Bonjour,
Ma question concerne aussi bien les colonies d'Afrique noire que l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, Madagascar, l'Indo, Tahiti, bref, "l'Empire"...
Le nombre de ces troupes est tout de même assez faible par rapport aux hommes en âge d'être mobilisés par l'état colonial.
Alors comment se passait le recrutement ? Tirage au sort ? Désignation par des chefs locaux ? Engagements avec la carotte au bout ?
Merci pour vos lumières.
Cordialement,
Bernard
Recrutement des troupes coloniales indigènes.
- LABARBE Bernard
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- Localisation : Aix-en-Provence
- garnier jean pierre
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- Inscription : lun. sept. 05, 2005 2:00 am
Re: Recrutement des troupes coloniales indigènes.
Bonjour Bernard
Voici un élément de réponse concernant l'indo, tiré de l'histoire des colonies françaises de Gabriel Hanotaux.
Concernant l'envoi des tirailleurs en France on recourut aux volontaires, à qui l'on promit une haute paie et diverses primes et allocations.
Dès la première moitié de 1916, les engagements militaires affluèrent comme les engagements de travailleurs.
Le Tonkin donna le plus grand nombre de soldats en 3 ans 43 430 tirailleurs s'embarquèrent pour l'Europe, mais tous ne devaient pas être appelés à combattre.
En juillet 14, 40 000 indigènes d'AFN , 31000 noirs appelés tirailleurs sénégalais, 14 000 Indochinois et 4000 Malgaches forment les effectifs des troupes régulières indigènes. Dès les premiers jours du mois d'Août 35 000 hommes s'embarquent pour la France.
Je sais aussi que des chefs de tribus recrutaient pour la France en AFN, mais là, il faudra que je retrouve mes notes pour être beaucoup plus précis.
Voilà pour une première approche.
JP
Voici un élément de réponse concernant l'indo, tiré de l'histoire des colonies françaises de Gabriel Hanotaux.
Concernant l'envoi des tirailleurs en France on recourut aux volontaires, à qui l'on promit une haute paie et diverses primes et allocations.
Dès la première moitié de 1916, les engagements militaires affluèrent comme les engagements de travailleurs.
Le Tonkin donna le plus grand nombre de soldats en 3 ans 43 430 tirailleurs s'embarquèrent pour l'Europe, mais tous ne devaient pas être appelés à combattre.
En juillet 14, 40 000 indigènes d'AFN , 31000 noirs appelés tirailleurs sénégalais, 14 000 Indochinois et 4000 Malgaches forment les effectifs des troupes régulières indigènes. Dès les premiers jours du mois d'Août 35 000 hommes s'embarquent pour la France.
Je sais aussi que des chefs de tribus recrutaient pour la France en AFN, mais là, il faudra que je retrouve mes notes pour être beaucoup plus précis.
Voilà pour une première approche.

JP
D'ousqu'on vient, on salue que les morts!
La peur. (G chevallier)
La peur (G Chevallier)
Chemin des dames.
La peur. (G chevallier)
La peur (G Chevallier)
Chemin des dames.
Re: Recrutement des troupes coloniales indigènes.
Bonsoir,
J'aimerais connaître le nombre de soldats Australiens. Y-a-t'il une liste de ceux qui sont morts et de ceux qui sont encore en vie ?
C'est par simple curiosité ?
Qui étaient-ils ?
Merci
J'ajoute le lien vers les photos des commémorations en 2005.
Cérémonies du 11 novembre à Canberra et Sydney
La France a marqué le jour de commémoration en Australie par deux cérémonies à Canberra et à Sydney vendredi 11 novembre 2005.
A Canberra, une cérémonie commémorative en souvenir des vies sacrifiées à la guerre en France s’est tenue au mémorial de la guerre franco-australien, situé sur le domaine de l’Ambassade de France. Une réception chez l’Ambassadeur de France a conclu la cérémonie.
