Avec Benoît, nous avons proposé aux élèves du club de participer aux commémorations du 11 novembre à Sablé-sur-Sarthe. Chloé, Maïlys, Clémence, Thibault, Wendy (accompagnant son grand-père), Jennifer, Céline, Mégane, Alexis et Nathan, soit 10 élèves, ont suivi les cérémonies. Mais par un prompt renfort, nos "bleus" ont vu arriver trois "vétérans" du club, dont les noms rappelleront quelques souvenirs à ceux qui ont suivi le travail de l'an passé, Laurine, Kelly et Emeline. Une mère d'élève nous a également accompagné tout au long de la matinée.
Après les hommages rendus aux monuments de 1870, à la mémoire des déportés et au carré militaire du cimetière, le cortège s'est rendu, fanfare en tête, à l'église. Une parti des élèves ont accompagné notre principal suivre l'office pendant que les autres élèves rejoignaient la salle proche où était organisé une exposition d'objets et de documents du 2e RIMA (qui participait aux cérémonies par un piquet d'honneur). Les élèves sont restés tout le temps avec un militaire qui leur a parlé avec passion de son régiment, de sa participation à la Première Guerre mondiale (le 2e RIMA a repris les traditions du 2e RIC) et qui a répondu à toutes les questions, en particulier sur les casques, les médailles et les armes exposées.
La cérémonie s'est poursuivie par la dépose des gerbes. Les élèves du club ont tendu les gerbes aux officiels... comme on le distingue sur ce cliché.
Finalement, avant le vin d'honneur et le mot du maire, la municipalité a eu la gentillesse de me laisser présenter le travail des élèves et le site du club. Cela m'a permis de reprendre un discours qui m'est cher : les adolescents sont curieux, il suffit de leur montrer et ils enregistrent des informations qui ressortiront plus tard (Bernard l'a encore mieux exprimé et illustré dans son blog justement remarqué !).
Voici le texte que j'ai pu lire aux personnes présentes :
Je ne sais pas s'ils le feront, je l'espère en tout cas.En ce 90e anniversaire de la fin des combats de la Première Guerre mondiale, je remercie la municipalité de Sablé de nous offrir, à monsieur Bondu ainsi qu'à moi-même, la possibilité de présenter le travail d'élèves du collège Anjou.
Chaque année depuis 4 ans, une vingtaine d'élèves de 14/15 ans se lancent dans la recherche du parcours de leurs ancêtres dans la Première Guerre mondiale. A raison d'une heure par semaine, de manière volontaire, ils retracent l'histoire de leur famille, recherchent dans les archives disponibles les informations susceptibles de les aider. En parallèle, ils font des travaux afin de mieux comprendre ce conflit. L'an passé, les élèves ont travaillé sur les différentes formes du souvenir. Cette année, ils découvrent la vie quotidienne des poilus grâce aux carnet d'un soldat mayennais et ils étudient l'évolution de la vision de cette guerre entre 1914 et aujourd'hui dans un média qu'ils affectionnent particulièrement : la musique.
Tout ce travail, tout en leur permettant de mieux connaître l'histoire de leur famille, leur permet de mieux comprendre l'histoire de leur pays.
A suivi la présentation du site :
Travaux des élèves classés par date de naissance
Méthodologie pour retrouver les membres de vos familles qui ont pu participer au conflit
Travaux des élèves sur la Première Guerre mondiale liée aux sorties pédagogiques, aux cérémonies
Travail des élèves sur les hommes inscrits sur les Monuments aux morts du canton
Leur travail tourne autour du souvenir, de la sauvegarde de l'histoire de leur famille. Le 11 novembre est le jour du souvenir, à la mémoire de cette jeunesse fauchée de 1914 à 1918.
A vous tous qui êtes présents et qui attachez une importance au souvenir des disparus de cette guerre qui ne fut pas la « Der des Der » tant espérée, à la mémoire d'un père, d'un grand père, de compagnons d'armes du passé, qui ont tous soufferts, nous voulons apporter un message d'espoir. Trop souvent nous entendons encore dire que les jeunes ne s'intéressent pas au passé. C'est vrai pour beaucoup, mais c'est logique aussi : ils construisent leur avenir. Leur intérêt pour le passé viendra souvent plus tard. Mais cela ne veut pas dire qu'ils ne sont pas curieux de savoir. Le résultat de leur travail le prouve. Mais il montre aussi régulièrement que les souvenirs de famille disparaissent.
Car il ne reste, de tous ces combattants, que les souvenirs. Maintenant qu'il n'y a plus de témoins directs, il n'y a plus que le souvenir des écrits, des images mais aussi des paroles prononcées. La mémoire se dilue avec les générations, se perd, quand elle n'est pas vendue aux enchères perdant ainsi son nom. Et les élèves voient ce qu'il en reste au bout de quatre générations : 20 lignes. Une vie en 20 lignes ! Peu d'images. Peu de souvenirs en dehors des documents administratifs que l'on trouve aux archives. Pourtant leurs vies n'ont pas été moins riches que les nôtres.
C'est donc pour nous l'occasion de vous demander quelque chose : pas une demande personnelle, mais une demande pour vos familles. Vous qui avez vécu les soubresauts du XXe siècle, que ce soit dans un stalag, un maquis, un Théâtre d'Opération Extérieur passé ou une OPEX du présent, ou simplement tout au long d'une vie de travail, racontez leur ! N'ayez pas peur de leur en parler. Ils n'osent pas demander, c'est une évidence : nous nous battons tous les ans pour qu'ils osent poser des questions à leurs grands-parents ! Vous avez peur de les ennuyer ? Pourtant ce sont ces récits qui font tomber bon nombre de personnes dans la recherche historique ! Parlez-leur, écrivez ce que vous avez traversé. Ils peuvent entendre et ils pourront transmettre ce souvenir.
Car dans 100 ans il y aura encore des personnes pour avoir la curiosité de se demander ce qui s'est passé au XXe siècle et ils trouveront les mêmes zones d'ombres que celles que nos élèves ont pour leurs ancêtres qui ont fait la Première Guerre mondiale.
Les élèves feront chacun un petit compte-rendu d'une partie de la cérémonie qui sera prochainement mise en ligne sur le site du club, comme l'an passé.
Cordialement,
Arnaud Carobbi pour le club "Mes ancêtres dans la Première Guerre mondiale"
Si c'est le choix de Vauquois qui te chagrine, il a été mûrement réfléchi et nous permet (je parle aussi au nom de Benoît, mon acolyte) de ne pas refaire ce que nous avons fait l'an passé. Cela nous permettra de mettre en valeur le souvenir d'autres hommes, dont, peut-être des Allemands de la ville jumelée à Sablé (recherches en cours...). Et faire deux sorties de suite au même endroit comporte le risque d'aller trop vite car on connait déjà très bien les lieux, le parcours... En faisant autrement, nous souhaitons garder ce stress positif qui pousse à faire le mieux possible car ce moment sera unique.
Désolé. J'étais parti sur Semmy Schilt, un champion néerlandais de K-1, de Free Fight, 2.12m de muscles 
... Evidemment, s'il venait à tomber sur ce post 
?