Bonsoir à toutes et à tous,
Selon le n° 45 de décembre 1993 de la revue "
Terres Ardennaises "dans l'article "Trois fusillés au fort des Ayvelles pendant la Grande Guerre", trois Français furent fusillés en ces lieux entre 1914 et 1918. A priori, cet article n'est pas lisible en ligne.
Sur Mémorialgenweb on trouve :
Le douanier
Goulard Charles
<< Volontaire pour une mission d'espionnage et destruction en arrière des lignes allemandes. Il réussit cette mission observant les mouvements des troupes allemandes en arrière du front de l'Aisne et renseignant l'état major français par des lâchés de pigeons qu'il transporte, puis dynamite à plusieurs points, les voies ferrées dans ce secteur. Désirant revoir femme et enfants à Gernelle dans les Ardennes (malgré l'interdiction formelle qui lui a été faite) il y passe la nuit mais est fait prisonnier au matin sur dénonciation. est fusillé au fort des Ayvelles le 28/10/1915.>> Jacques Mortagne en parle dans "Douaniers en mission".
Charles Goulard appartenait, selon sa fiche MDH, au 5e bataillon de douaniers du Corps Militaire des Douaniers.
<< Les Allemands découvrent que Goulard, habitant de Gernelle, est douanier, par conséquent, membre de l'armée française...... Ils s'en saisissent et l'assassinent au fort des Ayvelles; quand c’est fait, ils l’annoncent par l’avis suivant:
AVIS
Par jugement valide de la cour martiale de la Kommandantur d’Etapes en date du 21 octobre 1915, Goulard Charles, caporal au 5ème bataillon de douanier, Français, a été condamné à la peine de mort, pour avoir séjourné, revêtu de vêtements civils, de l’autre côté des lignes allemandes. Cette sentence a été exécutée ce matin.
Charleville, le 28 octobre 1915. >>
source
http://www.cenelle.fr
Baijot Emile
<< Victime civile, né en 1863 - fusillé par les allemands au Fort des Ayvelles pour faits de résistance à l'ennemi. Citation à l'ordre de l'armée lu le samedi 10 avril 1919 au cours d'une prise d'armes à Monthermé, par le lieutenant colonel Germain, commandant le 91ème Régiment d'Infanterie de Mézières : - "Resté en territoire occupé, à apporté le concours le plus précieux à l'accomplissement d'une mission périlleuse, a donné en outre, à maintes reprises, des secours dévoués à des soldats français. Vicitime d'une trahison, et arrêté par l'ennemi, a gardé au cours de son procès, la plus fière attitude. - Condamné à mort, a refusé de laisser bander les yeux et est tombé sous les balles allemandes, le 6 janvier 1916. - Signé : - Général PETAIN >>
Emile Baijot n'a pas de fiche sur MDH
Je n'ai pas retrouvé le troisième, ni le site qui évoquait l'inscription des trois fusillés dans le registre de l'état-civil.
Ces trois résistants de 14-18 ont-ils une plaque en leur honneur dans le fort à l'instar des 14 fusillés de 1939-1945 ?
Cordialement
IM Louis Jean
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