j'ai eu la chance de parcourir la Belgique de Nieuport à Ypres la semaine passée, qui plus est, sous le soleil. Voici un momument qui m'a bien intrigué dans ce "plat pays". Un magnifique monument breton à la gloire de la 87° DIT et de la 45° DI qui ont combattu en cette année 1915 sur le front de Steenstraate à Langemarkt, essuyant les premiers les méfaits des gaz asphyxiants. Voici donc quelques photos de ce monument composé d'une croix, d'un dolmen, sans oublier les cartes et la plaque explicative.
Cordialement
Michel
Bonjour !
ils ont fait fort les bretons ! Pourquoi ont-ils apporté un dolmen et une croix en pierre qui semble ancienne ... peut-être un grand nombre de soldat d'un même canton de Bretagne y sont morts !
Bonjour !
ils ont fait fort les bretons ! Pourquoi ont-ils apporter un dolmen et une croix en pierre qui semble ancienne ... peut-être un grand nombre de soldat d'un même canton de Bretagne y sont morts !
Bonsoir,
Merci Michel / Delmi pour le partage de cette photo.
CD 9362, vous avez tout à fait raison, ce que vous appelez "croix en pierre" est un monument religieux typique en Bretagne où on l'appelle "calvaire".
J'ai le très net sentiment que celui qui se trouve sur cette photo a carrément été transplanté depuis la Bretagne. On ne peut pas, je crois, imiter l'usure du temps qui apparaît sur les statues, d'ailleurs, pourquoi l'aurait-on fait? Même le lichen qui le recouvre est caractéristique. Les calvaires bretons sont très anciens, certains spécialistes font même "le tour des calvaires" en Bretagne. D'autre part, les pierres verticales que nous voyons sur cette photo sont des menhirs en miniature.
Tout ceci me conduit à penser qu'il y a ici un hommage de toute une collectivité, peut-être parce qu'un grand nombre d'hommes d'un même village / bourgade est tombé en ce lieu?
Pour avoir une petite idée au sujet des calvaires et menhirs... voici un lien (vous laissez passer la pub "mercerie" ) http://fleurdelinetboutondor.over-blog. ... 12233.html
bien à vous
Brigitte B.
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Bonjour à tous,C'est très beau ce souvenir,mais il faut savoir que nos
amis Belges ne sont pas avare d'hommages aux troupes Françaises qui
se sont battus sur leur sol.Le monument de ST CHARLES DE POTYZE,
c'est leur initiative,également le monument des fusiliers marins de
DIXMUDE.
Ci-dessous, un extrait de l'article d'Ouest France du 2 août qui en dit un peu plus sur ce calvaire :
Le Carrefour des Roses... Un lieu dans l'ouest de la Belgique, à quelque 600 km de Guingamp, dédié à la mémoire des Poilus bretons tombés à l'ennemi en avril 1915. Un site où se dresse un authentique calvaire en granit du XVIe siècle, provenant de Louargat où sont installés un dolmen et des petits menhirs venus tout droit d'Hénanbihen. Des monuments typiquement bretons qui rappellent l'engagement de milliers d'hommes aux côtés des soldats belges.
Parmi eux notamment les soldats du 73e régiment d'infanterie territoriale de Guingamp, mais aussi les hommes du 74e régiment de Saint-Brieuc, sans oublier les troupes coloniales et les soldats canadiens. Des hommes qui se déploient dans les environs de Boezinge, non loin d'Ypres, pour renforcer l'armée belge sur l'Yser. Alors que les combats sévissent sur le front, le 22 avril 1915, vers 17 h, les Allemands décident d'ouvrir plus de 5 000 bouteilles contenant du gaz de chlore.
(...)
Puis, des familles et anciens Poilus ont décidé d'élever leur propre monument juste derrière la ligne de front. Un calvaire qui, depuis le XVIe siècle était installé sur la commune de Louargat, a ainsi été transféré sur le site belge. Le dolmen et les menhirs, quant à eux, ont été remis par un agriculteur d'Hénansal qui avait survécu à l'attaque au gaz. Un don de plus de huit tonnes sur lequel est apposée une grande table d'orientation en bronze. Une table sur laquelle sont gravées la zone du front et les positions des divers régiments en place, le 22 avril 1915, date de l'attaque au gaz.
Regroupés au sein de ce mémorial, le 15 septembre 1929, les monuments sont bénis par Mgr Serrand, ancien aumônier de la 87e division d'infanterie territoriale, qui a combattu sur ces terres flamandes et qui, après guerre, a été nommé évêque de Saint-Brieuc.
Un monument qui, aujourd'hui, se dresse toujours à la croisée des routes qu'empruntèrent de nombreux Poilus bretons ; toujours là, bien droit, pour rappeler le sacrifice de nos aïeux.
Ci-dessous, un extrait de l'article d'Ouest France du 2 août qui en dit un peu plus sur ce calvaire
Michel
Bonsoir à tous
Merci à tous, à Sophie et Michel pour toutes ces précisions, je ne savais pas où aller les chercher.
Je comprends de mieux en mieux les relations qui se sont installées entre bretons et belges dès la guerre 14 / 18, et aussi pourquoi elles ont perduré.
Pour en savoir un peu plus, voici un lien : au fil de la lecture du sujet qui y est traité, vous trouverez des témoignages, ils expliquent comment et pourquoi des familles entières de belges se sont dirigées vers la Bretagne - pas la porte à côté! - elles auraient pu s'arrêter en chemin - pour y trouver refuge dès la déclaration de la 2ème guerre mondiale.
Merci. Je suis très impressionné par la sculpture de la nécropole, elle est magnifique.
Où pourrais-je en savoir davantage ?
Cordialement,
Jé
L'homme en campagne a les mêmes besoins qu'en temps de paix ; ces besoins deviennent même plus impérieux, étant exacerbés par une existence plus active et plus énervante.(Henry Mustière)