Bonsoir a tous...
J'ai été informé de cela il y a quelques temps, j'ai cherché sur le forum, mais je n'ai rien trouvé... : http://www.paperblog.fr/1738975/halluci ... aux-morts/
Il s'agirait d'une "plaisanterie"...si c'est le cas, je la trouve de TRES TRES mauvais gout...mais comme la conn....n'a pas de limite dans ce pays et plus rien ne m'étonne...
Bonne soirée a tous...et a toutes.
David
<< On peut critiquer les parlements comme les rois, parce que tout ce qui est humain est plein de fautes.
Nous épuiserions notre vie à faire le procès des choses. >> Clemenceau
Bonjour à toutes et à tous,
Bonjour DAVID,
Lors du dernier Congrès du Souvenir Français qui s'est tenu il y a quelques jours à PARIS (2 et 3 avril 2011) ce sujet a été évoqué.
Le Président national du SF, le Contôleur Général des Armées (2S) DELBAUFFE a été formel: il s'agit de pure intoxication. Il n'y a pas lieu d'accorder le moindre crédit à de telles assertions.
Cordialement.
Jean RIOTTE
Bonsoir !
Pour "sesouvenir", je suis desolé, j'ai cherché avant de poster, mais rien trouvé...
Pour Mr RIOTTE, quel soulagement, merci beaucoup, je vais faire ciculer l'info. Mais vu comment tournent les choses dans ce pays, une "batise" pareille ne m'aurait pas étonné.
Bonne soirée a vous, cordialement : David
Pour "sesouvenir", je suis desolé, j'ai cherché avant de poster, mais rien trouvé...
Ne voulant pas être sentencieux, ma réponse apparaît sèche!
Pour trouver cette occurrence j'ai utilisé gogole, comme toujours lorsque je recherche un sujet sur le forum, de cette façon :
"mesdiscussions" "motclef"
S'il y a trop d'occurrences j'ajoute "motclef" et/ou "1418"
Le choix du (des) mot(s) clef(s) est capital ; d'ailleurs en tapant halde sur le moteur du forum vous tombez sur un unique sujet, celui que je signale.
Il y a d'autres méthodes décrites sur le forum.
Cordialement
IM Louis Jean
sesouvenir
<< On peut critiquer les parlements comme les rois, parce que tout ce qui est humain est plein de fautes.
Nous épuiserions notre vie à faire le procès des choses. >> Clemenceau
Bonsoir
Pour le moment c'est une blague, certe de mauvais goût.
Mais prenons garde l'idée risque de faire son petit bout de chemin et à la longue d'atteindre le but qui est recherché. Après 2018 on fermera la "boutique" plus de mémoire national, les victimes des conflits ne seront pas seulement oubliés, ils irons dans les oubliettes de l'histoire.
Espérons que je me trompe.
Martin.
Ne nous leurrons pas : nous autres, passionnés de la Grande Guerre, ne représentons plus qu'une arrière-garde de la mémoire. Si vous avez des doutes sur ce point, faites un sondage autour de vous, au travail, dans votre famille, dans votre réseau d'amis et de connaissances, vous serez probablement surpris de constater à quel point nous paraissons au mieux comme des extraterrestres, des originaux, des individus curieux, et un tantinet marginaux, au pire comme des individus tout à fait suspects, voire dangereux (car nécessairement belliqueux et proches de certaines extrêmes) pour certaines personnes bien pensantes...
Plus prosaïquement, il est déjà largement question de dissoudre la commémoration, et donc la mémoire de la Grande Guerre, dans une commémoration beaucoup plus large qui prendra en compte tous les combattants et surtout toutes les victimes (un mot qui a la "cote" en ce moment) de tous les conflits du XXe siècle et ce début de XXIe siècle... Cette approche historiographique parfaitement aberrante trouve déjà des applications très concrètes dans l'enseignement dispensé dans certaines de nos écoles. Il est question, dans les différentes académies, de généraliser l'enseignement des conflits du XXe siècle suivant cet axe...
