construire, contrairement à la plupart des autres blockhaus. »
Des documentsaux archives de Berlin
Les historiens imaginent que les soldats se couchaient dessus, abrités par un léger muret, pour protéger le site gondecourtois. « On tâtonne encore sur le sujet, pour savoir comment on l'a construit, comment on s'en servait... Il faut être patient en histoire ! » Pour en savoir plus, il faudrait... aller à Berlin ! En effet, le service français des armées n'a aucun document sur le bâtiment. Les seules informations existantes sont aux archives allemandes. « Peut-être que nous pourrions organiser une coopération avec les lycéens de Marguerite-de-Flandre, qui savent parler allemand, et aller sur place... », se plaît à imaginer Guillaume Lévecq. Qui a également un autre objectif : « Pouvoir mettre ce bâti de côté, et le préserver, peut-être ailleurs, parce qu'il est unique... On aimerait d'ailleurs présenter sur un site tous les objets que nous trouvons.