Le mémorial, érigé par le gouvernement français en signe de gratitude envers les soldats australiens qui se sont battus et sont morts au combat en France en 14-18, rappelle le rôle que l’Australie a pu jouer dans la libération de la France. Le texte suivant est inscrit sur le mémorial :
« Pour les Australiens qui sont tombés pour la France, en souvenir de leur sacrifice pour la paix des peuples ». Le mémorial établit également une liste des noms des principales batailles auxquelles les troupes d’Anzac ont participé.
http://www.ambafrance-au.org/IMG/jpg/PICT0673.jpg
A Sydney, le consul adjoint de France et l’association des anciens combattants de Nouvelle-Galles-du Sud
http://www.ambafrance-au.org/IMG/jpg/DSC01552a.jpg
ont tenu une cérémonie commémorative après l’office organisé par le gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud au Cénotaphe sur « Martin Place ».
http://www.ambafrance-au.org/IMG/jpg/DSC01565a.jpg
J'aimerais connaître le nombre de soldats Australiens. Y-a-t'il une liste de ceux qui sont morts et de ceux qui sont encore en vie ?
C'est par simple curiosité ?
Qui étaient-ils ?
Merci
J'ajoute le lien vers les photos des commémorations en 2005.
Cérémonies du 11 novembre à Canberra et Sydney
La France a marqué le jour de commémoration en Australie par deux cérémonies à Canberra et à Sydney vendredi 11 novembre 2005.
A Canberra, une cérémonie commémorative en souvenir des vies sacrifiées à la guerre en France s’est tenue au mémorial de la guerre franco-australien, situé sur le domaine de l’Ambassade de France. Une réception chez l’Ambassadeur de France a conclu la cérémonie.
Le mémorial, érigé par le gouvernement français en signe de gratitude envers les soldats australiens qui se sont battus et sont morts au combat en France en 14-18, rappelle le rôle que l’Australie a pu jouer dans la libération de la France. Le texte suivant est inscrit sur le mémorial :
« Pour les Australiens qui sont tombés pour la France, en souvenir de leur sacrifice pour la paix des peuples ». Le mémorial établit également une liste des noms des principales batailles auxquelles les troupes d’Anzac ont participé.
http://www.ambafrance-au.org/IMG/jpg/PICT0673.jpg
A Sydney, le consul adjoint de France et l’association des anciens combattants de Nouvelle-Galles-du Sud
http://www.ambafrance-au.org/IMG/jpg/DSC01552a.jpg
ont tenu une cérémonie commémorative après l’office organisé par le gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud au Cénotaphe sur « Martin Place ».
http://www.ambafrance-au.org/IMG/jpg/DSC01565a.jpg
- Daniel Ruis
- Messages : 886
- Inscription : lun. oct. 18, 2004 2:00 am
Re: Recrutement des troupes coloniales indigènes.
Bonsoir,
Voilà qui répondra à votre curiosité
http://dersdesders.free.fr/australie.html
Cordialement, adichats.
Daniel
Voilà qui répondra à votre curiosité
http://dersdesders.free.fr/australie.html
Cordialement, adichats.
Daniel
Mes recherches (clic)
- Jean RIOTTE
- Messages : 5774
- Inscription : sam. nov. 05, 2005 1:00 am
Re: Recrutement des troupes coloniales indigènes.
Bonsoir à toutes et à tous,
Bonsoir Bernard,
Au début les autorités françaises recourent au principe du volontariat: le volontaire s' engage pour la durée de la guerre et non plus pour une durée fixe.
Mais les besoins de plus en plus grands font que les autorités vont recourir à la voie de l' appel, principalement en Algérie puis en Tunisie. En AOF l' appel est abandonné fin 1915 puis rétabli en 1918. On estime que sur l' ensemble de la période 1914-1918 les engagés représentaient 55% des indigènes sous les drapeaux.
Il ne faut pas trop opposer engagés et appelés car trop souvent la contrainte ( pour ne pas dire plus) a été prépondérante.
Pour tout ce qui touche au rôle joué par les colonies au cours de la 1GM, se reporter au livre de Jacques Frémeaux: Les colonies dans la Grande Guerre, combats et epreuves des peuples d' Outre-Mer,aux Editions 14-18, ISBN 2-9519539-7-6.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Bonsoir Bernard,
Au début les autorités françaises recourent au principe du volontariat: le volontaire s' engage pour la durée de la guerre et non plus pour une durée fixe.
