corps francs

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Terraillon Marc
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Re: corps francs

Message par Terraillon Marc »

Bonjour

Je ne suis pas sur de repondre correctement à votre question mais voici quelques informations :

"Les mouvements révolutionnaires en Europe

L'Allemagne connaît en 1918-1919 des troubles révolutionnaires : la révolution spartakiste. Les spartakistes sont dirigés par deux leaders : Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht qui fondent le PC allemand et entendent renverser le gouvernement du socialiste modéré Ebert.

En janvier 1919 éclate une très grande révolte à Berlin. Le gouvernement décide d'envoyer des corps francs (anciens militaires) qui rétablissent l'autorité lors de la semaine sanglante du 6 au 13 janvier 1919 : les chefs spartakistes sont massacrés. Tous les foyers révolutionnaires sont progressivement éteints comme en Bavière avec Kurt Eisner."


....


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Terraillon Marc
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Re: corps francs

Message par Terraillon Marc »

Bonjour

Je pense que ce que vous recherchez, ressemble plutot à cela :

"Durant toute la guerre, la côte 425 restera un point de friction meurtrier et sera le lieu de nombreux coups de main. En octobre 1916 et en février 1917, des groupes francs du 245° RI pénètrent profondément dans le dispositif allemand en vue d'y faire des prisonniers. Un de ces groupes francs était conduit par le sous-lieutenant Albert Préjean. Celui-ci deviendra un acteur de tout premier plan du cinéma français. Représentatif du Français moyen de cette époque, il personnifiait la bonne humeur, la débrouillardise et surtout la chance qui transparaît dans chacun de ses films. Cette chance qui ne l'avait pas quitté pendant toute la guerre.

...

Dans son journal, il écrit : « C'était des petites équipes de gars gonflés qui s'en allaient faire des coups de main dans les lignes ennemies. Aussi gonflé que l'on sait, les nerfs qui craquent et les cheveux qui se dressent sur la tête, ça existe croyez-moi ! Je préférais risquer ma peau à chaque coup de main que de moisir dans la tranchée. Et puis, dans les corps francs, là au moins on avait l'avantage d'avoir quelques jours de perm' quand nous avions réussi. Naturellement, entre toutes ces permissions, je trouvais le temps de me faire blesser une première fois, puis une seconde. Les balles entraient dans la peau et choisissaient toujours le gras des chairs. Je devais être béni des dieux de la guerre : superstition, je ne sais pas » (Avec l'aimable autorisation de M. Nion, Militaria Magazine, novembre 2001). "

le chapitre est extrait du site
http://perso.wanadoo.fr/steinbach/page70.htm

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Terraillon Marc
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Re: corps francs

Message par Terraillon Marc »

Bonjour

Autre élément d'information :

"C’est lors de la première Guerre mondiale que les armements modernes ont considérablement augmenté la distance d’engagement des belligérants. Il ne faudrait pas croire, cependant, que l’idée de se « rapprocher » de l’ennemi fut abandonnée, on note ainsi que la première Guerre mondiale à été paradoxalement une étape décisive dans la volonté de réduire la distance d’attaque entre les ennemis… Les campagnes d’attaques de masse s’étant montrées incapables de briser le front même au prix de centaines de milliers de morts comme à Verdun, sur la Somme ou au Chemin des Dames, c’est à cette époque qu’on tenta de contourner cette impasse en créant les premières unités d’élite de la guerre moderne. Ainsi, lors de l’offensive du Plateau de Californie, l’État major français lança dans la bataille les compagnies Shiltz et les chasseurs alpins basques chargés de détruire les bunkers allemands. La tactique de ces unités d’élite obéissait à une règle fondamentale : s’approcher le plus près possible de l’ennemi sans se faire remarquer. La nuit devint donc le principal champ d’action de ces unités. L’équipement dut s’éloigner de l’uniforme réglementaire, et s’adapter à cette nouvelle forme de guerre furtive. Le poignard devint un élément essentiel de l’armement avec les grenades, le pistolet automatique et le revolver. En France, les fameux corps francs décrits par Roger Vercel dans son roman « Capitaine Conan », s’illustrèrent dans des combats terrifiants en s’emparant de positions qui tenaient en respect des armées entières. La tactique était bien rôdé, intrusion furtive vers les lignes ennemies préalablement repérées, la progression se faisant sous le couvert d’un tir d’artillerie. Le commando de quelques dizaines d’hommes pouvait attendre des heures caché dans le no man's land, s’avançant centimètre par centimètre vers l’objectif, attendant l’aube afin de lancer une attaque fulgurante sur l’ennemi en saturant l’objectif de grenades pour désorienter l’adversaire et réduire les nids de mitrailleuses. L’assaut final se faisait au poignard et au pistolet en « bousculant » l’ennemi paniqué. Les Italiens avaient les redoutables « arditis » ( les hardis ), capables de missions « solitaires » derrières les lignes ennemies, ou d’assauts de groupes comme la spectaculaire attaque des nageurs de combats sur la rivière Piave ainsi que les combats du Monte Grappa en 1918. En Allemagne, les unités d’assauts, dans lesquelles servait l’écrivain Ernst Junger, s’étaient spécialisées dans le combat à la grenade et chaque soldat transportait un énorme sac rempli de dizaines de projectiles afin de « nettoyer » les tranchées. Les succès allemands furent spectaculaires lors de la seconde bataille du chemin des dames en 1918, qui faillit balayer les forces françaises juste avant que l’Allemagne de Guillaume II ne s’effondre…


Malgré leurs remarquables états de service, les États-majors voyaient d’un mauvais œil ces unités aux méthodes peu orthodoxes. En France les corps francs furent dissous. En Italie les arditi rejoignirent alors les mouvements politiques de l’après-guerre, et les soldats des unités d’assauts allemandes se transformèrent en « freikorps » dans les luttes révolutionnaires de l’Allemagne vaincue."


tiré du site
http://www.antagonisticart.com/article16.html

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Stephan @gosto
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Re: corps francs

Message par Stephan @gosto »

Bonjour,

Image

Quelques pistes bibliographiques sur les corps-francs en 14-18 :

Le journal de mon père, Genel, R., Charles-Lavauzelle, 1990
La Grande Guerre du soldat Guichard, Guichard, H., Presses de Valmy, 2000
Un groupe-franc en 1918, Vialar, P., in « Notre Combat » n°5 - 2e année, 1940
Une section de « Coqs ». Souvenirs sur la Section Franche, collectif, Imp. Progrès de l’Oise, sd.

Meilleurs voeux !

Cordialement,

Stéphan
Guy CAPDEVILA
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Re: corps francs

Message par Guy CAPDEVILA »

Bonjour à tous.

Pour compléter le sujet voici un témoignage publié par la société philomatique vosgienne : "LA VOSCGIENNE 1917-1918 UNE COMPAGNIE FRANCHE DANS LA GRANDE GUERRE" souvenirs du lieutenant-colonel BON DE LA TOUR.

BONNE ANNEE A TOUS

Guy CAPDEVILA
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Stephan @gosto
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Re: corps francs

Message par Stephan @gosto »

Bonjour Guy,

Je me reconnectais justement pour réparer cet oubli !! Vous l'avez fait !!

Meilleurs voeux !

Amicalement,

Stéphan
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