Bonsoir à toutes et à tous,
Bonsoir Bernard,
Ce n'étaient pas les prisonniers sur parole....ou qqch comme çà? je ne me souviens plus où j'ai lu un message qui traitait de cette question.
Mais je pense que le "tir de soutien" ne va pas tarder!Alors...le casque et aux abris en attendant que ça passe!!!
Cordialement.
Jean RIOTTE.
j'ai retrouvé un article dans le numéro de l'Illustration du 3 juin 1916 (numéro 3822) en page 509:
L'accueil de la Suisse à nos prisonniers.
"Les populations suisses ne se lassent pas de témoigner leur sympathie traditionnelle, et qui semble se faire de plus en plus chaleureuse, à ceux de nos soldats, prisonniers de guerre des Allemands, que ceux-ci se sont décidés à considérer comme des invalides dont l'état de santé est incompatible avec le séjour dansles camps de Prusse ou de Bavière. La bonne grâce de l'accueil helvétique est partout la même; mais s'il se montre empressé dans la Suisse alémanique, à Brienz, par exemple, il est enthousiaste jusqu'aux larmes en Suisse romande....
Ces internés inspireraient la pitié en toute autre circonstance. Mais, si gravement malades qu'ils soient, leur sort paraît enviable, puisqu'ils ont échappé à l'enfer des geôles allemandes..."
Bonsoir,
Tout d'abord merci Bernard (Larquetou) de rappeler le sujet. Bon...Le bureau "modération" du GQG n'a plus qu'à chavirer tout ça dans l'ancien sujet... Ca fera de la place pour le reste.
Les malades ou blessés graves oui j'y avais pensé mais Raynal ? Ou d'autres ? Pas tous gravement atteints je suppose.
Alors ? Trop plein des camps et direction la Suisse pour des nommés d'office ou volontaires ?
Je ne sais plus si tu m'avais donné ton adresse e-mail pour envoi du fichier pdf de Gallica, donc à suivre pour ça ainsi que pour tout preneur.
En Suisse il n'y avait pas que des blessés, des malades... Il y eut aussi des PG français et allemands dans le cadre d'un échange (peu nombreux il est vrai).
De toute façon les blessés et malades étaient soient atteints de maladies jugées dangeureuses à l'époque comme la tuberculose, soit relativement agés... L'Allemagne ne voulait pas une fois guéris, les retrouver sur le champ de bataille...
On a longtemps pensé qu'en Suisse c'était le paradis! Certes à coté des camps d'Allemagne cela est vrai, mais dans certains endroits les consignes étaient strictes... même si la majorité des détenus étaient logés dans des hôtels...
Le lieu le plus connu est Leysin quia vu un nombre de malades "de la poitrine" y séjourner...
Mon GP y résida et ne rentra en France qu'en février 1919....
Pour Lorette je possède une petite liste de camps en Suisse. Mais les écrits sur ces camps sont très rares...
Toujours à la disposition de chacun pour des renseignements sur les camps d'Allemagne.
Bien cordialement. J.Claude
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
Témoignage de reconnaissance au peuple suisse et au personnel sanitaire pour leur dévouement :
<< Un officier français blessé, ayant eu lors d'un combat dans le nord de la France les deux pieds coupés, fait part aux habitants de l'idyllique petite ville des rives de l'Untersee, ainsi qu'à ceux des environs, et au nom de tous les blessés, des plus chaleureux remerciements pour la réception vraiment inattendue, cordiale et sincère qui leur fut préparée par riches et pauvres, grands et petits. Il a une charmante femme et trois enfants adorés dont il n'a aucune nouvelle depuis le début de la funeste guerre, mais qu'il désire ardemment revoir; le bel accueil fait aux blessés à la première étape suisse, lui est allé droit au coeur. Nous avons vu, non seulement les gens aisés, mais encore des pauvres partager leur obole avec nous, malheureux blessés, qui avons eu à endurer tant de fatigues, de privations et de chagrins à la guerre dans les lazarets et pendant le transport.
Les dons les plus minimes avaient pour nous du prix. C'est avec émotion et une grande admiration que nous nous emparions des bouquets artistement arrangés qui représentaient le croix blanche sur champ rouge, des fruits, des petits drapeaux français et de tous les présents si gentiment offerts. Les mots sont impuissants à traduire quels sentiments, quelle joie et quelle mélancolie en même temps, ces attentions et ces surprises ont éveillé en nous. Tous le coeurs battent de reconnaissance et d'émotion pour la chère, belle et libre Suisse, qui a adouci déjà tant de misères et fait preuve d'une si profonde pitié. Cela nous donne un courage nouveau, au moment où nous rentrons dans nos foyers dévastés, et nous incite à supporter notre sort avec patience.
De retour dans notre patrie, nous n'oublierons pas tout ce dont on nous a comblés durant notre passage en Suisse.
A le belle et libre Helvétie, dont la population s'est montrée si généreuse et secourable, nous disons avec toute notre admiration : <<Vive la Suisse ! >> à toujours. Nous n'oublierons pas non plus les tout petits qui, connaissent à peine leur langue maternelle, nous crièrent de leurs chères voix d'enfants : <<Vive l France !>>
Signé Louis Borchet. >>
(Extrait des Oeuvres suisses de charité pendant la guerre 1914-1916)