Bonjour François,
Qu'en pensez vous ?
Que le témoignage de Barthas est à prendre avec des pincettes ! Ses réflexions surtout. Il y exprime, après coup, des idées qui lui sont propres, pas inintéressantes d'ailleurs pour certaines, mais qu'il faut savoir modérer pour beaucoup.
Ah! journalistes de malheur qui affirmiez cyniquement que nos soldats escaladaient la cote 304 et le Mort-Homme avec entrain et furie et en chantant et dont les chefs ne pouvaient modérer l'élan
Une compagnie du 74e partit à la contre-attaque en chantant la Marseillaise. Ce ne fut pas à la Cote 304, mais à Neuville Saint-Vaast, le 28 septembre 1915. Le commandant de la Cie tombé, ce fut un lieutenant qui prit le commandement et qui lança les survivants à l'assaut, en chantant la Marseillaise, que les soldats reprirent en choeur. Les journalistes n'en ont pas parlé - sans doute pas informés, ils auraient pourtant adoré ! et c'eut été une occasion pour Barthas de maudire à nouveau les journalistes - mais j'ai plusieurs témoignages concordant ainsi que la citation, à l'ordre de l'Armée, que valut ce fait d'arme à cette compagnie.
Des poilus sont partis à l'assaut en chantant la Marseillaise. Barthas, plus sensible à l'Internationale, avait sans doute beaucoup de mal à l'admettre !
Amicalement,
Stéphan
P.S. Je crois me souvenir que le 151e R.I., à Verdun, fit quelque chose de similaire.
Amicalement,
Stéphan