Mais les besoins de plus en plus grands font que les autorités vont recourir à la voie de l' appel, principalement en Algérie puis en Tunisie. En AOF l' appel est abandonné fin 1915 puis rétabli en 1918. On estime que sur l' ensemble de la période 1914-1918 les engagés représentaient 55% des indigènes sous les drapeaux.
Il ne faut pas trop opposer engagés et appelés car trop souvent la contrainte ( pour ne pas dire plus) a été prépondérante.
Pour tout ce qui touche au rôle joué par les colonies au cours de la 1GM, se reporter au livre de Jacques Frémeaux: Les colonies dans la Grande Guerre, combats et epreuves des peuples d' Outre-Mer,aux Editions 14-18, ISBN 2-9519539-7-6.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
- Terraillon Marc
- Messages : 3875
- Inscription : mer. oct. 20, 2004 2:00 am
Re: Recrutement des troupes coloniales indigènes.
Bonsoir,
Pour les questions de recrutement dans les colonies françaises, l'ouvrage de Jacques FREMEAUX - les Colonies dans la Grande Guerre - est une bonne référence (mais comme il est en vente actuellement, je ne mets pas d'extrait...)
23,75 à la FENAC la plus proche ...
A bientot
Pour les questions de recrutement dans les colonies françaises, l'ouvrage de Jacques FREMEAUX - les Colonies dans la Grande Guerre - est une bonne référence (mais comme il est en vente actuellement, je ne mets pas d'extrait...)
23,75 à la FENAC la plus proche ...
A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
- LABARBE Bernard
- Messages : 3838
- Inscription : mar. juil. 12, 2005 2:00 am
- Localisation : Aix-en-Provence
Re: Recrutement des troupes coloniales indigènes.
Bonsoir à tous,
"...Il ne faut pas trop opposer engagés et appelés car trop souvent la contrainte ( pour ne pas dire plus) a été prépondérante". Jean je m'en doute un peu mais bon... Vu le statut (les droits !) et le traitement des indigènes de "l'Empire" à l'époque, Algérie comprise (départements "français"
), je suppose que les volontaires lucides et passionnés pour aller défendre "leurs ancêtres les gaulois" ne devaient pas être légion...
Je note la réf à la Feunaque
Cordialement,
Bernard
"...Il ne faut pas trop opposer engagés et appelés car trop souvent la contrainte ( pour ne pas dire plus) a été prépondérante". Jean je m'en doute un peu mais bon... Vu le statut (les droits !) et le traitement des indigènes de "l'Empire" à l'époque, Algérie comprise (départements "français"

Je note la réf à la Feunaque


Cordialement,
Bernard
Re: Recrutement des troupes coloniales indigènes.
si le volontariat a été la règle au début de la guerre par la suite il a été prtatiqué " le volontariat désigné d'office" et selon certains anciens les recrutements ressemblaient fort à ceux des marins au temps de la marine à voile Cordialement
- Robin Denoyelle
- Messages : 200
- Inscription : sam. mars 25, 2006 1:00 am
Re: Recrutement des troupes coloniales indigènes.
Bonjour,
Sur un de mes DVD "Dans les tranchées, L'AFRIQUE - l'aventure ambiguë" Blaise Diagne est cité. Voici ce que j'ai trouvé comme renseignements sur cet homme :
Blaise Diagne, premier député noir africain à l'Assemblée nationale, inscrit dans le groupe de l'Union républicaine radicale et radicale-socialiste il appela « les populations africaines au loyalisme patriotique, au rassemblement sous les plis du drapeau de la " Mère Patrie " ».
En 1917, CLEMENCEAU le nomma Commissaire de la République, avec pour mission de mener une nouvelle campagne de recrutement en Afrique noire, en proposant aux indigènes des primes, des allocations, la création d'écoles, l'exemption de l'indigénat, voire pour les fils de chef qui s'engageraient, la promesse d'accéder à la citoyenneté française en échange de « l'impôt du sang ».
J'ai trouvé aussi l'’histoire de Abdoulaye N'DIAYE, dernier tirailleur sénégalais survivant de la 1ère guerre mondiale décédé le 10 novembre 1998 à l’âge de 104 ans.
Il avait été engagé dès le début de la guerre et blessé une première fois en Belgique en août 1914, avait participé à l'expédition des Dardanelles en 1915, puis en 1916 aux combats de la Somme où il avait été blessé une seconde fois ( une balle dans la tête, quatre mois d'hôpital ).
