Musée "In Flanders Fields" Ypres

[Annie]

Dans la "Voix du Nord" de ce jour :

• À Ypres (B), Piet Chielens accompagne le renouveau du musée de la Grande Guerre
samedi 12.03.2011, 05:12 - La Voix du Nord
| LE VISAGE DE L'ACTUALITÉ |
Piet Chielens est le responsable d'In Flanders Fields Museum, le musée consacré à la Première Guerre mondiale, à Ypres (Ieper) depuis sa création en 2008. Actuellement, il supervise la métamorphose de la structure logée dans les halles aux draps. La transformation durera deux ans. PAR MARIE JANSANA
[email protected]

Il n'est pas devenu historien, il est « né » historien. Piet Chielens, le responsable du musée In Flanders Fields d'Ypres, né à quelques kilomètres de la frontière franco-belge, est habité par le passé tragique de sa région. « Quand on est né ici, on ne peut pas fermer les yeux sur ce qui s'est passé », indique-t-il, dans un français impeccable.
Depuis 1998, date de la création d'In Flanders Fields Museum (IFFM), l'homme, qui a fait des études de sciences sociales et économiques, est immergé dans la Grande Guerre. Après douze ans d'existence, le musée au coeur des imposantes halles aux draps d'Ypres est en métamorphose. Le chantier a débuté au rez-de-chaussée, nécessitant la fermeture pendant un mois en janvier. Une partie se déroulera tout en poursuivant l'accueil des visiteurs, par une porte dérobée. La scénographie actuelle ne sera définitivement plus visible après les commémorations de l'Armistice. Le musée nouvelle version rouvrira ses portes en juin 2012.
Avec 200 000 visiteurs annuels, la structure était à l'étroit. Elle s'étendra au premier étage de la halle, ainsi que dans une partie du rez-de-chaussée du bâtiment. Ici emménagera le centre de documentation, qui se situe actuellement à proximité du musée. Rebaptisé centre de connaissance de la Première Guerre mondiale, il y gagnera en accessibilité. Le musée bénéficiera aussi de l'accès au beffroi, qui ne se visite pas actuellement.
L'agrandissement de 1000 m² à 1 600 m² coûtera dix millions d'euros (financements européens, du gouvernement belge, de la ville, du musée et de sponsors). Le musée en profite pour donner un coup de jeune à sa scénographie (lire ci-dessous), dans laquelle la France aura la part belle. L'histoire du front dans les monts de Flandre dépasse en effet la frontière. « La ligne d'évacuation du front, explique par exemple Piet Chielens, allait jusque dans le Nord - Pas-de-Calais. Une division française a toujours été présente aux alentours d'Ypres. Le premier hiver, la ville était française, avant d'être britannique à partir de 1915. » Présence dont la trace n'est plus visible. Autant les cimetières gardent l'empreinte de la présence anglaise, autant les corps français ont souvent été rapatriés dans leur pays. « Quand j'étais enfant, dans les années 70, les Français étaient présents lors des commémorations. Tout s'est arrêté avec le vieillissement de cette génération. Les générations suivantes n'ont pas repris. » « Le nouveau musée portera plus d'intérêt à la présence française. » D'autant qu'aujourd'hui, le nombre de visiteurs français est en augmentation, « de 5 à 10 % » en 2010, mais il ne représente au total que 10 % des visiteurs. Le musée bénéficierait d'un regain d'intérêt pour les sites de la Somme, l'Artois, les Flandres, au-delà des classiques Verdun et chemin des Dames.
Le nombre de morts français dans les batailles des monts de Flandre a été estimé à 50 000. Un chiffre que l'IFFM réévalue actuellement, à la hausse. « Nous avons 1,350 million de fiches qui indiquent où ils sont morts. Avec l'aide de bénévoles et de collégiens, elles sont étudiées. Je pense que nous arriverons à 65 000 à 75 000 morts autour d'Ypres et de l'Yser. » Dix mois seront nécessaires pour venir à bout de ce colossal travail qui enrichira les bases de données du musée. « Nous recevons des demandes de la France pour des personnes qui sont décédées ici. L'année prochaine on sera mieux équipé pour leur répondre. » •

Bonne soirée à tou(te)s,
Annie

[lorrain54]

Bonjour a tous,
Merci Annie pour cette information, a l'été 2012 je vais peut-etre me laisser tenter par une visite d'Ypres pour etre sur la trace de mon poilu Jules Richard pages1418/Sites-et-vestiges-de-la-Grand ... 1644_1.htm

Belle journée , Jean-Louis