Un document rare provenant des archives d'un officier aviateur; une photo aérienne du plateau des Courtes Chausses (forêt d'Argonne). Sur ce remarquable cliché daté de novembre 1914 on distingue nettement le réseau dense des tranchées ainsi que les trous de mines.
je pense avoir localisé l'endroit en question, sur la carte actuelle qques traces d'anciens abris sont encore visibles aux ravin de la Fille Morte, en fait un peu plus à l'ouest de ce ravin, et c'est le seul endroit ou avant cette courbe visible sur la droite de la photo il y a ces abris en question (voir photo).
Bonsoir, la deuxième photo aérienne nous montre l'extrémité ouest de la Grande Courte-Chausse entre le chemin Marchand (visible au premier plan) et le Ravin Sec (ligne en travers de la photo). Le deuxième boyau en partant de la gauche est celui des Coloniaux qui traverse le ravin Sec avant de remonter vers la Taille Rongard. On reconnait parfaitement à droite de la photo, à l'aplomb du petit nuage blanc provoqué probablement par l'explosion d'un obus fusant, la tranchée française dite circulaire (à l'ouest de l'ouvrage Durer - non visible sur la photo). Les 3 boyaux à droite sont d'est en ouest les boyaux Marchand, Coudainville et Scellos qui partaient des cantonnements installés dans le ravin des Courtes Chausses et sur le chemin marchand (toujours vistables aujourd'hui en bordure du chemin). Quant à la première photo, il s'agit des positions françaises encadrant le Faux Ravin avec à l'ouest, la Corniche et à l'est, la position dite de l'Arbre et du Fer à Cheval. Les boyaux allemands qui barrent le fond du Faux Ravin (visibles sur la photo) pour relier les positions installées sur chaque versant étaient doublés par des galeries souterraines (tunnels Winkler, Herta et Graf Haseler) permettant aux toupes allemande de circuler en sécurité. Le fond du ravin étaient en effet pris en enfilade par les ouvrages français installés sur le versant sud des Courtes Chausses. PAr contre, la date avancée me parait éronnée. En effet, en novembre 14, la ligne de contact entre les troupes françaises et allemandes se situe plus au Nord et ce secteur est encore recouvert d'une épaisse fôret. Les tranchées sont beaucoup moins développées que sur la photo qui doit probablement datée de 1916 ou 1917. Quant aux mines en novembre 14, bien qu'existantes, aucune ne pouvait engendrer les entonnoirs visibles sur la photo (car chargées seulement avec quelques dizaines de kilos d'explosif... ) Cordialement, G.J.
bonsoir
mon arrière grand père est tombé aux combats de courtes chausse le 8/1/1915
il était au 31eRI, je peux enfin visualiser où il est mort
son corps n'a jamais été retrouvé
merci pour cette carte détaillée
cordialement
Jeannot