Il avait terminé la guerre à Verdun en 1918.
Rentré au Sénégal, on lui avait dit de retourner travailler au champ comme si rien ne s'était passé.
Il n'a appris qu'en 1949, par des tirailleurs sénégalais de la 2ème guerre mondiale qu'il avait droit à deux pensions : une pension d'ancien combattant et une pension d'invalidité.
Le montant mensuel de ces deux pensions qui a été gelé par le gouvernement français à partir de l'indépendance du Sénégal en 1961, s'élevait au moment de sa mort à 340,21 francs français ; en outre, l'administration française lui avait fourni une carte de réduction SNCF !!!
Dans son village sénégalais sans électricité et ne disposant que de quatre points d'eau pour 1 500 habitants, ce vétéran de ce que les Africains appelaient « la guerre des Français », ne possédait pour seules richesses qu'une minuscule cabane de paille et de tôles, une lampe-tempête et un transistor...
Le cinéma d'après guerre, bien que muet et en noir et blanc, aurrait peut-être pu changer le sort des anciens combattants des colonies.
Bien à vous, Robin.
Sur un de mes DVD "Dans les tranchées, L'AFRIQUE - l'aventure ambiguë" Blaise Diagne est cité. Voici ce que j'ai trouvé comme renseignements sur cet homme :
Blaise Diagne, premier député noir africain à l'Assemblée nationale, inscrit dans le groupe de l'Union républicaine radicale et radicale-socialiste il appela « les populations africaines au loyalisme patriotique, au rassemblement sous les plis du drapeau de la " Mère Patrie " ».
En 1917, CLEMENCEAU le nomma Commissaire de la République, avec pour mission de mener une nouvelle campagne de recrutement en Afrique noire, en proposant aux indigènes des primes, des allocations, la création d'écoles, l'exemption de l'indigénat, voire pour les fils de chef qui s'engageraient, la promesse d'accéder à la citoyenneté française en échange de « l'impôt du sang ».
J'ai trouvé aussi l'’histoire de Abdoulaye N'DIAYE, dernier tirailleur sénégalais survivant de la 1ère guerre mondiale décédé le 10 novembre 1998 à l’âge de 104 ans.
Il avait été engagé dès le début de la guerre et blessé une première fois en Belgique en août 1914, avait participé à l'expédition des Dardanelles en 1915, puis en 1916 aux combats de la Somme où il avait été blessé une seconde fois ( une balle dans la tête, quatre mois d'hôpital ).
Il avait terminé la guerre à Verdun en 1918.
Rentré au Sénégal, on lui avait dit de retourner travailler au champ comme si rien ne s'était passé.
Il n'a appris qu'en 1949, par des tirailleurs sénégalais de la 2ème guerre mondiale qu'il avait droit à deux pensions : une pension d'ancien combattant et une pension d'invalidité.
Le montant mensuel de ces deux pensions qui a été gelé par le gouvernement français à partir de l'indépendance du Sénégal en 1961, s'élevait au moment de sa mort à 340,21 francs français ; en outre, l'administration française lui avait fourni une carte de réduction SNCF !!!
Dans son village sénégalais sans électricité et ne disposant que de quatre points d'eau pour 1 500 habitants, ce vétéran de ce que les Africains appelaient « la guerre des Français », ne possédait pour seules richesses qu'une minuscule cabane de paille et de tôles, une lampe-tempête et un transistor...
Le cinéma d'après guerre, bien que muet et en noir et blanc, aurrait peut-être pu changer le sort des anciens combattants des colonies.
Bien à vous, Robin.
L'Humanité est maudite, si, pour faire preuve de courage, elle est condamnée à tuer éternellement.
Jean JAURES
Jean JAURES
- garnier jean pierre
- Messages : 683
- Inscription : lun. sept. 05, 2005 2:00 am
Re: Recrutement des troupes coloniales indigènes.
Boisoir
Même des rebelles Marocains s'engageaient, en 14, dans l'armée française ...
Bonne soirée
JP

Même des rebelles Marocains s'engageaient, en 14, dans l'armée française ...
Bonne soirée
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D'ousqu'on vient, on salue que les morts!
La peur. (G chevallier)
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Chemin des dames.
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