Bonjour à toutes et à tous,
Bonjour Antonio,
Des hypothèses...
De gauche à droite (trois premiers)
capitaine
André BERTIN (68e BCA) avant de se raser la barbe...
médecin aide-major de 2e classe
BESSIERE (67e BCA)
médecin aide-major
MERCIER (67e BCA)
Au premier plan (6e en partant de la gauche)
capitaine
DESTRIBATS Jean

Né le 20 décembre 1882 à Andres (département des Landes)
Fils de Bertrand DESTRIBATS et de Marie TESTEMALE
Marié le 27 novembre 1909 à Marie SARRAUTE
Taille :1,74 m
Incorporé le 16 novembre 1903 au 28e bataillon de chasseurs alpins
Arrivé au corps le dit jour.
Caporal le 19 septembre 1904
Sergent le 23 septembre 1905
Rengagé pour deux ans le 29 septembre 1906 à compter du 1er octobre 1906
Rengagé pour trois ans le 24 septembre 1908 à compter du 1er octobre 1908
Rengagé pour deux ans, un mois et quinze jours le 26 mai 1911 à compter du 1er octobre 1911
Rengagé pour deux ans le 20 mai 1913 à compter du 16 novembre 1913
Adjudant le 23 juin 1914
Adjudant-chef le 24 septembre 1914
Sous-lieutenant à titre temporaire le 10 février 1915
Sous-lieutenant à titre définitif le 3 septembre 1915
Lieutenant à titre temporaire le 17 janvier 1916
Lieutenant à titre définitif le 24 juin 1916
Capitaine à titre temporaire le 28 septembre 1916
Capitaine à titre définitif le 30 septembre 1917
Citation à l’ordre de la 1re Armée n°72 du 19 octobre 1914 (JO du 13 novembre 1914) : « belle conduite et courage au feu »
Citation à l’ordre du 8e groupe de bataillons du 24 octobre 1914 : « occupant avec sa section un piton boisé n’a pas hésité à se lancer plusieurs fois à la baïonnette contre une reconnaissance ennemie supérieure en nombre. A su conserver l’ordre et la cohésion dans sa section et maintenir vigoureusement l’ennemi jusqu’à l’arrivée du gros de sa compagnie. »
Citation à l’ordre de la 6e Armée n°404 du 25 octobre 1916 : « commandant de compagnie d’une très grande énergie. A entraîné sa compagnie avec un élan admirable à l’assaut de positions fortement tenues par l’ennemi, les a enlevées en faisant de nombreux prisonniers et tuant tous ceux qui faisaient mine de résister. »
Citation à l’ordre de la 66e Division n°609 du 14 août 1917 : « officier dont l’éloge n’est plus à faire. Chargé avec sa compagnie pendant les opérations du 28 juillet au 3 août 1917 de la mission modeste mais essentielle de ravitailler les unités d’assaut en vivres, munitions et matériel, s’est acquitté de cette mission d’une façon parfaite, a obtenu de sa compagnie un rendement remarquable, ne laissant manquer de rien les unités de première ligne malgré les difficultés de ravitaillement dans des boyaux impraticables et sous les violents bombardements. »
Citation à l’ordre de la 6e Armée n°533 du 17 novembre 1917 : « officier splendide. Chargé avec sa compagnie de s’emparer de la carrière au Charbon, a enlevé son objectif d’un seul élan. A maintenu son gain pendant toute une journée, malgré les contre-attaques les plus furieuses, guidant et encourageant ses chasseurs par son admirable attitude. Exemple vivant du beau soldat. »
Citation à l’ordre de la 6e Armée n°535 du 24 novembre 1917 : « la 1re compagnie du 28e BCA chargée sous les ordres du capitaine Destribats d’une mission très dure et particulièrement délicate d’un seul élan, capturant 50 prisonniers. Pendant toute une journée a tenu tête à des furieuses contre-attaques, montrant dans ces circonstances un merveilleux esprit de discipline de ténacité et de combativité. »
Citation à l’ordre de la 66e DI n°816 du 17 juin 1918 : « le 8e groupe de BCA commandant par le lieutenant colonel Leclerc et comprenant… le capitaine Destribats, héritant d’une situation de fin de combat sur un terrain dépourvu d’organisation défensive a fourni un effort exceptionnel durant un mois de dur secteur, a culbuté l’ennemi en lui enlevant des observatoires d’une importance capitale. Grâce à un labeur inlassable, malgré les fatigues résultant d’une très sérieuse épidémie et en dépit de violents bombardements par obus toxiques a organisé le terrain conquis et en a fait à la fois un centre de résistance de premier ordre et un tremplin offensif parfaitement outillé. Par une lutte d’usure de tous les instants a pris et conservé l’ascendant sur le Boche supprimant en lui toute velléité de réaction et lui infligeant des pertes telles que ce dernier a dû être relevé à trois reprises. Magnifique faisceau d’énergie, de vaillance et de dévouement. »
Citation à l’ordre de la 66e DI n°912 du 15 octobre 1918 : « détachement léger de la 66e Division commandé par le capitaine Destribats – du 11 au 16 septembre 1918, attaquant sans cesse un ennemi résolu au sacrifice et brisant ses deux violentes contre-attaques, a fait preuve d’un esprit offensif, d’une valeur manœuvrière et d’une ténacité admirables. »
Citation à l’ordre de la 10e armée n°345 du 15 novembre 1918 : citation ci-dessus portée à l’ordre de l’armée
Médaille militaire : ordre du GQG des armées de l’Est du 30 décembre 1914 (JO du 21 janvier 1915) : « toujours très brillant au feu, commandant l’avant-garde de sa compagnie et se heurtant à un compagnie allemande dans un bois d’accès très difficile, a chargé l’ennemi à trois reprises et l’a arrêté jusqu’à l’arrivée de sa compagnie. »
Chevalier de la Légion d’Honneur – ordre 330 D du 18 avril 1915 : « son capitaine ayant été tué, a pris, sous le feu, le commandement de sa compagnie ; l’a entraîné à la baïonnette et s’est emparé de plusieurs tranchées ennemies et d’une pièce de canon. »
Croix de guerre : 7 palmes, 1 étoile de bronze, 3 étoiles d’argent
Officier de la Légion d’Honneur – décret du 2 octobre 1920, rang du 16 juin 1920 (JO du 4 octobre 1920)
Au premier plan (9e en partant de la gauche)
capitaine
VINCENS Julien Albert
Né le 30 juillet 1889 à Barjols (département du Var)
Fils de Joseph VINCENS et de Félicie RECUBERT
Taille : 1,67 m
Incorporé le 3 octobre 1910 au 27e bataillon de chasseurs alpins
Arrivé au corps le dit-jour
Caporal le 19 février 1911
Sergent le 24 septembre 1911
Envoyé dans la disponibilité le 25 septembre 1912 – certificat de bonne conduite accordé.