Imaginez ce que représentera la Grande Guerre, dans la pensée collective, lorsque nos chères petites têtes blondes à qui l'on dispense aujourd'hui cet enseignement et cette approche seront devenues des adultes en charge de transmettre à leur tour la connaissance de ces guerres. Cette manière de traiter la Grande Guerre dans un contexte beaucoup plus général, englobant tous les conflits, en en diluant les singularités, risque fort de créer des amalgames et des anachronismes, dans les esprits et la mémoire de cette guerre, qui confineront l'enseignement de l'histoire de la Grande Guerre, au mieux à une caricature, au pire à un récit de pure fiction, qui n'ira qu'en s'éloignant irréversiblement des réalités qu'ont connu les combattants sur le terrain. Qu'y a-t-il en effet de commun entre le piou piou de 1914 et les fantassins actuels, avec leurs équipements ultra-sophistiqués et bourrés de nouvelles technologies ? Qu'y a-t-il de comparable entre la puissance de feu du biffin de 14 et celle des combattants du XXIe siècle? Entre l'armement des armées européennes de 1914, de 1916 ou de 1918, et celui des armées modernes ? Quel rapport entre les conceptions stratégiques des états-majors de l'époque et celles de nos principaux chefs d'état-major contemporains ? Quelle était la vision géopolitique des chefs des armées en 1914-1918 et quelle est celle de nos chefs militaires aujourd'hui (et à plus forte raison de demain) ? Quel rapport y a-t-il entre le contexte international de 1914, de 1916, ou de 1918, celui de la Seconde Guerre mondiale, celui de la Guerre froide, celui des guerres de décolonisation, la guerre du Golfe de 1991 et les guerres contemporaines (en Afghanistan, par exemple) ?
La spécificité et la particularité de la Première Guerre mondiale risquent de se trouver diluées dans une multitude d'autres sans rapport direct, les unes avec les autres. La lisibilité de ce conflit risque de n'en devenir que plus difficile. Le sens de cette guerre, que d'aucun considère aujourd'hui comme une guerre stupide, fratricide (entre peuples européens), sans but et sans raison, en un mot incompréhensible et insensée (une "guerre pour rien"), n'en sera que plus brouillé. L'expérience de guerre du combattant sera gommée et avec elle, les traumatismes et les cauchemars à vie de ceux qui en ont réchappé et les drames et les douleurs qui ont marqué durablement des centaines de milliers de foyers, qui ont perdu un ou plusieurs êtres chers dans cette guerre.
On peut raisonnablement alors craindre le pire, non seulement pour l'avenir des vestiges encore visibles et conservés de cette guerre, mais aussi pour les monuments et les commémorations qui y sont attachées, dès lors que ce conflit aura définitivement perdu tout son sens, toute signification, aux yeux d'une population qui, parce qu'elle n'est plus aujourd'hui directement touchée dans sa chair, et parce que ses préoccupations (souvent futiles et vénales) sont à des années lumière de la préservation du souvenir de la Grande Guerre, perd peu à peu la mémoire de ses anciens, et des évènements passés... Voyez les photos et les films représentant les commémorations officielles dans les années de l'entre-deux-guerres et encore dans les deux décennies qui ont suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale et voyez aujourd'hui, dans certaines communes, le taux de fréquentation des populations lors des cérémonies commémoratives du 8 Mai ou du 11 Novembre (en dépit parfois des efforts des municipalités pour re-mobiliser les habitants sur ce passé à la fois déjà si loin et encore si présent)... Si vous avez encore des doutes sur mes propos, vous serez alors édifiés sur l'intérêt que porte l'immense majorité de nos contemporains pour la guerre 14-18 et même 39-45... Le politiquement correct qui est aujourd'hui partout, dans les institutions de la République, comme dans les échanges commerciaux, les relations internationales, etc., au coeur même de notre société, et qui vise à niveler le système de pensée global, avec sa diversité d'opinions et de points de vue, pour arriver à une pensée unique, n'arrange rien à cette dérive que nous vivons actuellement "en direct". Il implique nécessairement d'effacer les pans de notre histoire qui dérangent notre conscience nationale et qui risquent de nuire au "vivre ensemble"... La récente affaire des rues Pétain que les élus se sont empressés, sous la pression médiatique et politique, de supprimer de leurs communes sont la plus éclatante démonstration des ravages que cette doctrine engendre sur le souvenir des évènements passés.
Ce message qui circule depuis maintenant près d'un an est certes un canular de mauvais goût, mais effectivement, il augure peut-être d'un funeste avenir pour la mémoire de la Grande Guerre qu'il convient de ne pas sous-estimer. Raison de plus pour que nous nous démenions tous pour ralentir cette lente mais inexorable chute dans les ténèbres de l'oubli...
Cordialement,
Jean-Michel
"On vous oubliera. Oh, je sais : c'est odieux, c'est cruel. Mais pourquoi s'indigner ? C'est humain".
Roland Dorgelès, Les Croix de Bois.
Jean Michel, si tu aperçois une erreur dans ton texte de départ, il suffit de cliquer sur qui se trouve au dessus du message incriminé, sur la ligne "Posté le ....." pour corriger l'erreur. Hop, le tour est joué.