Ecrevisse de rempart ?

[Pat ROCHET]

Bonjour.

"Ecrevisse de Rempart" : argot militaire désignant les Régiments dits de Forteresse. Les 164e et 165e R.I étant les régiments de la Place de Verdun, on les appelait encore ainsi en 1914.

Cdlt Patrick ROCHET

[Pat ROCHET]

Bjr.

J'ignore l'origine du surnom (la carapace, les pinces ou le terrier de la bestiole... ?)."On nous appelait comme en 70 écrevisses de rempart... le Régiment se tenait pour une unité de forteresse vulgairement appelée écrevisse de rempart et ne prétendait à aucune autre célébrité traditionnelle..." André Thérive (165e R.I).
Il semble que ce surnom ne concerne que les fantassins.
En 1914 à Verdun, 4 secteurs (3 de la zone des forts et 1 du noyau central). 1 régiment d'infanterie dit de forteresse à 4 bataillons affecté par secteur des forts :
1er secteur, le 16/4 (le 4e bat à Longwy, Cel Darche).
2e secteur, le 16/5 (le 4e bat dans les forts de la Meuse de Troyon à Jouy).
3e secteur, le 16/6 (1 Cie à Génicourt et le 4e bat à Montmédy).

A la mobilisation, ces 3 régiments actifs de la Place sont échelonnés sur les Hauts de Meuse, de Bezonvaux à Haudiomont, et assurent la garde des ouvrages permanents.

Votre régiment, le 16/4, a brillé lors du siège de Longwy, vieille forteresse bastionnée, où il a mené la vie dure aux Allemands dans des conditions d'infériorité que l'on connaît. Je pense que les 2 autres R.I à Troyon ou au Camp de Romains ont bien mérité leur surnom.

Après, c'est une autre histoire... les troupes de forteresse sont vite devenues des troupes de campagne.

Cdlt Patrick ROCHET

[pierret]

Bonjour.

Peut-être trouverez vous une explication dans un des ouvrages d’André Thérive : "Ecrevisse de rempart" (1969) ?

Roger Puthoste – qui prendra pour pseudonyme littéraire André Thérive – est né en 1891. Il est sous les drapeaux lorsque la guerre éclate. Il participe notamment aux combats de Ville-sur-Couzances le 6 septembre 1914, où il est blessé et évacué 53 jours ; de Jumelle d'Ornes le 14 décembre ; de Marchéville le 12 avril 1915, où il est à nouveau blessé et évacué pendant 47 jours. Nommé caporal le 9 mars, il est ensuite sergent-fourrier (2 décembre 1915) puis sergent-major (17 janvier 1917) dans une compagnie de mitrailleuses.

..... // .....

« Frères d’armes » est le premier volume d’une collection de témoignages paru chez l’éditeur de Norton Cru ..... // ..... Il a également évoqué sa guerre dans d'autres ouvrages, notamment "Noir et or" (1930), "Voix du sang" (1955) et "Ecrevisse de rempart" (1969). Il a laissé enfin une volumineuse correspondance de guerre qui a été partiellement éditée par Benoît Le Roux dans André Thérive et ses amis en 14-18 (chez l'auteur, 1987).

Source : http://www.association14-18.org/referen ... 5_cont.htm

Bien cordialement

Jean-Louis PIERRET

[maupity]

bonsoir,
pour continuer sur Longwy et illustrer les infos de Pat,voici deux CPA pour un avant après,l'angle de vue est quasiment le même.









et pour completer,le colonel Darche


cordialement
Martial Vanier