Rappelé à l’activité par ordre de mobilisation générale du 2 août 1914
Arrivé au corps (27e bataillon de chasseurs alpins) le 4 août 1914
Blessé le 19 août 1914 à Dieuze (Lorraine), « balle cuisse éclats d’obus au dos »
Blessé le 26 août 1914 à Lamothe près de Lunéville, « éclats d’obus pied gauche »
Passe au 67e bataillon de chasseurs alpins entre le 26 août et le mois de janvier 1915 (date inconnue)
Adjudant le 6 novembre 1914
Sous-lieutenant à titre temporaire le 24 janvier 1915
Blessé le 29 mai 1915 au Suttel, Reichakerkopf (Alsace), « blessure du genou et de la cuisse gauche par scharpnell.
Lieutenant à titre temporaire le 9 juin 1915
Blessé le 1er septembre 1915 au Lingekopf, « éclats de grenade au nez »
Sous-lieutenant à titre définitif le 15 avril 1916
Capitaine à titre temporaire le 5 mai 1916
Lieutenant à titre définitif le 27 janvier 1917
Tué le 9 mai 1918 au bois de Sénécat dans la Somme
Citation à l’ordre du bataillon n°18 du 10 février 1915 : « appartenant à une compagnie coupée du gros du bataillon a par son énergie emmené avec lui une quarantaine de chasseurs pour essayer de joindre les lignes françaises à travers un plateau découvert, s’est retiré en combattant. A pu rentrer dans nos lignes avec cinq chasseurs seulement et a continué à combattre en se joignant à un corps voisin »
Citation à l’ordre de l’armée du 26 septembre 1915 (JO du 28 octobre 1915) : « a maintenu sa compagnie sous un bombardement intense d’une durée de douze heures ; a ensuite par son sang-froid et son audace repoussé à coups de grenades une violente attaque allemande qui prenait à revers une de nos positions particulièrement importante et difficile à tenir »
Inscription au tableau spécial de la Légion d’Honneur, chevalier pour prendre rang du 12 septembre 1916 : « officier très énergique et d’un courage exemplaire, possédant un véritable ascendant sur ses chasseurs. Déjà quatre fois blessés et deux fois cités à l’ordre. Le 24 août 1916 malgré un feu violent de mitrailleuses a porté sa compagnie à l’assaut avec un élan magnifique. Arrêté dans la progression a maintenu ses hommes sous le feu avec le plus grand sang-froid »
Citation à l’ordre de la division n°474 du 14 novembre 1916 : « officier du plus grand sang-froid et d’indomptable énergie. Dans une position qui venait d’être conquise, a maintenu pendant huit jours sa compagnie à un niveau moral remarquable toujours prête à l’offensive, malgré les pertes sévères. »
Citation à l’ordre de la division n°552 du 10 juin 1917 : « excellent officier énergique, brave et d’esprit inventif. A su organiser une partie délicate dans un secteur difficile. S’y est multiplié, encourageant chacun par sa présence de jour et de nuit, prenant une grande part à la réussite d’un coup de main qui a élargi la ligne et enlevé un poste ennemi. »
Citation à l’ordre de la 6e Armée n°544 du 12 décembre 1917 (JO du 22 janvier 1918) : « officier qui s’est signalé dans toutes les attaques auxquelles a participé le bataillon. S’est distingué de nouveau le 23 octobre en conduisant à l’assaut les deux compagnies de tête du bataillon, faisant 250 prisonniers de la Garde impériale et capturant un canon de campagne, 11 mitrailleuses et un matériel important. »
Citation à l’ordre de la 1re Armée n°34 du 29 mai 1918 (JO du 1er juillet 1918) : « capitaine à la compagnie de mitrailleuses du 67e bataillon de chasseurs alpins – officier d’élite. Véritable entraîneur d’hommes. Aimé de ses chefs et de ses camarades ; adoré de ses chasseurs pour lesquels il incarnait l’âme du bataillon. Mortellement frappé à son poste de combat, le 9 mai 1918 cinq citations antérieures. »
Je pense que les deux officiers entre les capitaines DESTRIBATS et VINCENT appartiennent au 28e BCA - présence de la fourragère.
Confirmation pour
Marceau Henri Paul FURET
Qu'en pensez-vous ?
Amicalement
Guilhem
On oubliera. Les voiles de deuil, comme des feuilles mortes, tomberont.
L'image du soldat disparu s'effacera lentement dans le coeur consolé de ceux qui l'aimaient tant. Et tous les morts mourront pour la deuxième fois.